L’entraîneur de l’AS Nancy Lorraine revient sur la préparation de la saison après l’épisode douloureux de la descente en National. Il évoque beaucoup le lien avec les supporters, la communication, le recrutement, les méthodes de travail. Il parle aussi de la formation et de ce championnat exigeant qu’il connaît bien, du début de saison, de la performance de résultats et des objectifs. Avec, en ligne de mire, un retour en Ligue 2.

Ce soir, pour la réception Cholet, au stade Marcel-Picot, joueurs et supporters de l’AS Nancy Lorraine auront à coeur de montrer que le chardon pique encore !
Car si la fleur arrête de fleurir à la fin août, c’est à cette époque le chardon lorrain a, lui, repris des couleurs. Grâce à leurs quatre matches sans défaite en septembre, les Nancéiens (6es) ont recollé au bon wagon dans un championnat de National très resserré. De quoi redonner des couleurs à des rouges et blancs très pâles la saison dernière, malades de ces mauvais choix sur et en dehors du rectangle vert.
Depuis la descente de Ligue 2 en National en mai dernier, 25 joueurs sont partis, des administratifs sont arrivés, d’autres ont quitté le navire. Et le coach dans tout ça ? Albert Cartier a longtemps hésité avant de repartir pour un nouvel exercice, dans un championnat qu’il connaît, conscient que les garanties devaient être nombreuses pour y performer.
L’été a permis une remise à plat à tous les étages : bureaux administratifs et sportifs, centre d’entraînement et stade. Le Lorrain, formé au club avant de briller à Metz, mesure le chemin à parcourir pour renouer le lien avec ses supporters. Les victoires y contribuent. Mais pas que… Entretien.
Albert, est-ce que l’on peut dire que l’ASNL respire un peu mieux après quatre match sans défaite ?
Si je continue cette métaphore, je dirais qu’en National, on respire tous le même air mais c’est la façon de respirer qui est différente d’un club à l’autre. On sait que c’est un championnat très difficile. Je l’ai dit aux joueurs dès le départ. Même à trois quatre journées de la fin, je vois bien cinq à six équipes en trois ou quatre points. Il n’y a jamais eu une équipe qui a survolé de quinze points le National.
Même vous, avec le FC Metz, lorsque vous avez entamé votre double remontée de National à la Ligue 1 ?
On l’oublie souvent, mais quand on remonte avec Metz (saison 2012-2013), c’est Créteil qui finit en tête de National et nous étions deuxièmes. Et pourtant, avec quasiment ce même groupe on a fini avec 20 points d’avance en Ligue 2 la saison suivante.
Comment expliquer ce retard à l’allumage de l’ASNL ?
Je ne parlerais pas de retard à l’allumage. Les résultats ont tardé à venir mais il y avait du contenu positif et pas qu’à l’entraînement. Dans le football, il y a une performance de résultat et une performance de travail. C’est vrai, en début de saison, il y avait une grande différence entre les deux. Je l’ai dit, c’était anormal. On n’a pas validé le travail que l’on a fait pendant la préparation par exemple.
« J’ai cherché à retrouver des associations qui avaient existé par le passé »
Les deux défaites à Marcel-Picot contre Bourg-en-Bresse/Péronnas et Dunkerque ne vous ont pas inquiétées ?
On a fait un très bon match contre Bourg-Péronnas à domicile mais on prend un but à une minute de la mi-temps sur coup de pied arrêté et au retour des vestiaires. La force de ce groupe, c’est qu’après les deux défaites, on est resté serein, il n’y a pas eu de discorde, on a continué à travailler. On savait qu’en gardant la même intensité, exigence, rigueur, les choses allaient rentrer dans l’ordre. On n‘est pas plus fort qu’auparavant. C’est la capacité à rester sereins dans les moments difficiles qui fait qu’on a réussi enchainer des résultats ensuite. C’est un bon signe pour la suite et ce qui nous attend.
Le National est un championnat bien spécifique : est-ce que s’adapter y est plus difficile qu’en L2 ? Même pour des joueurs qui ont connu les niveaux supérieurs…
Ce n’est pas facile, effectivement. Comme dans tous les mercatos, on vous propose de tout : des joueurs en déclin, des joueurs qui sont partis dans des pays exotiques. J’ai voulu des joueurs qui ont connu ce championnat-là. Diafra Sacko et Gaëtan Bussman ont connu la Premier League et la Bundesliga mais à leur début, ils ont connu ce championnat-là.
Comment créer un groupe avec quasiment que des nouveaux joueurs ?
Pour gagner du temps, j’ai cherché à retrouver des associations qui avaient existé par le passé. On a renouvelé notre effectif à 99%, avec 25 départs. Prince Mendy et Baptiste Aloé ont fait leur formation ensemble à l’OM. Isaak Umbdenstock et Alexandre Cropanese ont joué ensemble à Bastia-Borgo. Pareil pour Mayoro Ndoye, Diafra Sacko et Gaëtan Bussman au FC Metz. Alexis Giacommini et Baptiste Etcheverria n’ont jamais joué ensemble mas ils étaient à l’école ensemble de 8 à 14 ans.
Le mercato de l’an passé avait été très contesté. Avez-vous eu les mains libres sur ce recrutement ?
On a recruté tous les joueurs ensemble avec le président, avec des dossiers que chacun connaissait. Si l’un de nous n’était pas d’accord sur un joueur, on se disait « on ne le fait pas ». C’est une force aujourd’hui. Parce qu’en cas de désaccord, si la saison tournait mal, ça aurait pu ressortir dans trois ou quatre mois en se disant « tu vois, je te l’avais dit » et on n’avait pas besoin de ça.
Quel type de joueurs avez-vous recherché ?
Ça nous a permis de monter un groupe sur lequel on fonde beaucoup d’espoir, mais cet espoir c’est surtout dans l’exigence. On veut un groupe qui humainement va pouvoir nous suivre. On a recruté des joueurs qui n’ont pas peur d’aller à Saint Brieuc en novembre ou en février. Si vous arrivez là-haut avec des joueurs qui ne connaissent pas le championnat ou Saint-Brieuc, ils peuvent être surpris et ça peut être des moments très délicats à gérer. Je voulais des joueurs qui, humainement, comprennent notre projet de jeu dans ce championnat et l’exigence qu’il demande pour être un prétendant à la montée.
« On avait besoin de recréer du lien avec nos supporters »
Après avoir longtemps été considéré comme absent, le président Gauthier Ganaye est donc de retour aux affaires ?
L’extérieur a été très critique avec le président, j’ai lu beaucoup de choses. Personnellement, quand je le contactais, il m’a toujours répondu rapidement, même pendant des moments difficiles pour lui et le club. Il ne venait plus à Picot mais je l’ai vu à l’extérieur, à Toulouse et Valenciennes par exemple. On a rediscuté de notre nouvelle façon d’aborder cette saison. Il est là à tous les matches à domicile désormais. Le président a choisi de mettre en place Thorsten Theys, un directeur général qui ne s’occupe pas du sportif. Il est très compétent et impliqué mais au-delà de ça, j’adore cette personne. Il adore bouger comme moi et ne reste jamais dans son canapé. Il n’hésite pas à bouger les personnes autour de lui quand ça ne va pas dans son sens.
C’est ce qui manquait à ce club en perdition ?
On avait surtout besoin de recréer du lien avec nos supporters. Ce n’était même pas gagner des matches, gagner de l’argent, bien communiquer, parce que ça, évidemment, tout le monde veut le faire. On devait retrouver de la crédibilité. On l’avait perdue l’an dernier aux yeux des supporters, des partenaires et du football. Les adversaires venaient à Nancy en disant « ils peuvent pas jouer comme ça, ce n’est pas possible ». Il faut que les supporters se retrouvent dans cette équipe.

D’où toutes les actions de communication à destination des supporters cet été ?
Oui. On a fait un entraînement non annoncé en fin d’après midi au mois d’août sur la place Stanislas à 19h. On est arrivé par surprise et on a tapé le ballon avec des locaux et des touristes. Du tennis ballon et jonglage brésilien, du 4 contre 4 pour finir avec un 9 contre 9, en allant chercher petits et grand aux terrasses. Au regard de la saison dernière, c’était à nous de faire le premier pas. Ça me tenait à coeur. C’est difficile de se comprendre quand vous vous voyez deux fois par an avec une personne. Il y a toujours une glace. Alors qu’en multipliant les échanges, l’échange est facilité et les incompréhensions sont moins grandes. Avant les matches, les joueurs pas convoqués, blessés ou suspendus, sont dans les VIP, par exemple.
C’est suffisant pour monter en National ?
Tout le monde veut des résultats. Vous pensez que Cholet ne veut pas gagner ce soir ? Cette relation avec les supporters est, elle, primordiale . Les supporters ont vécu quelque chose de très difficile l’an dernier.
« L’ASNL n’est pas un club lambda »
De la situation dont vous avez héritée l’an dernier, est-ce que rapidement il y a des éléments sur lesquels vous souhaitiez vous appuyez pour cette nouvelle saison ?
Le nombre de personnes à l’intérieur du club qui m’ont témoigné leur amitié, leur confiance. Tous les messages que j’ai reçus m’ont conforté dans l’idée que dans ce club-là, celui que j’ai connu étant gamin, il y avait quelque chose de positif à faire. Les gens n’ont pas baissé les bras, loin de là. Ils voulaient retrouver de l’allant et de l’élan. « On a déjà connu des périodes difficiles, on va repartir », c’était leur mot d’ordre. Tenez, je suis allé rencontrer Claude Cuny (88 ans), le fondateur de l’ASNL, la semaine dernière. Il est toujours aussi passionné, le verbe toujours aussi haut. Ce club n’est pas mort. Et surtout, l’ASNL n’est pas un club lambda.
Sauf que les supporters, eux, n’avaient pas forcément le même optimisme…
Les supporters s’étaient retournés contre le club. J’ai discuté avec eux cet été et j’ai vite compris qu’ils allaient être avec nous pour remonter et nous soutenir, mais à condition qu’on le mérite. Vous savez, on est Lorrains, nos grands-grands-parents ont gratté le sol en étant agriculteur ou plus souvent dans les mines. Ces valeurs sont restés dans la tête des habitants. On se doit aujourd’hui de gratter également. Gratter des ballons, gratter des points. On ne peut pas mettre notre costume d’ex de Ligue 2. Si on l’oublie, nos adversaires vont vite nous le rappeler.
Le stade Marcel-Picot répond présent à chaque match. Etes-vous étonné ?
On a des supporters avec un gros bassin de fans autour de Nancy, en Meuse, dans les Vosges. Quand vous avez vécu le traumatisme de la saison précédente, nos supporters, comme toute personne qui a touché le fond, veulent remonter.
« Le coeur, l’âme de l’ASNL, c’est la formation »
Elle était devenue inexistante, quelle relation avez-vous avec le centre de formation ? Un centre de formation, qui lui aussi, a navigué à vue l’an passé…
Je me dois d’avoir un regard sur lui. Pour la première réunion du Centre de formation, nous avions demandé à y participer avec mon adjoint. On va voir les matches, jusqu’aux 14 ans. Mon interlocuteur principal pour le point de vue technique, c’est Benoît Pedretti. Quand j’ai besoin d’avoir un avis sur des joueurs à intégrer, c’est vers lui que je me tourne. De par son expérience de joueur et ses qualités d’entraîneur. Il connaît tous les jeunes car il reçoit énormément de remontées. C’est mon référent technique et tactique. Je n’ai pas besoin de passer par sept intermédiaires pour avoir un avis sur un joueur.
On a quatre jeunes joueurs de 17 et 18 ans avec nous jusqu’au mercredi / jeudi et après ils retournent s’entraîner avec la réserve. Mais vu qu’ils le méritent, je les garde avec moi. Le coeur, l’âme de l’ASNL c’est la formation. Regardez dans l’histoire, toutes les équipes pros qui ont brillé étaient grandement issues de la formation.
La cellule de recrutement, est quant à elle de plus en plus en maigre, par contre…
On ne va plus chercher le 4 ou le 5e choix à Paris ou Marseille, on ne peut plus se le permettre. Il faut déjà qu’on soit capable de prendre le premier choix chez nous à Dombasle, Vandoeuvre ou Mirecourt.
Pourquoi Nancy ne peut plus se le permettre ?
On n’a plus la capacité de jouer la finale de Gambardella ou le haut du tableau en permanence, il faut recruter différemment. Repartir avec ces garçons-là en se recentrant sur du local, pour qu’ils adhèrent au projet.
« Il faut être dans les six premiers à la trêve »

Avec cette série en cours, craignez-vous d’être encore plus attendu ce soir contre Cholet ?
On a joué Bourg-Péronnas et Alain Pochat, le coach, m’a dit « C’est le match de l’année ». On a joué à Concarneau, la veille, le coach a dit que c’était le match de la saison. Depuis le premier match, on est attendu. Jouer à Marcel-Picot, dans cette enceinte qui a connu l’Europe, de très grands joueurs, évidemment que ça donne envie d’avoir envie de jouer dans ce stade, contre nous. C’est un bonheur de jouer ici, avec une si belle pelouse (deuxième l’an dernier au classement LFP), les adversaires ont plaisir à jouer. Tous les matches vont être difficiles. Il n’y a pas de surprise pour mes joueurs. Je l’ai dit dès le premier jour de la prépa. Et même dès le recrutement : « Tu te rends compte de la difficulté ? Ce ne sont pas trois quatre matches qui vont être difficiles, c’est tous. Tous avec le même niveau d’intensité chez nos adversaires. »
En coupe de France, vous avez hérité de Nilvange (D2). Où placez-vous cette coupe dans vos objectifs pour cette saison ?
J’ai dû mal a dire à mes joueurs : « Ce match, si on ne le gagne pas, ce n’est pas important ». La compétition c’est la compétition. On ne gagnera pas tous les matches, c’est sûr. Mais au moment de serrer la main à l’adversaire à la fin du match, il faut avoir tout donné pour pouvoir le regarder dans les yeux. Après, pour la Coupe de France, il y a d’abord le match de Cholet ce soir, et j’aurai le temps d’y penser après. Et au-delà de ça, je n’ai pas de tour minimum à atteindre en tête.
Quand vous êtes devant le classement, vous regardez en haut (un point de retard sur le leader) ou en bas (trois points d’avance sur le premier relégable) ?
Je suis concentré sur les matches les uns après les autres. Il faut être dans les six premiers à la trêve.
Avec six descentes en fin de saison, qu’est-ce que cela implique ?
Ça met une pression sur les joueurs, les entraîneurs, les clubs, mais surtout sur les arbitres. Ils ont une pression terrible.
Oui. Dès août c’était le cas. La tension n’est pas crescendo vers mars avril comme avant. Dans ce championnat, tu ne peux pas perdre de temps. Une équipe qui prend du retard ne pourra jamais revenir. Ces six descentes impactent psychologiquement tout le monde.
Pour le club, je ne sais pas. Mais pour moi, ça l’est. Pour l’ASNL on a un projet de remontée sur 2 ans avec le président. Moi, en tout cas, c’est mon objectif. Celui que j’ai voulu me donner.
Championnat National (8e journée), ce soir, à 19h30, au stade Marcel-Picot : Nancy – Cholet.
La suite de notre dossier sur l’AS Nancy Lorraine demain, à 13 heures !
Texte : Alexandre Plumey / Mail : contact@13heuresfoot.fr / Twitter : @Alex_Plums
Photos : AS Nancy Lorraine






Depuis quelques semaines, Frédéric Pereira, le président du Paris 13 Atletico, découvre un autre monde. Avec 1,6 million d’euros de budget, son équipe fait figure de Petit Poucet en National. Habitué à jouer le haut de tableau ces dernières saisons, il doit aussi apprendre à souffrir. « Après notre défaite 4-0 au Mans, je n’ai presque pas dormi la nuit, c’est dur mais je vis les choses à fond », reconnaît-il.
Le Paris 13 Atletico est en effet devenu le club français qui compte le plus de licenciés (près de 1 600). Sous la présidence de Frédéric Pereira, il a connu sept montées, passant de l’Excellence départementale (10e division) au National. « Avec Namori Keita (directeur général), on a franchi les étapes. Bien sûr, c’est une fierté de se retrouver aujourd’hui en National. Mais souvent, les présidents passionnés, et j’en suis un, ne s’intéressent qu’à l’équipe première. Ce n’est pas mon cas. Dans le XIIIe, on effectue un travail social de fond. Beaucoup de nos joueurs deviennent éducateurs au club, ce qui perpétue notre ADN et notre identité au fil des années. »
En plus de son club, l’autre grande réussite de Frédéric Pereira, c’est sa marque Skita, la contraction de Mesquita, son 2e nom de famille. Comme le Paris 13 Atletico, la société d’équipements sportifs a connu un développement rapide en moins de 10 ans. Aujourd’hui, Skita équipe 400 clubs dont 250 en Ile-de-France, emploie 12 salariés et possède un entrepôt de 3 000 m2.
Habitué aux contre-pieds, Frédéric Pereira a aussi voulu se démarquer avec ses maillots. « J’ai été le premier à lancer le fluo dès 2012. En tant que joueur, j’ai aussi entendu des critiques sur les tenues. On a donc voulu créer des maillots bien coupés, près du corps. Je travaille avec des graphistes. Mais même si je suis autodidacte, j’aime bien aussi moi-même créer des tenues. »
Coup de téléphone, la semaine dernière, avant le derby entre la Stella-Maris de Douarnenez et l’US Trégunc, une des plus grosses affiches du 4e tour de la Coupe de France dans le Finistère…



Xavier Collin défraie rarement la chronique. Ne fait guère parler de lui. Donne peu d’interview. L’ancien joueur professionnel de Montpellier et Ajaccio, aujourd’hui à la tête de l’US Orléans en National, préfère l’ombre à la lumière. Le travail aux louanges. C’est simple, quand on tape son nom sur internet, hormis sur son parcours de joueur, assez riche (plus de 400 matchs en pro tout de même !), vous ne trouverez pas grand-chose.
A la trêve de Noël, tout d’abord, le natif de Charmes, dans les Vosges, n’avait pas hésité à parler de « bilan catastrophique » sur les ondes de France Bleu, au moment de faire le point sur la première partie de championnat.
Lourdement sanctionné (6 matchs de suspension), il s’en était pris à l’arbitrage en conférence de presse : « On est obligé d’être énervé quand on se fait voler comme ça ! Il n’y a jamais penalty, ni à le refaire tirer. Pas corner non plus ! »






Président de la Jeanne d’Arc de Drancy, Alain Melaye (75 ans), hésite encore. Il a deux options pour occuper son prochain dimanche : soit accompagner son équipe première (N3) engagée en Coupe de France à Rungis (R3), soit assister au derby du 93 entre ses U19 Nationaux et le FC Montfermeil, surprenant leader du groupe A pour avoir notamment fait tomber le Paris SG.
Alain Melaye est devenu président de la section football de la JA Drancy en 1967. Il en était alors déjà joueur… et entraîneur ! 55 ans de présidence, qui dit mieux ? Apparemment, personne. C’est un record officieux.
En seniors, l’ascension du Drancy d’Alain Melaye a même été un moment fulgurante avec une succession de montées successives qui propulsa en 10 ans la JAD du championnat de District au CFA (N2) où le club restera de 2009 à 2018, l’année d’un titre de champion de France de la division après la saison exceptionnelle (une seule défaite en trente matches) d’une équipe alors entraînée par Malik Hebbar. Drancy put alors connaître sa seule saison en National (2018-2019).
Il s’agit probablement d’un record impossible à établir à coup sûr. Au plus haut niveau professionnel, comme en amateur, la longévité d’un entraîneur à la tête d’une équipe est une certitude qui peut échapper aux radars des meilleurs statisticiens du football. Mais une chose est certaine : l’aventure d’Emmanuel Dorado comme coach principal de Sainte-Geneviève-des-Bois (N2) est remarquable.
Et un titre de champion de deuxième division, acmé de ce chapitre espagnol. « J’ai la chance d’avoir gardé un appartement à Malaga pour mes vieux jours, j’y reviens tous les ans, et il n’y a pas une année où on ne m’évoque pas cette montée en Liga. Pourtant, c’était en 1998. Malaga attendait ça depuis tellement longtemps. Il y a eu des scènes de liesse équivalentes à la France championne du monde en 98. C’était ça, un peu. Il y a eu un bus, des gens, c’étaient trois, quatre jours, des célébrations… On a à peine eu le temps de partir en vacances qu’on reprenait déjà ».
Yes, ce sont des choses qui ne s’oublient pas. Et le genre d’expériences et d’histoires qui se racontent. Dans un autre type de football, moins professionnel, tout aussi humain, le coach de Sainte-Geneviève (N2) fait forcément passer un peu son vécu : « En tant qu’entraîneur, j’essaie de mettre en place ce que j’ai pu apprendre dans les différents pays ».




