A 24 ans, le défenseur central s’épanouit dans l’Oise, en National 2, et construit patiemment sa carrière après une grosse désillusion à Clermont. Il raconte son parcours, pas vraiment rectiligne, qui a commencé chez lui, à Villejuif (Val-de-Marne), ville à laquelle il est très attaché.

« Chez moi à Villejuif, on m’appelle La Mentale. Je ne lâche jamais rien. A part mes frères, personne n’aurait misé sur moi… Mais même si j’ai eu des galères, je suis toujours là et j’avance. » Le regard et la voix de Lassana Diako trahissent son immense détermination. A 24 ans, le défenseur de Chambly (National 2) a caressé le rêve professionnel à Clermont (alors en Ligue 2) mais la belle histoire s’est très mal terminée. Il est resté sans club pendant une saison avant de rebondir aux Lusitanos Saint-Maur (N2) puis d’éclater à Chambly.
Diako est très proche de joueurs comme Oumar Solet ( RB Salzbourg) ou Yacine Adli (Milan AC) qu’il a connu à Villejuif. Il y a une dizaine de jours, il avait assisté au match aller RB Salzbourg – AS Roma) des 16es de finale de la Ligue Europa.
« Avec Oumar (Solet), on est très proches. On part en vacances ensemble. On joue au même poste. Il me donne beaucoup de conseils et me soutient. Lui aussi croit en moi. Yacine (Adli) est aussi un exemple pour moi. Il me dit toujours de ne rien lâcher, que j’ai des qualités. Leurs carrières, ce sont des belles sources d’inspiration pour moi. On sait tous d’où on vient et on ne l’a pas oublié. »

« Villejuif, c’est ma ville et l’US Villejuif, mon club de coeur »
Villejuif, 9-4, quartier Verrolot. C’est là que Lassana Diako a grandi.
« Villejuif, c’est ma ville, j’y habite toujours, l’US Villejuif, c’est mon club de cœur. C’est devenu, l’un des meilleurs clubs de jeunes de la région parisienne. Mes amis Yacine Adli et Oumar Solet ont donné une belle image. Maintenant, de plus en plus de jeunes partent dans les centres de formations pros. Ismaël Bamba (le responsable technique) qui est un grand frère pour tout le monde ici, réalise un immense travail. Souvent, il vient me demander de parler aux petits, de raconter mon histoire, il me dit que je suis un exemple car j’ai l’image du joueur qui n’a jamais rien lâché malgré les difficultés. Dès que je peux, je viens aux entraînements et aux matchs. »
Les Diako et l’US Villejuif, c’est aussi une histoire de famille.

L’un de ses grands frères, Silly, est capitaine de l’équipe première (Régional 1), et un autre de ses frères, Bakary, est quant à lui dirigeant référent des seniors et des féminines. Et son petit frère Mamadou joue équipe réserve à Orléans. « On est une vraie famille de footballeurs. J’ai aussi un grand frère, Abdoulaye, qui était gardien aux Gobelins (Paris 13 Atletico) et au Red Star. Mais il a arrêté. Ma famille, c’est tout pour moi. Mes frères ont toujours cru en moi, ils ont toujours été derrière moi pour m’aider. »
En novembre, le départ de l’entraineur de Villejuif, Mohamed Tazamoucht, avait fait beaucoup de bruit en Ile-de-France. « Sincèrement, il faisait du bon boulot et il était apprécié. Mais ses mots lors de son départ (il a expliqué avoir reçu des insultes provenant des tribunes) ont été ressenties comme un choc. On a été très déçus de lire de tels propos. Mais le club doit continuer à avancer. Il est toujours leader de son groupe en R1. Dans l’équipe, il y a de la qualité, avec des joueurs qui ont joué plus haut. Il faut viser la montée en N3. »
« Quand j’ai signé à Viry, parfois je n’avais pas de train pour rentrer le soir »

Lassana Diako avait, lui, pris sa première licence assez tard à l’US Villejuif. « J’ai longtemps joué dans mon quartier en bas de chez moi. Mais à 13 ans, un de mes frères m’a emmené au club. »
En U19, il choisit de franchir un palier en signant à Viry-Châtillon. « C’est un entraîneur qui m’avait repéré. Mais beaucoup se demandaient comment j’allais faire avec la distance. C’est là que je leur ai prouvé ma détermination. J’en avais pour 1 h 30 en transport en commun. Parfois, quand je rentrais le soir, il n’y avait même plus de train… Mais je n’ai jamais lâché. J’ai toujours été à l’heure aux entraînements et je n’en ai jamais raté. »
Le 13 mai 2017, il effectue à 18 ans, ses débuts en équipe première lors d’un match de N2, Lusitanos Saint-Maur – Viry (1-1). La saison suivante, il effectue une dizaine d’apparitions en National 2. « Sur un match, j’ai été repéré par Clermont. J’ai signé un contrat amateur. J’avais 20 ans. Partir dans un club pro, c’était presque inespéré. Mais moi, j’ai toujours été têtu. J’ai toujours cru que j’allais réussir. »
« A Clermont, je suis passé du rêve au cauchemar »
Du cocon de son quartier à Villejuif au calme de l’Auvergne, le dépaysement est total pour lui. « Je partais à l’aventure, je me suis retrouvé seul dans une ville qui n’avait rien à voir avec la région parisienne. Mais je savais pourquoi j’étais à Clermont. Je devais saisir ma chance. »
A Clermont, il a fait une belle rencontre avec Frédéric Zago, le directeur du centre de formation et entraîneur de la réserve (N3). « Je le considère comme un second père. Je lui dois beaucoup. En réserve, ça s’est bien passé. J’ai marqué 3 buts et donné 8 passes décisives. Je suis vite monté avec le groupe pro. »

Le 23 avril 2019, il est convoqué pour la première fois en Ligue 2 pour le déplacement à Béziers. Il reste sur le banc comme 15 jours plus tard à Lens au stade Bollaert. « Mais d’où je venais, c’était déjà beau d’être avec la L2 dès ma première saison. Avec Pascal Gatien, ça se passait bien aussi. Pour ma famille, c’était déjà une belle fierté de me voir à la télévision sur BeIN même si j’étais resté sur le banc. »
Pourtant, à l’issue de sa première saison à Clermont, il ne signe pas de contrat pro. « J’étais bien sûr un peu déçu mais on est reparti dans les mêmes conditions. Moi, ça m’allait quand même. » Toujours performant en réserve, il est encore convoqué à quatre reprises en Ligue 2 (16e, 18e, 19e, 20e journées).
Mais un évènement lui porte préjudice : le départ de Frédéric Zago pour Auxerre. « Après son départ, tout a changé pour moi. On m’avait promis des choses qui ne se sont jamais réalisées. Je méritais pourtant de jouer. J’avais même décliné la sélection du Mali pour rester à Clermont. J’avais aussi un autre club qui me voulait mais Clermont me l’a caché. Il y a eu un manque de respect à mon égard. C’était dur. A Clermont, je suis passé du rêve au cauchemar. »
« J’ai fait un break avec le foot »

Le Covid et le confinement stoppent tout dans le foot français. A l’été 2020, Lassana Diako se retrouve sans club. « Je pensais signer en Espagne avec mes anciens agents, mais ça ne s’est pas fait. J’étais en grosse galère. Tout, ça je l’ai vécu comme un KO en pleine face. J’ai vu une autre réalité du foot. Je n’osais pas en parler à ma famille. C’était chaud. J’avais mal. »
En France, les championnats de N2 et N3 se sont vite arrêtés. « J’ai fait un break avec le foot. J’ai failli tout arrêter. » Il change d’agent et prend comme conseiller Aurelien Penda, qui est de Villejuif comme lui et qui s’occupe également de l’attaquant Johanne Akassou (passé par Versailles, Red Star, Chambly, Orléans). Son nouvel agent l’envoie au Racing Club de France (alors en N3) où il s’entraîne plusieurs mois avec le groupe de Guillaume Norbert. « Dans ma tête, je n’étais encore pas très bien, avoue Diako. J’étais encore dans l’optique de me répéter ce que Clermont m’avait fait… Signer en N3, c’était un peu dur pour moi. J’ai préféré aller aux Lusitanos Saint-Maur. »
Mais les débuts sont délicats. « L’entraineur (Aderito Moreira) me voyait encore comme un petit jeune sans expérience qui arrivait d’un centre de formation pro. Mais j’avais 22 ans pourtant. Au départ, je ne rentrais pas dans ses plans. Mais encore une fois, je me suis accroché et j’ai réussi à l’impressionner (sourire). Je suis devenu un joueur important pour l’équipe. »
« A Chambly, il y a des personnes qui donnent envie de mouiller le maillot »

Ses bonnes performances en National 2 ne passent pas inaperçues. En janvier 2022, il rejoint Chambly, en difficulté en National. Mais Diako signe son premier contrat pro dans le club de l’Oise. « J’y étais enfin arrivé, c’était un petit aboutissement pour moi. »
S’il s’impose dans la défense de Chambly, le club est relégué en National 2 au mois de mai. « Avec l’équipe qu’on avait, on n’auraiy jamais dû descendre. Mais la sauce n’a pas pris sur le terrain. Ça a été une grosse déception pour moi. »
Cet été, Chambly effectue un gros ménage. Ils ne sont que quatre joueurs à rempiler. « J’avais d’autres possibilités mais j’ai décidé de rester. J’aime ce club de Chambly et les personnes qui y sont. Pour eux, on a envie de mouiller le maillot. Pour la montée, on a pris trop de retard. Mais je suis quand même content de cette saison. J’ai été élu deux fois joueur du mois (octobre, décembre) à Chambly. C’est une satisfaction. Je continue de progresser. »
Lassana Diako, du tac au tac
« Je suis en constante progression »

Première fois dans un stade en tant que spectateur ?
C’était en 2015 pour un match de l’équipe de France au Stade de France. On avait gagné des places par la ville de Villejuif après un tournoi de quartier.
Meilleur souvenir de joueur ?
La signature de mon premier contrat professionnel à Chambly le 6 janvier 2022.
Pire souvenir de joueur ?
La fin de mon aventure à Clermont et la relégation en National 2 avec Chambly.
Une manie, une superstition ?
Avant chaque match, j’aime bien prendre un petit temps pour me recentrer sur moi-même.
Le geste technique préféré ?
J’aime bien les feintes de corps.

Qualités et défauts sur un terrain ?
La confiance et le leadership. Mais mon défaut, c’est que parfois, je suis trop serein.
Votre plus beau but ?
Un coup franc avec Villejuif en quarts de finale de la Coupe de Paris U17 face à Saint-Brice.
Votre geste défensif le plus mémorable ?
Une anticipation sur un attaquant de Rouen cette saison (0-0). J’étais le dernier défenseur, j’ai taclé, sinon il marquait.
Jouer défenseur central, c’est un choix ?
Non, à Villejuif je jouais attaquant. C’est à Viry que les coachs m’ont mis en défense centrale et en latéral droit. Ça ne m’a pas trop gêné. Je savais que j’avais les qualités pour jouer derrière. Ça a été un bon choix. Avec le recul, je me dis que j’aurais eu du mal chez les pros si j’étais resté attaquant.
Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?
Remy Cabella lors d’un match amical Clermont – Saint-Etienne.

Le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?
Hakeem Achour à Viry-Châtillon .
L’entraîneur ou les entraîneurs qui vous ont marqué ?
En jeunes, Moulay Chebab et Karim Benaly à Villejuif. Chez les pros, Frédéric Zago à Clermont.
Une causerie marquante d’un coach ?
Mourad Jalliti lors d’une finale de Coupe de l’Essonne U19 avec Viry-Châtillon face à Fleury. C’était notre dernière saison tous ensemble. Et il avait eu des paroles très touchantes, en disant en gros qu’il nous aimait… On a gagné la finale 3-2.
Un président marquant ?
Je dirais Fulvio Luzi à Chambly. C’est un club familial où les dirigeants sont très proches de nous.
Le club où vous pris le plus de plaisir ?
Clermont, quand j’ai intégré le groupe Ligue 2.

Le club qui vous fait rêver ?
Le FC Barcelone.
Vos joueurs préférés ou joueurs modèles ?
Lionel Messi comme joueur préféré. Comme modèles, Sergio Ramos et Thiago Silva qui jouent à mon poste.
Un stade mythique ?
Anfield Road à Liverpool.
Vos amis dans le foot ?
Je ne vais pas tous les citer mais parmi eux il y a Omar Solet ( Red Bull Salzbourg ), Yacine Adli ( Milan AC ) et Bryan Teixeira ( SK Sturmgraz).
Le joueur le plus connu de votre répertoire ?
Omar Solet et Yacine Adli.
Vos occupations en dehors du foot ?
J’aime passer beaucoup de temps avec ma famille et mes proches.
Votre plus grande fierté ?
D’avoir la chance de pouvoir jouer au foot et d’en vivre. Je pense à ceux qui n’ont pas la santé. On est des privilégiés. Ma plus grande fierté c’est surtout aussi de pouvoir rendre fier ma famille.

Si vous n’aviez pas été footballeur pro ?
Je serais sûrement resté dans le domaine sportif .
Le milieu du foot en deux mots ?
Endurance et Mental.
A 24 ans, qu’est-ce qui vous manque encore pour jouer à niveau plus élevé ?
C’est une question de détails maintenant. J’ai tout fait plus tard que les autres donc je prends mon temps. Je suis en progression constante. Le National, j’y ai déjà goûté la saison dernière à Chambly. Je sais que j’en ai le niveau et même plus haut, la L2, la L1…
Texte : Laurent Pruneta / Mail : lpruneta@13heuresfoot.fr / Twitter @PrunetaLaurent
Photos : Eric Cremois / EC Photosports (sauf mentions spéciales)
Photo de couverture : Eric Cremois / EC Photosports


En 2012, Prince intègre les U19 Nationaux du club phocéen. Il y joue tantôt milieu défensif, tantôt défenseur central. Les joueurs de sa génération, comme Baptiste Aloé ou Laurent Abergel, évoluent déjà avec la réserve en CFA. Au centre de formation, il tape déjà dans l’œil du coach de la réserve et “navigue entre les deux groupes”.





Bientôt 4 ans que François Clerc est à la tête de l’ABFC (Andrézieux-Bouthéon Football-club). Et bientôt 5 ans que le natif de Bourg-en-Bresse (Ain), âgé de 39 ans, a mis un terme à une carrière de joueur bien remplie : c’était en juin 2018, avec le Gazelec Ajaccio, en Ligue 2.
Cette saison, c’est un peu plus compliqué pour les Faucons, dont la situation au classement – 13e sur 16 – a engendré un changement d’entraîneur, Jérémy Clément s’asseyant sur le banc à la place de l’ex-coach de Chamalières, Arnaud Marcantei, recruté en 2021.
François, comment êtes-vous arrivé à la tête d’Andrézieux ?
Pourtant, on a l’impression que l’ABFC n’a pas surfé sur cette « perf »…
Cette saison, en revanche, c’est beaucoup plus dur…
La décision d’évincer le coach Marcantei, fin janvier, c’était une première depuis votre arrivée ?




On n’est pas loin de Saint-Etienne, donc on a un territoire très dynamique, avec beaucoup d’entreprises, on est tout près d’un géant comme l’AS Saint-Etienne, l’un des plus grands clubs français, et on se doit de proposer autre chose. Après, c’est aussi un peu notre point faible car ce stade peut nous inhiber, nous mettre dans un certain confort.
Jouer le vendredi soir, c’est une volonté ?














C’est en pleine préparation d’une séance d’entraînement que Jean-Guy Wallemme, le nouvel entraîneur du SR Colmar (National 2), a décroché son téléphone, se rendant disponible pour un entretien autour de sa carrière de joueur et de coach.
Votre passage de joueur à coach s’est par ailleurs fait en partie avec une expérience peu commune d’entraîneur-joueur à Sainté (2000-2001)…
Nous n’avons pas encore parlé de votre passage à Lens (2008-2010), votre club formateur, celui de vos débuts, du titre de champion en 98, et de Ligue 2 en tant que coach. Forcément spécial.
Depuis 2017 et Dieppe, vous êtes revenu en France, avec une super expérience à Chartres notamment. Et puis il y a eu Fréjus ou Paris 13 Atletico dernièrement, où ça s’est fini tôt.
Meilleur souvenir ?
Meilleur souvenir ?
Malgré une situation géographique excentré et un budget plus que limité, Jura Sud Foot détient le record de longévité en National 2 : il enchaîne cette saison une 20e année consécutive à ce niveau ! Aujourd’hui, les Jurassiens jouent les troubles fêtes dans la poule sud-est avec à sa tête Valentin Guichard, un jeune entraineur de 32 ans qui n’avait qu’une dizaine de matchs sur un banc de touche seniors avant de saisir pleinement l’opportunité qui s’est présentée à lui.
Dès les premiers échanges, il est facile de cerner un homme passionné par le ballon rond. Le coach, qui se définit comme « un mec chaleureux et respectueux », est surtout un travailleur acharné, obnubilé par les détails. « Face à n’importe quel adversaire, je fais le maximum pour réduire les incertitudes. J’essaie d’emmagasiner le maximum d’informations sur les joueurs, le contexte, les particularités qu’il peut y avoir ».
Jura Sud Foot est le club qui a la plus grande longévité en cours en N2 (ex CFA) mais il fait peu parler de lui. Peux-tu nous présenter ton club ?
Avec ses bases saines et solides, que manque t-il pour passer un cap et jouer au niveau supérieur ?
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Qu’est-ce qui te procure le plus de plaisir dans ce nouveau rôle ?
Quels sont les objectifs que tu fixes à ton équipe pour la deuxième partie de saison ?
Qu’est ce que tu as ressenti lors de ton premier match de N2 avec la casquette de coach ?
Ta plus belle satisfaction de coach ?











National, National 2, National 3, Division d’Honneur, ces divisions, William Prunier les connaît par coeur, pour les avoir écumées depuis plus de 15 ans maintenant et sa toute première expérience sur le banc, à l’AS Cannes, en 2007, où il s’est assis dans le rôle d’adjoint aux côtés de son ami Stéphane Paille, ancien international comme lui.
C’est vraiment là-bas que j’ai fait mes débuts d’entraîneur, je venais de passer mes diplômes et Stéphane Paille, un ami, malheureusement décédé aujourd’hui, m’a proposé d’être son adjoint. Sans hésité, j’ai accepté, et mon aventure a commencé comme numéro 2 ! On a eu de bons résultats au début, mais au bout de 6 ou 7 mois c’est devenu plus compliqué, on a fait des faux pas dont un revers 4 à 0 à Tours (le 7 mars 2008, journée 27), qui a été fatal à Stéphane. Comme j’étais arrivé avec lui, par solidarité, je suis parti.
J’étais en contact très avancé avec Chartres et son président Gérard Soler pour remplacer Jean-Pierre Papin, en partance pour l’OM, et Bourges est arrivé, s’est incrusté ! J’ai pris mes fonctions ici le 1er novembre.
On a réussi à se qualifier pour les 32es de finale de la coupe de France (élimination aux tirs au but à Chamalières), j’en suis à 10 matchs de championnat (4 victoires, 3 nuls et 3 défaites, 13e sur 16), on a réussi à ne pas être décroché du peloton des équipes qui sont dans le bon wagon du maintien (le 6e est à seulement… 2 points !!!).




Pour l’heure, c’est l’AS Cannes qui assume plutôt très bien son statut de favori du championnat, surtout depuis le retrait du Gazelec, qui aurait sans doute été l’équipe poil à gratter de la poule. C’est simple, leader avec 12 points d’avance sur le 2e, l’équipe azuréenne n’a pas été à pareille fête depuis… Depuis quand déjà ? Depuis ses deux précédentes accessions, de DHR en DH avec Manu Nogueira aux manettes, en 2015, puis de DH en CFA2 (N3) avec Mickaël Marsiglia, en 2017. Et encore, elle a perdu du temps : en 2016, première en DH à l’issue de la saison, elle avait gagné le droit de monter après un dernier succès 3 à 0 face à Ardziv avant de finalement perdre ce match sur tapis vert, le coach Mickaël Madar ayant fait rentrer un joueur suspendu (Charles Lyah Bi Irie, à la 70e minute). Madar, qui quelques jours avant ce match, s’était vu informer de sa non-reconduction à la tête de l’équipe. Tirez-en les conclusions que vous voulez… Toujours est-il que c’est le voisin du RC Grasse, 2e de DH, qui a profité de l’aubaine pour monter en CFA2 !


Meilleur souvenir sportif ?




