Le défenseur de 38 ans, qui vient de rempiler pour une saison avec le TEGG, en National 2, retrace son parcours et évoque sa longévité, son poste, son côté compétiteur qui peut « fatiguer et user », son caractère franc et son ton direct. « Parfois, j’aurais peut-être dû arrondir les angles », explique celui qui a toujours privilégié le collectif.
L’histoire d’Anthony Scaramozzino, elle est quand même à peine croyable. Dingue même. Parce que, quand il avait 13 ans, à son arrivée à l’OGC Nice, ou même 8 ans plus tard, quand il fut prêté à l’AS Cannes en National, pas grand monde aurait misé sur lui ni même pensé qu’il serait toujours dans le circuit à 38 ans et, surtout, qu’il embrasserait une carrière professionnelle de près de 20 ans !
Pas grand monde, sauf peut-être lui… et encore, même pas sûr !
Parce que son parcours fut loin d’être classique, notamment à ses débuts : une première licence à 5 ans à l’USONAC Nice, puis un passage de six saisons au Cavigal, dans le club formateur de Nice, avant une arrivée sur la pointe des crampons à l’OGC Nice, à l’âge de 13 ans : « L’USONAC, c’est le souvenir de ma grand-mère, qui m’emmenait au foot le mercredi après midi, et après, quand je suis allé au Cavigal Nice, c’était le club référence de la région en matière de formation. Mais comme j’étais « costaud » à l’époque, je jouais en équipe II ou III, en Honneur ou Pré-Honneur, même pas en Excellence ou Pré-Excellence ! Même à l’OGC Nice, au début, je jouais en équipe IV ! »
Et puis, le destin a fait le reste. Un jour, pour suivre les copains du collège, il participe au tournoi du Vieux-Nice. « Antho » brille avec le « Cavi » et tape dans l’oeil du coach de l’équipe 13 ans Honneur du Gym : « Il s’appelait Pierre. Il m’a dit « On te prend » ! Je n’ai pas été repéré, je n’ai pas fait d’essai, mais c’était pour jouer avec la 4e équipe de la catégorie ! »
Champion de France « 18 ans »
Et puis, pour le tournoi mondial pupilles de Plomelin, dans le Finistère, en Bretagne, Joseph Flachi, le coach des 13 ans Ligue, décide de convoquer tout le monde, « tous les joueurs nés en 1985, même ceux de l’équipe IV ! Et j’ai fait un excellent tournoi, ce qui m’a permis de rester en moins de 13 ans 2e année, sinon je n’aurais pas été conservé. Et tout est parti de là… »
L’histoire avec l’OGC Nice dure 10 ans ! Une finale de Gambardella perdue en 2002 au SDF contre Nantes en lever de rideau de la finale Bastia-Lorient en coupe de France, un titre de champion de France 18 ans (U19) avec l ‘OGC Nice en 2003 (face à l’OL, aux tirs au but), son premier match de Ligue 1 en mai 2004 (lancé par Gernot Rohr, il remplace José Cobos à la 68e à Montpellier / 2-2, journée 35), trois prêts (Lorient en L2, Gillingham en D3 anglaise et l’AS Cannes en National), la carrière du Niçois est lancée ! Mais les débuts ne sont pas évidents.
« Lorient, ce fut ma première expérience en Ligue 2, avec Christian Gourcuff. J’ai eu pas mal de bons coachs quand même ! Bon, Gillingham, ce fut une catastrophe : je n’ai pas été payé pendant un an. Je ne savais pas que si je ne jouais pas, je ne serais pas payé. Disons que ça m’a appris à connaître la valeur des choses. Après, à Cannes, je revenais d’une saison blanche, cela a été compliqué sportivement, en plus, je me suis « pris la tête » avec les supporters parce que sous mon maillot, j’avais le T-shirt de la Brigade Sud Nice (BSN) ! Donc bon, forcément… Mais cette saison fut une année d’apprentissage et ça m’a permis de refaire une préparation avec l’OGC Nice l’année d’après, avec le groupe de Frédéric Antonetti : « Il m’a dit, « tu fais la prépa et on voit ce que ça donne » et c’est comme ça que je suis sur le banc dès le premier match de championnat ».
« C’était le moment de prendre mon envol »
Le club lui fait une offre avant la fin de son contrat, « Mais je la repousse, parce que je pense qu’ils m’auraient encore prêté. Là, à 23 ans, c’est le bon moment de dire stop et d’aller voir ailleurs, de prendre mon envol. »
Le défenseur central de formation, repositionné latéral gauche par Gernot Rohr à Nice – « Il trouvait que j’étais trop petit pour jouer défenseur central » – s’engage à Sedan, en Ligue 2. « J’habitais à Charleville, j’étais déjà avec mon épouse, donc pour me concentrer sur le football, c’était top, et il y a eu la naissance de ma fille, Noémie, et après, je suis allé à Châteauroux, où on est né mon fils, Louka. A Châteauroux, je me suis régalé avec Didier Tholot, que j’ai retrouvé il y a 2 ans à Pau, en Ligue 2 ! »
L’Europa League avec l’Omonia Nicosie

C’est avec cette étiquette de joueur de Ligue 2 que le défenseur file à l’étranger, à l’Omonia Nicosie, en D1 chypriote, où il dispute la Ligue Europa, et joue dans les plus grands stades : « Pouvoir faire des matchs de coupe d’Europe au Dynamo Moscou ou au Maracana face à l’Etoile Rouge de Belgrade, franchement, c’était exceptionnel ! »
A Nicosie, il côtoie d’autres compatriotes, dont Bryan Bergougnoux, prêté par Lecce, et déjà croisé à Châteauroux – les deux hommes sont aujourd’hui liés d’amitié, et le premier entraîne le second à Thonon Evian Grand Genève en National 2 – et Sofiane Cherfa.
Mais le club a des problèmes financiers et prête « Antho » en Grèce, au Panetolikós FC, dans la ville d’Agrínio. « Là encore, j’ai joué à l’Olympiakos Le Pirée, au Panathinaikos Athènes, au Paok Salonique, des grands matchs dans des grandes ambiances ! C’était extraordinaire ! Il me restait un an de contrat, Nicosie voulait que je baisse mon salaire, mais j’ai refusé et j’ai résilié mon mon contrat. Car le RC Lens est arrivé… J’avais 31 ans, c’est fou ! Tout le monde m’avait dit que si je partais à l’étranger, je tomberais aux oubliettes. Bon, déjà, à l’étranger, financièrement, c’est beaucoup plus intéressant qu’en Ligue 2. Mais là, je signe à Lens ! »
Son arrivée à Lens, un concours de circonstances
Son arrivée en Artois ? Encore une histoire de dingue. Presque un conte de fées. « C’est fou, raconte celui que l’on surnomme « Scara »; en fait, quand j’arrive en Grèce, je dispute mon premier match à domicile, titulaire, contre Atromitos je crois, et il y a un agent français qui est au match : il est venu voir un de ses joueurs. Et lors de ce match-là, je marque et je fais une passe décisive. On gagne 4-1 chez nous. Quelque temps après, cet agent me contacte sur Facebook et me dit « Si t’es libre cet été, on peut voir ce qu’on peut faire, j’ai des contacts à Lens ». Bon, moi, je n’avais pas d’agent officiel, je lui ai dit « On verra. Si ça arrive, tant mieux, si ça n’arrive pas, ce n’est pas grave ». Je ne me prends pas la tête, et finalement, c’est arrivé ! L’agent est revenu vers moi, il a eu Antoine Kombouaré, le coach, et mon profil lui a plu. J’ai pu résilier avec Nicosie et arriver libre à Lens, qui descendait de Ligue 1, et dont la masse salariale était encadrée. Le club ne pouvait pas recruter ou payer de transfert. Cela a vraiment été un concours de circonstances ! Cela s’est fait comme ça ! C’est dingue ! Parce qu’avant ça, j’avais déjà eu plein de messages d’autres agents qui n’avaient jamais abouti et avec lui, ça a marché ! C’est pour vivre ça que je suis rentré en France, sinon, j’aurais baissé mon salaire et je serais resté à Chypre. »
Retour en National à Laval et Boulogne
Après deux saisons à Lens et un petit passage à l’UNFP, direction Laval, en National, avec Jean-Marc Nobilo et aussi Manu Pires, qu’il a connu à la formation à Nice, et François Ciccolini. Il termine meilleur latéral gauche de National lors de sa 2e saison en Mayenne avant de signer à Boulogne, toujours en National, où Laurent Guyot arrive, alors qu’Olivier Frapolli, qui l’a fait venir quelques jours plus tôt, s’en va à … Laval ! « Quand Laurent Guyot est arrivé, j’avais déjà signé à Boulogne ! Je suis toujours en contact avec le coach, on s’envoie des messages, et quand je vais voir « Bosette » (Alexy Bosetti) à Annecy, je passe voir le coach. » C’est aussi à Laval qu’il passe un diplôme universitaire, le DUGOS (Gestion des organisations sportives).
A Boulogne-sur-Mer, Antho repasse dans l’axe. Sportivement, la saison est excellente, même si la Covid stoppe tout à 9 journées de la fin : l’USBCO reste bloquée à la 3e place, à un point de la montée ! « On devait recevoir les deux premiers, Pau et Dunkerque… Et en plus, on ne joue même pas les barrages d’accession ! Il y avait de l’engouement, d’ailleurs, il y en a toujours, on l’a vu cette saison en N2 quand le club a disputé le match du maintien. »
Il retrouve la Ligue 2 à 35 ans !
A 35 ans, la fin approche. Du moins le croit-on. Car Didier Tholot et Pau lui offrent l’occasion de retrouver la Ligue 2 ! « Il voulait de l’expérience et du leadership dans l’axe, même si parfois j’ai aussi rejoué à gauche à Pau ! Il me restait 2 ans de contrat à Boulogne mais Laurent Guyot et Aurélien Capoue ont été classes, ils m’ont libéré et permis de retrouver la Ligue 2, à 35 ans. »
La fin de carrière approche. A Bourg-en-Bresse, en National, la saison 2021-2022 est bonne. C’est l’été suivant que ça se complique. « Cela s’est mal terminé avec le coach, Alain Pochat, et avec le président, David Venditelli. En fait, en fin de saison, on avait eu une discussion avec le coach et les dirigeants. Moi, je leur ai dit ce qui n’allait pas, je leur ai dit ce que je pensais, et là, je suis passé de vice-capitaine à un joueur mis à pied pendant un mois sans salaire ! Si c’était pour leur dire ce qu’ils avaient envie d’entendre, moi ça ne m’intéressait pas ! Ils n ont pas aimé ce que je leur ai dit, mais à l’arrivée, j’avais peut-être raison. Regardez cette saison… ils sont descendus sportivement. Si on est 25 joueurs à tenir le même discours, ils ne vont pas virer 25 joueurs, mais si on est 2 ou 3, c’est plus facile. Et à Laval aussi, ils ne m’ont pas gardé alors que je suis capitaine la 2e année et que je termine la saison dans l’équipe type de National, mais comme je ne m’entendais pas avec le directeur sportif (Jean Costa)… »
« Parfois, j’aurais peut-être dû arrondir les angles »
Alors, trop franc Antho, qui s’épanche plus sur les réseaux sociaux que dans les interviews ? « En fait, si je ne donne pas beaucoup d’interviews, c’est parce qu’on ne m’en demande pas ! Sinon, je ne suis pas fermé aux interviews. »
Il n’est pas fermé tout court, et ça peut lui jouer des tours : « Quand les dirigeants du club de Bourg ou le coach me posent des questions, je réponds ! Parfois ça ne fait pas plaisir, mais c’est comme ça. C’est sûr, j’aurais peut-être dû apprendre à arrondir les angles, même mon épouse me l’a dit, car elle en avait marre de déménager tous les 2 ans, ce que je comprends, car pour les enfants, ça devient compliqué. Je suis franc, direct, je n’ai pas de filtre. Je ne résonne pas de manière individuelle, je défends le groupe, je pense collectif, intérêt général. A 20 ans, j’aurais fermé ma gueule, je n’aurais pas eu le choix de toute façon. Je n’aurais rien au à dire. Mais là, à 35 ans, à Laval, à Bourg, ma carrière est faite, je n’ai aucun intérêt personnel. Et ça ne m’a pas empêché de continuer à trouver des clubs. Donc même si y’a des coachs qui ont des a priori sur moi, d’autres continuent de me faire confiance. »
Comme Bryan Bergougnoux à Thonon Evian Grand Genève (National 2). « En fait, après Bourg, je suis redescendu à Nice et je suis repassé au Centre (de formation) du Gym, j’ai vu Manu Pires (le directeur), car je comptais rentrer sur Nice avec mon épouse et mes enfants, donc je voulais me renseigner pour savoir s’ils intégraient les anciens, pour voir comment cela se passait intégrer la pré-formation ou la formation. J’ai failli signer à Saint-Jean/Beaulieu, à côté de Nice, en National 3, mais Bryan (Bergougnoux) m’a dit « On monte en N2 avec Thonon Evian, viens donner un coup de main »… »
« Avec Evian Thonon, on fera le point dans six mois »
Et le voilà qui repart, à 37 ans, en National 2, un niveau qu’il n’avait plus fréquenté depuis sa jeune époque niçoise, avec la réserve. « Au début, c’était dur, la poule Sud est compliquée… On a eu des matchs chauds, comme à Toulon, à trois journées de la fin, qui jouait sa survie. Après, pour les jeunes, c’est bien, ils apprennent, parce que, parfois, c’est le folklore ! Encore que, maintenant, ce n’est pas comme avant. Tout est filmé. Je me souviens, quand j’étais jeune, avec Gérard Buscher, en CFA (National 2), quand on allait à Vénissieux, aux Minguettes, on se prenait des gifles nous les p’tits jeunes ! Aujourd’hui, c’est plus cadré, plus pro. Les matchs de N2 étaient diffusés sur Fuchs TV même si ça s’est arrêté en fin de saison. »
Aujourd’hui, à 38 ans, Anthony a décidé de rempiler une saison avec le « TEGG ». Sa dernière tournée ? « Je ne sais pas ! J’avais signé un an la saison passée, parce que j’étais arrivé tardivement, et au final, ça s’est bien passé sportivement. Là, j’ai prolongé d’une saison, on fera le point dans six mois, je ne me prends plus la tête. Surtout après l’épisode de Bourg qui a été compliqué à vivre pour ma famille et moi. Le plus important, c’est de retrouver du plaisir sur le terrain. Retrouver une vie de groupe, ça m’a fait du bien. Je serai toujours là pour mettre de l’intensité aux entraînements, pour faire évoluer les jeunes qui vont jouer. Et puis je veux passer mes diplômes, le BEF pour commencer : c’est vrai que, maintenant, en suivant mes enfants au foot, ça m’intéresse. Quant à mon âge, il ne me pose pas de problème, du moment que je ne suis pas ridicule sur un terrain. Maintenant, attention, je serai obligé d’être performant pour jouer, je n’ai pas le choix. Mon poste ? Latéral ou défenseur ? Je sais qu’avec mon expérience et mon vécu, je suis plus utile aujourd’hui dans l’axe qu’à gauche, par la parole, la communication. Et puis, je suis au coeur du jeu ! »
Anthony Scaramozzino, du tac au tac
« Pour un coach, je suis usant »
Meilleur souvenir sportif ?
Ma première titulaire au stade du Ray. C’était contre Auxerre, c’est Gernot (Rohr) qui m’avait lancé.
Pire souvenir sportif ?
La finale de Gambardella perdue en 2003.
Combien de buts marqués ?
Je dois pas être loin des 10… Non, je dois être pas loin de 15 si on compte le National. A Boulogne, j’ai mis 5 buts, mais 5 penaltys ! ça compte hein ! Demande à « Bosette » (Alexy Bosetti) si ça compte pas, il les prend lui (rires) !
As-tu déjà marqué contre ton camp ?
Non !
Plus belle boulette ?
Ce n’est pas vraiment une boulette, mais un penalty loupé en finale du championnat de France U19, lors de la séance des tirs au but. J ‘en ai pleuré. Heureusement, Hugo (Lloris) a tout arrêté ! Et on a gagné la finale contre Lyon !
Plus beau but marqué ?
Un coup franc contre Dunkerque avec Laval en National.
Pourquoi as-tu choisi d’être footballeur ?
Je n’ai pas choisi… Dans ma famille, j’ai deux soeurs, je suis entre les deux, et mon père ne jouait pas spécialement au foot, juste avec le Crédit Municipal, en foot entreprises; en fait, j’ai suivi les copains du collège, j ai franchi les étapes sans, au départ, penser à devenir pro.
Ton geste technique préféré ?
La spéciale ! C’est quand je reviens vers mon but, je m’emmène le ballon avec un râteau et je talonne dans le sens contraire… Mais ça c’était quand je jouais latéral ! Maintenant que je suis défenseur central, je ne la fais plus, c’est risqué !
Qualités et défauts sur un terrain, selon toi ?
Ce sont les mêmes, c’est d’être un compétiteur. C’est ce qui fait que je dure encore aujourd’hui, même si c’est en N2, mais pas question de dénigrer ce championnat, parce que c’est un beau championnat, on voit même des joueurs passés par cet échelon qui deviennent professionnels; être compétiteur au quotidien, je pense que pour les coachs, c’est usant, et c’est ça mon plus gros défaut. C’est chiant pour eux. Je suis exigeant, avec moi-même, avec les autres, je râle auprès des arbitres.
Le club ou l’équipe où tu as pris le plus de plaisir sur le terrain ?
J’en ai beaucoup ! Nice, parce que c’était mes débuts, c’était exceptionnel, et j’ai eu des joueurs qui m’ont pris sous leur aile, je pense à Pancho Abardonado, Sammy Traoré et Cyril Rool, c’était extraordinaire de vivre au quotidien avec eux même si je n’ai pas beaucoup joué mais j’ai beaucoup appris avec eux. Après, j’ai eu la période à Sedan avec un groupe de jeunes extraordinaires, l’ambiance était top. Lens aussi, avec le challenge de la montée en Ligue 1, et aussi l’Omonia Nicosie, où j’ai joué l’Europa League. Franchement, j’ai eu beaucoup de saisons enrichissantes.
Une erreur de casting ?
(catégorique) Non, aucune.
Le club où tu aurais rêvé de jouer, dans tes rêves les plus fous ?
Le Milan AC. Mon idole quand j’étais jeune, c’était Paolo Maldini, donc…
Un stade et un club mythique pour toi ?
San Siro, Milan AC. Je n’y suis jamais allé ! Parce que je ne « mange » pas football en fait, je coupe quand je rentre à la maison ! Ma famille n’a jamais été branché foot, donc ça ne m’a jamais passionné plus que ça. Mais j’aimerais y aller avec mes enfants.
Un public qui t’a marqué ?
Omonia Nicosie et Lens.
Un coéquipier marquant ?
Pancho (Abardonado) et Cyril (Rool).
Le coéquipier avec lequel tu avais ou tu as le meilleur feeling dans le jeu ?
Bryan Bergougnoux, à Châteauroux.
Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné ?
C’était en Ligue 2, j’étais à Sedan, et ce jour-là, Romain Hamouma, qui jouait à Laval, bah… Je n’arrivais pas à l’attraper en fait ! J’ai dû sortir à la mi-temps.
Un coéquipier perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Karim Ziani. On a joué à Lorient ensemble. J’avais été prêté par Nice.
Un coach perdu de vue que tu aimerais revoir ?
J’ai de temps en temps Alain Wathelet par message, qui m’a formé à Nice, peut-être Gernot (Rohr)… Ou Fred Antonetti, même si je n’ai pas beaucoup joué avec lui, mais j’adorais le coach et l’homme.
Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Alain Pochat.
Un président marquant ?
Gervais Martel.
Une causerie de coach marquante ?
Une causerie de Didier Tholot, quand j’étais à Pau, y ‘a deux ans, on jouait le maintien en Ligue 2, on avait 12 ou 13 points à la trêve (14, Ndlr), on a fait une superbe deuxième partie de saison, on s’est sauvé. C’était une causerie en janvier, il avait établi tous les matchs qu’il nous restaient, il avait bien emmené la chose, comment on allait faire pour se maintenir, ils nous disaient qu’on avait des jokers, ils nous avait parlé des barrages, ils nous avaient bien conditionnés pour les 5 derniers mois qui restaient. On avait fini 14es.
Une consigne de coach que tu n’as jamais comprise ?
A Chypre, quand je suis arrivé, je ne parlais pas anglais… Compliqué au début.
Une anecdote de vestiaire que tu n’as jamais racontée ?
Avec l’OGC Nice, on était en stage à Saint-Martin-Vésubie, et nous, les jeunes, on ramassait les ballons à la fin de la séance, et en fait, je mets une « praline » pour en renvoyer un mais il atterrit sur la tête de Gernot (Rohr), je me retourne vite et je fais semblant de faire mes lacets, et c’est là que Pancho (Abardonado), Cyril (Rool) et Sammy (Traoré) se retournent, mais en fait, j’étais tout seul sur le terrain, et ils me disent « Arrête ton cinéma », donc je me suis retrouvé comme un con ! J’étais gêné !
Si tu avais joué défenseur central toute ta carrière ?
Euh… Je ne sais pas ce que cela aurait donné…
Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
Hugo Lloris.
Le stade qui t’a procuré le plus d’émotion ?
Le stade du Ray à Nice. Bollaert à Lens aussi.
Une devise, un dicton ?
Tout donner. Parce que je sais que même si je ne suis pas bon, on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir mouillé le maillot. Cela a toujours été une de mes qualités.
Que t-a-t-il manqué pour jouer en Ligue 1 ?
De prendre conscience que c’était un métier. Comme je ne pensais pas être footballeur professionnel, je n’y étais pas préparé, surtout quand j’étais à Nice, j’avais les amis, je ne dormais pas au centre, je sortais, je profitais parce que je commençais à gagner un petit peu d’argent, même si ce n’était pas des gros contrats à l’époque, mais ça nous permettait de profiter un peu, de sortir en soirée.
Termine la phrase en un adjectif ou deux : tu es un défenseur plutôt ?
Rugueux.
Un modèle de joueur ?
Cyril Rool. J’ai énormément appris à ses côtés. Il était accessible. Et je l’avais sous la main, façon de parler !
Une idole de jeunesse ?
Paolo Maldini.
Un plat, une boisson ?
Le coca, malheureusement, et les lasagnes de mon épouse.
Tes loisirs ?
Dès que l’on peut, c’est de profiter en famille, de se faire des balades, des randonnées, maintenant que l’on est proche de la montagne. Des choses simples. On passe des bons moments. Je ne connaissais pas du tout la Haute-Savoie, c’est carrément top, le cadre de vie est top. On a le lac Léman, Annecy à côté, Genève, il fait vraiment bon vivre dans cette région. A Chypre, le cadre de vie était exceptionnel aussi, et si cela n’avait pas été pour signer à Lens, je pense que je serais resté là-bas. Bon, je n’oublie pas Nice aussi, mais je ne descends pas souvent, et cette année, je ne suis pas venu, ma fille avait le brevet.
Un film culte ?
Scarface.
Dernier match regardé à la télé ?
Le dernier match de l’équipe de France, je l’ai survolé.
Dernier match auquel tu as assisté en tant que spectateur ?
C’était Thonon Evian, justement, parce que j’étais suspendu, c’était l’avant dernière journée de championnat.
Le club de Thonon Evian Grand Genève, en deux mots ?
Beau projet.
Le milieu du foot, en deux mots ?
Un milieu extraordinaire mais qui peut briser des rêves.
Vidéo :
A lire aussi, article sur Bryan Bergougnoux :
Texte : Anthony Boyer / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr et contact@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06 et @13heuresfoot
Photos : Thonon Evian Grand Genève FC
A Sète, il y a Georges Brassens, Benjamin Biolay, le canal royal avec ses restaurants et ses joutes, la fête de la Saint-Pierre (c’est en ce moment !), et bien entendu la macaronade et les tielles, les délicieuses spécialités locales.
Repartir, reconstruire, rebâtir, c’est justement ce à quoi va s’atteler Christophe Rouve, qui vivra sa première véritable expérience – il avait assuré un court intérim de 8 matchs en fin de saison 2010-11 en DH – comme « number one », lui qui a déjà connu des expériences d’adjoint, dont la dernière, l’année de l’accession de N2 en National en 2021, avec Nicolas Guibal aux commandes.
C’est le président, Yoni Ragioneri. Au printemps dernier, il m’avait dit « Tu seras dans le staff seniors, adjoint, co-entraîneur ou numéro 1 en fonction de qui allait venir, il ne savait pas encore. Il voulait un « local ». Je sais qu’il voulait me donner un rôle important, à définir.
C’est vrai. C’était l’année où il y avait Mathieu Chabert (1) comme coach, en Division d’Honneur. J’étais encore joueur. En fait, Mathieu en a eu ras le bol, et à 3 mois de la fin du championnat, il a dit à ses dirigeants « Christophe fera entraîneur-joueur, je vous prête le diplôme » et voilà ! C’est comme ça que j’ai fait une courte pige. Et l’année suivante, Laurent Scala est arrivé, on a fait un bon recrutement et on est monté en CFA2 (N3), mais là, j’étais redevenu joueur.
Tout simplement parce que Sandryk Biton (manager du FC Sète) a décrété que mon message ne passait plus avec les joueurs ! Mr Biton s’était braqué contre la mairie aussi, et comme je travaille à la mairie… Vous savez, toutes les décisions que je prenais, c’était pour le bien de l’équipe et du club, mais lui, il avait des intérêts personnels, par rapport aux joueurs, et moi je donnais mon avis… Je ne dis pas que j’avais la science infuse mais Mr Biton lui, il arrivait et disait « Il faut faire jouer lui et lui », alors qu’il ne voyait pas les entraînements. Cela a duré 4 ou 5 mois comme ça. Il a voulu me mettre de côté en fin de saison, en disant qu’il avait eu le ressenti des joueurs, que le courant ne passait plus : je lui ai dit « ok, avec 4 ou 5 joueurs, ok, ça ne passe plus, mais avec les autres, ça passe ! On ne peut pas faire l’unanimité dans une groupe, vous savez comment c’est.
La montée de National en Ligue 2 à l’issue de la saison 2004-2005 avec le FC Sète.
Un petit peu… Après, j’avais Montpellier juste à côté, j’avais de supers rapports avec Louis Nicollin, et pourtant je n’ai jamais eu l’opportunité d’y jouer. Alors, est-ce que c’était un arrangement entre les deux clubs ? C’est possible, parce que j’ai vécu cette situation avec Perpignan, l’année où le club est en Division 2 (1994-1995), parce que, quelques années plus tard, j’ai croisé l’entraîneur, Monsieur Carayon, et il me dit « Pourquoi tu ne veux pas venir à Perpignan? », et je lui réponds « Mais je n’ai jamais eu de contact avec vous », et là il me dit « Mais ton club ne t’a rien dit ? »… Voilà, alors peut-être qu’il est arrivé la même chose avec Montpellier !
La saison qui vient de s’achever n’a pas été un long fleuve tranquille pour Hugo Chambon. Parti à la découverte des Hauts-de-France en signant l’été dernier à l’Olympique Saint-Quentin, pensionnaire du groupe B de National 2, Hugo a connu une saison riche et mouvementée.
Après un essai concluant, Hugo reprend alors ses études pour évoluer en foot universitaire canadien, aux Carabins, à Montréal, et évolue en Première ligue de soccer du Québec. Une première année couronnée de succès : On a gagné le championnat dès la première saison, ce qui nous a donné le droit de participer à la Canada championship ».
Mais c’est davantage au niveau de l’environnement que le buteur a été bluffé avec « des infrastructures dignes des clubs professionnels, un staff médical à disposition, des vestiaires confortables. Tout est fait pour mettre le sportif dans les meilleures conditions ». Un environnement qui ne laisse que des bons souvenirs à l’attaquant de son expérience à l’étranger.
En fait j’ai eu une petite gêne musculaire en octobre. J’ai dû passer des examens, le temps de la cicatrisation. Quand je reviens (le 22 octobre 2022), je marque le but vainqueur contre Colmar (1-0, après être entré en jeu à quelques minutes de la fin !), ensuite je suis à nouveau sur le banc à Wasquehal. Nous sommes menés 3-0 quand je rentre. Je parviens à marquer un but et suis à quelques millimètres d’égaliser de la tête au bout du temps additionnel. Je suis encore remplaçant la semaine suivante à Fleury. Je ne redeviens titulaire en championnat que contre Besançon (défaite 1-0 à domicile).
J’avoue que j’ai reçu des offres similaires financièrement à l’OSQ… Pendant mon absence, les résultats du club ne sont pas bons. Le 30 janvier, le coach m’appelle pour me dire que des joueurs ont demandé ma présence. Le dernier jour du mercato, j’appelle le coach pour l’informer que j’ai une offre : c’est le dernier jour où je peux partir et l’entraîneur me répond « tu restes, je compte sur toi ». Le match suivant, contre Bobigny, je marque, et là, je vais devenir titulaire indiscutable pour le reste de la saison.
Hugo Chambon a donc vécu une saison riche en émotions au sein du club des Hauts-de-France. Le buteur ne veut en conserver que des souvenirs positifs en dépit des événements et de l’issue sportive (rétrogradation en N3), même si, à l’heure où l’on écrivait ces lignes, l’OSQ peut encore miser sur un éventuel repêchage).
Pour celui qui a fait preuve d’une efficacité à toute épreuve durant la deuxième partie de saison, un match lui reste en tête et qui est peut être le tournant dans la course au maintien : la défaite à domicile contre Wasquehal sur le score de 2 à 1.
Au Canada, le championnat universitaire 2019 à Montréal que nous avons disputé à domicile.
Le double contact.
Liverpool, Anfield Road
Bobigny cette saison au match aller, où nous avions perdu 4 à 1.




















Pour Epinal, c’est un retour en National, six ans après sa descente. Un retour qui ne sera pas simple, surtout quand on sait que lors de ses trois précédentes campagnes dans l’antichambre de la Ligue 2, le club de la préfecture des Vosges a terminé… 18e et bon dernier (2014), 17e (avant-dernier 2015) puis 15e. Et est donc descendu… trois fois de suite ! Sauf que le Stade Athlétique Spinalien a été repêché deux fois, en 2015 et en 2016 ! Ne cherchez pas, c’est unique dans les annales. Et cela ne se reproduira plus, les règlements ayant évolué depuis.

La partie n’était pas gagnée non plus pour le Stade Athlétique Spinalien, qui fut un temps décrochée au classement : « Si on a douté ? C’est à dire que, à un moment, cet hiver, on s’est retrouvé loin des premiers, à 11 points je crois, car on avait des matchs en retard à disputer. Et ces matchs-là, on les tous a gagnés. Ce qui nous a permis de recoller au peloton. Et on a fait une série de qui nous a donnés la force. Et puis, ce qu’il s’est passé aussi, c’est que comme tout le monde pouvait descendre à cause des 5 ou 6 relégations, on ne pouvait pas prendre les matchs à la légère. »






Après la victoire 4 à 0 contre Velay FC, le 26 mai dernier, qui a scellé l’accession en National 3 de son équipe à une journée du terme, le téléphone de Malik Vivant n’a pas arrêté de sonner. Et ça a bien duré une semaine, le manège !

L’homme idoine du football valentinois, qu’il connaît sur le bout des crampons, n’a fait que de courtes infidélités à sa ville, et pour la bonne cause ! « Je suis parti en sports-études au lycée Daudet à Nîmes puis j’ai intégré le centre de formation du Nîmes Olympique à l’époque de Pierre Barlaguet, Gérard Bernardet et René Girard. J’ai effectué ma formation là-bas, c’était durant la saison 91/92, quand Laurent Blanc et Eric Cantona y jouaient en Division 1 ! Je ne suis resté qu’un an, et ensuite, je suis revenu en 1992 au moment de la fusion entre l’USJOA et le FC Valence, pour jouer en CFA2 à l’ASOA Valence. Puis je suis allé à Villefranche-sur-Saône en CFA (1997) pour me rapprocher de Lyon où je faisais mes études de Staps. Enfin, j’ai joué au SC Abbeville en Picardie (1998) car j’ai été muté à Amiens nord, dans les quartiers sensibles, pour mon premier poste de prof ! Enfin, je suis revenu à Montélimar puis Valence. »
Joueur amateur et professeur agrégé d’éducation physique et sportive, Malik a un penchant pour tout ce qui a trait à la jeunesse, à la formation.
Forcément, la passerelle entre l’OV et le pôle football est toute trouvée. « Quand on a reconstruit le club, l’Olympique de Valence, en 2014, on voulait vraiment que la formation soit son ADN, parce que j’entends souvent les discours « Une ville comme Valence, mériterait mieux… » Non, une ville comme Valence, elle a ce qu’elle mérite, c’est tout », poursuit Malik; c’est le travail qui fait que le club existe. Il y a eu deux dépôts de bilan, on n’en veut pas un troisième, donc il faut qu’on reconstruise par la formation des jeunes. C’est pour ça que l’on a consacré plus des 2/3 du budget du club à ça. Lors de la restructuration du club, on a fait les choses dans l’ordre. On a été labellisé par la FFF, on est le premier pôle d’excellence de foot amateur (Pefa) à l’avoir obtenu, en 2014, à l’initiative de François Blaquart (ex-DTN). On a les 4 composantes de la famille du foot dans le lycée : des garçons (depuis 2010), des filles (depuis 2011), du futsal (depuis 2013) et aussi 9 arbitres que l’on a formés avec Roland Viallet, le conseiller technique régional en arbitrage du district de Drôme-Ardèche. »
Ambitieux pour sa ville, Malik l’est aussi pour son club, même s’il sait que la saison prochaine ne sera pas simple en National 3, une division dont le niveau sera automatiquement relevée avec les 22 descentes de National 2 (les 5 derniers de chacune des 4 poules et les deux moins bons 11es).
Le club au logo semblable à celui de Croix-de-Savoie (devenu ensuite Evian Thonon Gaillard), – « On nous le dit souvent, parce qu’il y a du rouge et du blanc, nos couleurs historiques, mais il y a le kiosque Peynet dessus, qui est un des symboles de Valence », – visera le maintien, avant, plus tard, de rêver plus haut.
Quant au National 3, faut-il en avoir peur ou est-ce un challenge excitant ? Vivant : « ça m’excite plus que cela ne me fait peur ! On ne se donne pas de limite. L’Olympique de Valence ressemble plus aujourd’hui, de par sa structuration et ses outils, à un club de N3. On utilise les GPS, la vidéo, le logiciel MyCoach pro, on se donne les moyens en matière d’optimisation de la performance d’essayer de réduire tout ce qui est aléatoire. On va rentrer dans ce championnat avec humilité. En N3, beaucoup d’équipes ont la moitié de leurs effectifs sous contrat. Nous, on devra continuer à structurer le club administrativement et financièrement pour avoir de l’ambition. On fera venir 4 ou 5 joueurs avec un peu d’expérience. Il ne faudra pas se tromper. D’autant qu’on reçoit beaucoup de CV. On gardera nos jeunes et on élargira le groupe fanion en intégrant deux ou trois jeunes à fort potentiel, qui sortent du groupe U18 ou Espoirs. On souhaite conserver ce projet de jeu qui pilote l’ensemble des équipes du club. Pour moi, le collectif est plus fort quand l’équipe est soudée et concentrée sur un objectif. On veut aussi conserver ce noyau dur de bénévoles et dirigeants que l’on a autour de l’équipe fanion et du staff, un noyau mobilisé autour d’eux. »
« Enfin, on a envie de retrouver, à moyens termes, le National 2, avant, pourquoi pas, d’aller chercher encore au-dessus. Mais pour cela, il faut travailler dans la continuité, ne rien chambouler. C’est aussi ça, la force d’une équipe. Cette saison, je voulais que tout le monde s’entraîne quatre fois par semaine, contrairement à la saison passée, où on avait manqué le coche de peu à la dernière journée. Je veux garder ce rythme. »
« C’est un joueur emblématique qui était déjà revenu au club après ses années de formations à l’Olympique Lyonnais. Il a aussi été le premier contrat fédéral que l’on a pu faire à l’Olympique de Valence cette saison. Il apporte son expérience à un groupe jeune. » Voilà comment Malik Vivant parle de Rafik Boujedra, revenu à Valence, ou plutôt… rentré chez lui, à Valence, après dix saisons d’exil !
En 2013, donc, il prend son envol et démarre une carrière professionnelle. D’abord au Gazelec Ajaccio, où il évolue en National puis trois saisons en Ligue 2, entrecoupées d’une autre saison à Bourg-en-Bresse, également en Ligue 2. Puis direction Quevilly-Rouen, toujours en Ligue 2 avant de revenir – visiblement, il aime bien les come back ! – à Bourg, pendant deux nouvelles saisons, en National.
J’avais une trentaine d’années et je travaillais à Brest dans un magasin de disques où je recevais d’ailleurs pas mal d’artistes. J’ai été sollicité par Michel Bannaire (un ancien président du Stade Brestois) et je me suis retrouvé avec un micro de speaker à la main. C’était inné sans doute et comme j’étais un mordu de foot, je baignais dans mon univers.


































