Opposé à Rennes en 1/4 de finale, le petit poucet de l’édition 2023/2024, 2e de sa poule en National 2 fait preuve d’une étonnante régularité depuis quelques années et confirme ses ambitions, quand bien même il est un peu échaudé par ses deux maintiens manqués en National en 2020 et l’an passé.

« Et oui, c’est Le Puy bébé ! » Loïc Dufau n’est plus là, mais c’est lui, l’ancien capitaine du Puy Foot 43 (de 2017 à 2022), aujourd’hui à GOAL FC, en National, qui a lancé le fameux gimmick, tiré des paroles – « C’est Marseille bébé ! » – de la chanson du groupe Bande Organisé.
Ce cri identitaire, repris en coeur par ses coéquipiers de l’époque, le natif de Marseille l’a lâché des centaines de fois, dans les vestiaires, en voiture, à l’entraînement, à table et, bien sûr, après une victoire. Et qu’est-ce qu’il fut bien choisi ! Pour tout dire, ça colle parfaitement à la peau et à l’actualité d’un club qui fait très fort cette saison : quart-de-finaliste de la coupe de France – contre Rennes, à Saint-Etienne, jeudi soir, à 20h45 – et 2e de sa poule en National 2, à une petite longueur d’Aubagne (les Provençaux se rendront dans la capitale de la lentille le 20 avril).
Ces deux performances en font d’ores et déjà le meilleur club amateur de la saison 2023-2024, sans compter que les féminines de D3, entraînés par Pierre-Yves Thomas, ont elles aussi atteint les quarts-de-finale de cette même coupe (après avoir « sorti » la D1 de Reims), seulement battues par l’ogre PSG (4-0). Un exploit, puisque, hormis les amateurs du Puy Foot 43, seuls l’Olympique Lyonnais et le PSG, deux clubs pros, ont emmené leurs deux équipes masculines et féminines à ce stade de la compétition !
Entre National et National 2

Tout comme « Lolo » Dufau, Roland Vieira n’est plus là, lui non plus. Mais c’est lui, l’ancien coach emblématique du club (de 2013 à 2023 !), qui a fait grandir ce club pour en faire une référence aujourd’hui dans le foot amateur. Pour en faire un excellent club de National 2 et, ce n’est pas péjoratif, un « petit » club de National. Un niveau « semi-pro » que les joueurs du président Christophe Gauthier – qui ne manque jamais une occasion de saluer l’héritage de Roland Vieira – ont atteint en 2019 puis en 2022, au terme de leurs deux dernières saisons pleines en National 2, sans pouvoir s’y maintenir.
Et si le National était le plafond de verre des Ponots ? « En National, on lutte contre l’impossible, explique l’ancien président de l’AS Taulhac, un club voisin, à la tête du Puy Foot depuis 2010; c’est un championnat qui, maintenant, demande des budgets de 4 voire 5 millions d’euros, ce qui est bien au-delà du plafond de verre pour nous. C’est pour cette raison que je souhaite élargir le Comité directeur et accueillir de nouvelles forces vives. Tous ceux qui veulent faire grandir le club sont les bienvenus ». Entendez par là, la porte est ouverte à de nouveaux actionnaires, afin de grossir le budget et d’exister dans l’antichambre de la Ligue 2, si jamais Le Puy Foot s’offrait une 3e accession en National en 5 ans, en fin de saison !
Gauthier : « Je n’abandonnerai pas le club »

Quant à son envie de passer la main, dont Gauthier s’était fait l’écho dans les médias au printemps dernier, le chef de l’entreprise éponyme ne dit pas autre chose que ceci : « Je n’abandonnerai pas le club ! ». L’inverse serait dommage, car tout ce qu’a accompli celui que tout le monde compare à un « père de famille » relève du métier de bâtisseur.
Bien sûr, Christophe Gauthier n’est pas tout seul dans cette histoire : avec Roland Vieira, ils ont formé un duo indissociable, uni, qui a construit, brique après brique, un club solide, reconnu, sain, et qui a permis de placer cette petite ville enclavée de 19 000 âmes sur la carte de France. Parce que, très sincèrement, pour aller dans la Préfecture de Haute-Loire, il faut vraiment avoir de bonnes raisons : familiales, culturelles, patrimoniales avec la fête médiéval du Roi de l’Oiseau, en septembre, quand tous les habitants sont costumés, religieuses avec le départ du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, culinaires (les bienfaits des lentilles, qui apportent leur lot de fer, sont bien connus). Et depuis que son équipe de foot multiplie les exploits, on vient aussi au Puy-en-Velay pour des raisons sportives.
Lorient, le premier exploit
 C’est à l’été 2018 que club franchit un tournant important, quand Vieira pense utile de recruter un directeur sportif. Finalement, Le Puy Foot, installé depuis 3 ans en CFA (N2), et déjà proche d’accrocher la montée en National en 2017 (2e derrière l’ogre grenoblois), s’attache les services d’Olivier Miannay, manager général.
C’est à l’été 2018 que club franchit un tournant important, quand Vieira pense utile de recruter un directeur sportif. Finalement, Le Puy Foot, installé depuis 3 ans en CFA (N2), et déjà proche d’accrocher la montée en National en 2017 (2e derrière l’ogre grenoblois), s’attache les services d’Olivier Miannay, manager général.
Le Parisien a un gros CV et surtout un gros carnet d’adresses. Dans la foulée, le club accède en National (2019), seulement freiné la saison suivante par la Covid-19 dans la course au maintien, à neuf journées de la fin du championnat, puis de nouveau la saison suivante (2020-21), après un départ prometteur en National 2 (4 victoires, 4 nuls).
Fait incroyable, la FFF décide de tout stopper pour les amateurs au début de l’automne, mais les autorise à poursuivre la compétition… en coupe de France ! Le Puy Foot, qui n’est pas à une incrongruité près – le président Christophe Gauthier ne manque jamais une occasion d’égratigner la 3F – en profite pour signer son premier gros exploit en coupe de France, en éliminant en 16e de finale le Lorient de Christophe Pélissier (Ligue 1) au stade Massot, à huis-clos (1-0). Mais pour le premier 8e de finale de son histoire, il perd pied à Rumilly (N2, 4-0), futur demi-finaliste.
Nouvel exploit face à l’OGC Nice !

L’histoire ne s’arrête pas là. Le Puy Foot, où le staff technique s’est lui aussi étoffé ces dernières années, où des postes administratifs ont été créés, où une restructuration a été opérée chez les jeunes, où la section féminines s’est développée (Division 2 de 2020 à 2023), repart au combat en N2 et décroche, à la dernière seconde du championnat 2021-22, une nouvelle accession en National, grâce à un penalty de « Mamad » N’Diaye, qui pourrait revendiquer une statue à côté de celle de la Vierge, sur le rocher de Notre-Dame-de-France !

Mais le retour en National est douloureux. Parce que, en l’espace de trois ans, le niveau a évolué, et les budgets ont grimpé. Les clubs sont, à l’image de leurs stades, d’un autre standing : Le Mans, Nancy, Red Star, Dunkerque, Bourg-en-Bresse, Sedan, Orléans, Châteauroux, pour ne citer qu’eux. Le Puy souffre dans la cour des grands, et malgré quelques exploits retentissants, comme cette qualification en 16e de finale de la coupe de France face à l’OGC Nice s’il vous plaît (1 à 0), ou encore des succès de prestige en championnat sur le terrain du Red Star (3e du championnat), de Nancy ou d’Orléans, ou encore face à Concarneau (futur promu) ou Versailles (5e), ça sent la fin de cycle pour le club, qui termine 16e (sur 18), et pour Roland Vieira qui annonce, à trois journées de la fin, son départ.
2023, la reconstruction avec Stéphane Dief
 Cette deuxième relégation en 3 ans met un coup de frein à la politique des jolis CV, finances obligent. Parce que, si pendant 5 ans, le club a permis à certains de rebondir (Bosetti, El Khoumisti, Obiang), à d’autres de se relancer (Oberhauser, Perrot, Ben Fredj, L’Hostis) ou à quelques-uns d’être repérés (Joseph, Jabol, Allevinah), finalement, il n’a pas gagné grand-chose dans l’histoire, si ce n’est un peu de notoriété dans une région sevrée de football de haut niveau (Le Puy a évolué en Division 2 de 1984 à 1989), où Saint-Etienne a toujours fait sa loi et où Clermont s’est découvert de nouvelles ambitions.
Cette deuxième relégation en 3 ans met un coup de frein à la politique des jolis CV, finances obligent. Parce que, si pendant 5 ans, le club a permis à certains de rebondir (Bosetti, El Khoumisti, Obiang), à d’autres de se relancer (Oberhauser, Perrot, Ben Fredj, L’Hostis) ou à quelques-uns d’être repérés (Joseph, Jabol, Allevinah), finalement, il n’a pas gagné grand-chose dans l’histoire, si ce n’est un peu de notoriété dans une région sevrée de football de haut niveau (Le Puy a évolué en Division 2 de 1984 à 1989), où Saint-Etienne a toujours fait sa loi et où Clermont s’est découvert de nouvelles ambitions.
 C’est l’été 2023, et il faut reconstruire. « On est reparti d’une feuille blanche, raconte Olivier Miannay, qui, malgré les rumeurs de départ, repart pour une sixième saison dans le Velay; cette période a permis de réfléchir à une nouvelle stratégie, et il a d’abord fallu choisir un coach. Il fallait gagner du temps. Avec cinq descentes encore cette saison, cela aurait été risqué de prendre quelqu’un qui ne connaissait pas le National 2. J’ai présenté Stéphane Dief au président. Stéphane, je le connaissais, il est de la région (il est né à Riom-ès-Montagne dans le Cantal), on avait souvent joué contre lui quand il entraînait Moulins-Yzeure, où il a fait un travail exceptionnel. Et le président a validé ce choix. »
C’est l’été 2023, et il faut reconstruire. « On est reparti d’une feuille blanche, raconte Olivier Miannay, qui, malgré les rumeurs de départ, repart pour une sixième saison dans le Velay; cette période a permis de réfléchir à une nouvelle stratégie, et il a d’abord fallu choisir un coach. Il fallait gagner du temps. Avec cinq descentes encore cette saison, cela aurait été risqué de prendre quelqu’un qui ne connaissait pas le National 2. J’ai présenté Stéphane Dief au président. Stéphane, je le connaissais, il est de la région (il est né à Riom-ès-Montagne dans le Cantal), on avait souvent joué contre lui quand il entraînait Moulins-Yzeure, où il a fait un travail exceptionnel. Et le président a validé ce choix. »
« Comme on a su assez tôt que l’on allait descendre, Olivier a pu anticiper la nouvelle saison, poursuit Gauthier; mais c’est vrai que c’était le flou artistique. On a validé le choix de Stéphane Dief, qui était sur le banc de Moulins-Yzeure depuis de nombreuses saisons (7), et ça, c’est quelque chose que je regarde chez un coach. »
Cinq mois d’invincibilité en championnat

Alors, comment expliquer que cette fameuse page blanche de l’été dernier se soit si rapidement noircie d’exploits en coupe de France (deux clubs de Ligue 2 éliminés, Dunkerque et Laval et aussi un succès sur le terrain de Lyon Duchère, qui venait d’étriller Bastia 4-1) ? Et comment expliquer cette longue invincibilité en championnat, où les coéquipiers de Mehdi Beneddine n’ont plus perdu depuis 5 mois et une défaite 2-1 le 7 octobre à Massot contre Fréjus/Saint-Raphaël… prochain adversaire dans le Var, samedi 9 mars ?

« On est parti sur une option différente, renchérit Miannay, qui, 10 ans après, vivra son 2e quart-de-finale après celui de l’AS Cannes, encore face à un club breton (Guingamp en 2014); on a mis de la jeunesse, quelques joueurs du cru, du département ou de la région (Meyer, Fournel, Civet, Maurin, Pays, Mohamed, Royet, Boulamoy). On a ciblé des jeunes de National 2 ou de National 3 mais à fort potentiel (Adinany, Ayessa, Xhemo, Akkal, Diakhabi, Karamoko, Carvalho, Maronne, Diarra, Alexandre, etc.). On y a ajouté un peu d’expérience avec deux joueurs qui avaient besoin de se relancer, Beneddine, qui n’a rien à faire en N2, et Piechocki. Après, nous, on est là pour les accompagner, pour les faire progresser. Au Puy, il y a un climat serein pour ça, le contexte est propice au travail et à l’épanouissement du joueur. »
Miannay : « Un super cru 2023-2024 »

Il faudrait être aveugle pour voir que, cette saison, ça marche, et même très bien. Au-delà des espérances ? Miannay : « Oui ! Je suis agréablement surpris. Certaines années, ça marche, d’autres années non. Là, il y a un super cru 2023-2024, mais moi, je ne fais que mon travail, et je suis là aussi pour rendre aux dirigeants la confiance qu’ils me témoignent. Quelle que soit l’issue de cette saison, elle est déjà exceptionnelle, avec aussi le parcours des seniors féminines en coupe de France, des 18 ans féminines, en tête de leur championnat, de la réserve des seniors garçons, 2e derrière Montluçon et qui jouent la montée en N3, des 18 ans R1 (2es derrière Andrézieux)… »
« C’est une évidence, je ne m’attendais pas à une aussi bonne saison, reconnaît aussi Christophe Gauthier, qui tient encore à rendre hommage à tout le travail effectué les années précédentes; il ne faut pas balayer le passé. » Sous-entendu, n’oublions pas tout ce que Roland Vieira, avec qui les liens sont très forts, a fait pour le club, et aussi Sylvain Jore, son prédécesseur. Parce que Stéphane Dief – lire l’entretien plus bas – est arrivé dans un club où les fondations sont solides. Un club dont la régularité en championnat et maintenant en coupe de France laisse songeur : lors des sept dernières éditions de Dame coupe, Le Puy Foot était au rendez-vous des 32es de finale à six reprises !
La patte Dief

Des résultats au-delà des espérances, donc, et aussi une qualité de jeu reconnue de tous ! Et pour ceux qui ne sont pas convaincus, il suffit de regarder le 8e de finale de coupe, le 7 février dernier, face au 4e de Ligue 2, Laval (2-1), pour s’en persuader. Ce football offensif de qualité, ce jeu au sol et ce goût pour l’attaque, marque de fabrique de Stéphane Dief, font la fierté des Ponots, qui se retrouvent vraiment dans cette équipe. Qui ont envie de la soutenir, de la porter, de l’encourager, même si c’est évidemment moins flagrant en championnat où la tribune du stade Massot n’est pas assez remplie, on l’a encore vu vendredi dernier contre Alès (2-0). Oui, le public choisit ses matchs, mais après tout, c’est humain. L’équipe, elle, ne les choisit pas : après ses exploits à Lyon-Duchère, contre Dunkerque et contre Laval, elle a été capable d’enchaîner en championnat.
« Avec Stéphane Dief, cela fait 25 ans que l’on se connaît, témoigne Patrice Degironde, professeur d’EPS dans un lycée à Yzeure, qui fut son adjoint à Moulins-Yzeure en N2 et qui lui a succédé sur le banc au printemps dernier; c’était un joueur fin techniquement, avec un gros tempérament. Il pouvait vite monter dans les tours ! C’est un passionné. Dans sa vie, tout tourne autour du football. C’est un puriste. Il part du principe que l’on a plus de chance de gagner en jouant. C’est pour ça que, chez lui, il y a cette volonté de bien jouer, de ressortir le ballon proprement. »
Milan, PSG et … Le Puy !
 « En National 2, on a un projet de jeu ambitieux, abonde Christophe Gauthier; et puis on n’a pas la contrainte de la défaite, comme en National la saison passée, où on était sans cesse dans l’échafaud. Cette année, c’est évident, les gens s’identifient à cette équipe. Cette jeunesse, cette fougue, ça a apporté du dynamisme. Je suis vraiment ravi d’avoir pu donner de la pérennité au projet de Stéphane (Dief) ».
« En National 2, on a un projet de jeu ambitieux, abonde Christophe Gauthier; et puis on n’a pas la contrainte de la défaite, comme en National la saison passée, où on était sans cesse dans l’échafaud. Cette année, c’est évident, les gens s’identifient à cette équipe. Cette jeunesse, cette fougue, ça a apporté du dynamisme. Je suis vraiment ravi d’avoir pu donner de la pérennité au projet de Stéphane (Dief) ».
A Saint-Etienne, jeudi soir, pour ce premier quart-de-finale de l’histoire du club, sur un terrain « ami » – l’ASSE est partenaire du club -, et dans un stade Geoffroy-Guichard qui a vu Le Puy enregistrer son record d’affluence face aux Verts lors de la saison 1985-1986 en D2 (42 000 spectateurs), toute la France du football aura les yeux rivés sur le petit poucet de l’édition 2023-24. Mais le record ne sera pas battu : car si 30 000 personnes environ sont attendues, la jauge, elle, est fixée à 37 500 places.
Après avoir battu le Milan AC (3-2) jeudi en coupe d’Europe, et tenu le PSG en échec (1-1) dimanche au parc des Princes, le Stade Rennais (Ligue 1) tentera d’éliminer Le Puy Foot, 21e club de niveau 4 à atteindre ce stade de la compétition. Ne souriez pas, on est très sérieux en disant cela. Rennes est prévenu, parce que… « C’est Le Puy bébé ! »
Stéphane Dief : « Je tire mon chapeau aux joueurs ! »
 Le nouvel entraîneur du Puy Foot (46 ans), chantre du beau jeu, a dit « oui » tout de suite lorsque l’on lui a demandé s’il était OK pour répondre à quelques questions, au coeur d’un emploi du temps extrêmement chargé. Mais il a formulé une requête : celle de ne pas être mis tout seul en avant et de parler du club dans son ensemble, des joueurs, des dirigeants, des partenaires, des éducateurs, des bénévoles. Bref, celle d’être associée à la famille ponote. Requête acceptée !
Le nouvel entraîneur du Puy Foot (46 ans), chantre du beau jeu, a dit « oui » tout de suite lorsque l’on lui a demandé s’il était OK pour répondre à quelques questions, au coeur d’un emploi du temps extrêmement chargé. Mais il a formulé une requête : celle de ne pas être mis tout seul en avant et de parler du club dans son ensemble, des joueurs, des dirigeants, des partenaires, des éducateurs, des bénévoles. Bref, celle d’être associée à la famille ponote. Requête acceptée !
Stéphane, on vous sent… débordé en ce moment…
Oui ! On est très occupé, on a beaucoup de sollicitations. Là, on prépare le match d’Alès (entretien réalisé jeudi 22 février), les habitudes sont un peu bousculées. Pour moi, Alès, c’est plus important que la coupe (Le Puy Foot s’est imposé 2 à 0 face aux Gardois).
Vous attendiez-vous à vivre une aussi bonne saison ?
 Evidemment, non, car il y avait beaucoup d’incertitudes. Ce qui m’a rassuré, c’est le travail accompli avec Olivier (Miannay). On a pu se mettre au travail assez tôt puisque j’étais sans club depuis avril (Stéphane Dief a été remercié de son poste d’entraîneur à Moulins-Yzeure en avril 2023, après 7 saisons sur le banc), donc libre. Le discours des dirigeants a été rassurant, accueillant, et, malgré la saison compliquée en National, j’ai senti un club attaché à certaines valeurs, comme la confiance. Initialement, cette saison a été présentée comme une saison de transition et c’était bien de l’attaquer comme ça compte tenu du nombre de relégations en N3 encore. Envisager autre chose aurait été présomptueux. On s’est donc attaché à se plonger dans le travail et dans la mise en place du projet de jeu. En fait, on s’est jeté à corps perdu dans le boulot, sans trop réfléchir.
Evidemment, non, car il y avait beaucoup d’incertitudes. Ce qui m’a rassuré, c’est le travail accompli avec Olivier (Miannay). On a pu se mettre au travail assez tôt puisque j’étais sans club depuis avril (Stéphane Dief a été remercié de son poste d’entraîneur à Moulins-Yzeure en avril 2023, après 7 saisons sur le banc), donc libre. Le discours des dirigeants a été rassurant, accueillant, et, malgré la saison compliquée en National, j’ai senti un club attaché à certaines valeurs, comme la confiance. Initialement, cette saison a été présentée comme une saison de transition et c’était bien de l’attaquer comme ça compte tenu du nombre de relégations en N3 encore. Envisager autre chose aurait été présomptueux. On s’est donc attaché à se plonger dans le travail et dans la mise en place du projet de jeu. En fait, on s’est jeté à corps perdu dans le boulot, sans trop réfléchir.
Il est comment, ce club du Puy, que vous ne connaissiez que dans la peau de l’adversaire ?
Mon épouse est native du Puy et mes beaux-parents vivent à côté de Saugues, donc je connaissais un peu la ville, la région et aussi le club, mais de loin. J’avais déjà une certaine image tout de même, pour avoir échangé par le passé, lorsque j’étais dans la peau de l’adversaire, avec Roland (Vieira) et Olivier (Miannay), et aussi Bertrand Dupuis, qui était le préparateur physique de Moulins avant d’être celui du Puy Foot. Je savais que c’était un club structuré, qui avait des moyens supérieurs à Moulins-Yzeure. Et même si je sortais d’une saison très difficile, j’envisageais celle-ci avec beaucoup de confiance malgré tout. J’envisageais un bon maintien. J’étais sûr de ce que l’on pouvait faire.
Jouer dans cette poule Sud, cela ne vous a pas refroidi ?
 C’est vrai que cette poule est différente. Il y a plus de qualités individuelles parce que les moyens sont supérieurs dans pas mal de clubs, mais je trouve que c’est moins structuré. J’avais déjà connu ce championnat avec des équipes du Sud, en 2019-2020, mais elle était plus faible. Il y avait Annecy, Grasse, GOAL FC, Hyères, Fréjus, et cette saison-là, Toulon et Le Puy étaient en National. Cette poule m’avait plutôt bien réussi mais je trouve que celle de cette année est plus relevée, il y a une profondeur d’effectif plus grande aussi. Je n’avais pas peur d’être dans cette poule, mais je savais aussi que c’était un foot plus engagé, différent. On avait quand même des incertitudes mais on les a levées au fur et à mesure, sans jamais sortir de nos habitudes de jeu, même quand ça marchait moins bien en septembre.
C’est vrai que cette poule est différente. Il y a plus de qualités individuelles parce que les moyens sont supérieurs dans pas mal de clubs, mais je trouve que c’est moins structuré. J’avais déjà connu ce championnat avec des équipes du Sud, en 2019-2020, mais elle était plus faible. Il y avait Annecy, Grasse, GOAL FC, Hyères, Fréjus, et cette saison-là, Toulon et Le Puy étaient en National. Cette poule m’avait plutôt bien réussi mais je trouve que celle de cette année est plus relevée, il y a une profondeur d’effectif plus grande aussi. Je n’avais pas peur d’être dans cette poule, mais je savais aussi que c’était un foot plus engagé, différent. On avait quand même des incertitudes mais on les a levées au fur et à mesure, sans jamais sortir de nos habitudes de jeu, même quand ça marchait moins bien en septembre.
Si le club ne monte pas en National en fin de saison, est-ce que ce sera une déception ?
Ce n’était pas l’ambition de départ mais maintenant, on a envie de vivre pleinement cette saison jusqu’au bout, et si on peut aller chercher quelque chose, on ira. Jusqu’à présent, on ne parlait que de maintien, que l’on estime à 34 points (Le Puy en compte 32 après 17 journées), et c’était une très bonne chose : pour les points qu’il nous manque, on va bien arriver à tirer quelques matches nuls… Mais la première idée, c’était ça : le maintien, et après on voit. Aujourd’hui, je pense que c’est encore un peu tôt de parler d’accession, parce que la coupe de France est arrivée au milieu, et même si pour l’heure on est bien arrivé à « switcher » d’une compétition sur l’autre, qu’en sera-t-il demain ? Et puis il y a une mise en lumière aussi qu’il faut gérer. Je connais trop bien le foot et la difficulté de cette division pour savoir qu’à 9 journées de la fin, on ne peut pas dire qu’on serait déçu de ne pas monter. Maintenant, on verra la situation à 3 ou 4 journées de la fin : si on est dans le coup à ce moment-là et que l’on monte pas, alors dans ce cas là, oui, on sera déçu.
Comment expliquez-vous, justement, que vous parveniez à très bien gérer les deux compétitions ?
On est dans une dynamique favorable, donc les problèmes surgissent moins. On fait un super parcours depuis janvier mais on n’a pas eu non plus de grands noms du football français à affronter, et je dis ça sans manquer de respect à Dunkerque ou Laval. On n’a pas eu non plus à affronter d’équipes de Ligue 1, comme Rennes, qui sera le premier adversaire de renom. Tout ça aide à garder les pieds sur terre. Et puis la Coupe, c’est quelque chose d’éphémère, il faut en profiter et profiter de l’instant mais le quotidien reste le championnat, c’est ce qu’on se dit avec les joueurs. Il y a aussi une forme de sérénité au club, qui fait aussi que les joueurs sont capables de passer d’une compétition à une autre. Et je leur tire mon chapeau pour ça.

Face à Laval, la qualité de jeu a vraiment surpris. Le jeu, c’est votre credo ?
C’est vrai, l’équipe fait plaisir à voir et donne envie aux gens de l’aimer. Elle ressemble à ce que l’on a envie de voir. Mon premier objectif, avant de parler de résultat, parce qu’on veut tous gagner, bien sûr, c’est cet aspect-là, c’est ce que l’on produit sur le terrain. Je veux que les spectateurs le ressentent. On doit emmener la tribune avec nous, transmette des valeurs de travail de générosité, de qualité dans le jeu, parce que le jeu reste le maître-mot. Les joueurs ont réussi à transmettre ça et c’était notre première ambition en début de saison. Même en septembre, quand on avait des résultats moyens, la qualité de jeu et l’engagement étaient là, du coup, personne ne s’est inquiété. On savait qu’on avait réussi à créer une base sur laquelle s’appuyer et après, en rectifiant les petits détails, comme la concentration, la rigueur dans les bonne zones, les résultats sont arrivés. Les joueurs ont réussi à transmettre ce que l’on souhaitait, de l’énergie, de l’enthousiasme. Ils ont envie d’attaquer en premier, d’ailleurs, on fait souvent de bonnes entames de match, parce que ils ont envie de jouer au foot.
Le jeu, c’est votre truc…
Je suis passionné par ce qu’il faut essayer de mettre en place pour déséquilibrer l’adversaire, ça me plaît, parce que, finalement, défendre, il y a juste quelques façons de le faire, alors qu’attaquer, il y a des centaines voire des milliers de façon de le faire. J’aime transmettre ça aux joueurs. Mais pour ça, il faut avoir l’effectif pour, donc il faut accepter le déséquilibre, il faut accepter de prendre des risques, parce qu’on a recruté des garçons qui ont de la vitesse, de la taille. Et il faut tirer un coup de chapeau à Olivier (Miannay), le grand artisan du recrutement; il a ressenti ce que je voulais et vers quelle direction je voulais aller. On a trouvé les bons profils par rapport à ce que je voulais mettre en place.
Jeudi 29 février 2024 – 1/4 de finale de la coupe de France : Le Puy Foot 43 Auvergne (N2) – Stade Rennais (L1), à 20h45 au stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne)
Texte : Anthony BOYER
Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06
Photos : Le Puy Foot 43 / Sébastien Ricou (sauf mentions spéciales)
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 À 13 journées du baisser de rideau, les Provençaux sont, avec 20 points en 21 matchs, toujours dans la zone rouge, à 5 points du premier non-relégable. Les deux récentes victoires contre Martigues, avant Noël (1-0) et surtout la démonstration face à Avranches, le mois dernier (4-1), ont démontré que cette équipe avait les moyens de se sauver, malgré deux derniers revers en déplacement, à Châteauroux et à Nancy, entrecoupés d’un nul à domicile.
À 13 journées du baisser de rideau, les Provençaux sont, avec 20 points en 21 matchs, toujours dans la zone rouge, à 5 points du premier non-relégable. Les deux récentes victoires contre Martigues, avant Noël (1-0) et surtout la démonstration face à Avranches, le mois dernier (4-1), ont démontré que cette équipe avait les moyens de se sauver, malgré deux derniers revers en déplacement, à Châteauroux et à Nancy, entrecoupés d’un nul à domicile. Installé à Bordeaux, où il passe une demi-journée par semaine au Lil’Home, un restaurant gastronomique sur les bords de la Garonne et dont il a la gérance, celui qui se définit comme un entrepreneur assure travailler 80 heures par semaine – dont une cinquantaine est consacrée au MGCB – et ne pas beaucoup dormir.
Installé à Bordeaux, où il passe une demi-journée par semaine au Lil’Home, un restaurant gastronomique sur les bords de la Garonne et dont il a la gérance, celui qui se définit comme un entrepreneur assure travailler 80 heures par semaine – dont une cinquantaine est consacrée au MGCB – et ne pas beaucoup dormir. Quand mes parents ont repris une petite affaire, je me suis pris au jeu, en marge de l’école, et j’ai géré un magasin, sans véritable contrat officiel, aux Mesneux, juste à côté Reims. Je n’ai jamais été un fêtard, j’ai toujours voulu mettre de l’argent de côté pour réaliser mes rêves. J’ai même habité chez mes parents jusqu’à mes 26 ans ! Avec mon frère, mon cadet de 2 ans, on a joué au foot, lui en centre de formation, mais on s’est fait les croisés. À cette époque, j’étais 4 jours en Irlande et 12 jours en France pour gérer l’entreprise familiale dont j’avais en quelque sorte un peu hérité. Et je ne m’étais pas fait opérer, je n’avais pas les moyens, ça coutait 20 000 euros en Irlande !
Quand mes parents ont repris une petite affaire, je me suis pris au jeu, en marge de l’école, et j’ai géré un magasin, sans véritable contrat officiel, aux Mesneux, juste à côté Reims. Je n’ai jamais été un fêtard, j’ai toujours voulu mettre de l’argent de côté pour réaliser mes rêves. J’ai même habité chez mes parents jusqu’à mes 26 ans ! Avec mon frère, mon cadet de 2 ans, on a joué au foot, lui en centre de formation, mais on s’est fait les croisés. À cette époque, j’étais 4 jours en Irlande et 12 jours en France pour gérer l’entreprise familiale dont j’avais en quelque sorte un peu hérité. Et je ne m’étais pas fait opérer, je n’avais pas les moyens, ça coutait 20 000 euros en Irlande ! Quand je suis parti de Sochaux, j’ai regardé ce qui se passait, j’ai pris des renseignements sur chaque club. Je prends l’exemple d’Avranches : même si je ne connaissais pas son président, Gilbert Guérin, ce qu’il a fait pour son club, c’est ce que tout président devrait faire. Pour Marignane, je suis d’abord passé par les réseaux sociaux, parce que ça avait marché à Sochaux, avec les « Sociochaux », j’ai tenté de contacter Marc Vicendone, Baptiste Giabiconi (deux des quatre présidents du MGCB), bref, ça n’a rien donné. Julien Cordonnier, le directeur sportif de Sochaux, m’a donné les coordonnées de Michel Flos, l’adjoint de Brahim Hemdani, et tout est parti de là. Julien, je l’apprécie beaucoup et je le remercie encore de m’avoir fait découvrir son boulot et renseigné sur les aspects sportifs, D’ailleurs, si je pouvais renforcer ma structure avec lui, je le ferais avec plaisir, en plus, je suis né à Beauvais et il a joué à Beauvais ! C’est peut-être un signe ! Pour en revenir à ma venue, je n’ai jamais cherché à m’imposer quelque part. Moi, ce que je veux, c’est m’inscrire dans un club, aider, vivre mon rêve et faire vivre le rêve d’un club. C’est gagnant-gagnant. J’ai les pieds sur terre, ça ne m’apporte rien, je n’ai pas d’ego.
Quand je suis parti de Sochaux, j’ai regardé ce qui se passait, j’ai pris des renseignements sur chaque club. Je prends l’exemple d’Avranches : même si je ne connaissais pas son président, Gilbert Guérin, ce qu’il a fait pour son club, c’est ce que tout président devrait faire. Pour Marignane, je suis d’abord passé par les réseaux sociaux, parce que ça avait marché à Sochaux, avec les « Sociochaux », j’ai tenté de contacter Marc Vicendone, Baptiste Giabiconi (deux des quatre présidents du MGCB), bref, ça n’a rien donné. Julien Cordonnier, le directeur sportif de Sochaux, m’a donné les coordonnées de Michel Flos, l’adjoint de Brahim Hemdani, et tout est parti de là. Julien, je l’apprécie beaucoup et je le remercie encore de m’avoir fait découvrir son boulot et renseigné sur les aspects sportifs, D’ailleurs, si je pouvais renforcer ma structure avec lui, je le ferais avec plaisir, en plus, je suis né à Beauvais et il a joué à Beauvais ! C’est peut-être un signe ! Pour en revenir à ma venue, je n’ai jamais cherché à m’imposer quelque part. Moi, ce que je veux, c’est m’inscrire dans un club, aider, vivre mon rêve et faire vivre le rêve d’un club. C’est gagnant-gagnant. J’ai les pieds sur terre, ça ne m’apporte rien, je n’ai pas d’ego. Aujourd’hui, Marignane est un club organisé comme un club de Regional 1. Je connais quelques clubs de N2 et N3, j’ai rencontré récemment le président de Bischeim, et celui du Bassin d’Arcachon, je discute, j’échange. Avec tout le monde. C’est d’ailleurs ce qui n’a plus plus aux gros actionnaires à Sochaux, parce qu’ils ont vu cela d’un mauvais oeil, ils ne souhaitaient pas que je me mélange mais moi, je suis comme ça justement, j’aime les gens. De toute façon, c’est plus facile de détruire que de construire. Et je trouve que c’est plus sympa de construire : à Marignane, on démarre de zéro alors qu’à Sochaux, il faut tout déconstruire, et c’est plus compliqué, surtout humainement et matériellement, avec des charges fixes. À Sochaux, il y a 170 personnes en tout, et il manque 3 millions d’euros ! T’en enlèves 10 pour préparer le budget de la saison prochaine, mais est-ce que c’est suffisant ? Là-bas, il y a encore 3 comptables… À Marignane, la « compta », c’est moi et une personne bénévole ! Sincèrement, j’espère de tout coeur que Sochaux va monter, mais si ce n’est pas le cas, c’est retour à la case départ, et là, c’est dur de mettre 100 personnes sur le carreau.
Aujourd’hui, Marignane est un club organisé comme un club de Regional 1. Je connais quelques clubs de N2 et N3, j’ai rencontré récemment le président de Bischeim, et celui du Bassin d’Arcachon, je discute, j’échange. Avec tout le monde. C’est d’ailleurs ce qui n’a plus plus aux gros actionnaires à Sochaux, parce qu’ils ont vu cela d’un mauvais oeil, ils ne souhaitaient pas que je me mélange mais moi, je suis comme ça justement, j’aime les gens. De toute façon, c’est plus facile de détruire que de construire. Et je trouve que c’est plus sympa de construire : à Marignane, on démarre de zéro alors qu’à Sochaux, il faut tout déconstruire, et c’est plus compliqué, surtout humainement et matériellement, avec des charges fixes. À Sochaux, il y a 170 personnes en tout, et il manque 3 millions d’euros ! T’en enlèves 10 pour préparer le budget de la saison prochaine, mais est-ce que c’est suffisant ? Là-bas, il y a encore 3 comptables… À Marignane, la « compta », c’est moi et une personne bénévole ! Sincèrement, j’espère de tout coeur que Sochaux va monter, mais si ce n’est pas le cas, c’est retour à la case départ, et là, c’est dur de mettre 100 personnes sur le carreau. On fait des événements autour du match, on a déjà doublé les recettes, et ce qui n’avait pas été fait pour les partenaires, comme des bâches par exemple, ou une visibilité sur le site, on l’a fait. En un mois et demi, on a déjà fait beaucoup, ça rassure les partenaires, les mécènes et les futurs actionnaires. Je remercie les personnes qui ont rejoint le projet. On a professionnalisé la communication, on a un un deuxième compte Instagram pour l’académie, afin de mettre en avant les jeunes, on a créée un compte Twitter (compte X), une page LinkedIn, une deuxième page Facebook, on a un nouveau site web, une billetterie en ligne et bientôt on aura une boutique en ligne ! On a mis en place un événement d’avant match, un événement de « challenge » à la mi-temps, ce qui n’existait pas, et on a aussi crée le club 1924 (club des partenaires). C’est fou, parce que jusqu’à présent, chaque partenaire qui mettait un euro dans le club le faisait juste avec le coeur, sans espérer de retombées. Là, il y aura un retour sur investissement : je promets au minimum 1,01 euros de retombées pour 1 euro d’investissement. Alors, on n’est pas arrivé au bout du truc, mais déjà, de belles choses ont été faites, et ça donne la ligne de conduite. Autre chose : les joueurs de National vont avoir obligation d’aller voir les matchs de jeunes, car pour recevoir, il faut donner; un planning sera établi.
On fait des événements autour du match, on a déjà doublé les recettes, et ce qui n’avait pas été fait pour les partenaires, comme des bâches par exemple, ou une visibilité sur le site, on l’a fait. En un mois et demi, on a déjà fait beaucoup, ça rassure les partenaires, les mécènes et les futurs actionnaires. Je remercie les personnes qui ont rejoint le projet. On a professionnalisé la communication, on a un un deuxième compte Instagram pour l’académie, afin de mettre en avant les jeunes, on a créée un compte Twitter (compte X), une page LinkedIn, une deuxième page Facebook, on a un nouveau site web, une billetterie en ligne et bientôt on aura une boutique en ligne ! On a mis en place un événement d’avant match, un événement de « challenge » à la mi-temps, ce qui n’existait pas, et on a aussi crée le club 1924 (club des partenaires). C’est fou, parce que jusqu’à présent, chaque partenaire qui mettait un euro dans le club le faisait juste avec le coeur, sans espérer de retombées. Là, il y aura un retour sur investissement : je promets au minimum 1,01 euros de retombées pour 1 euro d’investissement. Alors, on n’est pas arrivé au bout du truc, mais déjà, de belles choses ont été faites, et ça donne la ligne de conduite. Autre chose : les joueurs de National vont avoir obligation d’aller voir les matchs de jeunes, car pour recevoir, il faut donner; un planning sera établi.
 Il y a beaucoup de points communs, comme la gestion des équipes. Les joueurs de foot, c’est comme un staff dans restaurant : ils font un bon service ou ils ratent un service, et dans ce cas-là, on discute, on essaie de comprendre ce qui s’est passé, pour s’améliorer; c’est vraiment similaire, avec ce petit coté frissonnant en plus au foot, même s’il y a des frissons aussi au resto, comme quand le client repart content. Récemment, une « mamie » est venue déjeuner au restaurant (le Lil’Home à Bordeaux) avec son petit fils : elle venait de perdre son mari la veille, et elle m’a remercié du fond du coeur car, le temps d’un repas, le temps d’un moment, elle a oublié ça. Et puis il y a le résultat du match aussi, qui conditionne le reste de la semaine; au resto aussi, si tu plantes ton service du samedi soir, le lundi c’est « réunion », « comment on fait pour rattraper le coup », etc. J’ai une boîte de spiritueux aussi : demain, le client qui doit passer une commande annule : comment on fait pour rattraper ? La seule chose qui diffère, c’est qu’au foot, on est plus dans le passionnel, on peut s’enflammer vite, dans le bon ou le mauvais sens.
Il y a beaucoup de points communs, comme la gestion des équipes. Les joueurs de foot, c’est comme un staff dans restaurant : ils font un bon service ou ils ratent un service, et dans ce cas-là, on discute, on essaie de comprendre ce qui s’est passé, pour s’améliorer; c’est vraiment similaire, avec ce petit coté frissonnant en plus au foot, même s’il y a des frissons aussi au resto, comme quand le client repart content. Récemment, une « mamie » est venue déjeuner au restaurant (le Lil’Home à Bordeaux) avec son petit fils : elle venait de perdre son mari la veille, et elle m’a remercié du fond du coeur car, le temps d’un repas, le temps d’un moment, elle a oublié ça. Et puis il y a le résultat du match aussi, qui conditionne le reste de la semaine; au resto aussi, si tu plantes ton service du samedi soir, le lundi c’est « réunion », « comment on fait pour rattraper le coup », etc. J’ai une boîte de spiritueux aussi : demain, le client qui doit passer une commande annule : comment on fait pour rattraper ? La seule chose qui diffère, c’est qu’au foot, on est plus dans le passionnel, on peut s’enflammer vite, dans le bon ou le mauvais sens.

 Je veux vraiment laisser la chance à chacun de jouer son rôle, notamment dans la partie business/société. Je veux bien déléguer mais je veux être informé. C’est comme ça que je manage. Je veux construire une identité forte, que Marignane soit une marque. Je veux être proche des jeunes. Je suis proche de l’équipe Une, déjà, et j’ai mon petit discours d’avant match pour eux dans les vestiaires, c’est quelque chose qui me tient à coeur. Je suis un meneur d’hommes. Il ne faut pas confondre ma gentillesse avec ma faiblesse. Et je suis quelqu’un qui a un miroir réfléchissant, je n’arrive pas à être autrement, je suis un président-supporter. En fait, j’ai eu un coup de foudre avec ce club, donc avec tous les membres de sa famille !
Je veux vraiment laisser la chance à chacun de jouer son rôle, notamment dans la partie business/société. Je veux bien déléguer mais je veux être informé. C’est comme ça que je manage. Je veux construire une identité forte, que Marignane soit une marque. Je veux être proche des jeunes. Je suis proche de l’équipe Une, déjà, et j’ai mon petit discours d’avant match pour eux dans les vestiaires, c’est quelque chose qui me tient à coeur. Je suis un meneur d’hommes. Il ne faut pas confondre ma gentillesse avec ma faiblesse. Et je suis quelqu’un qui a un miroir réfléchissant, je n’arrive pas à être autrement, je suis un président-supporter. En fait, j’ai eu un coup de foudre avec ce club, donc avec tous les membres de sa famille !














 Le 25 mai dernier, devant 8 385 spectateurs, Laurent Pomponi remportait la Coupe du Luxembourg avec le FC Differdange 03 face à FC Marisca Mersch (4-2). L’attaquant de 27 ans avait inscrit le dernier but. Mais plutôt que de rester au Luxembourg et disputer le tour préliminaire de la Ligue Europa Conférence ou d’explorer les pistes qu’il avait dans d’autres pays, le Corse a choisi  » surprenant » de rentrer chez lui et de signer au Gazélec Ajaccio en Régional 2. « On m’a traité de fou d’aller en R2 », sourit-il. Mais Laurent Pomponi a d’abord écouté son cœur pour participer à la reconstruction du Gaz, « un club mythique ».
Le 25 mai dernier, devant 8 385 spectateurs, Laurent Pomponi remportait la Coupe du Luxembourg avec le FC Differdange 03 face à FC Marisca Mersch (4-2). L’attaquant de 27 ans avait inscrit le dernier but. Mais plutôt que de rester au Luxembourg et disputer le tour préliminaire de la Ligue Europa Conférence ou d’explorer les pistes qu’il avait dans d’autres pays, le Corse a choisi  » surprenant » de rentrer chez lui et de signer au Gazélec Ajaccio en Régional 2. « On m’a traité de fou d’aller en R2 », sourit-il. Mais Laurent Pomponi a d’abord écouté son cœur pour participer à la reconstruction du Gaz, « un club mythique ». Leader de la R2 Corse, le Gazélec Ajaccio, toujours en redressement judiciaire après sa liquidation l’année dernière, est bien parti pour retrouver la Régional 1 la saison prochaine. Epanoui, Laurent Pomponi est revenu pour 13HeuresFoot sur son parcours, jalonné d’allers-retours entre la Corse et le Luxembourg.
Leader de la R2 Corse, le Gazélec Ajaccio, toujours en redressement judiciaire après sa liquidation l’année dernière, est bien parti pour retrouver la Régional 1 la saison prochaine. Epanoui, Laurent Pomponi est revenu pour 13HeuresFoot sur son parcours, jalonné d’allers-retours entre la Corse et le Luxembourg. Dans une équipe très jeune, il joue les grands frères avec le gardien Cyril Fogacci, qui était pro lorsque le GFCA évoluait en L2. « C’est mon ami d’enfance. La possibilité de le retrouver m’a aussi conforté dans mon choix. J’apprécie beaucoup aussi le coach Jean-Marie Ferri sur le plan humain. Je l’avais connu quand j’étais à Bastia-Borgo car il entrainait la réserve. Il connaît parfaitement les différents championnats corses. C’est une figure du football sur l’île. Avec lui et le président Louis Poggi, on a deux bastiais emblématiques à Ajaccio… Louis (Poggi) a fait un travail énorme pour sauver le club. Il a joué quelques matchs avec nous au début de saison. »
Dans une équipe très jeune, il joue les grands frères avec le gardien Cyril Fogacci, qui était pro lorsque le GFCA évoluait en L2. « C’est mon ami d’enfance. La possibilité de le retrouver m’a aussi conforté dans mon choix. J’apprécie beaucoup aussi le coach Jean-Marie Ferri sur le plan humain. Je l’avais connu quand j’étais à Bastia-Borgo car il entrainait la réserve. Il connaît parfaitement les différents championnats corses. C’est une figure du football sur l’île. Avec lui et le président Louis Poggi, on a deux bastiais emblématiques à Ajaccio… Louis (Poggi) a fait un travail énorme pour sauver le club. Il a joué quelques matchs avec nous au début de saison. » Avec 19 buts en 12 matchs, Laurent Pomponi est parti sur des bases très élevées qui pourraient lui permettre de se rapprocher de la barre des 40 en fin de saison s’il poursuit sur le même rythme. « Je ne sais pas si en France, beaucoup d’attaquants ont le même ratio que moi, sourit-il. Mais je ne me fixe pas de chiffre à atteindre. Le plus important, c’est le projet du club, de le faire remonter. Moi, j’apporte juste ma contribution. »
Avec 19 buts en 12 matchs, Laurent Pomponi est parti sur des bases très élevées qui pourraient lui permettre de se rapprocher de la barre des 40 en fin de saison s’il poursuit sur le même rythme. « Je ne sais pas si en France, beaucoup d’attaquants ont le même ratio que moi, sourit-il. Mais je ne me fixe pas de chiffre à atteindre. Le plus important, c’est le projet du club, de le faire remonter. Moi, j’apporte juste ma contribution. » La carrière de Laurent Pomponi a donc été marquée par de fréquents allers-retours entre la Corse et le Luxembourg. Au Grand-Duché, il a évolué dans quatre clubs : US Hostert (janvier 2017-janvier 2018), F91 Dudelange (juillet 2019-janvier 2020), FC Progrès Niederkorn (janvier 2022-juin 2022) et FC Differdange 03 (juillet 2022-juin 2023).
La carrière de Laurent Pomponi a donc été marquée par de fréquents allers-retours entre la Corse et le Luxembourg. Au Grand-Duché, il a évolué dans quatre clubs : US Hostert (janvier 2017-janvier 2018), F91 Dudelange (juillet 2019-janvier 2020), FC Progrès Niederkorn (janvier 2022-juin 2022) et FC Differdange 03 (juillet 2022-juin 2023). Il atterrit à Hostert, un club de D2. « Je suis arrivé en janvier, j’ai mis 16 buts et on est monté en BGL Ligue (la 1ère division) aux barrages. C’était un club familial et un club tremplin très regardé par les autres clubs du pays. »
Il atterrit à Hostert, un club de D2. « Je suis arrivé en janvier, j’ai mis 16 buts et on est monté en BGL Ligue (la 1ère division) aux barrages. C’était un club familial et un club tremplin très regardé par les autres clubs du pays. » Il repart au Luxembourg en janvier 2022 au Progrès Niederkorn qui le prête la saison suivante au FC Differdange. « J’étais avec la réserve de l’AC Ajaccio, j’avais un contrat fédéral et je jouais les grands frères avec les jeunes du club. Mais repartir au Luxembourg était une belle opportunité. Au Progrès, je suis arrivé dans une équipe qui tournait bien. Je n’ai marqué qu’un seul but en 11 matchs. D’un commun accord, on a décidé que je sois prêté. A Differdange, j’avais un staff de portugais, vraiment passionné. La saison a été correcte, je marque 6 buts, on termine 5e en championnat et on finit en beauté avec la victoire en Coupe du Luxembourg. Mon plus grand souvenir. »
Il repart au Luxembourg en janvier 2022 au Progrès Niederkorn qui le prête la saison suivante au FC Differdange. « J’étais avec la réserve de l’AC Ajaccio, j’avais un contrat fédéral et je jouais les grands frères avec les jeunes du club. Mais repartir au Luxembourg était une belle opportunité. Au Progrès, je suis arrivé dans une équipe qui tournait bien. Je n’ai marqué qu’un seul but en 11 matchs. D’un commun accord, on a décidé que je sois prêté. A Differdange, j’avais un staff de portugais, vraiment passionné. La saison a été correcte, je marque 6 buts, on termine 5e en championnat et on finit en beauté avec la victoire en Coupe du Luxembourg. Mon plus grand souvenir. » Avec le recul, Laurent Pomponi ne regrette pas ses différentes expériences au Luxembourg. « Ce pays m’a permis de vivre un joli morceau de carrière. Je m’y suis enrichi sur le plan humain et j’ai progressé au niveau football. Jouer des tours préliminaires de Coupe d’Europe, c’est beau quand même…Bien sûr que quand on regarde le ciel et la température, ça fait un choc par rapport à la Corse. Mais c’est un pays ou le cadre de vie est quand même top. C’est un peu comme Monaco, un pays riche où les gens ne s’intéressent pas trop au foot. Mais pour les gros matchs, il y avait quand même du monde au stade. Moi, j’habitais en France, à Thionville (Moselle), près de la frontière. Le football luxembourgeois a beaucoup progressé. Il n’y a qu’à voir la sélection qui va disputer les barrages pour se qualifier pour l’Euro. Il y a aussi des très bons joueurs. Au Progrès Niederkorn, j’ai joué avec Florian Bohnert, qui est international et qui joue à Bastia (L2) maintenant. J’ai affronté aussi Kévin Van Den Kerkhof qui est passé par Bastia et qui joue en L1 à Metz maintenant. »
Avec le recul, Laurent Pomponi ne regrette pas ses différentes expériences au Luxembourg. « Ce pays m’a permis de vivre un joli morceau de carrière. Je m’y suis enrichi sur le plan humain et j’ai progressé au niveau football. Jouer des tours préliminaires de Coupe d’Europe, c’est beau quand même…Bien sûr que quand on regarde le ciel et la température, ça fait un choc par rapport à la Corse. Mais c’est un pays ou le cadre de vie est quand même top. C’est un peu comme Monaco, un pays riche où les gens ne s’intéressent pas trop au foot. Mais pour les gros matchs, il y avait quand même du monde au stade. Moi, j’habitais en France, à Thionville (Moselle), près de la frontière. Le football luxembourgeois a beaucoup progressé. Il n’y a qu’à voir la sélection qui va disputer les barrages pour se qualifier pour l’Euro. Il y a aussi des très bons joueurs. Au Progrès Niederkorn, j’ai joué avec Florian Bohnert, qui est international et qui joue à Bastia (L2) maintenant. J’ai affronté aussi Kévin Van Den Kerkhof qui est passé par Bastia et qui joue en L1 à Metz maintenant. » Après l’arrêt des championnats en mars 2020, Laurent Pomponi avait signé à Bayonne (N3) l’été suivant en compagnie de son grand ami Cyril Fogacci. « Le cadre de vie me faisait penser à la Corse. Tout était top là-bas. Il y avait Cyril avec moi, on avait une belle équipe, on aurait pu monter en N2. Mais tout s’est encore arrêté à cause du covid. »
Après l’arrêt des championnats en mars 2020, Laurent Pomponi avait signé à Bayonne (N3) l’été suivant en compagnie de son grand ami Cyril Fogacci. « Le cadre de vie me faisait penser à la Corse. Tout était top là-bas. Il y avait Cyril avec moi, on avait une belle équipe, on aurait pu monter en N2. Mais tout s’est encore arrêté à cause du covid. » Bocagnano, le SC Bastia, l’AC Ajaccio où il a effectué sa formation entre 2010 et 2016, l’Ile-Rousse (devenu le FC Balagne) à trois reprises, le FC Bastia-Borgo en N2 (2018-2019) et la réserve de l’AC Ajaccio. Avant de signer cet été au Gazélec Ajaccio, Laurent Pomponi avait déjà effectué un mini tour de Corse. Sans réussir à s’installer dans la durée avec un club.
Bocagnano, le SC Bastia, l’AC Ajaccio où il a effectué sa formation entre 2010 et 2016, l’Ile-Rousse (devenu le FC Balagne) à trois reprises, le FC Bastia-Borgo en N2 (2018-2019) et la réserve de l’AC Ajaccio. Avant de signer cet été au Gazélec Ajaccio, Laurent Pomponi avait déjà effectué un mini tour de Corse. Sans réussir à s’installer dans la durée avec un club. Le plus beau et le plus mémorable, c’est la victoire en Coupe du Luxembourg avec FC Differdange 03 contre FC Marisca Mersch en mai dernier. Je rentre à la 89e minute et je mets le but du 4-2 à la 90e +2.
Le plus beau et le plus mémorable, c’est la victoire en Coupe du Luxembourg avec FC Differdange 03 contre FC Marisca Mersch en mai dernier. Je rentre à la 89e minute et je mets le but du 4-2 à la 90e +2. Ma première saison au Luxembourg à Hostert. J’avais 20 ans, je quittais la Corse pour la première fois et je découvrais un autre contexte. Sur le plan sportif, j’ai mis une quinzaine de buts en une demi-saison et on est monté en D1 aux barrages.
Ma première saison au Luxembourg à Hostert. J’avais 20 ans, je quittais la Corse pour la première fois et je découvrais un autre contexte. Sur le plan sportif, j’ai mis une quinzaine de buts en une demi-saison et on est monté en D1 aux barrages.


























