Valentin Guichard (Jura Sud) : « En National 2, on reste des aliens »

Il l’est l’un des plus jeunes coach de la division avec son homologue de Lyon-Duchère ! A 32 ans, l’entraîneur du club recordman de longévité à ce niveau – 20 ans de présence d’affilée pour Jura Sud Foot en N2 – retrace son parcours et dévoile ses méthodes de travail. Un entretien passionnant et… long format !

Malgré une situation géographique excentré et un budget plus que limité, Jura Sud Foot détient le record de longévité en National 2 : il enchaîne cette saison une 20e année consécutive à ce niveau ! Aujourd’hui, les Jurassiens jouent les troubles fêtes dans la poule sud-est avec à sa tête Valentin Guichard, un jeune entraineur de 32 ans qui n’avait qu’une dizaine de matchs sur un banc de touche seniors avant de saisir pleinement l’opportunité qui s’est présentée à lui.

Quand, en fin de saison 2020-2021, l’expérimenté Pascal Moulin a décidé de quitter le club après 9 saisons à sa tête en National 2, les dirigeants du Jura Sud Foot n’ont pas mis longtemps à lui confier les rênes de l’équipe fanion.
Un pari fou ? Un choix risqué ? Rien de tout cela. Les dirigeants savaient très bien à qui ils avaient affaire en choisissant cet enfant du club.

Pourtant, en arrivant dans le haut-Jura à l’âge de 14 ans, Valentin ne s’imaginait surement pas se retrouver sur le banc de l’équipe fanion 17 ans plus tard. « J’évoluais dans un petit club de district et j’avais été repéré par l’AJ Auxerre. Avant de me recruter au centre de formation, les dirigeants auxerrois m’avaient demandé de trouver un bon club de niveau National pour m’aguerrir. J’avais plusieurs choix mais lors de mon premier essai ici à Jura Sud, mon papa avait été séduit par la rigueur de Christian Janvier, le responsable jeunes. Il m’a donc fait immédiatement signer à Jura Sud ».

Malheureusement, pour diverses raisons, comme des blessures récurrentes, le jeune défenseur n’a pas pu pousser les portes du monde professionnel. Il s’est donc construit une très honorable carrière de joueur amateur tout en se formant étape par étape au métier d’entraîneur.

« Un mec chaleureux et respectueux »

Dès les premiers échanges, il est facile de cerner un homme passionné par le ballon rond. Le coach, qui se définit comme « un mec chaleureux et respectueux », est surtout un travailleur acharné, obnubilé par les détails. « Face à n’importe quel adversaire, je fais le maximum pour réduire les incertitudes. J’essaie d’emmagasiner le maximum d’informations sur les joueurs, le contexte, les particularités qu’il peut y avoir ».

Ses joueurs peuvent allègrement en témoigner et parler des … trois séances vidéos hebdomadaires ! « Je suis passionné par la vidéo, je regarde plusieurs matchs de mes adversaires, justement, avant notre interview, je viens de regarder les deux derniers matchs de Saint-Priest (l’entretien a été réalisé avant le match face à Saint-Priest) ».

Des méthodes qui ont permis à Jura Sud d’obtenir depuis plus d’une saison et demi d’excellents résultats, au point de se mêler à la lutte pour le haut de tableau face à des clubs aux moyens beaucoup plus importants.

Pour comprendre un peu mieux cette réussite et celle de ce club rural et atypique, dont la stabilité et les résultats peuvent faire pâlir de grandes villes, Valentin Guichard a longuement répondu à nos questions, en toute décontraction et avec beaucoup de sincérité.

« J’ai besoin d’avoir des « intelligents » du football » !

Jura Sud Foot est le club qui a la plus grande longévité en cours en N2 (ex CFA) mais il fait peu parler de lui. Peux-tu nous présenter ton club ?
Les prémices commencent en 1991. Il y avait 3 clubs (l’AS Moirans-en-Montagne, le CS Molinges-Chassal et l’Entente Lavans-lès-Saint-Claude-Saint-Lupicin) qui se bagarraient en DH lors de derby souvent assez houleux. Ils ont décidé de s’unir et les résultats sont arrivés assez rapidement. En 1999, le club commence à faire parler de lui avec un beau parcours en coupe de France : il élimine notamment Saint-Etienne et accède au CFA la même année. Malheureusement il fait l’ascenseur avant un retour en CFA l’année d’après, pour ne jamais quitter cette division.
Cette saison est la 20e consécutive en National 2 et nous essayons toujours de viser le plus haut possible. Néanmoins, la réalité est que ce championnat se professionnalise d’année en année et cela devient de plus en plus compliqué pour nous.
Nous sommes donc obligés de recruter malin, avec des joueurs qui veulent rebondir ou des bons joueurs de National 3 qui veulent passer un cap. Il est difficile d’attirer des bons joueurs en fin de carrière car nous n’avons pas de gros moyens financiers.
Jura Sud est également un club formateur qui essaie de donner du temps de jeu à ses jeunes. Il est réputé pour révéler des talents (Boulaye Dia ou dernièrement Claudy M’Buyi aujourd’hui à Villefranche en National), donc y’a souvent beaucoup de mouvements chaque saison. Les résultats et l’évolution des joueurs, c’est notre meilleur pub, mais nous restons des « Aliens » dans ce championnat avec une population rurale et de petites municipalités.

« La force du club, c’est la stabilité de l’équipe dirigeante »

Malgré tout, Jura Sud arrive toujours à réaliser de belles saisons. C’est quoi le secret ?
Les joueurs et les coachs passent mais la grande force de Jura Sud est la stabilité de son équipe dirigeante. Ce sont des gens qui travaillent énormément avec beaucoup d’humilité. Ils savent rester à leur place. Leur seule exigence, au niveau foot, est l’état d’esprit des joueurs qui doit coller avec les valeurs du club. Ils ne doivent jamais rien lâcher. Et finalement, cette situation géographique est aussi un avantage. Quand les joueurs arrivent ici, dans le Jura, il n’y a pas les mêmes tentations qu’en bord de mer ou que dans les grandes villes. Ils viennent chez nous pour travailler et progresser. Les mecs passent donc beaucoup de temps ensemble hors du terrain, ce qui amène une grande cohésion. Ici, ils développent des valeurs de solidarité et de surpassement. Chaque année, nous ne sommes pas attendus et chaque année, nous avons toujours envie de surprendre. Ce championnat, c’est un peu chaque week-end notre coupe de France ! J’ai également la chance d’avoir un staff très fourni avec un entraîneur adjoint, deux préparateurs physiques, un entraîneur des gardiens et un analyste vidéo. Nous basons notre travail sur ce qui se fait dans le monde professionnel.

« Nous n’avons pas assez de monde au stade »

Avec ses bases saines et solides, que manque t-il pour passer un cap et jouer au niveau supérieur ?
Sportivement, notre gros point noir depuis de nombreuses années, c’est de ne pas avoir un meilleur terrain de compétition. Dès qu’il y a du mauvais temps, la pelouse du stade de Moirans-en-Montagne devient vite marécageuse, donc la qualité de notre jeu est moins bonne. Les infrastructures, c’est un souci. Ensuite, je pense malheureusement qu’une certaine lassitude s’est installée auprès du public après ces 20 années en N2 et nous n’avons pas assez de monde au stade. Ici, à Moirans, le public devrait vraiment jouer le rôle de 12e homme comme dans les années 90. Ensuite, évidemment, il y a l’aspect financier. Il nous faudrait plus de partenaires pour développer le budget mais c’est très compliqué.

Jura Sud figure régulièrement dans le groupe sud-est, avec de très longs déplacements. C’est une volonté de votre part ?
Oui, comme ça, on voit le soleil au moins une fois toutes les 2 semaines (rires) ! Plus sérieusement, nous avons aussi figuré plusieurs années dans la poule nord-est. Là, on est dans le groupe sud depuis 2018 et finalement on s’y sent bien. Déjà, au niveau organisation et logistique, c’est plus simple. Nous pouvons rapidement prendre l’autoroute à Oyonnax pour descendre direction le sud. Il faut dire aussi que l’on est très bien accueilli par tous les clubs et que c’est un autre football. C’est plus créatif, avec beaucoup de joueurs qui ont énormément de talents individuels. Il y a également une belle ferveur dans le sud avec des matchs qui ont toujours une odeur particulière. C’est intéressant car entre la région lyonnaise et le sud, ça ne vit pas le foot de la même manière.

« Je crois beaucoup en mes joueurs »

Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Je suis originaire d’un petit village de Haute-Savoie à 20 km d’Annecy. Je suis arrivé à Jura Sud pour jouer en 14 ans Fédéraux. J’ai fait de nombreux essais en centre de formation mais je n’arrivais jamais à confirmer mon potentiel le jour J. J’ai donc effectué toutes mes catégories de jeunes en championnat national à Jura Sud. J’ai débuté en équipe première seniors très tôt sous les ordres de Sébastien Cuvier mais au bout de 5 matchs, je me fais une rupture des ligaments croisés. Pendant cette blessure, c’est Vincent Poupon (ex-directeur général du club) qui m’a orienté vers des formations d’éducateurs en passant notamment un BP JEPS d’entraîneur de football. Je suis revenu à la compétition et 3 ans après, j’ai eu une rupture des ligaments croisés de l’autre genou. Les blessures ont beaucoup freiné ma carrière. Cet éloignement des terrains m’a conduit en parallèle à toujours coacher une équipe jeune. J’ai eu les U15 puis j’ai passé 4 ans avec les U17. Le club m’a donc proposé un CDI d’éducateurs.

C’était naturel pour toi de te tourner vers le coaching ?
Pas une évidence au début mais au bout de 2 ou 3 ans, je me suis pris de passion pour le métier d’entraîneur. J’ai aussi été bien conseillé par mes présidents et par les formateurs du district du Jura. C’est étrange mais rapidement mon objectif a été d’entrainer un jour l’équipe première du club.

Tu ne t’attendais peut-être pas à ce que ça se fasse si vite ?
On va dire que tout s’est bien enchaîné. La première année Covid, j’ai eu l’équipe séniors C. La 2e année du Covid, je m’inscris au DES (Diplôme permettant d’entrainer jusqu’en N2) et je suis sélectionné par le jury dès ma première candidature. Le club me confie donc l’équipe réserve qui évolue en Régional 1 mais après 5 journées le championnat s’arrête ! C’est à ce moment là que Pascal Moulin décide de quitter le club avant sa dernière année de contrat et que les dirigeants me nomment à la tête de l’équipe fanion.

C’est une grande marque de confiance de la part de tes dirigeants et un sacré pari…
Beaucoup de personnes en interne ont eu confiance en moi. Je suis au club depuis que j’ai 14 ans, les gens connaissent ma personnalité, mon état d’esprit et mes compétences. De toute façon, je savais qu’avec ma fidélité ici, Jura Sud était la meilleure opportunité pour moi d’entraîner en N2.

« Ma méthode, c’est de réduire au maximum les incertitudes »

Qu’est-ce qui te procure le plus de plaisir dans ce nouveau rôle ?
J’intériorise beaucoup mes émotions, mais j’aime voir mon groupe uni dans la victoire. J’aime cette image. Ma récompense est de prendre du recul dans le vestiaire après une victoire et de voir mes joueurs chanter, crier, être heureux tout simplement. J’aime beaucoup aussi la gestion humaine et le management. C’est difficile mais c’est très intéressant de gérer un groupe de joueurs qui ont tous des personnalités ou des parcours différents. Les stimuler, trouver les bons leviers pour les motiver, réussir à avoir un melting-pot de joueur unis sous le même maillot avec le même objectif.

C’est quoi la méthode Valentin Guichard ?
C’’est d’essayer de réduire au maximum les incertitudes. Il est indispensable pour moi de connaître l’adversaire, le contexte, l’environnement dans lequel on va évoluer. Ensuite, tactiquement, j’ai plusieurs plans de jeu. En phase de préparation, je les travaille tous beaucoup pour que lors de la saison mes joueurs puissent s’adapter en fonction de mes convictions ou de l’adversaire. Pour ça, j’ai besoin de joueurs qui sont des « intelligents du football ». J’accorde énormément d’importance à ce critère dans mon recrutement. J’ai besoin que mes joueurs comprennent rapidement ce que je veux et qu’ils puissent switcher d’un plan à un autre rapidement. Pour travailler cela, tous mes exercices sont sous forme de jeu. Je crée beaucoup de contextes, de situations, avec des opposants et énormément de répétitions. C’est une méthode qui prend du temps. Pendant les matchs, j’aime avoir le ballon évidemment mais je reste flexible. Je n’ai pas de problème à le laisser parfois à l’adversaire pour le contrer. Dans mon recrutement, j’essaie d’avoir un maximum de profils différents pour justement pouvoir répondre à mes différents plans de jeu.

Es-tu un coach proche de tes joueurs, d’autant plus avec la faible différence d’âge ?
Je m’adapte beaucoup. La saison dernière, j’étais assez proche et dans l’écoute. J’étais très compatissant et moins directif. Cette année, avec le départ de notre gardien Cédric Mensah qui était un vrai cadre du vestiaire, je suis un peu plus dur.
Je donne également beaucoup de responsabilités à mon staff pour qu’il se sente investi.

Le début de saison de ton équipe est très intéressant. Es-tu surpris ?
Quand tu commences une saison, tu ne sais pas trop où tu vas, surtout dans la poule sud. Mais je crois beaucoup en mes joueurs. Travailler dans la stabilité a été un vrai plus. Le football n’est pas une somme d’individualités, j’ai donc testé beaucoup de choses pendant la préparation estivale, jusqu’au dernier match et j’ai trouvé beaucoup de complémentarité dans mon groupe. Je suis plutôt très satisfait de ce que l’on fait depuis un an et demi. Mon discours passe bien, donc les résultats en sont la suite logique.

« Je demande à mes joueurs de croire en eux »

Quels sont les objectifs que tu fixes à ton équipe pour la deuxième partie de saison ?
C’est un peu bateau mais on prend les matchs les uns après les autres. Si on est à cette place dans le haut de tableau à la mi-saison (Jura Sud est 3e, à 3 points du leader Marignane-Gignac, avec un match en retard à disputer samedi à domicile à 16h contre Louhans-Cuiseaux), c’est que nos principes marchent. Ce que je demande à mes joueurs, c’est de croire en eux, en nous, de continuer à faire ce que l’on sait faire sans trop se préoccuper des autres. Nous ferons un point à 8 matchs de la fin et j’aimerais bien, à cette période, être encore dans le bon wagon pour avoir une belle fin de saison à jouer.

Quelle équipe t’a fait la plus belle impression lors de cette première partie de saison ?
C’est compliqué à dire car chaque équipe à ses spécificités, ses principes et ses valeurs. Il y a beaucoup de belles équipes. Hyères a un effectif de très grande qualité, Toulon aussi même si cela à du mal à s’harmoniser. Lyon-Duchère est une équipe qui nous ressemble, une équipe plaisante à voir jouer. Auxerre est très impressionnant athlétiquement avec des joueurs qui ont déjà le physique pour jouer en Ligue 2. Et Alès, depuis le changement de coach, est sur une belle dynamique avec une grande rigueur. J’aime beaucoup la manière de jouer de Saint-Priest. Et bien évidemment Grasse et Marignane sont deux équipes très complètes. Donc ce n’est pas possible dans ce groupe de ne ressortir qu’une équipe.

Comment imagines-tu la suite de ta carrière ?
Je n’ai pas spécialement de plan de carrière mais j’ai confiance en moi. Je suis peut-être un garçon étiqueté Jura Sud Foot mais je suis très adaptable. Je suis ambitieux, sans limite pour gravir les échelons mais je ne connais pas l’avenir. Si dans 15 ans, on se rappelle et que je suis dans le monde professionnel, je serai très heureux mais faire une longue carrière à Jura Sud serait tout aussi honorable. Je ne reste que Valentin Guichard, je respecte tout le monde et je travaille avec beaucoup d’humilité.

Valentin Guichard du tac au tac

« Je joue toujours pour gagner »

Le stade de Jura Sud, à Moirans-en-Montagne. Bucolique. Photo A. B.

Le coéquipier qui t’as le plus marqué dans ta carrière de joueur ?
Mathieu Rangoly. C’est un coéquipier que j’ai eu en 2015/2016 et qui avait eu un parcours de vie et un parcours footballistique assez mouvementé. Il a effectué son centre de formation au PSG avec Mamadou Sakho et il avait connu plusieurs belles expériences; il est arrivé à Jura Sud avec beaucoup d’humilité et d’humanité. J’ai une anecdote qui en dit long sur sa mentalité. Il venait m’aider dans l’encadrement d’une équipe de jeunes. En fin de saison, il apprend qu’il n’est pas conservé. Alors que tous les autres joueurs sont partis en vacances, lui est resté pour terminer la saison avec les jeunes jusqu’au bout.

Quel est l’entraîneur qui t’a le plus marqué dans ta carrière de joueur ?
Je ressortirais Christian Janvier. C’était un coach, qui était professeur de sports en même temps et qui avait énormément de rigueur et une très grande franchise, même si en vrai Jurassien, il n’avait pas toujours de tact (rires). Il avait un souci constant du détail, notamment sur les coups de pied arrêtés et aujourd’hui je m‘en inspire beaucoup.

Meilleur souvenir de joueur ?
C’est en équipes jeunes, en U16 Nationaux, nous avions terminé 4e devant beaucoup de clubs pros. Nous n’avions pas de centre de formation, mais nous vivions ensemble à l’internat toute la semaine et c’était une super aventure humaine.

Des regrets dans ta carrière de joueur ?
J’ai un gros regret, c’est de ne jamais avoir pu faire un grand parcours en coupe de France. A chaque fois que le club jouait des tours intéressants, j’étais blessé.

Un coéquipier que tu as perdu de vue et que tu aimais retrouver ?
Malheureusement, je ne le retrouverai pas mais ça a été une grande tristesse pour moi d’apprendre le décès de Medhi Garbi l’année dernière. C’était un super mec, avec qui j’ai beaucoup joué en équipes jeunes.

« Jean-Guy Wallemme m’a dit « Bon courage », je me demande encore ce qu’il a voulu dire… »

Qu’est ce que tu as ressenti lors de ton premier match de N2 avec la casquette de coach ?
C’était à Fréjus/Saint-Raphaël la saison dernière pour la première journée. Je me souviens surtout que lors du protocole d’avant match, Jean-Guy Wallemme, le coach adverse, me sert la main et me dit « Bon courage » avec un petit sourire en coin… Encore aujourd’hui, je me demande quel était le sens de ce « Bon courage » ! Au final, nous avions gagné 2-1 et cela m’avait procuré beaucoup de plaisir.

Ta plus grosse colère en tant que coach ?
C’était cet hiver. Le contexte était particulier car nous avions eu un match arrêté en coupe de France (suite à un problème d’éclairage au 8e tour à Limonest) et donc nous allions jouer 7 matchs au mois de Décembre. Lors de ce fameux match à rejouer (à Molinges), à la mi-temps, je ne suis pas du tout satisfait de la prestation de mes joueurs. J’étais énervé et mes gestes un peu virulents ont fait tomber le tableau et tous les pions se sont retrouvés éparpillés au sol du vestiaire.

Ta plus belle satisfaction de coach ?
Je ne retiens pas un match en particulier. Ma plus grande satisfaction, c’est quand tu bosses toute la semaine à préparer un match et que le week-end tu le gagnes. Je suis un compétiteur invétéré et je joue toujours pour gagner.

Demain, le Président de Jura Sud te donne carte blanche, quel joueur de N2 souhaiterais tu attirer dans ton équipe ?
Je fais revenir Boulaye Dia et comme cela, je remplis régulièrement le stade de Moirans en Montagne (rires). En National 2, j’aime beaucoup Antoine Larose de Louhans-Cuiseaux, un joueur avec un excellent état d’esprit et qui est capable de grandes choses quand il est en confiance. Il y a aussi Nicolas Medjian, le capitaine du RC Pays de Grasse : ça transpire qu’il joue avec le cœur pour son club. Mais je choisirais quand même Sofiane Bendaoud, de Lyon-Duchère.

Quel est le déplacement le plus compliqué dans ce groupe de N2 ?
J’aimerais bien que ce soit celui à Grasse, le dernier de la saison ! Cela voudrait dire que ce pourrait être une belle finale pour la dernière journée de championnat. On ne sait jamais…

Dans quelle division jouera Jura Sud la saison prochaine ?
C’est une bonne question. Je laisserai le temps y répondre.

Texte : Aurélien Triboulet / Mail : contact@13heuresfoot.fr / Twitter : @Aurelref

Photos : Jura Sud Foot

 

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