Attendue depuis des années, la Ligue 3 sera officiellement lancée le 1er juillet 2026, en remplacement du National ! Une évolution plus qu’une révolution, qui devra notamment tenir compte des nombreuses disparités et iniquités entre les pros et les amateurs. Et dont le but sera de proposer un championnat pérenne, homogène et attractif.
Par Anthony BOYER – mail : aboyer@13heuresfoot.fr
Photos Philippe LE BRECH

En devenant officiellement le 1er juillet 2026 la Ligue 3, ce championnat National en aura au moins terminé avec ce manque de reconnaissance dont il souffre depuis ses débuts, en 1993, il y a déjà 32 ans. Un déficit de notoriété dont il n’a jamais vraiment su se départir, matérialisé par l’image d’un championnat intensément passionnant d’un côté, mais hybride, instable et bâtard de l’autre, où l’incohérence, les disparités, les injustices et l’absence d’homogénéité sont légion.
D’homogénéité justement, il en est beaucoup question avec cette nouvelle Ligue 3 puisque c’est exactement ce que réclament à l’unisson les clubs du 3e niveau – notez que l’on ne parle volontairement pas de 3e division -, qui attendent cependant de voir avant de croire. Troisième niveau, parce qu’à sa naissance, le National 1 fut ce championnat à deux poules blotti entre une Division 2 appelée à lui refourguer un tiers de ses 36 clubs, et une Division 3 à six groupes (ex-CFA, National 2 aujourd’hui) qui sera amputée de ses meilleurs clubs.
Un projet attendu depuis des années
Ce changement d’appellation et donc de statut, attendu depuis des années, sera une aubaine et permettra, entre autres, de développer le marketing et la communication, domaines incontournables aujourd’hui, on voit bien les effets positifs de la nouvelle « Arkema Première Ligue » lancée l’été dernier.
Il permettra aussi d’identifier immédiatement la place de ce championnat sur l’échiquier du football français, juste derrière la Ligue 1 et la Ligue 2 pour qui sait bien compter. Et pour qui sait bien écrire, l’on cessera enfin de lire sur internet et dans les journaux « championnat Nationale » (non, ça c’est au rugby !) ou « championnat National 1 » (non, ça c’était en 1993, jusqu’en 1997 et l’arrivée de la poule unique).
Déficit d’image et de notoriété

La manière d’écrire « National » est peut-être un détail pour vous mais elle en dit beaucoup sur son déficit de notoriété et d’image, quand bien même la Fédération Française de football, dont il dépend depuis toujours, et dont il dépendra encore sous sa nouvelle dénomination, a oeuvré pour son développement.
La FFF a notamment mis en place des séminaires pour les différents acteurs qui font la vie des clubs de cet échelon. Elle a diffusé les matchs (commentés par des duos de consultants) en direct sur sa chaîne FFF TV, disponible sur YouTube. Elle a proposé des contenus éditoriaux sous forme de vidéos (résumés, inside, buts, arrêts, etc.) ou d’écrits. Elle a édité un guide médias chaque saison. Elle a créé une identité visuelle et une panneautique dédiée, à l’instar de ce qui se fait aux étages au-dessus. Elle a organisé une soirée des Trophées dans la cadre majestueux de Clairefontaine, le camp de base des équipes de France. Bref, elle a professionnalisé l’ensemble, un peu sur le modèle de la Ligue 2.
En National, les budgets ont doublé en 5 ans !

Ok, tout ça, c’est bien joli, mais ce que veulent les clubs, c’est de l’argent ! Le National n’est pas la Ligue 2. Il n’y a jamais eu de droits TV, tout juste une rétrocession de la FFF, sorte de subvention exceptionnelle de 50 000 euros, ponctionnée dans l’enveloppe des droits TV du football féminin. Une somme qui n’a jamais pesé bien lourd dans le budget des clubs, lesquels sont passés d’une moyenne de 2,5 à 5 millions en l’espace de 5 ans, entre 2020 et 2025 ! Paradoxal quand on sait que le déficit des clubs français dépasse le milliard d’euros cette année, selon la DNCG, qui, et c’est de plus en plus inquiétant, s’attend à prononcer des rétrogradations administratives et appellent à une baisse des masses salariales.
La part du gâteau… mais quelle part ?

Forcément, cette absence de droits TV n’a pas contribué à faire du National le championnat de l’équité puisque, d’un côté, les clubs pros relégués de Ligue 2, gérés par des sociétés (SAS, SASP, etc.), continuaient de les percevoir, alors que de l’autre, les clubs amateurs, souvent constitués en association, se sentaient laissés pour compte. Mais pas abandonnés pour autant. Car, là encore, la 3F octroie une aide financière aux clubs amateurs de National : 270 000 euros cette saison dont une part fixe de 180 000 euros au titre des frais de déplacement. A cette aide financière, qui était de 230 000 euros l’an passé et qui montera à 300 000 euros en 2025-2026, il convient d’ajouter le remboursement des frais kilométriques pour les déplacements (7 euros le kilomètres). Bon, tout le monde n’effectue pas le même nombre de kilomètres selon qu’il est situé dans une zone à plus ou moins forte concentrations de clubs, mais, grosso modo, cela équivaut à une manne supplémentaire comprise entre 80 000 euros et 160 000 euros environ (pour Aubagne ou Nîmes cette saison par exemple, deux clubs « excentrés » sur la carte de France).
On est loin du million d’euros réclamé en 2017 par l’ancien président d’Avranches, Gilbert Guérin. A l’époque, le président de l’amicale des clubs de National, fondée la même année, misait beaucoup sur la nouvelle répartition des droits TV pour la période 2018-2022 pour récupérer 1,2 % de la somme attribuée aux clubs de L1 et de L2. Sauf que ces derniers n’ont pas souhaité partager le gâteau, au grand dam de Guérin, décédé en octobre 2023, et de ses compagnons d’infortune, l’ex-président de l’USL Dunkerque Jean-Pierre Scouarnec et Jacques Piriou, le président de l’US Concarneau, Antoine Emmanuelli (Bastia-Borgo), principaux instigateurs du mouvement.
Une importance stratégique

La suite fut pire avec le fiasco MediaPro lors de la saison 2021/2022, qui a contraint les clubs pros à faire machine arrière, alors qu’une aide de 5 millions d’euros avait été actée pour les clubs de National ! Et ce n’est pas la crise actuelle des droits TV qui incite à l’optimisme. Une crise qui a eu des répercussions : l’été dernier, aucun opérateur ne s’est déclaré au moment de répondre à l’appel d’offre des droits de diffusion du National pour la période 2024-2029 (jusqu’en 2024, Canal + payait 500 000 euros par saison pour diffuser une affiche par journée de championnat National et un multiplex lors des deux dernières journées).
S’est alors posée la question de la retransmission des matchs pour la saison en cours. Finalement, la FFF a poursuivi sa diffusion gratuite sur FFF TV, en sous-traitant avec des sociétés de production, comme elle le faisait déjà avant sauf pour l’affiche de Canal +. Un mécanisme bien huilé qui existe depuis la saison 2012-2013 (1). C’est bien la preuve que le National, qui n’a cependant pas l’aura de la coupe de France, la compétition phare de la FFF et aussi la plus aimée du grand public, est très important dans sa stratégie. Il l’est d’autant plus qu’il a toujours vu passer des pépites et mêmes de futurs internationaux français, ou des internationaux en fin de carrière, on pense à Ulrich Ramé (Angers, 1996-97), Eric Carrière (Muret, 1993-95), Laurent Koscielny (Tours, 2007-08), Stéphane Guivarc’h (Guingamp, 1993-94), Julien Faubert (Cannes, 2001-04), Stéphane Ruffier (Bayonne, 2005-06), Franck Ribéry (Boulogne, Alès et Brest entre 2001 et 2004), Michaël Ciani (Racing-club de France, un match en 2001-02), Olivier Giroud (Istres, 2007-08), N’Golo Kanté (Boulogne, 2012-13), Steve Marlet (Red Star, 2011-12), Tony Vairelles (Gueugnon, 2009-11) , Randal Kolo-Muani (Boulogne 2019-20), Mathieu Valbuena (Libourne/Saint-Seurin, 2004-06), ou Jonathan Clauss (Avranches, 2016-17), pour ne citer qu’eux ! Et qu’il répond à une certaine vision du football, un football de territoire, pour ne pas employer le mot « campagne ».
Un National amateur avec 10 clubs pros sur 17 !

Au fil des saisons, le National a surtout gagné en qualité et en intérêt de par la liste, de plus en plus fournie, de clubs professionnels pour ne pas dire historiques, qui la compose, comme Nancy, Valenciennes, Sochaux, Nîmes, Dijon, Le Mans, Châteauroux, Orléans, Rouen, cette saison. Ou qui l’ont composé, comme Bastia, Laval, Niort, Sedan, Red Star, Metz, Guingamp, Troyes, Reims, Tours, Angers, Brest, Cannes, Toulouse, Strasbourg, et on en oublie !
La présence accrue de clubs de ce standing est des plus logiques. Elle est même mathématique ! La refonte des championnats L1 et L2 en 2023 et en 2024, avec le rétrécissement de 20 à 18 clubs, est passée par là. Forcément, il a bien fallu que ces clubs-là tombent quelque part, et pour la plupart, c’est en National ! Tant et si bien que, cette saison, sur 17 clubs présents sur la ligne de départ, 10 avaient le statut pro (9 la saison passée). Du jamais vu pour un championnat amateur !
Cette situation ubuesque nécessite des ajustements afin d’apporter une forme de logique, d’équité, d’homogénéité. C’est ce que la 3F va s’atteler à faire avec cette nouvelle Ligue 3, de même qu’elle cherchera aussi à gagner en stabilité après de multiples saisons émaillées de rétrogradations administratives, de dépôts de bilan, d’arrêts en cours de route ou de procédures juridiques, qui ont eu pour effet, trois fois fois en quinze ans (2010-11, 2017-18 et 2024-25) de se retrouver avec un nombre impair de clubs présents sur la ligne de départ en National, avec un exempt à chaque journée. Ce cas n’est plus tenable !
Des statuts à définir pour les joueurs et les clubs

Lors des très nombreux chantiers que va explorer le groupe de réflexion nommé par le président de la FFF, Philippe Diallo, le 13 juin, lors du prochain ComEx (Comité Exécutif), il sera forcément question du statut du joueur et du club. Et pas seulement. La licence club, sorte de cahier des charges hyper-lourd, qui attribue des points (et donc des euros), et les contrats seront au coeur des « négociations ». Car aujourd’hui, tant pour les clubs que pour les joueurs, les règles ne sont pas les mêmes selon que l’on évolue en National ou en Ligue 2. C’est là-dessus aussi que sera attendue la Ligue 3, qui restera bien sous giron fédéral. Quant à l’éventuelle disparition de la Ligue professionnelle, voulue par Philippe Diallo, cela ne devrait modifier en rien la nouvelle donne, puisque la FFF demeure le régisseur.
Si l’on parle de la création d’une Ligue 3 depuis des années, et même des décennies – l’on a retrouvé des articles de FranceFootball datant du milieu des années 90 qui l’évoquait déjà, (voir photo) -, celle-ci s’est accélérée ces derniers mois avec, tout d’abord, une réunion au siège de la FFF entre les présidents de clubs, le 7 octobre dernier, qui a abouti au lancement d’un collège des présidents du National, composé d’un président très actif et ultra impliqué (Thierry Gomez, Le Mans FC) et de deux vice-présidents (Philippe Terrier de Villefranche/Beaujolais et Jacques Piriou, de l’US Concarneau).
Un modèle économique calqué sur l’Arkema Première Ligue ?
A cette occasion, un point a été fait sur la naissance de ce projet, et une réflexion a porté sur son évolution. C’est dans ce cadre-là que les présidents ont rencontré Paul-Hervé Douillard, le directeur de la nouvelle Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP), afin d’échanger sur la création, le 1er juillet 2024, de cette entité, elle aussi placée sous giron fédéral, présidée par Jean-Michel Aulas.
Les acteurs ont aussi échangé sur le modèle économique opté par l’Arkema Première Ligue (la société Arkema verse 1,2 million d’Euros à la FFF pendant 3 ans pour être sponsor-titre) et la Pro Ligue, les deux nouveaux championnats féminins qui ont remplacé la D1 Arkema et la D2F, et dont la future Ligue 3 souhaite s’inspirer.
Des clubs à l’unisson

Le 13 décembre 2024, à l’occasion de la 15e journée de National, les clubs ont publié un communiqué commun. Plusieurs actions symboliques ont été menées à l’unisson : pendant l’échauffement, joueurs et staffs ont porté un tee-shirt avec l’inscription « La Ligue 3, c’est maintenant ». Une photo avec tous les acteurs de cette opération a été prise sur chacun des stades avant le coup d’envoi, comme pour mieux montrer leur motivation et leur détermination à mener ce projet ensemble, et sensibiliser à la veille des élections du président de la FFF.
Mais c’est le 16 janvier dernier, en ComEx, qu’est officiellement née la Ligue 3 masculine. « Je souhaite que ce nouveau championnat professionnel soit durable, qu’il s’inscrive dans un modèle attractif, innovant, pérenne et régulé, déclara Philippe Diallo, reconduit à la tête de la FFF; Il faut qu’il y ait un certain nombre de règles, financières, sportives, qui encadrent les clubs ».
Première mesure : la création d’un comité de pilotage, coordonné par Marc Keller, chargé de définir le format de la compétition, ses règles, sa jurisprudence disciplinaire, le statut des clubs participants, le modèle économique, les centres de formation, le nombre de joueurs formés localement, le salary cap, la stratégie marketing, la licence club (les infrastructures notamment, les terrains, les capacités, l’éclairage, la sécurité, l’accueil, etc.), la médiatisation, la formation, le naming, des droits TV, le diffuseur, bref, tous les aspects sont mis sur la table.
Ce comité de pilotage est composé de Marc Keller donc, et aussi de Jean-Michel Aulas, Pascal Bovis, Baptiste Malherbe, Pierric Bernard-Hervé, Virginie Molho, Jean-François Vilotte, ainsi que d’autres représentants des clubs de National, de la Direction technique nationale, des syndicats, des joueurs, des entraîneurs et de la LFP.
Un sponsor-titre à trouver

Dans la foulée de cette avancée significative, Philippe Diallo a rencontré le collège des présidents de National le 12 février : cette réunion avait été jugée « très constructive » par un Thierry Gomez optimiste, qui s’était déjà longuement confié ici, à 13heuresfoot, en octobre 2023, lançant « La Ligue 3, c’est le sens de l’histoire ».
Puis, le 17 avril, le ComEx a définitivement validé le format de la compétition. Selon les proches du dossier, c’était une étape déterminante afin de pouvoir, ensuite, markéter le projet. On se gardera bien de faire tout commentaire quant à la formule adoptée, avec des play-off pour les équipes classées de 3 à 6 (jusqu’alors, seul le 3e de National disputait un barrage contre le barragiste de Ligue 2, comme c’était le cas encore cette semaine avec Boulogne et Clermont).
Si trois clubs ont été ajoutés dans la boucle (le 4e, le 5e et le 6e), c’est pour donner encore plus d’intérêt et de piment à l’épreuve, mais aussi pour « concerner » plus d’équipes du ventre mou et éviter, par la même occasions, des résultats parfois surprenants en fin de saison. Le relâchement est humain, mais là, avec cette formule de play off, il y aura un peu plus d’équipes concernées mathématiquement même si décrocher ce troisième hypothétique ticket pour la Ligue 2 (les deux premiers accéderont toujours directement) sera un parcours du combattant.
Sur le modèle du naming en Ligue 1 (McDonald’s) et en Ligue 2 (BKT), il conviendra de trouver un partenaire susceptible d’associer son nom au championnat. Une « Ligue 3 Nike » aurait de la gueule, mais c’est un exemple. Pour info, Mc Donald’s verse 30 millions d’euros par an à la LFP (sur trois ans, de 2024 à 2027), une somme record, pour associer le nom de sa marque à celui de la Ligue 1.
La fin du football champêtre ?

Concrètement, demain, la Ligue 3 devra se rapprocher au maximum de la Ligue 2, et tendre vers une professionnalisation qui ne voudra cependant pas dire que ce sera la fin, sans péjoration aucune, du « football de campagne », ou du « football des territoires », comme le craignent certains, pour qui le résultat sportif doit primer.
Simplement, ces « petits » clubs, ces petits stades champêtres, déjà beaucoup moins nombreux cette saison, et qui font aussi le charme du National, devront suivre le mouvement et répondre à des tas de critères. On pense notamment à ceux de National 2 dont les stades sont, pour la plupart, loin de répondre aux critères de plus en plus exigeants et pointus, surtout en vue de la Ligue 3. On a encore en tête l’exemple du FC Chambly, promu en Ligue 2 en 2019, mais qui a eu son magnifique stade Walter-Luzi… trop tard, une fois retombé … en National 2 !
Pour tous ces clubs, il en va de leur avenir si un jour ils venaient à gagner leur place en Ligue 2. Histoire d’être prêt, de répondre au cahier des charges et d’anticiper l’arrivée dans le grand monde le cas échéant. Car après tout, le rêve sera toujours permis !
(1) La première rencontre de National diffusée sur FFF TV fut Amiens-Colmar.
Paul Fauvel (Dijon FCO) : « Il faut un statut commun à tout le monde »
Le directeur général du DFCO, passé par le Red Star et le Bergerac Périgord FC 24, livre son point de vue sur l’arrivée de la Ligue 3.

L’arrivée de cette Ligue 3, dans un an, ça vous inspire quoi ?
Pour moi, aujourd’hui, il y a un mot qui doit tout résumer, c’est « homogénéité ». Il faut un statut commun à tout le monde. Il faut les mêmes conditions pour tout le monde, la même DNCG, la même commission de discipline, les mêmes subventions, parce qu’il y a des disparités entre les clubs professionnels et les clubs « fédéraux », c’est-à-dire les clubs amateurs. C’est la base de la Ligue 3. Je n’ai pas l’impression d’affronter les mêmes statuts de clubs quand on joue Villefranche par exemple, qui n’a pas les mêmes contraintes qu’un DFCO qui, lui, doit répondre à une Licence club mise en place par la LFP, avec une obligation de centre de formation par exemple. A Dijon, si on veut avoir des points en plus pour la licence club, il faut un centre de formation, il faut ceci ou cela, mais c’est lourd : avoir un centre de formation répond là encore à un cahier des charges, il faut avoir des salariés à temps plein par exemple.
Villefranche n’a pas les mêmes contraintes, certes, mais si un de ses joueurs part dans un club pro, le club peut toucher zéro euro…
Bien sûr, c’est pour cela que je parle d’homogénéité, d’avoir un statut commun, régi selon une même législation, et qui réponde à un même cahier des charges, etc. Quelque chose de cohérent.
La FFF va gérer la Ligue 3 : ça change quelque chose ?
Le modèle qui est intéressant et dont il faut s’inspirer est celui de la Ligue de football féminin professionnel (la LFFP ou L2FP), qui gère l’Arkema Première Ligue et la Seconde Ligue : c’est une petite start-up de la FFF, très moderne, très novatrice. Le produit a été très bien markété, en générant des revenus. On voit les résultats. Si on suit son modèle, avec un président de cette Ligue 3, à l’instar de Jean-Michel Aulas chez les filles, qui peut « pousser » un peu les choses, cela peut devenir très intéressant. Je préfère en tout cas ce dispositif là, sous l’égide de la FFF, plutôt que d’être la cinquième roue du carrosse de la LFP, qui a suffisamment de problèmes à gérer et qui ne va pas encore s’encombrer en récupérant un championnat, le National, par défaut.
Quid des droits TV ?
Aujourd’hui, il n’y en a pas.
Les étapes à suivre ?
Le phasage est celui-là : d’abord, comment « markéter » le produit sportivement, afin de rendre le championnat le plus attractif possible, avec un système de play off, play down; ça c’est ce qui vient d’être adopté. Maintenant que l’enjeu sportif est défini, il faut aller chercher un « namer », des partenaires, comme BetClic par exemple qui est rentré sur la L2FP chez les filles. Une fois que l’on a une marque, il faut aller chercher un diffuseur. Maintenant, si demain la LFP est encore là et créée sa chaîne 100 % LFP, elle serait bien inspirée de prendre la Ligue 3 avec elle, cela lui permettrait de récupérer plein de communautés de clubs issues de Dijon, Valenciennes, Caen, Sochaux, Rouen, etc. Autant de communautés que l’on n’aurait pas en Ligue 1 ou en Ligue 2. Ce serait autant de nouveaux abonnés potentiels. Et de fil en aiguille, la capacité de « fan net » augmenterait.
Ne faudrait-il pas non plus une même DNCG ?
Oui. Nous, à Dijon, quand on passe à la DNCG, c’est la DNCG pro. Quand Versailles passe devant la DNCG, c’est la DNCG de la FFF, c’est-à-dire la DNCG amateur. Ce ne sont pas les mêmes appétences de compte, ce ne sont pas les mêmes juges, pas les mêmes exigences, d’où cette quête d’une homogénéité.
Thierry Gomez (Le Mans FC) : « La Ligue 3 doit être un championnat novateur, équitable, attractif »
Ce n’est pas parce que le président du Mans FC va changer de monde et retrouver la saison prochaine la Ligue 2, qu’il avait quittée par la faute de la Covid-19 en 2020, qu’il va délaisser le dossier « Ligue 3 ». Bien au contraire. Car Thierry Gomez est l’un sinon LE personnage le plus engagé de ces trois dernières années pour défendre la cause. L’ancien président de Troyes a multiplié les communiqués et les revendications, ne cessant jamais de militer pour la création de ce nouveau championnat, dont il aurait sans doute souhaité une arrivée plus tôt. D’autres le font avec lui, d’autres l’ont fait avant lui, mais c’est désormais Gomez qui tient le leadership.

La Ligue 3 va arriver dans un an : ça vous inspire quoi ?
D’abord, avant toute chose, il faut revenir aux sources, parce que les gens oublient l’histoire. La Ligue 3 pro s’imposait déjà y a deux ans, à partir du moment où l’on a fait cette réforme des championnats, avec notamment ce passage à 18 clubs, en Ligue 1 et en Ligue 2, et aussi en National 2, avec le passage de 4 à 3 poules. Sauf que l’on a oublié qu’entre la Ligue 2 et le National 2, il y avait le National, pour lequel rien n’a été fait. Or, la force du foot français, c’est le maillage que l’on a sur tout le territoire. On a du football dans toutes les régions, et on ne veut pas voir des clubs qui ont fait l’Histoire de ce sport, qui sont le patrimoine de ce sport, disparaître. N’oublions pas que nos instances sont là pour développer et favoriser nos clubs au quotidien. Pourtant, on a resserré l’élite en oubliant le National, qui a un pied chez les pros via la LFP (Ligue de football professionnel), et un pied chez les amateurs via la FFF. En National, on a eu 6 descentes sur 18 pendant deux ans, 12 clubs relégués ! C’est une erreur stratégique. Il aurait fallu passer à une Ligue 3 professionnelle au moment de la réforme, ce qui aurait permis de créer une dynamique au sein du foot français. Bon, on le fait maintenant, et mieux vaut tard que jamais.
La Ligue 3, tout le monde en parle depuis des lustres …
Oui, ça n’arrête pas. La Ligue 3, tout le monde me dit « c’est super », tout le monde me demande comment cela va se passer. Des clubs m’appellent… D’un seul coup, c’est formidable. On est quand même le pays deux fois champion du monde (1998 et 2018) et on est le seul des grands championnats à n’avoir que deux divisions professionnelles, à n’avoir qu’un seul club en première division à Paris : bon maintenant avec le Paris FC, on en aura deux, et ça, c’est une bonne chose. Après, on s’étonne de ne pas avoir de droits TV, mais il faut créer une dynamique, avoir une vision… Le National, c’est le championnat le plus inéquitable, le plus déséquilibré, le plus injuste qui existe aujourd’hui chez nous, avec des clubs qui ont des statuts différents, avec des réglementations différentes, avec des joueurs aux statuts pros ou aux statuts fédéraux (amateurs).

Le statut du joueur, justement, sera l’un des nombreux dossiers chauds à régler…
Je vous donne un exemple. Quand Le Mans FC veut recruter un joueur, il doit lui proposer un contrat pro, alors que Villefranche lui proposera un contrat fédéral. Psychologiquement, le club pro a un avantage, car le rêve de tout joueur est de signer un jour un contrat pro. De plus, avec le contrat pro, on offre la possibilité pour le joueur d’ouvrir un pécule (fonds de prévoyance) qui lui permettra en fin de carrière de toucher un capital. C’est un autre avantage. En revanche, un club pro en National comme Le Mans FC ne peut proposer aucun contrat à un joueur de moins de 20 ans, même si celui-ci est formé au club depuis plusieurs années, alors qu’un club fédéral comme Villefranche par exemple peut proposer à un joueur de moins de 20 ans formé au club un contrat fédéral de 5 ans, ce qui permet de donner un statut au joueur et de valoriser le travail de formation de son club qui pourra éventuellement le transférer. Des cas d’inégalité comme ça, il y en a plein. Le National est un championnat de pus en plus attractif, avec des Valenciennes, des Nancy, des Sochaux, des clubs qui ont fait l’Histoire du foot, avec un potentiel public important. Valorisons tout ça.
Quel a été selon vous l’élément important qui a permis de remettre sur la table la création d’une Ligue 3 pro ?
Notre unité et notre conviction qu’on on se bat pour l’ensemble du football, parce qu’on est persuadé qu’avec une Ligue 3 plus forte, structurée, on aura par répercussion une Ligue 2 plus forte et une Ligue 1 plus forte. Et puis, on voit bien que quand des clubs de Ligue 1 ou de Ligue 2 descendent pour la première fois en National, ils ont une méconnaissance de ce championnat. On tente de faire comprendre aux instances et aux autres présidents de L1 et de L2 que la création de la L3 pro, c’est une chance pour l’ensemble du football français !
Pensez-vous qu’il sera possible d’avoir en Ligue 3, une seule licence club, une seule DNCG, une seule commission de discipline, les mêmes subventions, un statut commun identique, etc. ?
L’idée, c’est de dire oui à tout ça. Aujourd’hui, on a franchi une première étape importante. Il était impératif de déterminer le format de la compétition afin de lancer la Ligue 3 le 1er juillet 2026. On ne voulait pas aller au-delà de cette date. Il fallait aller vite. Il fallait donner une vision aux partenaires, aux collectivités, et leur dire : « Regardez, la Ligue 3 va arriver, le championnat va se développer ». Sur le format de la compétition, il y a eu un vrai débat, et là, il faut remercier Marc Keller, Jean-Michel Aulas, Pascal Bovis et Baptiste Malherbe qui coordonnent ce groupe de travail sous l’autorité du président de la FFF et qui sont à l’écoute de ce que nous on vit au quotidien. Maintenant, le format doit être validé au mois de juin en AG. On est un beau championnat, mais on ne veut pas être un laboratoire, c’est trop péjoratif. On doit être un championnat novateur, équitable, attractif, qui fasse avancer le football.

Les prochaines étapes ?
L’urgence c’était le format, ll fallait le faire valider au ComEx du 16 avril, cela doit maintenant passer à la commission des règlements, puis au vote à l’AG de juin, pour démarrer le 1er juillet 2026. On a encore un an pour s’attaquer à toutes ces questions de contrats, de statuts, d ‘arbitrage, de droits d’engagements, de salary cap, etc… Pour mieux aider les clubs à contrôler leur budget, il y a plusieurs méthodes, celle de l’UEFA avec le fair play financier ou celle de la DNCG qui regarde la situation net, la trésorerie, etc… le débat va être intéressant. Par exemple, la mise en place d’un salary cap en Ligue 3 est une mesure qui pourrait permettre de limiter certaines dérives budgétaires et qu’on pourrait dans un second temps élargir à la Ligue 2.
Puis, on va travailler sur le marketing, le naming, l’arbitrage avec un objectif prioritaire : améliorer l’image de notre football. Par exemple, au niveau de l’arbitrage, on doit prendre des décisions qui valorisent et protègent davantage l’arbitre, parce qu’on est valeur d’exemple. Et il en va de l’image du football.
Pourquoi selon vous a-t-on l’impression qu’il y a de plus en plus d’excès dans le football ?
Parce qu’aujourd’hui, les enjeux sont colossaux : il y a 5 ans ou 10 ans, l’enjeu, pour un club, c’était une perte de 1 million d’euros, aujourd’hui, un club peut perdre 10 OU 20 millions en un claquement de doigts, c’est normal que les gens perdent la tête… On a encouragé cela en faisant le contraire des Anglais et des Américains, en créant un modèle qui privilégie l’élite, en s’occupant des trois ou quatre grands clubs français. Je prends l’exemple de l’écart des aides, quand il y en avait : eh bien, en Angleterre, entre le 1er et le dernier, l’écart était de 1,4, or nous, en France, il était de fois 3 ou fois 4, puis c’est même passé à 7 ou 8. C’était beaucoup trop. Il faut aider tous les clubs de L1, L2 et L3 à être forts et donc mettre en place une répartition des droits plus équilibrée, plus solidaire, comme l’a d’ailleurs souligné dernièrement le président de la FFF. Vous vous rendez compte que nous, on vend les droits internationaux de notre championnat de Ligue 1 avec 18 clubs aux TV étrangères mais on dit que l’argent de ces droits ne sera plus que réparti uniquement entre les clubs qualifiés en coupe d’Europe ! On créé un fossé énorme entre les six clubs qui vont participer aux coupes d’Europe et tous les autres clubs français d’autant plus que les aides versées à ces clubs par l’UEFA pour leur participation en coupe d’Europe sont aujourd’hui très importantes. Encore une fois, il faut une répartition équitable des richesses pour rendre nos compétitions plus équilibrées parce que si vous connaissez avant le début de la saison qui va être champion, cela n’intéresse plus personne, ce n’est pas difficile à comprendre, c’est du bons sens, mais on a fait l’inverse depuis 10 ou 15 ans. Et on voit le résultat, aujourd’hui, avec trois-quart des clubs qui sont à l’agonie financièrement s’ils ne se qualifient pas en coupe d’Europe.

Parmi les nombreuses disparités existantes, vous aviez déjà relevé le problème des droits d’engagement des clubs…
Philippe Diallo a réglé le problème quand on a mis le doigt dessus, parce qu’on payait 50 000 euros de droit d’inscription, soit autant qu’un club de Ligue 1; il a descendu cette somme une première année à 25 000 et aujourd’hui on est à 12 500 euros. Mais il y a encore des iniquités : un club pro qui a une réserve en N3, il paie près de 10 000 euros pour sa N3, c’est beaucoup trop.
Avec la création de la Ligue 3, est-ce la fin des clubs « champêtres » ?
A titre personnel, je pense que si l’on veut valoriser le championnat, il faut évidemment qu’en termes d’infrastructures, il y ait une sorte de cahier des charges qui soit mis en place, mais le sportif doit quand même garder une part importante, on est quand même dans le sport, il y a des valeurs à respecter : il ne faut pas que cela soit le plus riche, le plus gros, le plus fort, qui gagne obligatoirement à chaque fois. C’est ça qui fait la beauté du sport. Mais les règles du jeu doivent être claires et énoncer dans ce un cahier des charges qui précise les conditions pour accéder la la Ligue 1, à la Ligue 2, etc. Mais avant de sanctionner les clubs, il faut aussi et surtout les accompagner. Si demain un club doit monter en Ligue 2, il faut l’aider à s’y préparer.
La crise des droits TV, ça vous inquiète ?
L’avenir, c’est que l’on puisse avoir une seule plateforme qui donne accès à l’ensemble du football L1-L2-L3, et qu’un diffuseur puisse prendre les plus belles affiches avec une distribution des recettes plus équitable. Il faut également que cette plateforme s’ouvre à l’ensemble du football amateur et à nos sélections françaises. Mais aujourd’hui, il faut déjà régler le problème des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, et ce n’est pas simple.
Que la L3 dépende de la FFF et non de la Ligue, que Philippe Diallo appelle à disparaître, cela ne vous pose pas de problème ?
Il fallait avancer, sinon le National allait mourir, beaucoup de clubs historiques allaient disparaître, et c’était la seule façon d’y arriver. Vous savez, les gens vont oublier… C’est comme dans mon club : on veut opposer la SASP avec l’association : mais quand un gamin porte le maillot du Mans FC, il ne se demande pas s’il joue pour la SASP ou pour l’asso. Il s’en fiche. Là, c’est pareil, les amoureux du football se fichent que la Ligue 3 soit gérée par la LFP ou la FFF. L’important pour le grand public, c’est d’avoir un paysage L1-L2-L3.
Vous avez toujours prôné un discours « collectif », et parlé au nom d’un ensemble et pas pour une cause personnelle : c’est surprenant dans ce milieu individualiste…
En France, l’ensemble des clubs professionnels devraient être avec nous. Mais parfois on oublie qu’aucun club n’est à l’abri d’une descente. On regarde toujours en haut, jamais en bas. Maintenant, il faut utiliser les difficultés d’aujourd’hui pour réformer notre football et mettre en place une nouvelle vision plus collective et plus solidaire qui doit permettre de développer l’ensemble de notre football et l’ensemble de nos clubs.
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Olivier Miannay (Le Puy Foot) : « Il n’y aura plus de contrats fédéraux »

Pour le manager général du Puy Foot, qui vient d’enregistrer une troisième accession en National en six saisons, et qui connaît bien lui aussi les problématiques de ce championnat qu’il a beaucoup fréquenté ces 20 dernières années (Sète, Beauvais, Cannes, Créteil, Boulogne, etc.), l’arrivée de la Ligue 3 doit s’accompagner de la fin des contrats fédéraux. Mais pas seulement…
Olivier, quid des contrats des joueurs en Ligue 3 ?
Cela sera un contrat pro. Il n’y aura plus de contrats fédéraux, et c’est une grosse différence. Aujourd’hui, en National, on a d’un côté la charte du contrat fédéral et de l’autre la charte du contrat pro, qui est beaucoup plus avantageuse en National que celle du contrat fédéral, parce que les règles, les obligations, ne sont pas les mêmes, alors que l’on est dans le même championnat.
Un exemple ?
Oui, déjà, pour les salaires, les minimums ne sont pas les mêmes. Les contrats fédéraux sont régies par trois cas, et en fonction du cas dans lequel un club va recruter un joueur, il sera obligé de lui verser un certain salaire mensuel, 4 096 euros brut pour le cas numéro 1, 2 691 pour le cas 2 et 1 696 pour le 3, qui est le minimum. Si un club fédéral (amateur) veux faire signer un joueur pro en National qui a plus de 4 ans d’années en pro, il rentre dans la case 1, et il est obligé de lui faire un contrat à 4 096 euros brut minimum. Un exemple : pour le même joueur, si c’est Le Mans FC, un club pro, qui le recrute, le salaire sera moins important parce que la charte du contrat pro est plus avantageuse à ce niveau là. Les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. Il faudra annuler les contrats fédéraux pour que tout le monde ait la même charte, mais il reste plein de zones d’ombre à éclaircir, les droits TV, l’aide à la rétrogradation, les frais kilométriques pour les amateurs, la DNCG qui, logiquement, devrait être celle de la FFF puisque c’est cette instance qui va gérer la Ligue 3, idem pour la commission de discipline, etc. Il y a plein de détails comme ça à régler, comme une aide supplémentaire aux clubs : aujourd’hui, l’on parle de rajouter une somme de 100 000 euros.
- Texte : Anthony BOYER / X @BOYERANTHONY06 / mail : aboyer@13heuresfoot.fr
- Photos : Philippe LE BRECH (sauf mentions spéciales)
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Les 17 clubs de la saison 2024-2025
Photos Philippe Le Brech

















Le National en chiffres
27 820. Le record du nombre de spectateurs pour un match de National. C’était lors de la J34 de la saison 2014-2015, au stade de La Meinau, à Strasbourg, lors de Racing Strasbourg / Colomiers.
1993. L’année de création du championnat National, alors à deux poules. Il est ensuite passé à une poule unique en 1997.
91. Le nombre de points inscrit par le SC Bastia en 2010-2011, record à battre.
79. Le nombre record de buts encaissés par une équipe lors d’un exercice. Ce triste record échoit à Beaucaire lors de la saison 2002-2003. Depuis l’instauration de la poule à 18, c’est Epinal qui a encaissé le plus de buts lors de la saison (saison 2014-2015, 73 buts encaissés en 34 matchs).
31. Le record du nombre de buts marqués en une saison. Il est l’oeuvre de Grégory Thil avec Boulogne en 2006-2007. Il devance Dominique Corroyer (30 buts, saison 1994-1995, avec le FC Rouen).
18. Le nombre d’équipes engagées en National depuis la saison 2013-14. Avant cela, le championnat comportait 20 clubs (et même 21 lors de la saison 2010-11).
17. le nombre de saisons disputés en National par Paris FC et Créteil, record à battre ! Vient ensuite le Pau FC (16 saisons) puis le Gazelec FC Ajacio, Avranches et Boulogne (14).
11. Le nombre de clubs qui ont enchaîné une accession de National en Ligue 2 puis dans la foulée de Ligue 2 en Ligue 1; il s’agit de Guingamp, Bastia, Valenciennes, Sedan, Toulouse, Arles-Avignon, Evian-Thonon-Gaillard, Metz, Gazelec Ajaccio, Strasbourg et Amiens.
10. Le nombre de points inscrits par l’AC Arles lors de la saison 1993-1994. C’est le plus petit score jamais enregistré.
10 (bis). Le nombre de présence d’affilée en National. C’est l’US Avranches Mont-Sain-Michel, l’AS Cannes, l’US Boulogne et le Pau FC qui détiennent ce record : le club normand a évolué en National sans discontinuité de 2014 à 2024, le club azuréen de 2001 à 2011, le club nordiste de 2012 à 2022 et le club béarnais de 1998 à 2008.
2. Le nombre de clubs de National à avoir atteint la finale de la coupe de France : Les Herbiers en 2018 et Nîmes en 1996.
1. Un club a disputé parallèlement le championnat National et la coupe d’Europe, en 1996-97 : il s’agit de Nîmes Olympique, finaliste de la coupe de France en 1996.
Le chiffre en +
129. Le nombre de clubs à avoir participé, au moins une saison, en National. Ce chiffre passera à 130 la saison prochaine avec l’arrivée du FC Fleury 91, promu de N2, et qui n’avait encore jamais évolué en National. Ce n’est pas le cas des deux autres promus, Le Puy Foot 43 et le Stade Briochin, qui retrouvent tous deux le National après l’avoir quitté en 2023 (3e participation pour Le Puy et 5e pour Saint-Brieuc).
Liste des clubs passés en National (jusqu’en 2024-25) :
- 17 saisons (2 clubs) : Paris FC, Créteil.
- 16 saisons (1 club) : Pau.
- 14 saisons (3 clubs) : Gazelec Ajaccio, Avranches, US Boulogne CO.
- 13 saisons (2 clubs) : Sète, Fréjus (puis Fréjus/Saint-Raphaël).
- 12 saisons (2 clubs) : Louhans-Cuiseaux, Red Star.
- 11 saisons (2 clubs) : Cherbourg, Nîmes.
- 10 saisons (6 clubs) : Orléans, Istres, Cannes, Besançon, Dijon, Bourg-en-Bresse/Péronnas 01.
- 9 saisons (7 clubs) : Valenciennes, FC Rouen, Noisy-le-Sec, Beauvais, Angoulême, Dunkerque, Epinal
- 8 saisons (9 clubs) : Concarneau, Laval, Sannois-Saint-Gratien, Rodez, Brest, Amiens, FC Borgo (ex-CA Bastia et FC Bastia-Borgo), Angers, Martigues.
- 7 saisons (10 clubs) : Châteauroux, Quevilly-Rouen (ex-US Quevilly), Villefranche-Beaujolais, Raon-l’Etape, Racing-club de France, Thouars, Toulon, Lyon-Duchère, Sedan, Cholet.
- 6 saisons (10 clubs) : Le Mans, Bayonne, Colmar, Châtellerault, La Roche-sur-Yon, Pacy-sur-Eure, Romorantin, Tours, Vannes, Chambly.
- 5 saisons (5 clubs) : Grenoble, Luzenac, Reims, Saint-Denis/Saint-Leu, Niort.
- 4 saisons (15 clubs) : Wasquehal, Saint-Maur, RC Strasbourg, Quimper, Marseille-Consolat, Libourne/Saint-Seurin, Le Poiré-sur-Vie, Fécamp, Evry, Croix-de-Savoie (puis Evian TG), Clermont Foot, Aubervilliers, Alès, Béziers, Saint-Brieuc.
- 3 saisons (16 clubs) : Nancy, Versailles, Arles, Bourges, Brive, Calais, Gueugnon, Les Herbiers, Luçon, Muret, Poitiers, Annecy, Roubaix, Troyes, Trélissac, Valence.
- 2 saisons (18 clubs) : Sochaux, Paris 13 Atlético (ex-Gobelins), Uzès, Vallauris, Saint-Priest, SC Bastia, Plabennec, Moulins, Lorient, L’Ile Rousse, Haguenau, Guingamp, Cassis-Carnoux, Carquefou, Colomiers, Belfort, Le Puy Foot 43, Marignane-Gignac.
- 1 saison (21 clubs) : Aubagne FC, GOAL FC, Yzeure, Vitrolles, Viry-Châtillon, Villemomble, Toulouse FC, Roye, Perpignan, Nevers, Mont-de-Marsan, Mulhouse, FC Metz, Hyères, Gap, Drancy, Charleville-Mézières, Beaucaire, AC Ajaccio, Ancenis, Alfortville.