Le portrait d’un jeune président, peintre en bâtiment, adepte du football de terroir, chantre de la convivialité et du partage, qui n’arrête jamais et que jamais rien n’arrête ! Toujours speaker le soir des matchs, ses mots d’ordre sont de préserver l’ADN alsacien de son club, l’un des plus importants du Bas-Rhin, et de ne pas se prendre pour d’autres.
Par Augustin Thiéfaine / Photos : Philippe Le Brech (sauf mentions spéciales)

Avec son accent alsacien affirmé et sa vision de l’humain qu’il porte en étendard, Emmanuel Rustenholz n’est pas un ovni dans le vaste monde du ballon rond, mais presque. C’est un président passionné par son sport, un homme à tout faire qui n’hésite pas à donner de sa personne et de sa voix au-delà de sa fonction. Du micro de speaker aux sandwichs jusqu’à la logistique, il n’arrête jamais et rien ne l’arrête.
Propulsé durant l’été 2024 à la tête du FR Haguenau (FRH), pensionnaire de National 2, l’un des plus importants clubs d’Alsace, cela représentait un sacré défi pour lui. Un défi que le rookie de 36 ans est en train de relever avec des choix payants sur sa façon de s’entourer et sa capacité à déléguer. Son but : préserver l’ADN local et surtout « rester à sa place ».
Maître à bord du plus petit budget du groupe C de N2 (c’est l’intéressé qui le certifie), Rustenholz et le FRH sont sur la bonne voie pour mener à bien cette opération maintien (8e place, 28 points après 21 journées). Un maintien qui serait le septième consécutif pour le club bas-rhinois, qui, en prime, s’est offert le droit de rêver en Coupe de France, au gré d’un parcours historique jusqu’aux 16es de finale avec comme trophée, le scalp de l’US Boulogne Côte d’Opale (National, 4-1).
Loin de lui le strass, les paillettes et les coupes de champagne. À Haguenau, c’est football-terroir; la convivialité et le partage comme marque de fabrique. Emmanuel Rustenholz nous dévoilera aussi son paquet d’anecdotes et sa vision du ballon rond depuis le point de vue du monde amateur et de la quatrième division. Portrait d’un président pas comme les autres. Un président venu d’en bas.
Interview : « Payer un coup, c’est mon plaisir ! »

Emmanuel, on vous décrit comme atypique. Un passionné de foot qui a gravi les échelons jusqu’à la présidence. Vous avez commencé comme speaker au club en 2018 : racontez-nous votre ascension ?
Mon parcours au FR Haguenau est finalement assez simple. Tout a débuté avec une annonce sur les réseaux sociaux car le club recherchait un speaker. Annonce à laquelle j’ai répondu car je voulais faire du bénévolat dans un club et quoi de mieux que de le faire à Haguenau sachant que je suis originaire de la région d’Haguenau. Localement, ce club, tout le monde le connaît. Quand j’étais jeune, sur les terrains, c’est là que je rêvais de jouer. Même encore aujourd’hui, le FRH a cette réputation d’être un bon club. J’ai été reçu par Jonathan Voltz, qui était speaker avant mon arrivée. Il m’a expliqué ce qu’on attendait de moi et ça c’est fait de but en blanc. C’était un rôle classique avec les annonces de partenaires, les compositions d’équipes, les buts, les différentes annonces à faire dans les tribunes. Des choses moins marrantes avec les annonces de minutes de silence, etc etc.
« Speaker, je le suis toujours »

Vous êtes toujours le speaker, d’ailleurs…
Oui. Je ne suis pas quelqu’un qui se prend pour ce qu’il n’est pas. J’ai commencé en tant que speaker, je le suis toujours. Effectivement, par la force des choses, je vais devoir me trouver un(e) remplaçant(e). Je ne peux plus tout faire. J’ai d’autres mission. Ensuite, on est venu me voir pour savoir si j’étais intéressé à l’idée de rentrer dans le comité, si je voulais faire d’autres choses. J’ai commencé à faire des déplacements avec le groupe, à me montrer sur les terrains à gauche, à droite. Au début, j’avais beaucoup d’idées, on m’a dit « Les idées c’est bien, mais vas-y, fais » et j’ai fait ! L’ambition et l’envie d’avancer ont pris le dessus sur la vie personnelle et je me suis investi de plus en plus, toujours en m’appuyant sur les anciens. Ils sont toujours là et ce sont des personnes qu’il ne faut ne pas oublier. Par la force des choses, je suis devenu vice-président il y a quatre ans. C’était sur le papier. Je n’avais pas de missions spéciales, mais je remplaçais le président s’il ne pouvait pas être là pour certains rendez-vous ou convocations. Depuis l’été dernier, on m’a confié les rênes.
Vous êtes président et très présent dans l’extra-sportif : intervenez-vous aussi dans le volet sportif ?
En tant que président, je ne décide et ne me mêle de rien au niveau sportif. Il y a le coach, Cédric Deubel, et le manager général Laurent Brengel, pour chapeauter tout ça. À côté, on peut les retrouver aussi chez les jeunes avec Antoine Kieffer (préparateur de l’équipe première et coach des U16), Jean-Luc Riedinger le responsable jeunes, et Caroline Deubel pour la section féminine (qui est également vice-présidente).
« Je n’oublie pas d’où je viens »

Vous disiez que vous ne pouviez pas tout faire, mais que faites-vous justement ?
Il y a une anecdote qui circule pas mal et qui a été racontée par mon ami René-Louis Geay de Chambly (Directeur général du club et actionnaire), où il explique que c’est moi qui prépare les collations. S’il faut faire les sandwichs pour les équipes qu’on reçoit, c’est vrai que je m’en occupe, c’est vrai. Je gère les stocks au niveau de la buvette, plein de petites choses comme celles-là. J’arrive, en général, a déléguer de plus en plus désormais. »
À 13heuresfoot, nous avons eu vent d’une anecdote vous concernant, notamment lors d’une rencontre face à Chambly, où vous auriez payé votre tournée de votre propre poche, sans toucher aux caisses du club…
Je n’oublie pas d’où je viens et je suis un joueur de district, un footeux. Je suis un Alsacien, j’aime la convivialité. Ce n’est pas parce-que je suis président que je dois me permettre des choses. Payer un coup, j’aime ça. C’est mon plaisir. Si je peux payer un resto aux joueurs de temps en temps, je le fais aussi. Il y a une autre anecdote, c’était à Oberlauterbach, en Coupe de France cette année. Les boissons que les joueurs ont consommées après le match, je les ai réglées moi-même. C’est un club amateur, je trouve ça normal de payer un coup ou d’aider à mon niveau. J’ai toujours été comme ça et mes fonctions ne me changeront pas. Au travail, c’est pareil. Je ne veux pas être le gars qui met des millions dans son club et qui ne s’en occupe pas. De toute façon je ne les ai pas ! S’il faut monter un chapiteau, on y va, pareil ! S’il faut poser des barrières, tenir la buvette ! Je travaille dans le bâtiment, je suis peintre en bâtiment, ça ne me fait pas peur. Mes mains sont faites pour travailler.
Faut-il remettre de l’humain dans le foot ?
Il faut, il faut. Il en manque terriblement. On doit remettre l’église au centre du village et moi ça me tient à coeur. Je discute toujours avec les équipes qu’on rencontre. Je leur propose de venir au club-house à la fin du match s’ils ont le temps. Est-ce qu’on fait des sandwichs à emporter, est-ce qu’on fait des petits plateaux ?
« Je reste Emannuel, « Manu » »

Vous avez eu un hiver assez médiatique, agité. Qu’en tirez-vous ?
J’ai eu une formation accélérée avec notre parcours en six mois, avec la Coupe de France. D’un coup, tout s’est emballé. Ce qui me fait le plus frissonner et me fait plaisir, c’est quand je vois les jeunes du club, qu’ils savent que je suis le président et qu’ils viennent me voir et me disent « Bonjour ou salut président ». Ça me fait quelque-chose. Avec les autres je reste Emmanuel ; « Manu ». Je ne compte pas sur le fait d’être président pour être quelqu’un, mais ça fait un peu bizarre. Quand les entraîneurs disent « Les enfants, vous allez dire bonjour au président », ça ne laisse pas de marbre. C’est beau. J’ai toujours eu énormément de respect par rapport aux présidents, aux entraîneurs. C’est des valeurs, du respect. C’est ce que j’essaie d’inculquer à tout le monde, à tous les jeunes. J’ai un métier, une vie à côté. Je ne peux pas être toujours là non plus. Quand je peux, je fais. Au travail, j’ai la chance d’avoir un directeur qui est lui-même président de club. J’ai joué pour lui, pendant huit ans, à l’AS Uhrwiller (D1), donc on s’entend très bien. On est devenu amis avec le temps. Quand je fais les déplacements avec la N2, vous ne me verrez jamais sans mon PC en train de bosser sur la route à l’aller.

Des décisions difficiles ?
Difficiles ? Non. Il faut arriver à les assumer et elles deviennent difficiles lorsqu’on ne les assument pas ou qu’elles ne sont pas réfléchies. J’essaie de m’entourer des bonnes personnes, de demander conseil. Il y a des vices-présidents, un manager général. Quand j’ai une décision à prendre, quand j’ai une question, je n’hésite pas. Je ne suis pas le tyran qui va prendre des décisions à la hâte, bêtement.
Quand tout s’accélère, a-t-on le temps de réfléchir ?
Ce qui me reste gravé, c’est l’annonce de l’arbitre lors de la première programmation contre Dunkerque en Coupe de France. « Ecoutez, le match, on va l’annuler…» On avait déjà 600 / 700 personnes dans le stade. Là, on n’a pas le temps de réfléchir. On est pris de court. On nous impose une décision que je respecte, mais à ce moment-là, on se retrouve seul. On se demande comment on va gérer ça. Une semaine plus tard, le match était là, on l’a joué.
« Je suis la personne qui laissera sa place »

Que pensez-vous de l’importance de la formation et des jeunes ?
Pour moi c’est le fer de lance de notre club. Les jeunes représentent la majorité de nos licenciés et à Haguenau, on aime conserver l’ADN local, c’est-à-dire des joueurs et des joueuses des alentours. C’est très important parce-que tout le monde peut se connaître, créer des relations et la section jeunes est fondamentale. C’est là que se trouve nos futurs et actuels bénévoles dont on a clairement besoin et sportivement ils sont l’avenir de demain. C’est un pilier de l’institution. On est le club formateur le plus représenté dans les formations de R1 dans le nord de l’Alsace et dans notre secteur.
Vous disiez ne pas vouloir mettre des millions dans le club, comment fonctionne votre économie sous votre présidence ?
On est l’une des trois dernières associations en N2. Le reste sont sous d’autres entités. On est clairement un club associatif, doté d’une petite enveloppe d’environ 900 000 euros. C’est le plus petit budget de N2, en tout cas dans notre poule. On n’est pas peu fiers de ça car on arrive quand même à survivre depuis maintenant six saisons. Je ne mélange pas mon travail avec le foot. Notre cellule marketing est efficace, elle génère pas mal de partenariats et de sponsoring. On a des partenaires institutionnels et locaux. Si je peux, j’aiguille les personnes compétentes vers de potentiels partenaires mais je préfère payer des coups toute l’année qu’injecter du capital. Je n’ai pas les moyens aujourd’hui d’injecter ce qu’il manque. Ce n’est ni mon rôle, ni ce qui m’est demandé. On me demande d’être présent et de fédérer. Si demain quelqu’un se présente avec un projet de reprise et des fonds ou qui amène de nouvelles opportunités financières, c’est quand même le nerf de la guerre. Je suis la personne qui laissera sa place. Cela fera avancer le club.

Sportivement, Haguenau est un historique de la N2. Il y a 30 ans, le club était en National : votre place est-elle à ce niveau ?
Pour moi oui, elle est là, en N2. On doit exister dans cette division et se donner les moyens de le faire. On est a notre place. Les saisons se suivent et se ressemblent : notre objectif c’est le maintien. On a survécu aux fameuses cinq descentes, aujourd’hui il n’y en a que trois. On a, par contre, une poule très relevée. Comme le dit le coach, « à Haguenau, on sait courir ». On a encore beaucoup de joueurs du cru comme Dominik Wolf (gardien), Romain Metzger, Hamza Salhi, Henri Scherer, Thomas Bierry (défenseurs), Quentin Bur, Erwann Madihi, Nicolas Hintenoch, Marco Rosenfelder (milieux), Noa Bauer (attaquant). On a des Strasbourgeois, des Haguenauviens, des gens du coin et c’est ce qui, je crois, fait un peu la différence. On a une conception du recrutement qui se fait avec le cerveau. On cherche des joueurs qui ont conscience de nos valeurs. On est un peu en décalage avec les autres clubs. Les entraînements ont lieu le soir, pas le matin. Les joueurs travaillent. On essaie de ne pas aller recruter trop loin, de ne pas non plus trop éloigner les joueurs de leurs familles. C’est un tout.
« Boulogne, c’était fantastique ! »

Vous avez vécu une folle expérience en Coupe de France jusqu’en 16es de finale et une défaite contre Dunkerque (Ligue 2, 1-3) qui est en demi désormais. Vous vous êtes notamment offert le scalp de Boulogne-sur-Mer (4-1) et du rival et voisin colmarien (N3) aux tirs-au-but. Pouvez-vous revenir sur ce volet ?
Déjà, il est important de souligner qu’on a eu un important et large soutien. Tout s’est vraiment emballé à partir du match à Colmar (1-1, 4-3 tab). C’est un adversaire historique, on est de la même région, on est a 1h30 de route. C’est un derby, vraiment. Se qualifier la-bas, il fallait le faire malgré la division d’écart et d’un certain point de vue, on a changé de dimension. Le tour suivant, Boulogne, c’était fantastique ! Il y avait grosso-modo 1 000 personnes au Parc des Sports, BeIn Sport pour diffuser, alors qu’en National 2 on dépasse péniblement les 100 spectateurs, et encore… L’un de nos derniers matchs c’était contre Balagne (2-1), on avait 70 personnes. Contre Boulogne c’était un événement. Les joueurs avaient leurs familles, leurs amis. C’était la belle parenthèse enchantée. On gagne 4-1 contre une grosse cylindrée de National, je leur souhaite la montée en Ligue 2. Ils le méritent, c’est un beau club. On a partagé les pizzas.

Puis il y a eu Dunkerque (L2)…
C’était pas facile. Il y avait des circonstances avec le match remis. Des choses ont été racontées… Des bruits de couloir sur une demande de qualification sur tapis vert ont circulé… Officiellement, je n’ai pas été mis au courant de cela. Je n’en tiens pas rigueur. J’ai eu une bonne relation avec leur président-délégué, on s’est dit les choses, on a échangé, discuté, en toute transparence. On ne peut pas être d’accord sur tout. C’est aussi un club qui fait une saison folle, ils ont réalisé un super exploit contre Lille (L1) ensuite (1-1, 5-4 tab). On a quand même tenu tête à une équipe en course pour la montée en Ligue 1. On peut être fiers. La différence de niveau de jeu est vraiment marquée sur ces deux rencontres. Ça va plus vite, c’est plus intense. La Coupe de France, ça sublime les gars. Ils sont motivés, ils en ont envie. Maintenant, si j’ai un coup de gueule à passer, c’est qu’on est dans un pays où les instances font jouer ces tours-là en semaine. Je ne comprends pas. On ne nous met clairement pas dans les meilleures dispositions, on nous met même en difficulté. Pour des professionnels, cela ne change rien, mais pour nous, ça change. Aujourd’hui, je ne sais pas comment fait Cannes par exemple (qui est aussi en N2). Ça s’enchaîne, beaucoup, il y a le championnat qui continue aussi à côté. On n’y changera rien, on le sait, mais ça a le mérite d’exister. Les primes, on ne les a pas encore reçues (au moment de l’interview, le 16 février) mais elles seront réinvesties dans le club-house, la cuisine, pour développer le club, pour qu’il y fasse mieux vivre. On ne va pas rénover la tribune, ça c’est pour la ville ! Quoi qu’il en soit, on est une association à but non-lucratif, on n’a pas le droit de faire des bénéfices, on n’est pas devenus millionnaire. Dunkerque nous a laissé la recette malgré les coûts, pour eux, d’un second déplacement. C’est classe.
« C’est la face d’ombre derrière la lumière »

Sortir avec les honneurs face à un tel adversaire, c’est une belle histoire ?
En façade, c’est une belle histoire. C’est beau pour les joueurs. Les bénévoles ont été mis en lumière et ça nous offre un gros coup de projecteur. La Coupe de France a été pour nous cette saison une très-très belle histoire dans son ensemble. On est en train de créer des choses qu’on n’avait peut-être jamais vu ces dernières années. Je dis toujours que si nos joueurs étaient un peu plus costauds, un peu plus grands et qu’au lieu de chausser du 42, ils chaussaient du 44, on était pendant ce match, plus proches du 2-0 que du 1-1. A un moment donné, on loupe deux ballons qui sont à quelques centimètres des bouts de pieds… Je resterais sur ce que j’ai dit à l’un des dirigeants dunkerquois. Quand je vois Gaëtan Courtet, un vétéran, un joueur talentueux. Il a mon âge. C’est lui qui allait chercher les ballons derrière le but pour accélérer le jeu quand ils étaient menés et c’est lui qui marque le but égalisateur. C’est lui qui fédère cette équipe. C’est une scène qui est restée graver. A la fin du match, j’étais content pour lui. C’est peut-être bizarre de dire ça quand on est président et qu’on vient de perdre, mais encore une fois c’est l’humain, le cerveau. Je garde ce genre de moment. C’est beau.

Mais ?
Mais me concernant, il y a eu des moments pas facile. Le poids de l’organisation combiné au match à rejouer, combinée encore à la défaite. C’était très lourd à porter. J’ai vécu une descente pendant la semaine de cette période là, c’était horrible. La nuit après le match joué a été difficile. J’ai eu énormément de soutien, notamment de Marine qui s’occupe de la communication au club, et même de personnes qui n’évoluent pas à Haguenau. En tant que club amateur, structuré comme on l’est, on oublie vite qu’à ce niveau là, ça peut être difficile. Depuis, on a repris notre train-train avec la N2, ça va beaucoup mieux (rires) ! C’est aussi là que je dis qu’on a notre place en N2, c’est a notre portée à tous les niveaux.
Finalement, c’est un peu la face caché de la fonction ?
Effectivement. On ne s’attend pas à toutes ces difficultés qui sont à gérer. Pour Haguenau, c’est exceptionnel ce qu’on a vécu. Un 16e de finale, c’est une première. Franchement, concernant l’organisation de ce type d’événements, on n’est pas aidé par la Fédération ou d’autres. On nous impose beaucoup de choses, la télé, la sécurité, ainsi de suite, on doit ci, on doit ça. On doit se mettre aux normes. J’ai été beaucoup aidé par le référent supporter de la FFF pour la sécurité. Et aussi par Caroline (Deubel) et Claude (Hintenoch), qui m’ont énormément aidé pour l’organisation. C’est un peu la face d’ombre derrière toute la lumière sur ce type d’événement. « Se donner les moyens » c’est écrit en capitales dans le vestiaire de la N2, c’est l’une de nos devises. « Suzammen », comme on dit ici : « ensemble ». On a vu ce que c’était. Passez-moi l’expression, mais on en a vraiment ch***. On s’en est finalement bien sortis. Maintenant on sait comment cela fonctionne et on sera prêts si cela doit à nouveau arriver. On fera mieux.
Que peut-on vous souhaiter désormais ?
Parler de montée, ce serait être totalement déconnectés de la réalité mais notre vitrine reste l’équipe de N2. Avec le Racing (Strasbourg) et Biesheim, qui figure mieux que nous en N2, on est dans les meilleures équipes alsaciennes. Je pense qu’on peut nous souhaiter de nous maintenir à ce niveau le plus longtemps possible, continuer d’exister et de pourquoi pas refaire un parcours en Coupe de France ! On a encore beaucoup de pages à écrire, encore tout à faire ! On parle de nous grâce à la Coupe de France, grâce à quelques joueurs aussi. Je pense à Gaëtan Weissbeck, qui est passé par Sochaux et Bordeaux et qui aujourd’hui est à Chypre. Avant de signer pro, il était ici. L’épanouissement pour le club dans son ensemble. J’espère qu’on continuera de parler de nous en positif. Enfin, pour nos membres, les féminines, les jeunes, la première, la réserve… que tout le monde continue d’avoir envie de venir au FRH pour la convivialité et le sportif, c’est l’objectif. L’humain c’est mon combat.
National 2 (poule C) – Journée 22 – samedi 15 mars 2025 : Chambly – Haguenau, à 18h, au stade Walter-Luzi.
- Texte : Augustin Thiéfaine / Photos : Philippe Le Brech (sauf mentions spéciales)
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