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Walid Aïchour : « Je me sens prêt à vite rebondir »

C’est l’une des principales victimes de la liquidation judiciaire de l’AS Poissy (National 2), lâchée par sa mairie qui a recréé un nouveau club reparti en 1re division de district seniors. Resté jusqu’au bout malgré d’autres propositions, l’entraineur de 45 ans se retrouve aujourd’hui sans club.

En 2022, avec l’AS Poissy. Photo Philippe Le Brech

À 45 ans, pour la première fois de sa carrière de joueur et d’entraîneur, Walid Aïchour se retrouve au chômage après la liquidation de l’AS Poissy le 4 août dernier, suite à son exclusion des championnats nationaux par la DNCG.
Proche de ses amis du club d’Aubervilliers (N2), il attend « patiemment » un nouveau projet : « J’ai plus de temps pour ma famille et je vais aussi voir des matchs et des entraînements en région parisienne, explique-t-il. Cette période me permet de bien récupérer et de souffler, car l’année a été éprouvante avec beaucoup de péripéties en interne, jusqu’à cette disparition de l’AS Poissy. »

Après une carrière pro pas vraiment programmée qui l’a mené d’Auxerre à Rouen, en passant par le Red Star, Noisy-le-Sec, Istres et Cannes, le petit milieu offensif (1,71m) a vite retrouvé le milieu amateur à Blois et à Viry-Châtillon où il entamé sa reconversion comme entraîneur.

Pour 13HeuresFoot, il est longuement revenu sur son riche parcours de joueur et d’entraîneur.

« Être footballeur pro n’a jamais été une vocation »

En 2022, avec l’AS Poissy. Photo Philippe Le Brech

Tout a commencé pour lui en Seine-Saint-Denis à Villepinte et à Tremblay-en-France. Il a 19 ans et évolue en première division de district quand il est recruté par Auxerre (Ligue 1). « Je n’ai jamais voulu être pro, ce n’était pas une vocation, avoue-t-il. Auxerre, c’est un peu tombé du ciel, je ne sais pas comment j’ai fait pour arriver là-bas… Un de mes dirigeants à Tremblay connaissait Guy Roux. Il m’a fait venir pour trois jours, j’y suis resté un an. Dès mon arrivée, j’ai rejoint le groupe pro et participé au stage de préparation en Suisse. Sur le plan football, tout se passait bien. »

Mais en dehors, son quotidien est plus compliqué. « Au bout de deux jours, je voulais déjà rentrer, explique-t-il. Il a fallu que des gars de Tremblay viennent se relayer auprès de moi pour me persuader de rester. »
À l’AJA, il évolue en réserve (CFA) et rencontre Antoine Sibierski, qui est resté l’un de ses meilleurs amis. « A la fin de la saison, Auxerre m’a proposé de prolonger pour un an mais je voulais rentrer en région parisienne. »

En 1998, le milieu offensif signe au Red Star où il a alterné entre l’équipe première, descendue en National et la réserve (CFA2). Après trois saisons à Saint-Ouen, il rejoint un autre club du 9-3, Noisy-le-Sec, où il explose en National. C’est là qu’Istres, alors en Ligue 2, vient le chercher. En une saison et demie, il dispute 35 matchs de L2 avant de rejoindre Cannes à la trêve de janvier 2004. Il passe ensuite une saison en National à Rouen avant de signer à Blois (CFA). « A 28 ans, je suis revenu dans le monde amateur. J’aurais peut-être pu me donner les moyens et être plus ambitieux. Mais j’étais déjà satisfait d’être à ce niveau-là. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais voulu être pro. Je n’ai donc aucun regret. Aller à Viry, c’était un choix de ma part. »

« À Viry, on a réussi de belles choses avec pas grand-chose »

Avec Viry-Châtillon, en coupe de France. Photo Philippe Le Brech

Son retour en région parisienne dans le club de l’Essonne en 2007 s’est en effet avéré décisif pour la suite de sa carrière. Lors de sa première saison, Viry-Châtillon monte en CFA. Avec 63 buts marqués en cinq saisons en CFA, Aïchour est le capitaine et le guide de l’équipe du 91. Progressivement, son rôle s’élargit et il devient entraineur-joueur. « À Tremblay et Villepinte, j’entraînais déjà les jeunes. J’ai commencé à passer mes diplômes quand j’avais 15 ans. Devenir entraîneur était donc une suite logique. Mais pour être sincère, je n’avais jamais rien fait d’autre dans ma vie à part livreur de pizzas quand je jouais à Tremblay ! »

Pourtant, Aïchour reconnaît « avoir une mentalité qui se rapproche davantage des sports de combats que du foot ». Pendant deux ans, quand il était plus jeune, il avait d’ailleurs arrêté le foot pour pratiquer la boxe thaï. « J’aime les sports de combats et les pratiquer. Je m’y retrouve davantage. Le foot, c’est malsain, individualiste. C’est le plus individualiste des sports collectifs. A mes yeux, les sports de combats sont plus collectifs. Il y a le boxeur avec une équipe autour de lui. Quand il perd, il est aussi déçu pour eux. Au foot, on a tendance à penser d’abord à soi. »

En 2021, avec l’AS Poissy. Photo Philippe Le Brech

À Viry, Aïchour a inculqué ses principes collectifs avec une certaine réussite. « On a réussi de belles choses avec pas grand-chose. Humainement et professionnellement, j’ai beaucoup appris. » Le club est néanmoins dans le collimateur de la DNCG qui lui retire des points chaque saison avant de le rétrograder en DH (Régional 1) en 2018. « Au niveau budget, Viry n’avait pas forcément sa place en N2. C’était certain qu’on allait plonger…»

Malgré cette rétrogradation, il a continué. « C’était la volonté de mon président Pascal Mazeau qui m’avait demandé de rester pour reconstruire. C’est lui qui m’avait donné ma chance. J’ai eu des contacts pour partir mais je suis resté à Viry par reconnaissance. »

Si Walid Aïchour n’a pas réussi à faire remonter le club en N3, il a emmené sa très jeune équipe en 16e de finale de la Coupe de France en janvier 2019. Après avoir réussi un exploit majuscule en éliminant Angers (L1) qui évoluait donc cinq divisions au-dessus grâce à un but de Mahamadou Sacko (51e), Viry était tombé au tour suivant face à une autre équipe de L1, Caen (0-6).

« À Poissy, je me voyais travailler sur la durée »

La photo collector en 2022 avec Karl Olive, l’ancien maire et président de Poissy, aujourd’hui député, et le président Olivier Szewczuk. Photo Philippe Le Brech

Après 14 ans comme joueur puis coach à Viry, un record de longévité, il répond à l’appel d’Olivier Szewczuk, président de Poissy (N2), en octobre 2020. Dirigée alors par Laurent Fournier, l’équipe était dernière de son groupe. Mais lors de sa première saison, il n’a pu diriger aucun match.

« L’arrêt du covid a finalement été un mal pour un bien. Quand je suis arrivé, l’équipe comptait 9 défaites et un nul. Cela aurait été compliqué de s’en sortir. Cette saison sans match m’a permis de prendre mes marques car il y avait tout un état d’esprit à changer. Poissy était ambitieux, avec des moyens supérieurs à ceux que j’avais connus à Viry même s’ils étaient en baisse. Il y avait tout pour réussir. Je me voyais, rester et travailler sur la durée. »

En 2021, avec l’AS Poissy. Photo Philippe Le Brech

Mais après deux bonnes saisons en N2 (12e et 6e), tout s’est donc arrêté cet été. L’AS Poissy a été liquidé et lâché par sa mairie qui a recréé un nouveau club, le Poissy FC, reparti en 1ère division de district pour son équipe première. Walid, qui avait deux ans de contrat se retrouve au chômage. Au mois de juin, il avait reçu deux propositions de clubs de N2, l’un en région parisienne et l’autre en province. Mais il les a déclinées.

« Je pensais qu’avec l’arrivée du repreneur, on allait s’en sortir. Moi, j’ai des principes et des valeurs, je ne quitte pas un navire tant qu’il n’a pas coulé. J’avais fait pareil à Viry.  Je n’ai pas la mémoire courte. Je vais au bout avec les gens qui m’ont fait confiance », expliquait-il récemment dans les colonnes du Parisien où il donné sa version des événements sans mâcher ses mots. « Je ne suis pas un gestionnaire, je suis un entraîneur de foot donc je reste à ma place et je ne mets pas le nez dans le financier. J’ai subi cette situation. Sportivement, les feux étaient au vert. Mais on a nous a coupés dans notre élan. Il y a eu un mélange d’incompétence et de choses malsaines qui se sont passées en interne. C’est la première fois que je vois un club de N2 liquidé pour 200 000 euros. » Dans le Parisien, il est également revenu sur la perte de 7 points sur tapis vert pour défaut de tampon d’un médecin sur deux licences de joueurs de N2. « On n’est pas dupe. La Ligue de Paris ne reçoit pas de coup de fil par hasard, comme ça… ».

Il a aussi pointé le rôle de la mairie. « Je suis atterré par la communication de la mairie de Poissy. J’ai lu ce qu’avait dit la maire. C’est faux et ce n’est pas bien de mentir aux gens. La mairie savait qu’il y avait trois repreneurs potentiels, dès janvier pour l’un, en avril et en mai pour les autres. La mairie n’a jamais voulu les rencontrer. Un des repreneurs avait également envoyé un mail à Karl Olive (député et ancien maire et président de Poissy). Il n’a jamais eu de réponse. Si on se refait le film, on se dit que tout cela était déjà programmé. On ne refait pas une nouvelle structure en claquant des doigts. Depuis longtemps, ils avaient autre chose en tête. »

« Ça ne me dérangerait pas de partir en Province »

Photo Philippe Le Brech

Malgré ces derniers mois éprouvants, il aspire désormais à avancer. « Je me suis exprimé dans le Parisien car il me semblait important de donner ma version des faits. Mais je ne suis pas du tout aigri ni abattu. C’est juste une épreuve professionnelle à surmonter. Ce n’est pas grand-chose. Le plus important, c’est que ma famille et moi soient en bonne santé. Le reste… Dans la vie, tout ce qui nous arrive n’est pas le fruit du hasard. Pour avancer, il faut toujours prendre les choses positivement. Comme disait Nelson Mandela : Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends… Mentalement, je n’ai aucun souci. Je suis costaud. Je me sens prêt à vite rebondir. Je peux aller n’importe où mais ce sera toujours un projet au service et dans l’intérêt du collectif. »

Pour cela, il est prêt à partir en Province. « Je suis Parisien et je me sens bien ici. Mais cela ne me dérangerait pas de partir. Beaucoup pensent qu’un entraîneur parisien ne peut pas réussir en Province. Je ne suis pas d’accord. C’est étonnant que des Abdellah Mourine ou Malik Hebbar, des entraîneurs compétents, qui ont eu des résultats avec peu de moyens à Aubervilliers et Drancy, n’aient pas pu rebondir et qu’aucun club en dehors de Paris n’ait fait appel à eux. En région parisienne, on doit travailler un peu plus la gestion humaine, on apprend beaucoup plus vite et ça nous donne un vrai bagage. Tout ça, on est capable de l’exporter ailleurs »

Walid Aïchour, du tac au tac

Le joueur

En 2019, avec Viry-Châtillon. Photo Philippe Le Brech

Votre meilleur souvenir ?
Mon but à Troyes (30 août 2003) avec Istres en L2. A ce moment-là, j’étais un peu en instance de départ, le président voulait recruter un joueur à mon poste. Il était pour que je parte. Le coach Mécha Bazdarevic non. Mais avec ce but, c’était fini, je suis resté à Istres.

Votre pire souvenir ?
Ma blessure, une pubalgie, à Rouen. La seule de ma carrière mais qui est arrivée au pire moment. C’était la fin de saison et du coup, je suis resté un peu sur le carreau.

Votre plus beau but ?
Un but lors de ma première saison avec Viry. C’était en N3 à Dreux. Je mets un piqué pied gauche à l’entrée de la surface dans un angle impossible. Il n’y avait que ce geste à faire et derrière on gagne le match.

Votre geste technique préféré ?
J’en avais deux : le double-contact et la semelle-petit pont en me mettant dos au joueur. Ça passait presque tout le temps. La semelle-petit pont, c’était un geste qu’il fallait faire avec malice, cacher le geste jusqu’au dernier moment, faire croire au joueur qu’il avait le ballon et l’emmener… Au final, c’était efficace car tu éliminais le joueur, le temps qu’il se retourne, toi tu étais déjà parti. Je faisais déjà ça au city-stade dans mon quartier et même en L2, ça passait encore !

L’adversaire le plus fort que vous avez rencontré ?
Achille Emana, l’ancien milieu de Toulouse. Je l’ai affronté deux années de suite, en National avec Noisy-le-Sec puis en L2 avec Istres. Il avait une puissance incroyable. Je me souviens qu’à Istres, mon latéral gauche Christophe Dumolin l’avait accroché à la taille mais il continuait à courir. Il allait plus vite que les autres défenseurs même avec Dumolin accroché à sa taille !

Le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?
Laurent Courtois à Istres. Un joueur exceptionnel qui n’a jamais été reconnu à sa juste valeur. Je l’ai vu faire la misère à beaucoup de joueurs. Je dirais aussi Xavier Gravelaine, également à Istres, mais c’est diffèrent car il était déjà connu. A l’entraînement, on ne le voyait pas trop mais en match, il était très fort.

L’entraîneur qui vous a marqué ?
Patrice Lecornu au Red Star. Il était très exigeant. On avait l’impression qu’il n’était pas très sympathique mais au fond il était adorable et nous faisait beaucoup progresser. J’ai bien aimé aussi Mécha Bazdarevic à Istres. Quand il est arrivé, il a repris le même effectif qui s’était sauvé de peu la saison précédente et il l’a fait monter en L1.

L’entraineur avec lequel cela s’est moins bien passé ?
Pierre Repellini au Red Star. J’avais le sentiment qu’il ne m’appréciait pas trop. J’avais fini meilleur buteur de la réserve la saison précédente avec 20 buts et 10 passes décisives. Tout le monde avait signé pro et moi, on ne m’a pas proposé de contrat alors que je jouais milieu et j’avais des « stats » supérieures aux attaquants. C’est venu de Repellini. Quand il est parti, Jean-Luc Girard m’a fait jouer en National, pareil avec Jacky Lemée. Mais quand Repellini est revenu au Red Star, il m’a enlevé de nouveau. Il est à l’UNECATEF (le syndicat des entraineurs) maintenant, mais on n’a jamais reparlé de cette période.

Les présidents qui vous ont marqué ?
A Cannes, Marcel Salerno. Un vrai personnage mais humainement attachant. Et forcément à Viry, Pascal Mazeau qui m’a donné ma chance en tant qu’entraîneur.

Le club où vous regrettez d’avoir signé ?
Le seul regret que j’ai, c’est peut-être d’être allé à Cannes à la trêve en janvier 2004. On était premier en L2 avec Istres, j’étais toujours dans le groupe et parfois titulaire. Mécha Bazdarevic voulait me garder absolument. Mais je voulais prolonger mon contrat à Istres, ça n’avançait pas et sur un coup de tête, je me suis engagé à Cannes. J’ai ce regret de ne pas être allé au bout avec Istres. J’aurais peut-être pu découvrir la L1.

La saison où vous vous êtes senti le mieux ?
Avec Tremblay en 1ère division de district. J’avais 18 ans, j’étais surclassé en seniors. Le stade était plein, il y avait tous tes potes de la cité, des familles entières qui venaient. Une ambiance exceptionnelle à chaque match. Je découvrais le monde des seniors. Cette saison m’a marquée, il y n’y avait que des anciens avec moi.

Un stade ?
Geoffroy-Guichard. J’y ai joué deux fois avec Istres. Une fois 0-0 et l’autre fois on a pris 3-0 sur un triplé du Brésilien Alex. On avait pris le bouillon mais une ambiance de folie !

L’entraîneur
Votre meilleur souvenir ?
Avec Viry quand on élimine Angers en 32es de finale de la Coupe de France en 2019. On était mauvais en R1, j’avais une équipe en reconstruction avec des jeunes, des joueurs qui n’avaient pas joué depuis longtemps. Ce qu’on a réussi, c’était impensable en fait. Un truc incroyable.

Votre pire souvenir ?
La fin avec Poissy. J’avais une autre fin en tête. Terminer de cette manière une telle saison, je n’y ai jamais pensé, même dans mes pires cauchemars.

Un modèle chez les coachs ?
Je prends de tout le monde. Mais une chose m’a marqué chez un entraîneur en particulier. C’était en demi-finale de la Ligue des Champions. Son équipe menait 2-0 mais était archi-dominée. Il a décidé de faire sortir deux joueurs à vocation offensive pour en faire rentrer deux à vocation offensive. A sa place, beaucoup d’entraîneur auraient décidé de renforcer son équipe défensivement. Mais ses changements, ont changé le cours du match. Son équipe a marqué le but du 3-0. Cet entraineur, c’était Zidane dans un match du Real Madrid. Ce jour-là, il a montré que ce n’était pas seulement un joueur exceptionnel, mais aussi un entraîneur exceptionnel.

Vous êtes un grand consommateur de foot ?
Je regarde tout : L1, L2, étranger, National et le N2… Je me couche très tard, je ne dors pas beaucoup. Il faut bien que je m’occupe. Mais c’est aussi enrichissant, ça permet d’emmagasiner des choses. Je peux voir le départ d’une action et savoir déjà comme elle se terminera. Depuis que je suis entraineur, je regarde les matchs d’un autre œil, de manière collective, en me disant aussi ce que moi j’aurais pu faire pour résoudre une problématique tactique. En revanche, je ne vais pas trop au stade en région parisienne. Je suis discret, ce n’est pas mon truc de montrer ma tête. Je n’ai jamais su me vendre.

Vous êtes un entraîneur plutôt..
Juste me paraît être le bon terme. Je sais être dur quand il le faut et doux si c’est nécessaire. Il faut savoir s’adapter à chaque situation et aux personnalités. Le coaching, c’est de la gestion humaine. Si tu gueules sur certains, tu sais que tu vas les perdre. D’autres, en revanche, ça va les booster. J’estime que si un joueur ne progresse pas, il pénalisera l’équipe car il ne le fera pas progresser.

Une causerie marquante ?
Celle à la mi-temps du match de Coupe de France contre Angers. Mon discours a été tout autre que celui avant le match. Bien sûr que tu prépares le match, tu conditionnes tes joueurs mais tu sais que tu es à des années lumières d’une équipe de L1. Tu espères déjà ne pas être ridicule. Mais on était arrivé à 0-0 à la mi-temps. J’ai dit à mes joueurs : « Tous les doutes que vous aviez au début du match, maintenant, c’est Angers qui les ont. Vous êtes devant les 45 minutes de votre vie. Si vous voulez marquer votre histoire dans le foot, c’est aujourd’hui…» Mes joueurs ont été réceptifs. On marque à la 50e, et on a tenu jusqu’au bout et les 7 minutes d’arrêt de jeu. En face, c’était la vraie équipe d’Angers, pas les remplaçants.

Des joueurs marquants, que vous avez réussi à emmener plus haut ?
J’ai deux exemples. D’abord Cheikh Touré qui a signé cette saison à Nancy en National. Je l’ai pris au-dessous en district et je l’ai lancé en N2 à Viry. La saison dernière, il a marqué 21 buts avec Poissy, ce qui lui a permis de jouer plus haut. L’autre, c’est Samba Dembélé qui joue à Chambly (N2). Je l’ai aussi lancé à Viry puis je l’ai retrouvé à Poissy. A 18 ans, il était déjà aussi fort qu’à 25 ans. Lui aurait pu finir plus haut. Pour moi, c’est un mystère qu’il soit passé à travers les radars. Si j’étais un entraîneur de Ligue 2, je le prendrais tous les jours.

Vos occupations en dehors du foot ?
Je suis très famille. Je m’occupe de mes trois enfants. Après, j’ai mes potes dans le foot, Antoine Sibierski dont je suis proche depuis Auxerre. En région parisienne, je suis aussi très proches de plusieurs entraîneurs comme Rachid Youcef (Aubervilliers), Ismaël Badaoui (Sartrouville), Karim Ziani, Abdellah Mourine, Malik Hebbar… On se voit en dehors du foot. Il y a aussi le comédien et comique Booder, qui nous a toujours suivi.

Joueur avec Viry-Châtillon, ici en 2012. Photo Philippe Le Brech
Joueur avec Viry-Châtillon, ici en 2008. Photo Philippe Le Brech

Texte : Laurent Pruneta / Twitter : @PrunetaLaurent

Photo de couverture : Philippe Le Brech

Photos : Philippe Le Brech

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