Valentin Sanson (FC Rouen) : « On aurait pu faire une série Netflix ! »

Le défenseur central des Diables rouges revient sur une saison aux multiples rebondissements, perturbée par un volet extra-sportif incertain. Soulagé depuis l’annonce du maintien en National, il raconte comment son équipe est parvenue à surmonter tous les obstacles.

Par Anthony BOYER / Photos : Bernard Morvan – FCR

Il n’est pas le capitaine du FC Rouen mais c’est tout comme. Il ne revendique pas le brassard et rappelle la hiérarchie établie : « Le capitaine c’est Clément (Bassin), après c’est Mustapha (Benzia) et moi. Je suis dans les trois ! » Respectueux, Valentin Sanson. Qui n’a pas besoin du brassard pour être écouté : ses états de service plaident pour lui. Posé, réfléchi, également. Bien sûr, il n’est pas né au club comme son ami et voisin sur le terrain (et associé dans le projet de développement de la marque Esprit d’Equipe by MarkMeAll76), Clément Bassin.

Mais il est né à Rouen et ça, ça représente quelque chose. Quant aux Diables rouges, il les a rejoints en 2019, après un parcours jamais loin de sa Normandie natale : Pavilly, Quevilly puis QRM, Dieppe et enfin Evreux, en National 3, où il a fini 2e en 2019, derrière… le FCR !

« Je suis comme le bon vin ! »

Et si le grand et longiligne défenseur central (1m89) n’est pas du genre à regarder derrière en se morfondant, il consent toutefois une pointe de regret : « Je n’ai pas saisi l’opportunité de partir de ma région. A un moment donné, quand j’enchaînais les matchs de National avec l’US Quevilly, quand j’avais 19 ou 20 ans, j’aurais peut-être pu prendre mon envol, mais je n’ai pas de regret, parce que je sais d’où je viens ». De l’Olympique Pavillais. Là où, à 6 ans, il a effectué ses premières armes, à une quinzaine de kilomètres de Rouen, d’abord dans les cages, pendant un an ! Puis en défense centrale.

Pavilly, cela a duré jusqu’à l’âge de 17 ans. C’est là qu’il a rejoint l’USQ et écrit l’une des plus belles pages de son CV, sinon la plus belle, avec une finale de coupe de France face à Lyon, en 2012 (0-1) ! Certes il était sur le banc des remplaçants, mais il était là. Et ça…

Mais il était écrit que Valentin porterait un jour le maillot du FCR et s’il a dû attendre ses 26 ans avant d’être enfin prophète en son pays, cinq ans plus tard, le voilà bien installé dans cette équipe. Il a même dû attendre ses 31 ans pour vivre sans doute l’une de ses plus belles saisons, tant sur le plan individuel – « Je suis comme le bon vin, je me bonifie avec l’âge ! Il faut perdurer maintenant ! » – que collectif, avec une place dans le haut de tableau en National et un quart-de-finale de coupe de France ! Une saison qu’il n’est pas près d’oublier et à inscrire dans les annales tant elle fut mouvementée – c’est peu de l’écrire – extra-sportivement : c’est bien simple, la saison du FC Rouen, ce fut Dallas ! Un feuilleton. « On aurait pu faire une série Netflix ! Tu peux le mettre en titre de l’article, ça pourrait être drôle ! » lance Valentin qui, à l’instar de tout un club, d’une ville entière, est passé par tous les états. Pas question ici de remonter le fil d’une saison où il s’est passé quelque chose quasiment chaque jour. Ce serait bien trop long, déjà que les articles de 13heuresfoot sont longs !

Néanmoins, il était intéressant de savoir comment les joueurs et le staff du FCR avaient su faire corps devant autant de difficultés (perte de 5 points à l’hiver, déficit financier abyssal, vente de deux joueurs cadres pour renflouer les caisses, salaires impayés au printemps, menace de rétrogradation et dépôt de bilan, etc.).

« Les gars, on est dans une merde pas possible… »

Photo Bernard Morvan

« On ne va pas se mentir, on a vécu une saison très-très compliquée sur le plan extra-sportif, raconte celui qui sera bientôt papa d’un petit garçon (il est déjà papa d’une petite Anna qui fête ses 3 ans). Sur le plan sportif, jusqu’à ce que l’on perde les 5 points, fin novembre, on ne pensait pas qu’il y avait autant de problèmes. Mais à partir de mi-décembre, le groupe a fait preuve d’une qualité : la résilience. C’était la thématique de notre groupe. On se disait « Oui les gars, ok, on est dans une merde pas possible, mais ce qu’il faut, c’est que l’on prenne du plaisir tous ensemble, que l’on soit solidaire, que l’on se concentre sur ce que l’on aime, c’est-à-dire jouer au football. Donc on s’est focalisé là-dessus, sur le foot, le jour du match. Après, les autres jours, à l’entraînement, en dehors, on ne parlait que de ça. C’était devenu usant à la fin, et c’était pareil quand tu rentrais à la maison ou quand tu retrouvais les amis, la famille, on parlait encore de ça, des problèmes du club. C’est là où on a été bons, on a été résilients. On a surmonté au fur et à mesure les différents obstacles, parce qu’il n’y en a pas eu qu’un seul. On est resté concentré sur nos performances sur le terrain et sur l’idée de prendre du plaisir ensemble. Nos supporters ont dû le voir, on n’a rien lâché, même si, après, il y a eu ce match de trop, contre Dijon, à Diochon, en fin de saison, quand on a pris une volée (0-5, 34e et dernière journée de championnat). Mentalement, c’était dur, nos jambes ne suivaient plus. »

Le FCR, la saison passée, en National. Photo Bernard Morvan

Dijon, le match de trop ? « On aurait pu lâcher dès le match à Niort, mi-décembre, quand on a appris que l’on avait 5 points de pénalité, mais non, parce qu’on a pensé aussi à notre carte personnelle (victoire 2-1 à Niort !). On avait conscience que, en étant bon individuellement sur le terrain, le collectif en ressortirait grandi, que ce serait bénéfique, surtout qu’en National, tu peux te faire repérer, parce que c’est un championnat beaucoup plus suivi que le National 2. On savait qu’en faisant des bonnes performances individuelles, derrière, on aurait, pardon du terme, un peu la sécurité de l’emploi, l’occasion de trouver quelque chose. Le staff a été bon aussi, il a été souple, pas trop rigide, parce que parfois, c’était dur de venir s’entraîner. On n’a pas lâché. Il y a eu une osmose jusqu’au bout. Nos supporters nous l’ont bien rendu, parce qu’il y a eu une super fête malgré tout contre Dijon, et nos repreneurs ont bien vu que, malgré la difficulté, on avait un soutien populaire incroyable. »

Valentin rend aussi hommage à un homme, le coach, Maxime d’Ornano, qui a joué un rôle essentiel, à la fois tout au long de la saison écoulée, et indirectement lors de cette dernière intersaison, en restant à la barre du navire, condition sine qua non de la venue du nouveau repreneur, Iwan Postel. « Maxime d’Ornano a eu un rôle très important, oui. Déjà, il a permis cette reprise du club car les nouveaux dirigeants en avaient fait une de leurs conditions : que le coach reste. Et puis, cette saison, le coach a fait preuve d’une certaine souplesse… Bien sûr, il nous demandait de la rigueur, mais, excuse-moi du terme, il ne nous a pas « cassés les couilles », il savait qu’on était professionnels, il nous a laissés de la liberté et une certaine autonomie. Ce qui est remarquable, c’est que personne, ni le staff ni les joueurs, n’ont lâché malgré les grosses difficultés financières du FCR, malgré les annonces qui, au fil du temps, faisaient état d’un déficit de plus en plus abyssal. »

« On est resté solidaires »

Photo Bernard Morvan

« La saison a été riche sur le plan sportif, poursuit « Val », parce qu’on a fait un beau championnat et un beau parcours en coupe de France. L’extra-sportif, mentalement, ça n’a pas été évident, ça a été usant, ça a été les montagnes russes. On nous promettait des choses, on n’était pas complètement naïfs mais on se disait « allez, ça va le faire », et finalement, ça ne le faisait pas. Mentalement, c’était dur. Et puis la deuxième couche, là, à l’intersaison, avec cette rétrogradation en National 2, n’a pas été facile à vivre non plus. Attendre de savoir si le club allait rester en National, ça a été encore dur pour tout le monde. Les joueurs n’ont rien montré. On est resté solidaires. »

S’est-il servi de son statut « d’ancien » pour prôner un discours positif et tenter de garder le groupe mobilisé ? « Mon rôle, ce n’est pas de me mettre en avant, je ne dirais pas ça, mais je préfère dire que l’on a fait front, avec les anciens, ceux qui connaissent bien le club, et les joueurs avec un peu plus d’expérience, pour tirer tout le monde vers le haut et faire en sorte que le bateau ne coule pas , ne lâche pas. Après, c’est vrai que je prends de l’expérience, je m’aperçois que dans le foot, ça sert. Je prends plus de recul, de légèreté dans tout. »

« Charles Maarek a joué avec nos vies »

Aux côtés du capitaine et ami Clément Bassin. Photo Bernard Morvan

Valentin et les joueurs en veulent-ils à Charles Maarek, l’ex-président, d’avoir mis le club dans cet état et de l’avoir jeté au bord du précipice ? « Bah bien sûr… Parce que je pense que, même s’il a fait de bonnes choses sportivement, notamment en ramenant le club en National, il aurait dû s’entourer de bonnes personnes quand il a vu les difficultés arriver. Si d’autres personnes l’avaient sorti de la merde et aidé, il se serait retrouvé au second plan, et ça ne l’aurait pas fait. Parce que, malheureusement, il n’aime pas qu’on lui prenne la vedette, façon de parler… Il a joué avec nos vies aussi, on n’a pas été payé pendant presque trois mois. On peut se retrouver au chômage… On ne peut pas jouer avec ça. »

Photo Bernard Morvan

A-t-il eu peur que le FCR disparaisse ? « Il y a eu beaucoup de casseroles au fur et à mesure, cela a fait peur à certaines personnes, mais je ne suis pas idiot, certains voulaient aussi la mort du club, pour le reprendre au niveau régional, le restructurer et cela aurait mis 10 ans avant de le faire regrimper au même niveau. Le monde du foot est compliqué, surtout ici, à Rouen. Cela aurait fait plaisir à certains que le FCR meurt, parce que derrière, il y aurait peut-être eu cette fusion (avec QRM), qui a été à deux doigts de se faire, mais là, c’est différent. J’ai connu les deux grosses structures du coin, QRM et le FCR, je connais les personnes, je sais qui gravite autour, je sais comment ça fonctionne, je sais qui sont les gens néfastes et ceux propices à un bon développement… Le pire, c’est quand tu pars en vacances en juin, que tu ne sais pas si tu vas reprendre, si tu dois te tourner vers un autre projet, parce que la plupart des joueurs avait des contacts, moi aussi, donc on les met en stand by… Mais si notre club coule, comment on fait ? On devient un 2e ou un 3e choix dans un autre club ? Franchement, ce n’était pas évident. »

Soulagé par ce « maintien » en National et cette reprise ? « Là, de reprendre le chemin de l’entraînement, c’est une bouffée d’oxygène ! On est reparti, ça y est ! On fait confiance à nos nouveaux dirigeants, ils ne vont pas faire les mêmes erreurs. On est parti main dans la main. Cela va être une année de transition. Simplement, il ne faut pas réitérer les erreurs du passé. »

Valentin Sanson, du tac au tac

« J’aime que tout soit carré ! »

Meilleur souvenir sportif ?

Photo Bernard Morvan

J’en ai deux. La finale de la coupe de France en 2012 avec Quevilly contre l’Olympique Lyonnais, j’étais sur le banc, et la finale des championnats du monde Universitaires remportée en 2013.

Pire souvenir sportif ?
Les rétrogradations. Notamment la saison avec Quevilly en National, quand on est descendu en CFA (saison 2012-13). Et ma grave blessure aux croisés en fin de saison 2012/2013.

Combien de buts marqués dans ta carrière ?
Je ne sais pas du tout ! Allez, peut-être 15 ou 20 !

Et ton meilleur score sur une saison ?
La saison 2022-2023 avec le FC Rouen, j’ai marqué 5 buts.

Ton plus beau but ?
Cette saison, contre Châteauroux (égalisation à la 90e).

Le but en vidéo (avancez à 1 minute 23) :

Pourquoi pratiques-tu le foot ?

Photo Bernard Morvan

Je suis venu au foot par le biais de mon papa que j’accompagnais le dimanche matin quand il faisait ses matchs en vétérans, et après, c’est devenu mon activité sportive, ensuite un plaisir partagé avec les copains et puis c’est devenu une passion et maintenant un métier ! Mon père vient me voir jouer, c’est très rare qu’il manque un match à Diochon. Et ma maman est un peu stressée, elle vient rarement, mais cette saison, elle est venue quand même.

Ton geste technique préféré ?
La passe cassée !

Qualités et défauts sur un terrain ?
Qualités, je dirais relance, vision du jeu et duel aérien. Défauts, explosivité, vitesse, ce sont vraiment mes deux lacunes.

Et dans la vie de tous les jours ?
Défauts, je suis un peu de mauvaise foi, ça c’est un message pour mon amie qui me dit souvent ça ! Et aussi de ne pas dire ce que je pense, car je n’aime pas trop le conflit, même si je sais que, plus on laisse attendre, pire cela peut devenir. Qualités, ma gentillesse, je suis investi dans tout ce que je fais, je suis entier.

Le club ou l’équipe ou la saison où tu as pris le plus de plaisir ?

Photo Bernard Morvan

La saison que l’on vient de vivre avec le FC Rouen. Que cela soit en championnat ou en coupe de France. J’ai beaucoup joué. Ce fut une de mes meilleures saisons, tant sur le plan humain que sportif. Même si sur le plan humain, je n’oublie pas la saison avec l’US Quevilly, l’année de la finale de la coupe de France en 2012.

La saison où le club où tu as pris le moins de plaisir ?
Il y a toujours des saisons où tu en prends moins, quand tu joues moins, ou quand tu es moins performant. Mais je n’ai pas une saison, comme ça, en tête, qui me revient. A Dieppe (N3), par exemple, cela a été une saison compliquée, alors qu’on avait une belle somme d’individualités, mais un effectif très réduit, et le collectif a eu du mal à se mettre en route, donc cette saison là, c’est vrai, fut un peu merdique sportivement, mais pas sur le plan humain, c’était sympa, on faisait des repas ensemble, avec Jean-Guy Wallemme comme coach, un super mec, sur le plan humain, et j’étais un peu son relais.

Une erreur de casting ou un regret ?

Photo Bernard Morvan

Non. Peut-être juste le regret de ne pas avoir saisi l’opportunité de partir de ma région. A un moment donné, quand j’enchaînais les matchs de National avec Quevilly, j’aurais peut-être pu prendre mon envol, mais je n’ai pas de regret, parce que je sais d’où je viens, de l’Olympique Pavillais, qui joue au niveau régional et c’est déjà exceptionnel.

Toujours des contacts avec Pavilly ?
Bien sûr ! Quand j’étais conseiller technique au district de Seine-Maritime, il m’est arrivé de faire des interventions là-bas. J’avais pour mission de développer des animations et des pratiques du football, je faisais des animations, des formations, j’intervenais dans des centres de performance, c’était sympa. Aujourd’hui, j’ai arrêté. C’était « soit je passais à plein temps au district » et je tirais un trait sur le foot de haut niveau, « soit je continuais le foot ». Et comme j’ai encore la tête et le corps pour jouer à un bon niveau donc je préfère saisir cette chance-là.

Le club où tu aurais rêvé de jouer dans tes rêves les plus fous ?
Dans mes rêves les plus fous ? Jouer à Marseille, comme je suis un fervent supporter, cela aurait été magnifique !

Un stade, un club mythique ?
J’en ai plein ! Marseille, River Plate, Boca Juniors, où les ambiances sont magnifiques, et les stades anglais, pour la ferveur.

Un coéquipier marquant ?

Photo Bernard Morvan

Majide Ouahbi (Quevilly), c’était quelque chose à l’époque, techniquement, je le trouvais incroyable, il était au-dessus. Ensuite, plus récemment, Christopher Ibayi (AC Ajaccio), je ne comprenais pas qu’il n’ait pas joué plus haut avant, je trouvais que c’était un attaquant complet. Hicham Benkaid, cette saison, c’est au-dessus de la moyenne. Lamine Sy, prêté par Caen la saison passée, avait des qualités exceptionnelles pour son âge, 19 ans… Ces quatre joueurs-là, déjà… Mais je pourrais en citer d’autres !

Le joueur avec lequel tu as ou tu avais le meilleur feeling sur le terrain ?
Clément Bassin, parce que ça fait « X temps » que l’on joue ensemble, aussi bien quand il est sur un côté que dans l’axe. En plus c’est quelqu’un avec qui j’ai des liens qui vont au-delà du foot, c’est un ami. Cela fait six ans que l’on joue ensemble. Plus on joue ensemble, plus on joue les yeux fermés, parce qu’on connaît les défauts et les qualités de chacun.

Combien d’amis véritables dans le foot ?
Quatre.

Un joueur adverse qui t’a impressionné ?

Photo Bernard Morvan

Mamadou Bagayoko, qui jouait à Luzenac (ex-Nantes et Nice), je le trouvais exceptionnel, et aussi Medhy Guezoui, que j’avais affronté quand il était à Sedan, avant d’être son coéquipier à QRM. D’ailleurs, Medhy, j’aurais pu le citer dans les joueurs qui m’ont marqués. Il me charriait mais ce n’étais jamais méchant, c’est un bon mec, il essayait de nous pousser à nous lâcher, et il formait une sacré doublette avec Anthony Rogie, un super talent, qui n’a pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir.

Une équipe qui t’a impressionné ?
Lyon. Quand on a joué contre eux en finale de coupe de France. Sinon, je ne pourrais pas en sortir une en particulier.

Un coéquipier perdu de vue que tu aimerais bien revoir ?
C’est dur comme question. Laisse moi réfléchir. Enzo Basilio (le gardien de Guingamp).

Un coach que tu aimerais bien revoir ?
Bah oui, Régis (Brouard), pour échanger avec lui. On s’est revu y’a deux ans quand il était à Bastia.

Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Non, aucun, même ceux qui me faisaient moins confiance. Je n’oublie pas mais je ne suis pas quelqu’un de rancunier.

Un président qui t’a marqué ?
Je n’en ai pas eu beaucoup mais ils m’ont tous un peu marqué, différemment, que cela soit Michel Mallet, Fabrice Tardy…

Une causerie qui t’a marqué ?

Photo Bernard Morvan

Celle de Régis Brouard en coupe de France où il jouait sur les caricatures, et aussi une de Manu Da Costa, avec nos familles qui parlaient, avant le match de la montée en National avec Quevilly Rouen, à Croix. Je m’en souviens comme si c’était hier.

Une consigne que tu n’as jamais comprise ?
Non, aucune, et sans prétention, je pense comprendre ce que l’on me demande, après, si je ne la respecte pas, c’est peut-être que je n’ai pas les capacités pour ça (rires) !

Une appli mobile ?
Insta ou X. Par curiosité. Je suis curieux.

Un plat, une boisson ?
L’eau gazeuse et la bière, et le poulet riz coco.

Des loisirs ?
Aller me balader en famille, à la mer, dans la forêt, même si cela a été compliqué là pendant deux ans et demi. Passer du temps en famille, et, quand je peux, jouer au padel avec les copains à Isneauville ou à Petit-Quevilly, à côté du stade Lozai.

Acteurs, actrices, films ?

Photo Bernard Morvan

Liam Neeson, et la série « Taken », je suis à fond ! Un film ? La ligne verte.

Une ville, un pays ?
Annecy, Cannes, la Corse. J’aimerais découvrir les pays d’Amérique latine et scandinaves.

Un souvenir de vacances ?
Les dernières vacances en famille en Corse, à Calvi et Propriano.

Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
Pierrick Capelle, Christopher Ibayi.

Des rituels, des tocs, des manies ?
J’aime bien avoir mes petites habitudes le jour du match, me lever à la même heure, manger la même chose, mais ce ne sont pas des tocs. Dans la vie de tous les jours, j’aime que tout soit carré.

Une devise ?
Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent ?

Selon toi, que t’a-t-il manqué pour jouer en Ligue 2 ?

Photo Bernard Morvan

Peut-être l’aspect athlétique, la puissance, l’explosivité.

Tu as tiré un trait sur la Ligue 2 ?
Non, parce que je souhaite y parvenir avec mon club, le FC Rouen. Ce n’est pas une obsession, c’est juste que, quand on est compétiteur, on se doit de viser le plus haut.

Termine la phrase en un seul mot : tu es un défenseur plutôt…
Propre.

Un modèle de défenseur ?
Sergio Ramos, à l’époque.

Le dernier match que tu as regardé à la télé ?
La finale de l’Euro, Espagne-Angleterre.

Le dernier match où tu as assisté en tant que spectateur ?
Hou là, tu me poses une colle là !

Allez, dis-le, c’était un match de QRM en Ligue 2 …
Non ! Cela doit être un match de jeunes du FC Rouen.

Le milieu du foot, en deux ou trois mots …
Business, passion et un monde de requins.

Ce que tu détestes par-dessus tout ?
L’injustice.

Un match référence ?

Photo Bernard Morvan

Non ! Je ne suis jamais à me dire ce que j’ai bien fait mais plutôt à relever ce que je dois améliorer. Mais c’est vrai que cette saison, il y a eu des matchs où j’ai été performant, je pense à Toulouse et Monaco en coupe de France, ou Sochaux et le Red Star en championnat.

Inversement, un match où tu t’es trouvé nul ?
Oui, je venais de fêter mes 18 ans, On jouait en coupe de France dans l’Eure, je ne me souviens plus contre qui, c’était avec Régis (Brouard) aussi, j’étais à la rue totale, même si j’avais marqué deux buts et qu’on avait gagné 5 à 0, je m’étais fait enrhumer tout le match. J’avais un peu bu la veille. Qu’est-ce que j’avais été nul !

Ton après foot ?
Avec Clément (Bassin), on a lancé une marque, « Esprit d’équipe », que l’on souhaite promouvoir au profit de l’association de ma femme, « Votre école chez vous », afin de leur apporter une aide financière https://www.markmeall76.fr/ ). Entrepreneur ? Oui, ça pourrait m’intéresser, mais il faut vraiment bien s’entourer. Après, ce qui m’intéresse, c’est d’ être responsable d’un centre de formation ou d’un club, afin de mettre en place plein de projets, de former des éducateurs, ça c’est quelque chose que je maîtrise ».

Texte : Anthony BOYER / Twitter : @BOYERANTHONY06 / mail : aboyer@13heuresfoot.fr

Photos : Bernard Morvan – FCR

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