Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Thomas Vincensini : « Le Canada, une belle expérience de vie »

Au chômage et prêt à rentrer dans la vie active il y a encore quelques semaines, le gardien Corse (30 ans) formé à Bastia, passé par Bastia-Borgo, Valenciennes, Lens et Virton en Belgique, tente une nouvelle aventure à l’étranger. Il a signé à York United FC, un club basé à Toronto, au Canada.

Photo York United Toronto.

« Je suis bien ici, il fait assez beau aujourd’hui ». Au bout du fil depuis Toronto au Canada, l’accent chantant de Thomas Vincensini trahit un certain apaisement. Il y a encore quelques semaines, le gardien Corse de 30 ans était pourtant rongé par les interrogations. Depuis l’été dernier et son départ de Virton (D2 Belgique), le joueur passé par le SC Bastia, Valenciennes et Lens, était au chômage et s’entrainait avec le FC Borgo (National 2). « En décembre, j’ai eu une vague possibilité d’aller à Caen comme numéro 3 pendant la Coupe d’Afrique des Nations (Ndlr : Anthony Mandrea était sélectionné avec l’Algérie) mais c’est tout. J’avais envie de donner une stabilité à mes enfants et de ne plus leur imposer les contraintes de bouger tout le temps. Je pensais donc trouver un travail tout en jouant pour un club amateur en Corse. Je me dirigeais plutôt vers un métier manuel, plombier, électricien ou dans les jardins. Je m’étais donné comme limite le mercato de janvier. »

Mais une opportunité est donc arrivée de l’Ontario. Thomas a signé un contrat d’un an (plus un an en option) avec York United FC, un club de Première Ligue canadienne, situé à Toronto, qui a terminé 5e (sur 8 équipes) la saison dernière.
Le championnat reprendra le 13 avril prochain par un déplacement chez l’Atletico Ottawa. Le Corse espère très vite pouvoir faire sa femme et ses trois enfants (9, 7 et 1 an et demi). En attendant, pour 13HeuresFoot, il a longuement déroulé le fil de sa carrière, pas toujours linéaire.

« Jouer en pro dans son club de cœur, c’est une forme d’aboutissement »

Thomas Vincensini est un véritable Bastiais où il né. Il a grandi à Furiani et intégré le Sporting-club de Bastia dès l’âge de 6 ans. Il y a gravi tous les échelons jusqu’à son premier match en pro à 18 ans, le 18 mai 2012, à Istres (défaite 1-0) lors de la dernière journée de Ligue 2.

Le SCB était alors assuré d’être champion et de monter en Ligue 1. « Les gardiens chez les pros, c’était Magno Novaes et Dumé Agostini, raconte-t-il. Le coach Frédéric Hantz m’a fait ce cadeau de me faire jouer ce dernier match. Quand tu es entré au Sporting aussi jeune que moi, que c’est ton club de cœur et celui de ta famille, qu’il t’a formé, c’est une forme d’aboutissement d’arriver à jouer à ce niveau. Ma famille, mon père qui est un gros passionné du Sporting, mon frère, qui était aussi très bon au foot, étaient forcément fiers. »

Avec Arnaud Pouille, à Lens. Photo RC Lens.

Après ce premier match en pro, il poursuit son apprentissage en réserve avec la National 3 et les U19. « La première saison en Ligue 1, Landreau est arrivé et il y avait 4 gardiens en pros au total (avec Novaes, Bonnefoi, Agostini). Après, lors des deux saisons suivantes, Jean-Louis (Leca) est revenu comme doublure puis Alphonse Areola est arrivé comme titulaire. Moi, j’étais numéro 3. »

En 2015-2016, il est toujours derrière le Danois Hansen et Jean-Louis Leca. Mais il va découvrir la Ligue 1 et disputer deux matchs. Le 16 août 2015, il remplace à la 62e minute Jean-Louis Leca, blessé à Lorient (1-1). Et le 13 février 2016, il est titulaire à Reims (victoire 1-0). « J’ai vécu un grand moment. En plus, c’était un match vraiment important pour le maintien. J’étais content de la victoire et de n’avoir pas encaissé de but. Pour les Corses, ça reste un match particulier car un de nos supporters (Maxime Beux) avait perdu un œil à cause d’un policier…»

« Le dépôt de bilan de Bastia a tué une partie de l’effectif »

Sous le maillot du RC Lens. Photo Philippe Le Brech.

La saison suivante, il est doublure de Jean-Louis Leca et dispute trois matchs de Ligue 1. Mais la hiérarchie des gardiens est bouleversé en janvier en raison d’une altercation entre Paul Charruau et Hervé Sekli, l’entraineur des gardiens. Charruau est échangé avec Alexis Thébaux du Paris FC. Et alors que Jean-Louis Leca est absent, le coach portugais Rui Almeida, qui a remplacé François Ciccolini, lui préfère Thébaux lors du match à Guingamp, le 11 mars 2017. Bastia est balayé 5-0. A la fin de la saison, Bastia est relégué en Ligue 2. Mais le pire est à venir. Un un déficit abyssal (près de 30 millions d’euros) pousse le club phare de la Corse à déposer le bilan. Les deux ans de contrat de Vincensini deviennent caduques.

« J’ai pris un gros coup sur la tête. Personne ne s’attendait à ce que cela finisse comme ça. Le dépôt de bilan a tué une partie de l’effectif. Il y avait des jeunes à forts potentiels qui n’ont pas réussi à se recaser en L1. Sébastien Squillacci a dû arrêter sa carrière là-dessus. C’était un gros gâchis. J’avais 23 ans et je me retrouvais sur le marché. En plus, comme par hasard, mon agent ne me répondait plus. »

« A Bastia-Borgo, je me suis régalé »

Photo RE Virton.

Il effectue malgré tout un essai dans un club de 1ère division danoise, Horsens. Sportivement, il est concluant. Mais pourtant, il n’y signe pas : « Là, j’ai fait une grosse erreur. J’ai un peu fait n’importe quoi… J’ai trouvé l’ambiance un peu étrange là-bas, c’était froid, personne ne me calculait. Mentalement, je n’étais pas prêt. Mais j’aurais dû faire abstraction de tout ça… »

Thomas va ensuite vivre plusieurs mois de chômage tout en s’entrainant avec le SC Bastia, reparti en N3 sous la conduite de Stéphane Rossi. « J’ai discuté avec tous les agents de la création (sic), mais je n’avais rien de concret ». En janvier 2018, il s’engage au FC Bastia-Borgo en National 2 où il finit la saison. Sur le banc, Christophe Taine, qui a choisi de partir à Fleury (N2), est remplacé par Benoit Tavenot. « Je le connaissais depuis que j’avais 15 ans car il avait les jeunes et la réserve à Bastia et on s’est toujours un peu suivi. Je me suis vraiment régalé pendant ces quelques mois à Bastia-Borgo. On avait un groupe de fou avec Bocognano, Sonnerat, Jacob, Lemoigne, Poggi, Massoni, Doumbia, Cropanèse… Il y avait beaucoup de Corses. »

« Signer à Valenciennes m’a permis de quitter mon cocon »

Photo Philippe Le Brech

Il rejoint ensuite Valenciennes (L2) entrainé par Réginald Ray. « Je l’avais connu à Bastia, c’était l’adjoint de Frédéric Hantz. C’est lui qui m’a appelé pour venir. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu. »
Numéro 3 derrière Damien Perquis et Hilal Konate, Vincensini ne dispute aucun match avec les pros. « Sportivement, Valenciennes a été un échec. Mais ça m’a déjà permis de retrouver le circuit pro. Après, c’était une bonne transition. C’est la première fois que je quittais la Corse. Ma vie a changé, je n’étais plus dans mon petit cocon corse. J’ai évolué en tant qu’homme. »

La saison suivante, il va rester dans le Nord grâce à Jean-Louis Leca. Le 18 juin 2019, il signe un contrat d’un an (+ un an) avec Lens pour remplacer Jérémy Vachoux comme doublure. « Jean-Louis (Leca) est un super mec. Il a toujours été là pour moi. On avait travaillé ensemble à Bastia et il m’a tendu la main. Il a parlé de moi aux dirigeants et j’ai pu signer à Lens. »

Thomas dispute le premier match de la saison au Mans puis deux matchs de Coupe de France. « Une magnifique expérience puisqu’on est monté en Ligue 1, même si c’était dans des conditions particulières avec l’arrêt de la saison en mars à cause du Covid. Le stade, le public, le club, La Gaillette, Lens, c’était vraiment une autre dimension. On voyait que tout était fait pour avancer avec des supers dirigeants, le président Joseph Oughourlian et le directeur général Arnaud Pouille. Si le club a autant évolué ensuite avec la Ligue des Champions, ce n’est pas un hasard. »

« Le Sporting, une opportunité de rentrer à la maison »

Photo Philippe Le Brech

Plutôt que de rester dans l’ombre en L1 avec Lens, le Corse choisit de rentrer chez lui, sur l’île, et de revenir dans son club formateur. Avec Mathieu Chabert, le SC Bastia vient d’être promu en National. « C’est moi qui avait demandé à être prêté. J’avais 26 ans et j’avais besoin de jouer. C’était une bonne opportunité de pouvoir rentrer à la maison. » Avec Bastia, Thomas réalise une grosse saison, et se montre souvent décisif. Il est nommé parmi les trois meilleurs gardiens de National.

Quatre ans après son dépôt de bilan, le Sporting accède en L2 et retrouve le monde pro. Pourtant, le Corse est la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. « Chacun peut avoir son avis, je n’ai aucun souci avec ça. Je sais que je ne suis pas le meilleur gardien du monde et j’accepte la critique. C’est d’ailleurs fréquent avec les joueurs corses, on est souvent plus critiqué que les autres par les supporters. Il y a une part de jalousie. Moi, je n’ai pas cette mentalité. Quand je vois un Corse réussir dans n’importe quelle domaine, ça me procure de la fierté. Moi, les réseaux, cela ne m’intéresse pas. Ce n’est pas la vraie vie. Certains se donnent de l’importance à travers ça. Honnêtement, je m’en foutais. Mais ce qui m’a fait le plus mal, c’est de voir que mon entourage était touché. Ils étaient vraiment déçus pour moi. »

« Quand je prenais un but, c’était de ma faute »

Photo Philippe Le Brech

En Ligue 2, Thomas débute la saison comme titulaire. Mais les choses se gâtent quand Régis Brouard remplace Mathieu Chabert en septembre 2021. Le gardien ressent un manque de confiance à son égard de la part du nouvel entraineur dès les premières discussions. Les critiques sur les réseaux se poursuivent. « Quand je prenais un but, c’était toujours de ma faute. Le souci, c’est que les gens croient ce qu’ils lisent. Moi, je suis objectif sur mes performances. J’ai fait des bons matchs, arrêté un penalty mais je n’ai pas été bon à Sochaux (2-2, le 11 décembre 2021). Mais cela faisait trois semaines que je jouais avec l’épaule pétée. J’ai dû m’arrêter pour me rééduquer. »

Mais Brouard le prévient qu’à son retour, sa place de titulaire ne serait plus garantie alors qu’il avait disputé les 18 premiers matchs de la saison. Bastia recrute d’ailleurs un autre gardien, Zacharie Boucher. C’est Johny Placide qui finit la saison comme titulaire. Plus appelé dans le groupe à son retour, Vincensini dispute le dernier match à Nîmes, en guise de cadeau d’adieu. « Il s’est passé des choses que je n’ai pas apprécié de la part du coach. Mais je n’ai pas envie de rentrer dans les détails. »

« A Virton, des supporters m’ont traité de sale corse… »

Photo Philippe Le Brech

A l’été 2022, il signe un contrat de 2 ans (+ 1 an) à l’Excelsior Virton, entraîné par le Corse Christian Bracconi. « Je l’ai connu chez les jeunes à Bastia et il m’a fait venir à Virton. J’ai rencontré des bonnes personnes. C’était une bonne expérience. »

Titulaire lors des 22 premiers matchs, Vincensini est performant dans les buts. Il porte même le brassard de capitaine. Mais Bracconi est débarqué au profit de José Jeunechamp le 7 février 2023. S’il dispute le match suivant, le public scande le nom de sa doublure, le local Anthony Sadin. Il est sorti de l’équipe. « Le nouveau coach m’a dit : « je n’ai rien à te reprocher mais je vais t’enlever ». En toute humilité, j’étais pourtant l’un des meilleurs joueurs de l’équipe. Mais le public m’a traité de sale corse comme si c’était moi le problème. L’autre gardien, je ne lui en veux pas, il allait souvent dans le Kop avec les supporters et sa femme travaillait au stade. Les Belges sont unis entre-deux, ce que je peux comprendre. »
A la fin de la saison, Virton est relégué en 3e division. « C’est un club instable, on a eu 40 joueurs, l’organigramme a changé. Moi, je ne voyais pas rester en 3e division belge. J’ai donc cassé mon contrat. Ca été certainement une erreur car je me suis retrouvé sans rien derrière…»

« Quoiqu’il t’arrive dans la vie, tu en tires toujours quelque chose. »

Photo Philippe Le Brech

Le Corse était donc au chômage et prêt à se lancer dans la vie active tout en jouant chez les amateurs, quand il a eu la possibilité de tenter une expérience sur le continent américain. « Il apporte beaucoup d’expérience. C’est un leader, il est calme, il a joué régulièrement à un très haut niveau. Il sera un élément clé de ce groupe », a écrit son club de York United FC pour communiquer sur sa venue.

« J’ai hâte de débuter cette saison. Il y a 8 équipes dans le championnat. On s’affronte quatre fois avant les play-off. Le niveau est intéressant. Sur le plan financier, c’est intéressant aussi. On ne vas pas se mentir, un gardien numéro 2 ou numéro 3 en France ne gagne pas des sommes énormes. Maintenant, j’espère faire venir rapidement ma famille ici à Toronto. J’ai mon logement, il y a des écoles françaises et mes enfants vont pouvoir apprendre l’anglais. Ça peut être une belle expérience de vie et familiale pour nous. Tout ce que j’ai vécu, mes erreurs, les moments difficiles, mes galères de chômage, ça a été de belles leçons de vie aussi. J’étais parti pour avoir une carrière linéaire chez moi à Bastia mais au final, j’ai dû beaucoup bouger. Je suis croyant et je pense que quoiqu’il t’arrive dans la vie, tu en tires toujours quelque chose. Avant, j’étais trop exigeant, j’ai appris à relativiser. Mais tout ça m’a ouvert l’esprit et appris à devenir un meilleur homme et un meilleur père. »

Thomas Vincensini, du tac au tac

Avec le SC Bastia en 2020-2021. Photo Philippe Le Brech

Meilleur souvenir sportif ?
Il y en a eu plusieurs : mon premier match en Ligue 1 (16 août 2015) à Lorient (1-1), l’année de la montée en Ligue 1 avec Lens (2019-2020), la montée en Ligue 2 avec Bastia (2020-2021). On avait un super groupe, on était tout le temps ensemble. Humainement, c’était vraiment une super année. J’ai aussi passé une très bonne demi-saison à Borgo (2018) sur le plan humain. On était beaucoup de Corses, c’était vraiment bien.

Pire souvenir ?
La descente puis le dépôt de bilan de Bastia en 2017. Ça fait mal de voir couler son club formateur et de cœur. Pour moi, tout s’est écroulé. Il me restait 2 ans de contrat. Quand on est père de famille et qu’on se retrouve au chômage, on se pose des questions. Mais cette période m’a aussi permis d’avancer mentalement.

Photo Philippe Le Brech

Qualités et défauts ?
Je ne suis pas un monstre mais je pense être complet, pas mal sur la ligne et au pied. Mon défaut, c’est parfois le mental. Mais j’ai évolué sur ce plan-là. Avant, je prenais trop les choses à coeur. Le moindre truc me tuait la nuit et la journée. À la maison, je n’étais pas bien. J’ai raté des choses avec les enfants à cause de ça. Mais j’ai appris à mieux relativiser les choses.

Votre plus bel arrêt ?
Lors de mon deuxième match en L1, le premier comme titulaire à Reims (13 février 2016). Sur un centre en retrait, je mets la main puis le genou. Un arrêt décisif. On gagne 1-0. C’était un match important car il nous avait permis de sortir de la zone rouge et d’y remettre Reims.

Photo Philippe Le Brech

Le joueur le plus fort avec qui vous avez joué ?
Sébastien Squillaci à Bastia. Défensivement, c’était un monstre. Ça se voyait qu’il était passé par des grands clubs comme Arsenal et joué en équipe de France. À Bastia, j’ai connu aussi le brésilien Ilan, très fort que ce soit du droit et du gauche, et Romaric.

Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?
Contre le PSG, Thiago Silva.

L’entraîneur ou les entraîneurs qui vous ont marqué ?
À Bastia, Frédéric Hantz, même s’il était parfois dur, puis Mathieu Chabert. Il m’a toujours soutenu. Humainement, c’est une super personne. Chez les jeunes, Christian Bracconi que j’ai ensuite retrouvé à Virton et Christophe Chaintreuil. Et bien sûr mon entraîneur des gardiens, Hervé Sekli. C’est lui qui m’a formé.

Photo Philippe Le Brech

Un entraîneur que vous n’avez pas envie de recroiser ?
Il y en a deux : Régis Brouard et José Jeunechamps.

Un président ou un dirigeant marquant ?
Le président de Lens, Joseph Oughourlian. Du top niveau !

Vos amis dans le foot ?
Je ne veux oublier personne. Mais de Bastia, Jean-Louis Leca et Christophe Vincent. Il y aussi Anthony Rongaglia, il est plus jeune mais je le considère comme mon « poulain ». À Virton, j’ai aussi fait une belle rencontre avec Simon Pollet.

Des rituels, des superstitions, des manies ?
Les trucs (sic) qui tiennent mes protège-tibias. Si je ne les ai pas, je suis mal !

Avec la réserve de Bastia en 2013-2014. Photo Philippe Le Brech.

Un modèle de gardien ?
Mon modèle, c’est Iker Casillas. C’est le gardien parfait. Dans les gardiens actuels, Jan Oblak.

Vos occupations en dehors du foot ?
En priorité, passer du temps avec mes enfants et ma famille.

Si vous n’avez pas été pro ?
J’adore dessiner dans la conception. Donc architecte, ça m’aurait bien plu.

Le milieu du foot, en deux mots ?
Malsain et vicieux. On y rencontre très peu de bonnes personnes.

La Corse, le Nord, la Belgique ou le Canada ?
Chaque endroit a son charme. Je resterai toujours attaché à la Corse, c’est chez moi. Mais j’ai apprécié la mentalité Belgique. Les gens du Nord nous ressemblent aussi. Comme beaucoup de Corses, ils n’ont pas de gros moyens mais ils restent toujours soudés. Et maintenant, j’ai la chance de découvrir le Canada.

Texte : Laurent Pruneta

Twitter : @PrunetaLaurent

Photo de couverture : Philippe Le Brech

Photos : Philippe Le Brech et DR

  • Contactez-nous (mail) : contact@13heuresfoot.fr

  • Suivez-nous sur nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram) : @13heuresfoot