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Stephen Vincent : « Avec Le Mans FC, j’ai un lien très fort ! »

A 36 ans, le capitaine de l’épopée qui a vu le club de la Sarthe passer du National 3 à la Ligue 2 en trois ans, entre 2016 et 2019, a réussi sa reconversion. Il dirige un cabinet de conseil en gestion de patrimoine. Et garde un oeil attentif sur son ancien club.

Photo Le Mans FC

Au Mans, il n’y a pas de statue de Mamadou Soro, ce n’est pas prévu. Soro, vous savez, l’homme qui a inscrit le but libérateur sur la pelouse du Gazelec Ajaccio, le 2 juin 2019, lors du barrage retour d’accession en Ligue 2.

Ce soir-là, l’Ivoirien est entré dans la légende du Mans FC en propulsant son équipe en Ligue 2. L’avant-centre, qui évolue aujourd’hui au Koweit (à Qadsia SC) après avoir joué en Arabie Saoudite, à Al Shoulla, avait déjà contribué à la montée de N2 en National en 2018 (16 buts en 28 matches !). Pour l’ensemble de son oeuvre, il l’aurait bien méritée, sa statue !

Au Mans, il n’y a pas non plus de statue de Stephen Vincent. Ce n’est pas prévu. Pourtant, l’ex-capitaine a connu quatre saisons et autant de divisions au Mans FC, et il a participé aux trois montées consécutives, du National 3 jusqu’en Ligue 2 ! Le natif de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), recruté par Saint-Etienne à l’âge de 13 ans alors qu’il portait les couleurs de Villemomble Sports, était ravi de retrouver ce niveau, onze ans après l’avoir connu avec le FC Gueugnon (2008-2009). Pour l’ensemble de son oeuvre, Stephen, aujourd’hui âgé de 36 ans, l’aurait bien méritée, sa statue !

Sous le maillot du Paris FC (2010-11) / Photo Philippe Le Brech

Jamais de toute sa carrière Stephen n’était resté aussi longtemps dans un club. Auparavant, il a écumé les terrains de National à Raon-l’Etape, Cannes, Paris FC, Rouen et Boulogne-sur-Mer. Il est même redescendu d’un cran le temps d’une saison, en National 2, à Martigues (2013-14), courtisé par Jean-Luc Vannuchi.

« Au FC Rouen, Didier Ollé-Nicolle m’était « rentré dedans » et je lui étais « rentré dedans » aussi, raconte-t-il; ça m’avait fait du bien, car j’avais eu du des débuts difficiles avant de faire une très bonne fin de saison, au point que le club voulait me prolonger. Mais c’était les prémices des soucis financiers à Rouen. Amiens aussi était intéressé en National, c’était juste avant qu’il ne monte en L2. Et comme Jean-Luc Vannuchi me faisait un travail au corps depuis quelque temps en me vendant le projet de Martigues, qui était cohérent, j’y suis allé, surtout pour le projet familial. On s’est plu là-bas. On s’est ressourcé. Je sais bien que certains l’ont interprété comme un recul dans ma carrière, comme si ça n’allait pas sportivement, alors qu’en fait, pas du tout ! C’est même le contraire. Mais Jean-Luc Vannuchi est parti à Auxerre en cours de saison alors qu’on était premiers, ça nous a fait mal. Au niveau des statistiques, j’avais effectué une de mes meilleures saisons avec 8 buts et 14 passes décisives, ce qui m’a permis de rebondir en National, à Boulogne. »

« Maintenant, je parle du Mans FC comme un supporter ! »

Sous le maillot du FC Rouen FC (2011-13) / Photo Bernard Morvan

Pas de statue donc pour les hommes qui ont marqué l’histoire récente du club. Qui ont contribué au renouveau du Mans FC, passé de la Ligue 1 à la DH (Régional 1) en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Pour cette histoire de statue, Stephen a son idée sur le sujet. « C’est vrai que nous, les joueurs, on avait été surpris que Mamadou (Soro), même si sa saison avait été difficile, ne soit pas conservé après l’accession et son but qui nous a permis d’aller en Ligue 2, mais c’est le choix du club. »

Stephen ne cache pas « un lien très fort avec Le Mans FC », où il a gardé de nombreux contacts : « D’ailleurs, je vois le président, Thierry Gomez, aujourd’hui. On va parler de patrimoine ! ». Mais si, une fois les crampons rangés, il n’est pas resté au club dans un rôle à définir, la question s’est tout de même posée : « C’est un sujet qu’on avait évoqué avec le président, même lors de la saison en National. Après, peut-être que si on était resté en Ligue 2… Disons que cela aurait pu être dans les tuyaux. Maintenant, le fait d’avoir préparé ma reconversion en parallèle, et de m’épanouir grandement dans ce que je fais, ça a changé la donne. Mais j’ai pris mon abonnement « partenaire », j’essaie d’aller à tous les matchs à domicile. J’étais là vendredi dernier contre Avranches (3-0); ça fait deux ans que, sportivement, c’est un peu difficile, enfin, surtout la saison passée. Là, cette année, ce n’est pas le démarrage que l’on aurait souhaité mais on commence à se reprendre, c’est le supporter qui parle là ! J’ai envie que le club grandisse. Il y a tout ici pour l’installer en L2, c’est sa place. »

A la tête de VS Invests

Dans l’ancien club de Didier Drogba, Stephen Vincent a donc mis un terme à sa carrière en 2020, avant de rapidement tourner la page football. C’est que, durant son passage à Boulogne-sur-Mer (2014-2016), il avait repris ses études et préparé son avenir : « En fait, en 2016, j’ai hésité à rester à Boulogne, mais j’avais eu Richard Déziré, le coach du Mans, au téléphone, et son projet est tombé à une période où j’effectuais mes études en parallèle. A ce moment-là, j’étais déjà titulaire d’un BTS « professions immobilières » et aussi d’une licence en économie. J’avais 30 ans. Mon idée, c’était de préparer l’après-football. Comme je n’ai jamais jouer en Ligue 1, je savais que je ne serais pas rentier (rires) donc cette idée de travailler, de préparer mon Master de conseiller en gestion de patrimoine, je l’avais en tête depuis longtemps. Bien sûr, je descendais de deux divisions, mais je ne venais pas en National 3, je venais au Mans. Déjà, je pensais que le club allait monter. Et puis, il y a autre chose : cela faisait 10 ans que je jouais en National et je n’avais encore jamais connu d’accessions ! J’avais besoin d’un challenge collectif et je savais qu’avec Richard, qui sait fédérer autour d’un projet commun, on allait réaliser quelque chose sportivement. »

Sur ce coup-là, Stephen a eu du nez : avec son club, il connaît trois montées. Et deux ans après avoir dit stop, le voilà à la tête de sa propre entreprise, VS Invest’s (VS pour … Vincent Stephen), et qui est installée dans le quartier d’affaires Novaxis du Mans. « Je voulais être mon propre chef ! Ce n’est pas que j’avais un problème avec l’autorité, non, mais quand on a eu des coachs pendant autant d’années tout le temps sur le dos… Je ne voulais plus avoir quelqu’un au-dessus de moi pour ma vie professionnelle d’après. Mon épouse travaille avec moi et une alternante nous a rejoints en septembre. J’ai bon espoir de recruter un agent commercial assez rapidement. »

Optimiser, investir, prévoir

Sous le maillot de l’AS Cannes (2008-10) / Photo Philippe Le Brech

Aujourd’hui, l’ancien pensionnaire du centre de formation de Saint-Etienne n’est plus un joueur de football mais un homme d’argent. Bon, il n’aime pas que l’on dise cela. Il préfère que l’on rappelle le leitmotiv de sa boîte : optimiser, investir, prévoir. « Voilà, c’est exactement ça ! Je suis plutôt un homme de conseils ! C’est vrai que je rentre dans l’intimité financière des gens. Mon métier, ce n’est pas d’éluder les impôts, mais de les optimiser, puisqu’il faut bien en payer. En fait, mon moteur, ce n’est pas forcément l’argent, c’est tout ce que je vais « mettre dedans » qui va faire que derrière je vais avoir de l’argent. »

Si sa clientèle est, pour 50 %, composée de footballeurs, ce n’est pas un hasard, mais gagner la confiance des joueurs n’était pas gagné d’avance. Sauf que Stephen a fait la différence par la bonne image qu’il a toujours véhiculée partout où il est passé.

Sous le maillot du FC Rouen (2011-2013) / Photo Philippe Le Brech

« C’est vrai que j’ai un réseau dans le foot et que, forcément, c’est une porte d’entrée plus facile. Mais je suis quand même assez « select », car souvent, les footballeurs veulent tout, tout de suite. Je m’épanouis aussi avec les autres clients, ceux qui ne sont pas footballeurs. C’est vrai aussi que la réputation que j’ai laissée dans le milieu du foot, ça aide, et comme tout le monde se connaît, que tout le monde se parle… Quand des anciens coéquipiers souhaitent travailler avec moi, c’est une reconnaissance, ça fait plaisir, ça me valorise. J’en reviens au capitanat : quand je portais le brassard, je n’étais partisan ni des joueurs ni des coachs, j’essayais toujours de faire la part des choses, je ne voulais pas que mon message soit biaisé, que l’on pense que je fasse de la politique devant le coach ou le président. »

Un jour, Noah (14 ans) ou Louka (10 ans), ses deux fils, auront peut-être leur statue au Mans. Tous deux font du foot. Le grand évolue au Mans FC. « Noah se débrouille bien ! Il avait intégré le pole espoirs l’an passé à Saint-Sébastien-sur-Loire. Il est en avance athlétiquement pour son âge et il va plus vite que moi quand je jouais ! On verra ce que ça donnera ! Louka, lui, joue à Mulsanne, là où on habite. Il intégrera peut-être Le Mans FC, on verra. »

Stephen Vincent, du tac au tac

« J’aurais aimé jouer en pro à Saint-Etienne »

Meilleur souvenir sportif ?
La montée de National en Ligue 2 aux barrages avec Le Mans ! Surtout le barrage retour, avec le scénario de fou qu’il y a eu au Gazelec Ajaccio, c’était quand même assez exceptionnel. C’est la première fois de ma carrière que j’ai eu les larmes aux yeux !

Vidéo : revivez le court résumé des barrages aller-retour face au GFC Ajaccio et l’exploit du Mans FC !

Pire souvenir sportif ?
La descente de National en CFA avec Raon-l’Etape, parce que, humainement, j’ai sans doute passé l’une de mes meilleurs saisons là-bas. Raon, c’était mon « premier club » entre guillemets, j’étais prêté par Saint-Etienne, et pour l’anecdote, je ne voulais pas y aller, je devais être prêté à Angers, qui était en National à ce moment-là : tout était ficelé avec le président du SCO, Olivier Pickeu, et Jean-Louis Garcia le coach, mais le 29 août au soir, Omar Da Fonseca, le directeur sportif de l’ASSE de l’époque, me dit « Stephen tu pars à Raon-l’Etape », et à 1h30 du matin, je signe là-bas, et je pars en voiture le lendemain matin, avec Samy Houri ! Ca s’est fait comme ça, c’était un peu compliqué. Au final, ça reste un super souvenir sur le plan humain et même sportivement, à titre individuel, j’avais plutôt fait une bonne saison.

C’était déjà Richard Déziré, ton père spirituel, le coach de Raon ?
(rires) Non, non, le fils spirituel de Richard, c’est Vincent Créhin !! Même s’il m’a mis capitaine très tôt au Mans ! C’était Farid Touileb le coach de Raon à mon arrivée : il s’était fait limoger en cours de saison et avait été remplacé par Richard (Déziré).

Tu savais placer Raon-l’Etape sur la carte de France ?
Sincèrement, pas du tout !!! Je me souviens, j’étais avec Samy Houri, qui était avec moi en voiture ce premier matin-là, et qui était aussi prêté par l’ASSE, je voyais les paysages, je me demandais « Je suis où ?? » Sur le moment, ça ne faisait pas rêver !

Mon plus beau but ?
Une frappe contre Boulogne avec Le Mans, en National (voir son but ci-dessous).

Ton but le plus important ?
Cela aurait pu être lors du barrage retour avec Le Mans au Gazelec Ajaccio, je marque, mais mon but a été annulé ! En coupe de France, avec le Paris FC contre Toulouse, je marque, on gagne 2-1, c’était une belle émotion, contre une Ligue 1.

Ton plus beau loupé ?
Avec le FC Rouen, mais je ne me souviens plus contre qui : j’avais eu une occasion incroyable, j’étais seul devant le but, j’avais tiré au-dessus !

Ton geste technique préféré ?
Je n’en avais pas énormément ! J’avais quand même un geste phare, ma marque de fabrique, comme on dit, l’inter-exter, et passement de jambes puis je poussais le ballon extérieur du gauche !

Le club ou l’équipe où tu as pris le plus de plaisir ?!
J’ai quand même fait quelques clubs mais on ne va pas se le cacher, je vais dire Le Mans, avec ces trois accessions d’affilée, puis le fait d’être resté dans cette ville après ma carrière.

Un stade et un club mythique ?
Saint-Etienne et Geoffroy-Guichard

Un public ?
Geoffroy-Guichard aussi, même si je n’y ai jamais joué en pro, sinon, le stade Diochon, à Rouen, m’a particulièrement marqué. Et Le Mans aussi, quand le stade était plein !

Le club où tu as failli signer ?
Je ne veux pas le dire mais plus jeune, quand j’étais dans les équipes de France, j’ai eu des contacts avec des clubs anglais…

Le club où tu aurais aimé jouer ?
J’aurais aimé jouer en pro à Saint-Etienne. J’y ai juste disputé quelques matchs amicaux et un banc de touche en pro. En fait, je devais d’abord aller à Clairefontaine mais comme mon frère, qui a 2 ans de plus que moi, partait à Saint-Etienne, alors j’y suis allé avec lui. J’avais 13 ans.

L’erreur de casting ?
Alors je n’ai pas de regret sur mes choix de carrière, même si je ne voulais pas aller à Raon-l’Etape après le centre de formation de Saint-Etienne, mais à l’arrivée ça s’était très bien passé, et ça m’avait appris la vie, alors qu’à Saint-Etienne, on s’occupait de tout à notre place, le linge, la carte vitale, etc.

Un coéquipier ?
Je peux en citer plusieurs ?? Je vais faire du tac au tac ! Paul Maisonneuve, que j’ai connu à Martigues, je l’ai encore eu hier, on joue ensemble à la Play (!), Antoine Ponroy aussi et Samy Houri.

Le joueur avec lequel le feeling est le mieux passé sur le terrain ?
Et bien Samy Houri justement, j’aimais bien faire des appels en profondeur et lui, avec sa technique, il arrivait facilement à me trouver.

Le joueur qui t’a le plus impressionné ?
Quand j’étais à Gueugnon en Ligue 2, on avait affronté Le Havre et ce jour-là, Hoarau m’avait vraiment impressionné. Il survolait le championnat.

Un coéquipier perdu de vue que tu aimerais revoir ?
J’ai vu l’article que tu as consacré à Cyril Arbaud, et j’avais un vrai feeling avec lui ! J’aimerais bien le revoir, même si je l’ai vu y’a quand on a joué à Marignane en National avec le Mans en 2019. C’est un coéquipier qui marques les esprits !

Un coach perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Quand j’étais à Villemomble, j’ai eu un coach, Arnaud Lacourt, qui m’a marqué, et sinon, à Cannes, j’avais beaucoup aimé humainement Albert Emon, même si à la fin c’était un peu plus compliqué, j’avais beaucoup aimé son aspect humain. Sinon j’ai toujours des contacts avec Richard Déziré et Alain Ravera, qui m’a lancé en pro, et que je revois de temps en temps.

Une causerie de coach marquante ?
La causerie de Richard Déziré avant le match retour des barrages, il avait montré des vidéos de « remontadas ».

Une anecdote de vestiaire que tu n’as jamais racontée ?
Avec Hamza Hafidi, au Mans, en N2, on faisait des tennis-ballons, on faisait des paris, et puis Thibault Ferrand, le 2e gardien, en perd un et lui donne un jeu à gratter, un « black jack » : Hamza gratte une très très très belle somme, il fait l’avion dans le vestiaire !!!

Une devise ?
J’ai des principes. Et j’aime les conserver. J’ai toujours voulu me regarder dans une glace à la fin de ma carrière. Alors je dirais, « rester fidèle à soi-même ».

Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
Bafé Gomis, ou Loïc Perrin.

Des rituels, des tocs ?
Le caleçon, forcément, et même si je ne suis pas très croyant, je me faisais mon petit signe de croix en entrant sur le terrain.

Qualités et défauts sur un terrain ?
Ma capacité de provocation. J’étais passeur. Mais peut-être pas assez porté vers le but.

Et dans la vie de tous les jours ?
Loyal mais pas adepte du contrôle (rires).

Que t’as-t-il manqué pour t’inscrire durablement en Ligue 2 ?
Un peu de continuité dans les clubs. J’ai souvent choisi des clubs de National qui voulaient monter en Ligue 2, Cannes, Rouen, Boulogne, Paris FC, même Martigues en N2 qui voulait monter en National. Mais aucun n’est monté ! Peut-être un manque de pot aussi : je me suis fait une double fracture de la mâchoire à Gueugnon en D2 en fin de saison, j’ai pris un ballon dans la « gueule » de Jean-Jacques Pierre, et j’ai raté les douze derniers matchs de la saison. Après, quand on reste trop longtemps dans un championnat comme le National, on est vite catalogué. Mon idée, ça a toujours été de monter avec un club, et finalement, j’y suis parvenu, mais tard, avec Le Mans !

Tu étais un joueur plutôt …
Généreux.

Tu es un conseiller gestion en patrimoine plutôt…
Compétent !

Ta plus grosse prime de match, tu t’en souviens ?
Oui, c’était avec Le Mans quand on est monté en Ligue 2.

Un match de légende ?
La finale de la Ligue des Champions entre le Bayern de Munich et Manchester United en 1999 (avec les deux buts dans le temps additionnel de Solskjaer pour Manchester alors que son équipe était menée 1 à 0).

Un modèle de joueur quand tu étais gamin ?
Sylvain Wiltord. Pourquoi tu ries ?? Tu imaginais que j’allais te dire Zizou ou Thierry Henry (rires) ?

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photo principale : Philippe Le Brech

Photos : Philippe Le Brech, Bernard Morvan, Le Mans FC et DR