Avant de devenir un excellent joueur de Ligue 1 à Caen et à Saint-Etienne, et depuis cette saison à Ajaccio, l’attaquant non conservé au centre de formation de Sochaux a connu le « monde amateur » à Besançon en CFA, où il s’est révélé à l’âge de 21 ans et où il s’est construit. Itinéraire d’un garçon qui n’a jamais lâché.
Evoquer Romain Hamouma, c’est évoquer un joueur de football professionnel à plus de 330 matchs de Ligue 1 Uber Eats.
Evoquer Romain Hamouma, c’est évoquer un joueur qui a fait les beaux jours de l’AS Saint-Etienne pendant 10 saisons.
Mais évoquer Romain Hamouma, c’est surtout évoquer un parcours atypique et un passage remarqué dans le monde amateur avant cette très belle carrière. Un parcours sur lequel Romain revient longuement. Un entretien passionnant.
Aujourd’hui à l’AC Ajaccio, Romain Hamouma (35 ans) s’est totalement dépaysé après ses 10 années Stéphanoises. Il en avait besoin après une dernière saison délicate ponctuée par une relégation en ligue 2. La cicatrice n’est pas encore refermée et pour essayer d’oublier, le natif de Montbéliard s’est replongé pleinement dans un nouveau challenge, très délicat aussi, celui du maintien de l’ACA en Ligue 1.
C’est depuis la maison qu’il loue à Ajaccio avec sa famille qu’il a pris le temps de retracer son parcours. Une discussion de plus d’une heure teintée de sincérité.
Si Romain a pris tant de temps à ouvrir la boite à souvenirs c’est parce qu’il sait d’où il vient. Lui le gamin, mordu de foot, fils d’ouvrier, qui a grandi dans un petit village de Haute-Saône (70), n’oublie pas le parcours semé d’embuches qu’il a dû traverser pour arriver là où il est aujourd’hui.
Alors même s’il reste très modeste, sa très belle carrière, il la doit à la sueur de son travail acharné et à son état d’esprit irréprochable car rien ne lui a été donné. Ses racines, il ne les a pas oubliées et cette mentalité aura été le terreau de sa réussite.
Au centre de formation à Sochaux
Les premiers pas sont pourtant prometteurs et le début de parcours idyllique avec une entrée au centre de formation de Sochaux à 13 ans, après avoir effectué ses gammes à Lure et un bref passage à l’ASM Belfort.
Malheureusement comme beaucoup de jeunes joueurs qui fréquentent les centres de formation, le contrat tant attendu n’arrive pas. La fin est brutale et c’est un retour à la case départ, dans le monde amateur.
Mais Romain ne lâche pas, il reprend plaisir à jouer au foot et se forge un mental d’acier qui lui aura grandement servi tout au long de sa carrière.
Pendant 4 saisons, il martyrise les défenses de CFA (Actuel National 2) sous les couleurs du Besançon Racing Club. (Aujourd’hui Racing Besançon) avant de découvrir le monde professionnel à 22 ans au Stade Lavallois en Ligue 2.
Il lui faut une seule petite saison pour se faire un nom et être courtisé par de nombreux club de Ligue 1. C’est au Stade Malherbe de Caen, sous les ordres de Franck Dumas, qu’il découvre l’élite.
Après avoir enflammé le stade Michel d’Ornano pendant 2 saisons, Romain Hamouma rejoint Saint-Etienne pour une magnifique décennie durant laquelle il aura connu la coupe d’Europe, une victoire en coupe de la ligue (2013) puis une fin un peu plus chaotique.
Aujourd’hui, sur l’Ile de beauté, il apporte son expérience et sa vista au jeune effectif d’Olivier Pantaloni en espérant éviter un des 4 sièges éjectables en fin de saison.
« Tu ne seras qu’un bon joueur de CFA »
Romain, quand on est jeune et qu’on rêve de devenir footballeur professionnel, cela doit-être une belle fierté d’intégrer un centre de formation, qui plus est celui de la région ?
Oui, c’est une fierté, mais honnêtement, au départ, on ne se rend pas trop compte de ce qui va arriver. Quand j’étais gamin, le but c’était de prendre plaisir en jouant au foot. Et du jour au lendemain, tu quittes tes parents et tu arrives au château de Seloncourt (lieu de résidence du centre de formation du FC Sochaux Montbéliard), où une soixantaine de joueurs de 13 à 18 ans se côtoient. C’est très particulier. Tu rentres dans une machine à laver où tout va très vite, où tous tes entraînements et tes matchs sont scrutés avant le couperet de fin de saison. C’est une sacré leçon de vie.
Cela ne devait donc pas être simple de s’imposer, surtout que tu faisais partie d’une très belle génération de joueurs…
Non, ce n’était pas simple car déjà, tu arrives dans un lieu où tu n’as plus de repère, où il y a une grosse concurrence. Je suis de la génération 1987 et avec moi à Sochaux, j’avais notamment Mevlut Erding et Jérémy Menez. C’était dur d’exister à coté de Jérémy qui avait des qualités bien au dessus de la moyenne.
Ce passage au centre de formation a été d’autant plus dur qu’à l’âge de 15 ans, je me blesse gravement aux ligaments croisés du genou. Je m’en souviens très bien, c’était lors d’un match contre Auxerre et j’ai eu un gros contact avec Youness Kaboul. La blessure, c’est une étape très difficile de la vie et là tu te retrouves seul pour l’affronter, loin de tes parents, loin de ta famille.
Au final, après 5 saisons, le club ne te garde pas. Comment se passe une telle annonce, quelles étaient les raisons ?
Lors de cette dernière saison, au mois de Décembre, je n’ai que des compliments des éducateurs mais plus la saison avançait, plus je me rendais compte que ça sentait pas bon pour moi. En fin de saison, je suis convoqué seul dans le bureau du directeur du centre de formation, Eric Hely, qui me dit : « Romain l’aventure s’arrête pour toi ». Ses raisons ? Je suis trop irrégulier, Je souffle le chaud et le froid, je joue trop à l’instinct. Là, tu as 17 ans et demi, tu te retrouve seul dans un bureau pour affronter 5 ans de ta vie, c’est dur, très dur car tu n’es pas préparé à l’échec. Pendant 5 ans, tu as consacré ta vie au foot, tu t’es éloigné de tes amis d’enfance, tu n’as pas profité de ton adolescence comme les autres et du jour au lendemain tout s’arrête. Je me revois d’ailleurs très bien sortir du bureau, monter dans ma chambre et préparer mes affaires. Dès le lendemain j’étais de retour chez mes parents. C’était très violent.
Tu as de la rancœur envers le club ou les dirigeants de l’époque ?
Non, pas du tout. Sûrement qu’à ce moment là, je n’étais pas près pour passer pro. En revanche, ce que je n’ai pas accepté, c’est la manière de te dire les choses. Lors de cette réunion, on m’a dit « Tu ne seras qu’un bon joueur de CFA » avec des reproches pas toujours justifiés. C’est dur à entendre quand tu vis dans une bulle depuis 5 ans. Faire passer le message avec plus d’encouragements pour la suite aurait sûrement été plus facile à digérer.
Moralement ce ne doit pas être simple de se relever d’une telle déception ?
Non, c’est dur. Je n’avais pas encore 18 ans, je vivais dans une famille très modeste, je n’avais pas un grand cursus scolaire donc j’étais un peu perdu. Je ne savais pas quoi faire de ma vie, reprendre des études, aller travailler, essayer de persévérer dans le foot… Cet été là, mon frère fait un essai pour jouer à Baume-les-Dames (Doubs) en DH, et vu que je n’ai rien, je vais avec lui. Tout se passe très bien. Le coach veut me faire signer mais je lui demande un travail ou un petit salaire fixe pour vivre mais il ne peut rien me donner. J’envoie des CV un peu partout dont à Epinal mais aucune réponse. En rentrant de vacances, François Bruard, alors coach de l’équipe B du Besançon Racing Club en CFA2 est intéressé pour me faire signer. Comme je n’ai rien, je signe là bas mais je reste vivre chez mes parents car je n’ai pas les moyens de me loger à Besançon. Ma copine, qui est aujourd’hui ma femme, m’emmène aux entraînements. J’en fais que 2 sur 3 car c’est loin de chez moi. La première partie de saison se passe plutôt bien. Je fais des bancs avec l’équipe A en CFA, je rentre quelques minutes et le lendemain je vais en CFA2 où je suis régulièrement décisif.
Au mois de décembre, le club me propose donc un petit contrat et là je prends un appartement à Besançon. En seconde partie de saison, je gagne ma place en équipe première et c’est le début de la belle aventure avec le BRC.
« Les trois dernières années à Besançon, c’est les trois plus belles années de ma vie de footballeur »
Cela n’a pas été trop difficile pour toi de te retrouver dans le monde amateur, dans un tout autre environnement ?
Non, finalement, cela s’est plutôt bien passé. Dès la deuxième année, le club de Besançon me propose un petit contrat fédéral. Je gagnais 1 200€ par mois, j’avais de quoi payer mon appartement, j’avais mon scooter pour me déplacer, je vivais simplement et je faisais que du foot. Je ne voyais pas ça comme un truc difficile, j’étais heureux. En plus, nous avions une super équipe, une super bande de potes, deux très bons coachs avec Hervé Genet et Sandy Guichard. Jouer en CFA, le samedi à 18h, devant ma famille, avec des copains c’était génial. Des souvenirs inoubliables. Sportivement cela se passait très bien, on finit deux fois 2e derrière Calais puis Croix-de-Savoie avant de terminer 1er la 3ème année. D’ailleurs, à l’époque, le coach de Croix-de-Savoie, c’était Pascal Dupraz et il y avait une grosse rivalité avec Besançon. La saison dernière, à Saint-Etienne, on en a beaucoup parlé, on s’est bien chambré la dessus. Honnêtement, les trois dernières années à Besançon, c’est les trois plus belles années de ma vie de footballeur.
Avec l’enchaînement de ces saisons en CFA, as-tu envisagé de ne pas atteindre le monde pro ou y a tu toujours cru ?
Depuis Sochaux, j’ai toujours été formaté « centre de formation ». Alors même si à 18 ans j’avais mon appartement à Besançon, je n’avais pas une vie d’étudiant qui fait la fête. Je vivais du foot donc j’étais toujours très sérieux dans les préparations d’avant saison, dans la récupération, dans la gestion des blessures. Au fond de moi, l’objectif c’était d’avoir mon nom au dos du maillot, car ça signifiait que j’étais passé dans le monde pro. C’est toujours resté dans un coin de ma tête.
Cet échec à Sochaux était peut-être un mal pour un bien. Penses-tu que ce passage dans le monde amateur t’a permis de réaliser cette belle carrière ensuite ?
Oui, clairement. Ce passage dans le monde amateur a été une véritable bouffée d’oxygène. A Sochaux, j’avais perdu le goût de jouer au foot, de jouer pour m’amuser. Là, à Besançon, j’ai repris du plaisir, ça m’a fait un bien fou. Même s’il fallait être performant, je n’étais plus jugé à chaque match, à chaque entraînement, j’avais moins de pression pour jouer plus libéré.
« La peur d’un deuxième échec »
Après ces 4 saisons en CFA tu signes à Laval en L2 et tu exploses dès ta première saison. Comment ça se passe ?
J’avais déjà eu des sollicitations en National les saisons précédentes mais je ne voulais pas partir pour partir. La dernière saison à Besançon, j’ai Clermont (L2) qui s’est intéressé à moi. Puis Johann Chapuis, qui était le capitaine de Laval à l’époque et qui est originaire de Franche-Comté, a parlé de moi à la direction du club. Sur un match de CFA Auxerre-Besançon, Loïc Perard, qui est à la cellule de recrutement de Laval, vient observer Steeven Langil d’Auxerre et par la même occasion jeter un œil sur moi. Langil passe à coté de son match et moi je suis plutôt performant ce jour là. Laval me propose donc un contrat professionnel de 2 ans, pas forcément pour un poste de titulaire au début, il fallait que je fasse mes preuves. La rémunération n’est pas élevée, elle est quasiment identique à mon contrat fédéral de l’époque à Besançon car j’avais été un peu augmenté au fil des années. J’hésite à signer, je n’ai pas envie de quitter mes copains de Besançon et j’avais peut-être aussi peur d’un deuxième échec. Finalement, sur les conseils de Yoann Bourillon et Pierre-Henri Lamy, deux ex-Lavallois, coéquipiers à Besançon, je décide de m’engager chez les Tangos.
Dès la fin de ta première saison à Laval, tu signes à Caen et là encore tu éclabousses la L1 de ton talent. Pensais-tu pouvoir t’imposer si facilement au plus haut niveau ?
Déjà, quand j’arrive à Laval, la préparation est hyper dure mais je m’accroche et je réalise de bons matchs amicaux. Le coach Philippe Hinschberger me fait confiance et j’enchaîne très rapidement une belle saison. Dès le printemps, j’ai 8 ou 9 clubs de Ligue 1 qui me contactent mais certains devaient attendre de vendre ou d’autres me voulaient dans un rôle de doublure. J’avais 23 ans et pas de temps à perdre, il fallait que je joue pour apprendre le métier. Finalement, je choisis donc Caen qui m’offrait cette opportunité avec beaucoup de temps de jeu.
Les deux saisons se sont très bien passées et m’ont permis ensuite de signer à Saint-Etienne où j’ai été très séduit par le discours de Christophe Galtier.
Tu passes 10 saisons à Saint-Etienne où tu joues même la coupe d’Europe. Aurais-tu imaginé un jour avoir une si belle carrière ?
Clairement non. A la sortie de Sochaux, c’était déjà inespéré pour moi de passer professionnel. J’ai beaucoup travaillé, je me suis beaucoup remis en question. Quand je repense à mes entraînements seuls autour du stade de la Malcombe à Besançon, c’était impensable de faire cette carrière. Dans ce monde du football, le joueur n’est pas décisionnaire de tout et il faut aussi une part de chance, mais en tout cas, je ne regrette aucun de mes choix.
Que retiens tu de ces 10 saisons à Saint-Etienne ? Forcément, tu dois avoir des regrets sur la fin de cette belle histoire ?
Je suis très fier d’avoir fait 10 ans dans ce club-là. C’est un club qui fait partie de l’histoire du pays, c’est un club mythique. J’ai vécu des moments extraordinaires, avec une ferveur et un public magnifique. Avoir participé à écrire l’histoire de ce club c’est une très grande fierté. Malheureusement oui, je suis très triste de la fin mais nous ne sommes pas décisionnaires de tout et nous avons dû composer avec des choix qui n’ont peut-être pas toujours été les bons. L’échec de la descente m’a beaucoup touché.
Te projettes-tu déjà sur ton après-carrière ? Envisage-tu de rester dans le foot ?
Oui, j’ai un projet de reconversion prévue à Saint-Etienne pour coacher les attaquants. J’ai cette envie de transmettre ce que j’ai appris.
Romain Hamouma du tac au tac !
Meilleur souvenir de joueur ?
La victoire en coupe de la ligue en 2013 avec Saint-Etienne face à Rennes (1-0) dans un stade de France plein. Le lendemain, l’accueil dans la ville de Saint-Etienne par les supporters était magnifique.
Pire souvenir de joueur ?
La défaite 5-0 avec Saint-Eteinne à Geoffroy-Guichard face à Lyon en Novembre 2017. Ce match m’a vraiment fait mal. A la 10e minute, je tire un corner alors que je viens de me blesser.
Je le mets beaucoup trop en retrait et Lyon ouvre le score sur la contre-attaque. Dans la foulée je sors blessé et je suis absent plus de deux mois, j’étais à la limite de la dépression dans cette période.
Un match avec Besançon qui te reste en mémoire ?
Le match à Compiègne en Octobre 2008. On gagne 6-2 là bas et je marque un triplé. Au retour, dans un match très important pour la montée, je marque le but du 2-1 sur coup-franc.
Ton plus beau but ?
J’ai marqué pas mal de beaux buts mais je dirais lors de Saint-Etienne – Lille en Mai 2018 où nous l’emportons 5-0. Sur le 2e but, je reçois un long ballon à l’entrée de la surface, contrôle de la poitrine, coup du sombrero et reprise de volée croisée.
L’équipe où tu as pris le plus de plaisir à jouer ?
Saint-Etienne en 2013 avec « Galette » (Christophe Galtier), nous avions une superbe équipe (il cite tous les joueurs) et une belle ambiance. Cette saison-là, c’était beaucoup de plaisir avec cette équipe.
Un club où tu as failli signer ?
A la sortie de ma saison à Laval en Ligue 2, j’ai pas mal de clubs de Ligue 1 qui s’intéressent à moi. En fin de saison, je me souviens être allé voir mes anciens copains de Besançon à l’entraînement à la Malcombe (Stade de Besançon), et je reçois un coup de téléphone de Marc Keller, alors directeur général de l’AS Monaco, il fait le forcing pour que je signe.
Je lui dis que je n’ai pas encore signé officiellement mais que j’ai donné mon accord verbal à Caen et que je respecterai ma parole.
Il insiste et le salaire était bien supérieur que celui proposé par Caen mais je refuse la proposition. Le comble c’est qu’à la fin de cette saison (2010-2011), Monaco est relégué en Ligue 2 !
Un club où tu aurais rêvé de jouer ?
Manchester-United. Old Trafford est magnifique, j’y ai joué un match de coupe d’Europe avec Saint-Etienne en 2017, c’était un rêve.
Un stade mythique ?
Geoffroy-Guichard sans aucune hésitation. Franchement c’est le meilleur stade du monde. Quand tout va bien l’ambiance est exceptionnelle et les tifos sont toujours magnifique. C’était un régal de jouer dans ce stade pendant 10 ans.
Un coéquipier marquant ?
Fabrice Levrat que j’ai rencontré à Laval et qui est devenu un vrai ami. Ce fut même mon témoin de mariage. J’étais très proche de Fabien Lemoine à Saint-Etienne. Aubam’ (Pierre Emerick Aubameyang) était vraiment très très fort. Cabella aussi, un super joueur. C’est difficile de n’en sortir qu’un car j’ai côtoyé beaucoup de supers mecs et de bons joueurs.
Un coéquipier en amateur qui aurait pu faire une carrière pro ?
Il y en a pas mal mais je dirais Charly Vuillemot. Avec le coffre qu’il avait et son super pied gauche, aujourd’hui piston gauche dans un 3-5-2 il aurait joué en Ligue 2 sans problème. Mickaël Gamondès, mon arrière droit à Besançon, aurait largement pu jouer plus haut aussi. C’était aussi fort qu’un Léo Dubois aujourd’hui. Mouss (Mustapha) Loukhiar aussi avait des qualités d’élimination exceptionnelles.
Un coéquipier que tu as perdu de vue et que tu aimerais revoir ?
Il y en a beaucoup mais je pense notamment à tous mes potes Bisontins des années en CFA. Matthieu Gégout, Ludo Golliard, Charly Vuillemot et tous les autres. A la fin de ma carrière ce serait une bonne idée d’organiser une fête pour tous se retrouver.
Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné ?
Le trio M’Bappé – Messi – Neymar, c’est quelques chose. Je les ai encore affronté la semaine dernière (ACA-PSG le 21/10/2022) franchement c’est un autre métier, ils sont exceptionnels. Ibra dans son genre aussi était très impressionnant.
Un coach qui t’a marqué ?
J’ai aimé quasiment la plupart des coachs que j’ai eus.
Hervé Genet un entraineur amateur entier qui a beaucoup de cœur. Philippe Hinschberger, qui m’a fait confiance à Laval. Christophe Galtier m’a beaucoup fait progresser. Jean-Louis Gasset, un coach très bienveillant, c’était mon papy… Ghislain Printant très humain comme coach.
Des rituels, des tocs ?
J’ai pour habitude de toujours couper mes chaussettes, comme beaucoup de joueurs. Mais moi je brûle les petits fils pour éviter que ça s’effiloche !
Une anecdote de vestiaire qui t’a marqué ?
En début de saison dernière avec Saint-Etienne on reçoit Lille qui était champion de France en titre. On fait plutôt une bonne première mi-temps. A la mi-temps je ne suis pas d’accord avec les consignes de Claude Puel qui me demande de faire plus d’appels en profondeur alors que l’on était bien en place et que ce n’était pas le jeu. Je lui fais savoir et le ton monte. J’enlève mon maillot et je lui dis qu’il avait qu’à me sortir… Au final, il me laisse sur le terrain mais j’étais tellement énervé que je n’étais plus dans le match et il me sort rapidement en 2e période. C’est des instants de vie de vestiaires qui arrivent où parfois le ton monte.
Texte : Aurélien Triboulet / Mail : contact@13heuresfoot.fr / Twitter : @Aurelref