Sur le banc depuis 10 ans, l’entraîneur formé à l’OL officialise son départ. Une décision prise d’un commun accord avec ses dirigeants. La fin d’une longue et belle histoire d’amour avec le club auvergnat, qui a grandi et s’est développé avec lui, mais qui va retrouver le National 2 la saison prochaine.
Non, Roland Vieira n’est pas le 12e entraîneur à se faire limoger cette saison en championnat National (le chiffre, impressionnant, ne tient pas compte des intérims) ! Le coach du « Puy Foot 43 Auvergne » sera bien sur le banc pour les trois dernières journées de championnat, contre Concarneau le 12 mai, à Nancy le 19 et aussi contre Borgo pour le baisser de rideau, le 26.
C’est important de préciser cela car cet exercice 2022-2023 fut d’une telle « violence » parfois pour les techniciens en poste – on l’a encore vu en début de semaine avec le limogeage de Stéphane Rossi à Cholet -, que d’aucuns auraient pu penser que la série noire n’était pas terminée.
Si le natif de Mâcon (43 ans), arrivé au Puy pour y terminer sa carrière d’avant-centre en 2012, finira bien la saison, en revanche, et là c’est nouveau, il ne commencera pas la suivante. C’est Vieira lui-même qui a annoncé la nouvelle, d’abord à son président, Christophe Gauthier, mercredi soir, puis à son staff hier matin.
Une page qui se tourne
Roland Vieira et Le Puy, c’est donc (bientôt) terminé. Ce n’est pas une page qui se tourne, mais bien des centaines de pages noircies de moments forts, de moments plus difficiles aussi puisque c’est le lot de tous les clubs, de moments de vie surtout.
Parce qu’en onze ans passés dans la préfecture de Haute-Loire, dont dix comme entraîneur, l’ancien pensionnaire du centre de formation de l’Olympique Lyonnais a marqué le club de son empreinte, le conduisant tout d’abord de CFA2 en CFA (N2) puis en National en 2019, puis à nouveau en National en 2022, après deux saisons tronquées et vécues comme une terrible injustice en raison de la crise de la Covid-19 et une relégation sur tapis vert en 2020.
Titulaire du diplôme d’entraîneur professionnel (BEPF) depuis l’année dernière, il a aussi beaucoup oeuvré en coulisses pour le développement et la structuration de son club. Avec lui, Le Puy Foot a grandi, même si la belle aventure s’achève sur une descente en National 2, officielle depuis la 31e journée.
Cette décision, c’est bien Roland Vieira lui-même qui l’a prise. De la même manière qu’il l’avait déjà prise en octobre 2019, après une défaire horrible 3 à 0 à Quevilly Rouen en National : ce soir-là, il avait présenté sa démission à son président, lequel lui avait opposé une fin de non recevoir. C’est dire les liens forts qui unissent les deux hommes.
D’ailleurs, la suite allait donner raison à Christophe Gauthier puisque Le Puy Foot remonta la pente de manière impressionnante, ne voyant son élan stopper que par la FFF, à neuf journées de la fin, alors que le maintien s’était rapproché à un petit point seulement. Un coup dur pour Le Puy Foot.
L’élimination de Nice, plus bel exploit du club
Des coups durs, Vieira en a connu d’autres, comme cette saison 2021-2022 durant laquelle son équipe ne disputa que huit matchs de championnat (4 victoires et 4 nuls) alors qu’elle semblait partie pour batailler avec Béziers pour la montée. Une déception de plus, atténuée par l’élimination de Lorient (Ligue 1) au stade Massot, 1 à 0, en 16e de finale de la coupe.
Mais c’est cette saison, paradoxe suprême, et alors que son équipe était dans le dur en championnat, que Le Puy Foot a signé le plus bel exploit de son histoire en éliminant l’OGC Nice en 32e de finale de la coupe (1 à 0). Une joie là encore éphémère, atténuée quelques semaines plus tard par une élimination aux tirs au but en 16e de finale, contre Vierzon (N2).
De la régularité, de la constance, voilà ce qui a manqué cette saison aux Ponots pour éviter l’une des six dernières places, mais pas seulement, comme le confiera Roland Vieira dans l’entretien qu’il nous a accordés en exclusivité.
Petite ville rurale, enclavée dans son territoire de Haute-Loire et riche en monuments, Le Puy va perdre un autre de ses monuments : son coach. Un homme accessible qui s’est donné onze année durant pour son club, qu’il a contribué à faire grandir, et que tout le monde connaît et salue dans la rue. Un homme proche des gens qui a passé autant de temps au pays de la lentille qu’au pays de la quenelle, à l’Olympique Lyonnais, son autre club de coeur.
Après son dernier match face à Borgo, quand l’émotion sera au-dessus de tout, il rendra son impressionnant trousseau de clés à son président, pour le temps des au-revoir. Car on ne dit jamais adieu à sa famille.
Roland Vieira : « Frustré de partir sur un échec »
Roland, vous avez vu vos dirigeants mercredi soir : que leur avez-vous dit ?
J’ai rencontré mon président, Christophe Gauthier, en compagnie du directeur financier, Philippe Thiebault, afin de leur faire part de mon envie d’arrêter l’aventure avec Le Puy Foot 43, qui dure depuis 11 ans, pour prendre une autre direction. Je leur ai dit aussi que je voulais me servir de cette expérience et de tout ce que j’ai appris ici, pendant cette longue période, pour prendre un autre envol.
Quelle a été leur réaction ?
De leur côté, ils avaient aussi envie de tourner la page, de passer à autre chose. Je pense que tout le monde en avait besoin, eux comme moi. Eux, pour le projet du club, pour préparer la suite, gérer l’inter-saison et la descente. Et moi, parce que onze années au club, dont dix comme coach, c’est « très très » long. Et cette saison est éprouvante. Je pense sincèrement que c’est la bonne décision pour tout le monde.
Contractuellement, vous auriez eu une année supplémentaire en cas de maintien en National, c’est bien ça ?
Oui, mon contrat aurait automatiquement été renouvelé mais c’est l’occasion de dire que ma décision de stopper aurait été absolument identique si on s’était maintenu en National.
Pourquoi ce timing ?
Il y a des nouveaux projets à construire. Le but, c’est que tout le monde puisse le construire, chacun de son coté. Je pense que c’était le bon moment. Je ne suis pas capable de vivre avec des non dits ou des messes basses, donc je souhaitais informer tout le monde, le plus tôt possible, afin de permettre à chacun de gérer son projet. cela va bien au-delà d’une simple discussion entre le président et moi.
« On aurait déjà dû se quitter la saison passée… »
Cette décision n’est pas intervenue sur un coup de tête : vous l’aviez déjà prise depuis un certain temps. Quand ?
Non, bien sûr, ce n’est pas un coup de tête. Je l’avais même déjà envisagé la saison dernière, après notre montée en National. Mais en fait, à ce moment-là, je pense que j’ai été happé par l’euphorie de l’accession. L’envie de faire la saison de National a pris le dessus. Pourtant, j’ai eu le sentiment, déjà, que l’on aurait dû se quitter à ce moment-là. Je savais que le moment était venu pour moi de prendre une autre direction. De retrouver un autre projet, avec d’autres ambitions, mais voilà… Et la saison qui a suivi, cette saison, a été très compliquée pour moi.
On imagine qu’elle a été prise en famille aussi ?
Aujourd’hui, ma famille, c’est mon socle. Cette décision a été mûrie avec elle. On l’a prise ensemble. Toute ma famille, mon épouse Sophie la première, est au service de ma carrière, ça a été flagrant la saison passée quand je passais mes diplômes du BEPF et que j’ai souvent dû m’absenter, qu’il a fallu aussi « gérer » la naissance d’un quatrième enfant. Ma famille aussi a envie de bouger.
Au Puy, vous étiez plus qu’un coach : vous étiez très impliqué, au point d’être un ambassadeur du club, qui était votre deuxième maison…
C’est vrai qu’avec les dirigeants, on a participé à sa construction. J’étais impliqué dans toutes les discussions, dans tous les projets, et avant l’arrivée d’Olivier (Miannay) en 2018, j’ai aussi un peu occupé ce rôle de manager général, qu’il occupe aujourd’hui. Je gérais l’organigramme des éducateurs, je m’occupais de l’équipe une, des plannings, etc. On a mis de l’exigence aussi. On est passé à des entraînements en journée au lieu du soir, on a privatisé le terrain d’honneur du complexe Massot pour l’équipe fanion, on a refait le stade, la tribune, les locaux administratifs, les vestiaires, et tout cela a été un réel plaisir, parce que ça me ressemble. Je me suis impliqué à fond dans ce projet, où les valeurs humaines étaient au centre, même si j’ai pris beaucoup de temps sur ma vie familiale.
« Rodez et Bourg, les modèles à suivre »
De quel autre club avez-vous suivi le modèle ou auriez-vous voulu ressembler ?
J’ai toujours suivi l’évolution de Rodez et de Bourg-en-Bresse, des clubs qui, à un moment donné, sont allés chercher la Ligue 2, et je pense qu’on était un club à construire de la même manière qu’eux. Mais là, le club est arrivé à un moment charnière, où son avenir doit reposer sur une rencontre avec un mécène, ou sur une collectivité, une région, je ne sais pas, mais quelque chose qui aide à avoir un club de haut niveau, or à un moment, on n’a pas pu évoluer, alors que Bourg et Rodez, par exemple, ont construit des actifs. J’ai lu l’interview de Gregory Ursule, le manager général de Rodez, dans vos colonnes : Le Puy a les mêmes valeurs que son club, dont le projet est construit autour de valeurs humaines. Aujourd’hui, c’est aussi ça la clé de la réussite : on a besoin de se faire confiance, on a besoin de se parler, de travailler tous ensemble main dans la main. On a aussi besoin de passer par des moments difficiles car c’est ça qui vous fait avancer. Au Puy, on a construit des montées après des saisons compliquées. On a su où aller, avec qui y aller et comment y aller.
Il devait y avoir de l’émotion avec les dirigeants, non ?
Forcément, oui, après, là, elle est un peu entachée par la descente, ce qui fait que la situation était particulière. Mais les jours et les semaines à venir vont être chargées en émotion, c’est sûr. Après, je ne fais pas de faux discours, ni à mes dirigeants, ni à mes joueurs. C’est pour ça que j’aime travailler longtemps avec les joueurs, parce que je pense que de cette facon-là, on peut franchir des paliers, en bossant 2 ou 3 ans ensemble, mais à un moment ou à un autre, notre métier fait que l’on se sépare. Je ne peux pas ne pas appliquer à moi-même ce que j’ai dit à mes joueurs pendant ces dix ans. Les arrêts sont toujours un déchirement ou peuvent être sources de conflit, parce que parfois, ce ne sont pas des décisions partagées, mais voilà, toutes les fins sont particulières. Pour moi, pour le club, celle-là est peut-être un mal pour un bien pour tout le monde.
« La dernière marche a été plus compliquée »
Dix ans sur le même banc, dans le football moderne, et à ce niveau, c’est très rare : n’aviez-vous pas l’impression d’être un cas à part ?
C’est ce qu’on s’est dit avec les dirigeants : on a passé 11 ans ensemble, dont 10 avec moi à la tête de l’équipe fanion, et on a connu 9 ans de réussite, il ne faut pas l’oublier, même si cette 10e saison se termine sur un échec, avec cette descente en N2. Ce qui a fait le force du club, c’est cette longévité justement. On a vraiment connu de belles réussites pendant ces 9 saisons, avec une montée en CFA, deux montées en National sur deux exercices complets en 2019 et en 2022, car il ne faut pas oublier non plus que les deux saisons 2019/20 et 2020/21 ne sont pas allées à leurs termes. Moi, je considère que les deux saisons où on est monté, c’est comme si elles s’étaient suivies. Et monter deux fois en National d’affilée comme on l’a fait, c’est rare. Et vous savez comme c’est difficile à réaliser.
Partir sur un échec, n’est-ce pas un peu « dévalorisant » ?
C’est surtout une grande frustration. Bien sûr que j’aurais préféré arrêter et partir sur un maintien, laisser le club en National, et je le répète, je serais parti quand même. J’ai dépensé beaucoup d’énergie cette saison. J’ai énormément donné de ma personne. J’aurais aimé que l’on se quitte sur une nouvelle note positive, malheureusement, la saison se termine avec un goût amer, mais on doit faire un constat individuel et un constat « club » : ce qu’on a fait pendant 10 ans, il ne faut pas le mettre de côté, on a construit le club, on l’a fait évoluer, jusqu’en National, deux fois, mais cette marche-là, la dernière, a été plus compliquée pour tout le monde.
« Cette saison, le mental a été défaillant »
La marche était-elle trop haute cette saison pour Le Puy Foot ?
Je pense qu’aujourd’hui, pour tous les clubs qui nous ressemblent, la marche devient vraiment très compliquée, car ce championnat National tend de plus en plus vers une Ligue 3 professionnelle, avec des stades et des adversaires qui pour certains ont connu la Ligue 2 voire la Ligue 1, et d’ailleurs, on voit de moins en moins de clubs « estampillés National » comme on l’avait connu il y a 3 ans lors de notre première saison. Trouver notre place dans ce championnat a été compliqué, même si on a pris beaucoup de plaisir à aller jouer dans des stades magnifiques.
Le Puy Foot avait connu deux grosses désillusions en 2020 et en 2021 en raison de la Covid-19, et avait été freiné dans sa progression : pourtant, vous étiez parvenu à relancer la machine, à vous remettre dedans..
Oui, chaque année, on a avait réussi à maintenir cette dynamique collective, même lors de la saison blanche en National 2, en 2020/2021 (8 matchs de championnat disputés seulement), où l’on a réussi à éliminer un club de Ligue 1 en coupe de France (Lorient), chose que l’on n’avait jamais réussi à faire avant. On a maintenu cette flamme, on a réussi à monter deux fois de suite de N2 en National, honnêtement, tout ça, ça sera difficile de faire mieux. C’est pour ça que c’est le moment de se quitter. Il faut savoir tourner la page. On a fait des choses extraordinaires tous ensemble. On finit sur une descente, ok, mais mais on a battu une nouvelle équipe de Ligue 1 en janvier en coupe de France (Nice). Seulement voilà, on a aussi eu des difficultés tout au long de la saison, ça a été compliqué de les surmonter.
Qu’a t-il manqué au Puy Foot, que l’on a longtemps cru en mesure de jouer le maintien jusqu’à la dernière journée ?
C’est vrai que la construction de notre saison était intéressante et l’histoire que l’on racontait, celle d’une équipe qui devait être présente lors des cinq dernières journées de championnat pour le sprint final, l’était aussi. Et nos prestations étaient intéressantes je pense, notre projet de jeu aussi, on l’a bien vu, puisque l’on a titillé toutes les équipes du haut de tableau, même Dunkerque vendredi dernier. Mais je pense que le mental a été défaillant. Les émotions et les exigences dans ce domaine ont eu raison de nous. Et puis, il y a ce match de Martigues à Massot il y a un mois : on mène 2-1 face au leader, et on encaisse un but dans le temps additionnel. Cela nous a fait très mal dans la tête, et derrière, toutes les problématiques d’une équipe qui jouent le maintien ont rejailli. Et à ce moment là, les ressorts, les leviers, ont été compliqués pour nous. On n’a pas su redonner de la force mentalement aux joueurs.
« Après Martigues, on a perdu notre détermination »
C’est vrai que ce 2-2 face à Martigues et surtout ce scénario a été ressenti comme un énorme coup d’arrêt, comme une défaite même…
En fait, je ne l’ai pas ressenti tout de suite ni dans les jours suivants, mais sur le match d’après, contre Le Mans. Là, on avait perdu notre force collective et notre détermination, on n’y était plus, alors que l’on faisait souvent des fins de match de folie, que l’on avait du dynamisme. Il y a eu comme une forme de résignation. Malgré tout, on a retrouvé notre équipe lors de la dernière journée, à Dunkerque, et même dans la défaite (1-0), on a montré une belle image et on a eu une belle vie de groupe. En fait, on a eu ce trou d’air (Martigues, Le Mans, Bourg) qui nous a fait mal, en ne prenant qu’un point sur neuf.
En National 2, vous étiez resté invaincus toute la saison passée à domicile, et c’est là que vous avez péché cette saison : comment expliquer cela, indépendamment du fait que le niveau des adversaires n’est pas le même ?
Ce sont les débuts de saison qui s’écrivent d’une façon ou d’une autre : quand on gagne, cela devient vite une force et à l’inverse quand on est fébrile, cela donne une force à l’adversaire, c’est un engrenage. Après, on doit faire aussi le constat de notre pelouse, cela nous a porté préjudice mais attention, ce n’est pas une excuse. Je vois qu’à Dunkerque, par exemple, ou sur des beaux terrains, on a fait des prestations que l’on n’aurait eu plus de mal à reproduire à domicile. Encore une fois, je le répète, si on veut se maintenir, il faut avoir la force mentale de passer au dessus de tout ça, et ne pas prendre ça comme une faiblesse, comme on avait su le faire la saison passée en National 2.
« Avec Flo (Balmont), on veut recréer notre binôme »
Que retenir de positif de cette saison ?
Que l’on apprend dans la difficulté. Personnellement, j’ai énormément appris. J’ai aussi pris du plaisir dans ce championnat, j’ai vu notre capacité technique et tactique à exister. Notre position, dans les six derniers, était dure à vivre toute la saison, mais j’ai appris beaucoup de choses dans la gestion des relations humaines, avec les joueurs, le staff. On a bien travaillé je pense, y’a quand même des points positifs. Et avec Flo (Florent Balmont, son adjoint), on a su créer un binome. D’ailleurs, nous souhaitons repartir ensemble, tous les deux, et reforme ce binôme, ailleurs.
Votre carrière de coach a commencé par un très long bail alors que, joueur, vous avez sans cesse changé de club…
C’est vrai que 11 ans au Puy, c’est tout l’inverse de ma carrière, mais j’aurais rêvé de jouer dans un seul club, parce que je suis fidèle et investi. Mais voilà, j’étais avant-centre… Donc certaines saisons, quand ça marchait bien, j’étais demandé. Inversement, quand ça ne marchait pas, on me mettait dehors ! C’est ce qui explique ma carrière de joueur en dents de scie, avec beaucoup de mouvements. J’ai été pro, puis j’ai fait le choix de repartir en amateur pour préparer ma reconversion et passer mes diplômes. La réalité, c’est que je suis un homme de projet et de valeur. J’aime la stabilité et travailler dans la durée. J’aurais aimé, joueur, le faire. Ma fidélité reste la même, que ce soit avec l’Olympique Lyonnais, où j’ai une véritable histoire de coeur avec ce club, tout comme avec Le Puy; dans tous les clubs où je suis passé, même si parfois cela n’a pas duré longtemps, j’ai aussi une histoire. Je suis resté en contact avec beaucoup de dirigeants que j’ai rencontrés.
« On n’est absolument pas en roue libre »
Quelles images, quels souvenirs garderez-vous en premier ?
Il y en a beaucoup ! Les montées, forcément, car ce sont des émotions folles ! La capacité à monter une fois et à remonter une seconde fois en National. On a fait de belles choses ! Nos parcours en coupe de France, avec deux clubs de L1 éliminés. On a fait connaître Le Puy ! Je me souviens quand je suis parti de Lyon pour aller au Puy, les Lyonnais me disaient « mais tu vas où ? » Aujourd’hui, il n’y a pas un Lyonnais qui ne connaît pas le club, et même jusqu’à Paris, on a réussi à place le club, la ville et le territoire sur la carte de France, même si parfois on nous confond avec Le Puy du Fou ! Mais je suis très fier d’avoir participé à la construction et à l’évolution du club, à sa participation en National, dans un championnat qui pour moi est professionnel, et je lui souhaite de retrouver ce niveau le plus vite possible.
On parle comme si la saison était finie, or il reste trois matchs, dont deux, face à Concarneau et Nancy, où votre rôle d’arbitre pour la montée et la descente sera scruté… Pourtant, tout le monde voit Concarneau s’imposer chez vous…
Tout le monde pensait que Dunkerque aurait un match facile contre nous la semaine dernière et tout le monde a vu que cela n’a pas été le cas du tout. On n’est absolument pas en roue libre. On sait très bien qu’il peut se passer des choses pendant l’intersaison, donc on veut aller chercher la meilleure place possible. Imaginez qu’il y ait des repêchages… En tout cas, même si Le Puy Foot était repêché, je ne serai pas son entraîneur l’an prochain. Donc notre volonté est de se bagarrer jusqu’au bout.
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Texte : Anthony BOYER / Mails : aboyer@13heuresfoot.fr et contact@13heuresfoot.fr / Twitter : @13heuresfoot et @BOYERANTHONY06
Photos : Le Puy Foot 43 / Sébastien Ricou