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National : Nîmes Olympique, monument en péril

13heuresfoot s’est rendu au stade des Antonins à Nîmes pour voir et comprendre la situation d’un club historique à l’abandon, présidé par Rani Assaf, dont l’absence, le silence, les décisions et l’inaction cristallisent les tensions de toutes parts. Notamment celles de la Ville et des supporters, qui réclament son départ.

Le football regorge d’incertitudes. Celles inhérentes au terrain, au sport, à ses résultats parfois illogiques ou injustes que l’on ne maîtrise pas. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, il y a toutes ces incertitudes liées aux « à-côté », celles que l’on appelle « les coulisses », qui font que ce sport est unique par son irrationalité : et à Nîmes Olympique, les coulisses sont très agitées, même si l’équipe, elle, fait de son mieux pour faire fi d’une situation dégradante, pendant que les supporters s’emploient à mettre dehors le boss de l’entité, Rani Assaf.

Victor Hugo disait : « Le bonheur est parfois caché dans l’inconnu ». A Nîmes Olympique, l’inconnu guette et n’augure rien de bon, en tout cas pas le bonheur recherché. Cet inconnu angoisse les amoureux du club depuis 3 ans. Le feuilleton est interminable. Les acteurs, les pièces et les armes de ce Cluedo sont nombreux. Rani Assaf donc (président), les Costières (stade en friche), les Antonins (stade « provisoire »), le National (championnat), La Bastide (centre d’entraînement délabré), Nemausus (projet du président, du nom antique de la ville), la CNAC (Commission nationale d’aménagement commercial), Coeur de Nîmes (association de commerçants), Jean-Paul Fournier (maire de Nîmes), etc.

A cette liste de mots clés qui reviennent invariablement dans la bouche des « suiveurs » de l’actu nîmoise, on peut y ajouter Frédéric Bompard, le coach qui fait tout ce qu’il peut, ou encore les Gladiators Nîmes 1991, l’un des trois groupes de supporters (avec le Club Central et… Nemausus 2013), en conflit ouvert avec la direction.

Les Costières en friche

Le stade des Costières, en friche. Photo Facebook Norman Jardin

Bref, Nîmes Olympique, c’est Dallas. Il s’y passe toujours quelque chose. Il y a toujours une histoire à raconter, de quoi faire les choux gras de Midi Libre et des autres médias. Dans le rôle de JR Ewing, évidemment, Rani Assaf : l’homme d’affaires franco-libanais de 52 ans préside aux destinées du club depuis 2016. Invisible pendant 4 mois, au point d’agacer Frédéric Bompard, resté sans aucune nouvelle, Assaf est réapparu la semaine dernière, et a même déjeuné au restaurant du camping de La Bastide, à côté du centre d’entraînement, en compagnie du coach, lequel s’est fendu d’un « ça s’est passé », au sujet de leur entrevue, dont rien n’a filtré. On imagine pourtant que l’ancien adjoint de Rudi Garcia (Dijon, Lille, Roma, OM) devait avoir bon nombre de griefs à formuler. Comme celui des conditions d’entraînement et du terrain jugé indigne d’une équipe pro, à La Bastide.

Le stade des Costières n’accueille plus aucun match de l’équipe seniors des Crocos depuis neuf mois. Photo Facebook Normal Jardin

Pour le terrain des Costières, ce n’est pas mieux. En 2019, alors que Nîmes Olympique, pour son retour dans l’élite, 25 ans après sa dernière saison en Division 1 (1992-93), vient d’achever sa saison à une magnifique 9e place, l’ancien directeur technique et responsable du réseau du fournisseur d’accès Internet Free (jusqu’en 2021), également à la création de la célèbre Freebox, envisage de racheter à la Ville le stade des Costières. Un accord est même trouvé autour de 8 millions d’euros. Assaf a un immense projet en tête : raser ce stade qui date de 1989 et construire à la place un vaste complexe à la fois immobilier, commercial et sportif, une sorte d’écoquartier baptisé « Nemausus ». Coût estimé des travaux : 230 millions d’euros, tout à sa charge. L’idée est séduisante, mais pas pour tout le monde.

En attendant, aux Costières, le stade de 18 000 places est à l’abandon. C’est triste à voir. Depuis décembre 2022, il n’accueille plus aucun match du Nîmes Olympique car il ne répond plus au cahier des charges de la Ligue. Sans compter que la Ville ne veut plus prendre en charge le coût annuel de l’entretien de la pelouse (150 000 euros). Quid de l’avenir de ce monument en péril ?

Le projet Nemausus dans l’impasse

Le projet pharaonique « Nemausus ».

Aujourd’hui, le flou règne, surtout depuis que, le 14 septembre dernier, la CNAC – Commission Nationale d’Aménagement Commercial, une instance de recours des CDAC (commissions départementales d’aménagement commercial) – a émis un avis défavorable quant au projet pharaonique de Rani Assaf. Le principal point d’achoppement ? Le volet commercial. C’est le deuxième coup dur porté à Nemausus, dont la nouvelle concurrence menacerait un centre-ville à la peine, après les recours formulés par la Socri-Reim, un groupe indépendant qui gère le centre commercial de La Coupole des Halles à Nîmes (15 000 m2), et par l’association des commerçants « Cœur de Nîmes ».

Les fumigènes, sources de conflit entre les Gladiators 1991 et Rani Assaf. Photo Gladiators

Ce coup d’arrêt devrait également signifier l’impossibilité (et l’absence de volonté) pour la Ville de délivrer un permis de construire à l’homme d’affaires, dont les contacts sont rompus avec le maire, Jean-Paul Fournier, son premier adjoint (et délégué à l’urbanisme), Julien Plantier, et l’adjoint aux sports et arbitre de foot, Nicolas Rainville.

Ce dernier, qui officiait au centre hier soir (mardi) en Ligue 2, lors du match Caen-Grenoble, l’a d’ailleurs confirmé lundi dans le média Objectif Gard : « Rani Assaf est retombé dans ses travers. La communication est rompue avec la mairie. Les évènements nous poussent à dire qu’il n’est plus l’homme de la situation. Il ne vient plus aux matchs et je ne suis pas convaincu qu’il veuille investir un euro de plus dans l’équipe. »

Quant à Julien Plantier, premier adjoint à la Ville de Nîmes, il s’est aussi exprimé de manière catégorique sur ce dossier, vendredi, sur France Bleu Gard Lozère : « Rani Assaf méprise le peuple nîmois » a-t-il déclaré. C’est simple, aujourd’hui, la Ville lui signifie la porte et ne veut plus de son projet. Idem du côté des supporters, qui ont lancé le collectif « Sauvons le Nîmes Olympique ». Leur objectif ? Se débarrasser du président, bien entendu (on se souvient des banderoles « Assaf casse toi ! »), et créer une levée de fonds via un actionnariat de « socios », sur le modèle de ce qui a été fait au SC Bastia, afin « d’accompagner » un futur repreneur.

Première aux Antonins !

Première victoire des Nîmois aux Antonins vendredi dernier en National.

Pendant que le stade des Costières se meurt lentement mais sûrement, le stade des Antonins, dit « stade de substitution » ou « stade de repli », accueille les rencontres du Nîmes Olympique depuis le 26 décembre 2022. Un stade de 8000 places situé juste de l’autre côté de l’autoroute A9, tout près des Costières, et construit en un temps record de 7 mois par la SAS Nemau, créée justement par Rani Assaf dans la cadre de son nouveau projet Nemausus.

C’est là que les joueurs, entraînés par Frédéric Bompard, ont disputé un peu plus de la moitié de leurs rencontres de Ligue 2 la saison passée : le stade avait été inauguré juste après Noël, lors du « boxing day français », contre Guingamp (1-2, journée 16). Ils n’y avaient remporté que 4 matchs (Niort, QRM, Annecy et Pau) avant, enfin, de débloquer leur compteur « 3 points » vendredi dernier, dans ce nouvel exercice 2023-24.

Car avant de battre Nancy, les Crocos n’avaient pas encore gagné en National, un championnat que le club n’avait plus fréquenté depuis 2012. Finalement, face à la dernière équipe invaincue cette saison, NO s’est – enfin – imposé (1-0). Un soulagement et surtout un grand moment de joie et de bonheur pour les joueurs et le staff, qui n’ont pas hésité à partager ce succès avec leurs supporters, autour du terrain. On aurait dit que l’équipe venait de remporter un titre !

Bompard : « Le foot, ce sont des stades pleins »

Frédéric Bompard, le coach des Nîmois. Photo NO

Aux Antonins, s’il n’y avait pas ces sièges rouges qui composent l’essentiel des quatre tribunes en « praticables » (dont trois couvertes) , qui égaient et donnent une identité et un semblant d’âme, et sans ces panneaux en LED installés presque tout autour de l’aire de jeu, ce stade ne ressemblerait pas à grand-chose. Et sans cette ambiance que seule une frange de supporters nîmois, les plus fidèles, sont capables de mettre, franchement, cela ressemblerait à un cimetière !

Malgré les difficultés du club, malgré les déboires juridico-administratifs, malgré les résultats depuis trois ans, malgré le flou permanent, les supporters – même interdits de stade de manière aléatoire – sont toujours derrière leur équipe. Ils sont toujours derrière leurs joueurs, quand bien même ces derniers viennent d’arriver à l’intersaison, souvent en provenance de divisions inférieures.

Ce chauvinisme, cette ferveur, difficile de ne pas la ressentir : car ce qui frappe, à Nîmes, c’est que le spectateur n’est pas dans la critique. Il encourage, il crie, il applaudit. Qu’importe le flacon, pourvu que les supporters aient l’ivresse, et ça, le coach Frédéric Bompard n’y est pas insensible : « J’ai senti (contre Nancy) que les gens étaient derrière nous, même si le public n’était pas nombreux (un millier environ). Ils étaient contents du spectacle, contents de voir une équipe se bouger. Après, je me suis déjà exprimé sur le sujet : pour moi, le football, ce n’est pas ça. Le football, ce sont des stades pleins. Et à Nîmes, y’a le potentiel pour ça. Je ne désespère pas de voir le stade plein au prochain match à domicile (sic). Le foot, c’est la fête, qui plus est à Nîmes, où c’est la grinta. Il faut aussi qu’il y ait des gens derrière, pour pousser. J’espère que cette victoire face à Nancy contribuera à les faire revenir. Voir des garçons mouiller le maillot comme ils l’ont fait ce soir (vendredi) face à Nancy, comme ils le font depuis le début de saison, et croyez moi je ne les lâche pas depuis la reprise du 3 juillet, cela mérite qu’il y ait un peu plus de monde dans le stade. »

Bompard ne boudait pas son plaisir après ce premier succès de la saison, le premier aux Antonins donc : « Dans le vestiaire, j’avais l’impression qu’on avait gagné une coupe, un championnat, à les voir fêter la victoire comme ça, mais c’est bien de voir les joueurs heureux ! C’est aussi pour ça que l’on fait ce métier. »

Relégable, à 1 point du 5e !

Rani Assaf, président du NO.

Après avoir accueilli l’OM, PSG, Monaco et le gratin de la L1, il faudra s’y faire : NO va désormais se frotter à Marignane, Villefranche, Avranches et Versailles, au 3e niveau de la hiérarchie française, où se mélangent les pros (9 clubs) et les amateurs (9 clubs). Bien sûr, le National s’est « professionnalisé » depuis 2012 et son dernier passage dans l’antichambre du monde pro, mais sur la forme essentiellement. Car sur le fond, cette compétition hybride est toujours aussi peu viable.

Le club gardois conserve néanmoins l’avantage d’un statut pro qu’il perdrait en cas de descente en National 2. Ne riez pas, c’est très sérieux. Car avec 6 descentes sur 18, regarder derrière est une obligation. Assurer au plus vite ses arrières est vital. Certes l’équipe n’a perdu qu’un seul de ses sept premiers matchs, mais elle est tout de même en position de relégable, et ça, « ça en dit long sur l’homogénéité de ce championnat, commentait Bompard après la rencontre face à Nancy. On est encore relégable mais à un point du 5e, vous vous rendez-compte ? « 

Le coach n’est pas au bout de ses peines… Car des victoires, il va en falloir encore beaucoup pour, au moins, se maintenir : une bonne douzaine au total si le club ne veut pas trop souffrir et regarder derrière (avec 10 succès, Nancy est descendu la saison passée avant d’être repêché administrativement).

A Nîmes, les joueurs jouent, les supporters supportent, l’entraîneur entraîne mais le président, lui, est absent. C’est bien là tout le problème…

Valentin (supporter de NO) :

« C’est triste, mais on fait avec »

Valentin, 16 ans, et 16 ans d’amour pour le NO.

Valentin a 16 ans. Il supporte Nîmes Olympique depuis… 16 ans. Depuis, plus précisément, le 24 août 2007, jour de sa naissance, comme inscrit sur son compte Twitter (compte X dorénavant !), où il est également stipulé « supporter nîmois jusqu’à la mort » ! Avec, en photo de profil, un montage que ne renieraient pas les Gladiators 1991, Nemausus 2013 ou le Club Central : un dessin du président Rani Assaf, avec un nez de clown, et l’inscription « Rani casse toi ! ».

Comme le millier de spectateurs présents, Valentin attendait le premier succès de SON équipe aux Antonins cette saison en championnat. Il est finalement arrivé, dans la douleur, vendredi dernier face à Nancy (1-0), un adversaire qui lui n’avait pas encore perdu. Un soulagement. Un peu de baume au coeur dans une année compliquée, marquée par la relégation de Ligue 2 en National et de nombreux problèmes juridico-administratifs.

Car à Nîmes, c’est bien moins l’actualité sportive qui fait la Une du Midi-Libre, que celle qui se joue en coulisses. Une situation qui peine Valentin, à fond derrière son équipe, mais pas derrière son président. Avec une éloquence impressionnante pour son jeune âge, le futur cuisinier, qui voulait d’abord être journaliste, fait un état des lieux de la situation. Ces propos sont clairs et limpides. Bon, s’il est aussi à l’aise dans le rôle de l’intervieweur que de l’interviewé, rien ne l’interdit de revoir sa copie pour, peut-être un jour, écrire des articles sur NO et parler de l’actualité de son club au micro, ou troquer sa toque contre sa plume !

Le stade des Antonins. Photo NO

Valentin, tu dis supporter Nîmes Olympique depuis ta naissance…
Oui, depuis 16 ans ! Depuis ma naissance ! Bon, vraiment, depuis 10 ans en fait. Mais j’ai toujours eu cette passion pour le club. Elle vient de mes parents, de mes frères. D’ailleurs, j’ai un de mes frères qui a joué un peu au foot, mais à un très bas niveau. En fait, c’est surtout de regarder les matchs que j’aime. Mon premier match ? C’était avec mon père aux Costières, forcément. Je supporte Nîmes et que Nîmes. C’est ma passion. Je viens à tous les matchs à domicile, seul, comme ce soir (contre Nancy) ou avec des amis.

Tu fais des déplacements parfois ?
Non, je n’en ai pas encore fait, mais j’envisage d’en faire un.

Alors comment fais-tu pour suivre NO quand l’équipe joue à l’extérieur ?
Cette saison, je regarde les matchs sur FFF TV, qui diffuse le National. Sinon, l’an passé, sur Prime vidéo. Mais je suis toujours présent pour les rencontres à domicile.

Tu ne fais partie d’aucune association de supporters, comme les Gladiators ?
Non, je ne fais pas partie des Gladiators, mais je les soutiens dans mon coin on va dire ! Il y a trois associations de supporters, Gladiators, Nemausus 2013 et le club central des supporters du NO.

Tu vas aux entraînements aussi ?
J’essaie d’aller en voir quelques-uns mais c’est compliqué parce que j’ai cours. Et puis le camp d’entraînement de La Bastide est délabré. Les joueurs sont obligés de manger à la cantine du camping à côté, et certains font leur sieste dans leur voiture, on n’a jamais vu ça.

Alors, il est où Rani Assaf ? Tu l’as déjà vu ?
Bonne question ! Non, je ne l’ai jamais vu mais on sait qu’il est revenu de vacances dernièrement et cette semaine je crois (la semaine dernière), il a rencontré le coach.

Et ce projet Nemausus, il en est où ?
Alors, au niveau des Costières, le problème, c’est que Rani Assaf veut racheter le complexe pour pouvoir le raser et faire son nouveau stade, mais son projet, qui est plutôt un projet immobilier et commercial que sportif, s’est vu opposer un refus donc il est obligé de revoir sa copie pour essayer de le faire accepter. Pour qu’il puisse racheter les Costières et bâtir son projet.

Cette situation, ça t’inspire quoi ?
Elle m’attriste, moi qui ai connu Nîmes Olympique au plus haut niveau… Mais tant que Rani Assaf sera à la tête du club, cela ne bougera pas trop. Il est en conflit permanent avec les groupes de supporters. L’opposition est grande. C’est malheureux, ça plombe l’ambiance. Nîmes Olympique, on l’appelait « Le petit Marseille » avant… donc… On est en plein dedans. Nîmes, c’est une grosse ambiance normalement, c’est la ferveur. C’était comme ça y’a encore pas longtemps. Là, c’est triste, mais on fait avec.

Malgré tout, il y avait un peu d’ambiance aux Antonins, où l’on a vraiment senti les spectateurs derrière leur équipe…
Oui, parce qu’on est tous concernés. On est tous attristés, on est tous pareils, mais on vient pour encourager et supporter nos joueurs, pour leur montrer que l’on est derrière eux, même si le contexte est difficile.

Ce stade des Antonins, tu en penses quoi ?
J’aime bien l’architecture du stade, mais c’est provisoire, donc ce n’est pas très « solide », dans le sens où l’on ne va pas jouer là-dedans pendant dix ans. En principe.

Tu arrives à t’identifier à équipe 2023-24, qui a beaucoup changé ?
C’est vrai qu’à part quelques-uns, il y a quand même beaucoup de nouveaux joueurs, qui viennent pour la plupart de N2 et de N3. On s’y fait. C’est sûr que, comme ça bouge beaucoup, on n’arrive pas trop à voir où va cette équipe mais elle a un beau potentiel, regardez ce soir, contre Nancy, on l’a bien vu. Malheureusement, ce potentiel est encore un peu « caché ».

C’est quoi, ton rêve pour Nîmes Olympique aujourd’hui ?
Mon rêve, c’est de remonter, de retrouver l’ambiance qu’il y avait aux Costières. On ne demande pas la coupe d’Europe, mais au moins la Ligue 1, avec de l’ambiance, de la ferveur. Aux Costières, j’avais des frissons, j’avais les larmes aux yeux, tellement c’était beau.

Ton plus beau souvenir depuis que tu supporters NO ?
La victoire face à Montpellier lors de la dernière saison en Ligue 1, ou les victoires face à l’OM.

C’est qui le joueur emblématique du NO, selon toi ?
Renaud Ripart. Je pense que tous les supporters du NO sont d’accord avec moi ! Renaud, c’est le symbole nîmois de ces dernières années.

Fin 2019, après la première saison en Ligue 1, quand tu as vu partir tous ces joueurs, qu’as-tu pensé ?
On a senti que c’était le déclin. Après la première saison en L1, tout le monde est parti, et on a recruté très peu de joueurs. Donc les difficultés, la chute, sont parties de là. Lors de la deuxième saison, c’est la Covid qui nous sauve, mais après, la 3e saison, même si on n’a pas fait un mauvais championnat, cela n’a pas suffi.

C’était comment la saison passée, en Ligue 2 ?
C’était compliqué. On a eu défaite sur défaite, on a vu peu de beaux matchs, même si on en a eu quelques-uns comme face à Amiens ou Bordeaux.

Quant tu critiques Rani Assaf, tu n’as pas peur d’être interdit de stade après ?
Personne ne va m’interdire de venir supporter mon club, de venir au stade. Je sais qu’il est en conflit avec les Gladiators 1991 car il leur a interdit une pancarte récemment.

C’est quoi, le problème entre le président et les Gladiators ?
En fait, les Gladiators sont réputés pour mettre de l’ambiance au stade et aussi pour craquer des fumigènes, or craquer des fumigènes, ça coute de l’argent au club en amendes, et Assaf a dit stop. Malheureusement, les Gladiators ne veulent pas cesser de faire ça, donc Rani Assaf leur a fermé la tribune. Aux Antonins, ils ont recommencé, alors des interdictions de stade leur ont été envoyées, mais elles ont été envoyées à certaines personnes au hasard ! La situation n’évolue pas. Je peux vous dire que l’ambiance qu’ils mettaient, ça manque beaucoup, notamment pour pousser notre équipe, et Frédéric Bompard, le coach, les a réclamés. Il faut pousser son équipe, il faut de l’ambiance, Il faut encourager cette équipe qui manque un peu d’expérience, qui est jeune.

Texte : Anthony BOYER / aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : DR, 13HF et NîmesOlympique

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