Le milieu de terrain ardennais raconte comment son équipe s’est extirpée du bas de tableau, au point de venir titiller celles du haut. L’ex-capitaine de Drancy, homme de vestiaire, en est persuadé : Sedan aura de nouvelles occasions de se rapprocher de la tête du classement cette saison.
Aziz Dahchour n’a pas bien compris le concept de l’interview « Du tac au tac ». Ou plutôt si, il a tout compris ! Le milieu de terrain et capitaine du CS Sedan Ardennes a donné des réponses comme certains adressent des lettres de remerciements ! Quand il faut répondre par un mot, il répond par une longue phrase. Quand il faut répondre par un nom, il cite tout le monde, de peur d’en oublier ! Et s’il oublie quelqu’un, il n’hésite pas à vous envoyer un message, puis un deuxième !
Le natif de Sens, dans l’Yonne, est comme ça : il ne laisse rien au hasard. Il est perfectionniste et veut (presque) tout maîtriser. Mais que tout le monde sa rassure en lisant ses réponses : non, il ne faut pas lire entre les lignes. Quand bien même, parfois, un remerciement peut laisser croire à un au revoir !
Parce que, à 37 ans, l’infatigable milieu de terrain sait bien que la fin de sa carrière approche. Oui, mais quand ? « Je n’ai pas encore pris ma décision », affirme-t-il.
Parce que, à bientôt 38 ans (le mois prochain), , l’ex-joueur emblématique de la Jeanne d’Arc de Drancy joue moins cette saison avec les Sangliers, qu’il a rejoints en 2019. Beaucoup moins. Seulement cinq matchs de National cette saison. C’est peu, mais c’est la loi du football : « J’ai une âme de compétiteur… Bien sûr, c’est bizarre de ne plus jouer, mais il faut voir la réalité en face et se poser les bonnes questions, j’ai 37 ans. Même si je sais que je suis encore capable de jouer à un certain niveau… Mais voilà, moi, je ne peux pas montrer un autre visage que celui que j’ai aujourd’hui, par rapport à mes coéquipiers. Si je joue, je dois répondre présent comme je l’ai déjà fait, et si je ne joue pas, je dois toujours jouer mon rôle de capitaine et accompagner les autres, sinon, mon discours serait faussé par rapport à tout le travail que j’ai effectué depuis que je joue au foot. Ce n’est pas un problème d’entraîneur, il faut respecter son choix, je m’entends très bien avec Olivier Saragaglia et avec son staff. Il reste des matchs, je sais qu’il fera appel à moi, un match ou cinq matchs ou 45 minutes, et je répondrai présent. »
Cité en exemple par son président
Le soldat Dahchour n’a pas d’état d’âme. Il sait que son rôle est toujours important dans le vestiaire, même si c’est le gardien, Geoffrey Lembet, qui porte le brassard lorsqu’il doit s’asseoir sur le banc des remplaçants. Tellement important que son président, Marc Dubois, dans les colonnes de 13heuresfoot, n’avait pas hésité à le citer en exemple lorsqu’il fut interrogé sur les joueurs emblématiques de Sedan (il avait également cité Paco Borgniet). Des joueurs bien partis pour accompagner le club sur la durée.
« Ce qui a été convenu, c’est de travailler après ma carrière au CS Sedan Ardennes. Mais je n’ai pas encore arrêté de jouer, poursuit, malicieux, le cadre de l’équipe; Je vais commencer à passer mes diplômes d’entraîneur. Cette année, j’accompagne aussi les 18 ans en tant qu’adjoint, je suis toujours en contact avec mon ex-coach à Drancy et son adjoint, Malik Hebbar et Yannick Floch, qui m’aident et me « donnent des billes », de même que mon coach à Sedan, OIivier Saragaglia. Et depuis novembre, je suis un peu plus proche de Marc Dubois. Je suis un peu son référent. Il m’apporte beaucoup de choses, notamment en matière de management. Paco (Borgniet) est en reconversion, et même s’il joue dans un autre club maintenant, à Prix-lès-Mézières, en N3, il est commercial au CSSA. Je trouve que le président et les dirigeants en général ont des valeurs : ils pensent à leurs joueurs et les accompagnent. Cela s’inscrit dans le projet global du club, dans ce que veut faire le président qui, bientôt, présentera un projet d’avenir pour la jeunesse; ce sera quelque chose de grand. »
« Je me se suis bien débrouillé »
Préparer sa reconversion, c’est quelque chose qu’il a déjà commencé à faire, avec son épouse : tous deux ont ouvert un institut de beauté, puis un second. « J’ai toujours eu quelques sollicitations, mais j’ai voulu préserver un équilibre familial, d’une part à cause de mon épouse et de son travail, d’autre part à cause du reste de ma famille, restée à une heure de Paris, à Sens, dans l’Yonne. J’ai privilégié cet aspect là, cet équilibre-là. Car je sais que, pour quelqu’un comme moi, qui n’est pas passé par un centre de formation, c’est important de bien construire l’après carrière, de ne pas partir n’importe où, de ne pas faire n’importe quoi. Je savais que je ne jouerais pas en Ligue 1 mais je savais que j’allais m’en sortir dans le milieu semi-professionnel, ce que j’ai fait. Je me suis bien débrouillé, j’ai pu faire des choses à côté, je ne regrette pas mon parcours. »
Un parcours qui a essentiellement conduit ce grand bavard à Sens, à Marck et à Drancy, en National 3, en National 2 et même en National avec la JAD, invitée surprise à cet échelon au terme d’un exercice 2017-2018 impressionnant, terminé juste devant…. Sedan (15 victoires, 14 nuls et une seule défaite). A à 33 ans, voilà qu’il découvrait l’antichambre des pros. « En National, Drancy n’était pas prêt. Le club a pataugé pour remplir le cahier des charges, pour l’organisation des déplacements, et puis il y a un fossé, là, on commence vraiment à parler de football, on affronte des clubs professionnels, il n’y a que des bonnes équipes. »
« J’avais fait mon travail avec Drancy »
Alors Drancy a calé (seulement 5 victoires en 34 matchs). Mais pas Aziz, qui s’est fait remarquer : « Cette saison-là, bizarrement, alors qu’on était derniers, c’est celle où j’ai eu le plus de sollicitations en N2 et en National. En fin de saison, j’avais envie de voir un autre projet. Je pense que j’avais fait mon travail avec Drancy, où je suis resté pendant 9 saisons. Je voulais me lancer un challenge. J’avais la possibilité d’aller en National mais finalement je suis resté en N2, à Sedan : le club a fait appel à moi à la dernière minute, et les négociations avec le directeur sportif, Julien Fernandez, ont été longues, mais il a su, avec son discours, me faire venir, et je ne le regrette pas ! »
Hier, Aziz et ses coéquipiers ont pris le bus, direction l’Auvergne. Ce soir, ils affronteront Le Puy-en-Velay dans le cadre de la 23e journée de National. Depuis le match aller (0-0), les Sangliers ont bien redressé la barre : ils sont tout d’abord sortis de la zone rouge avant de venir titiller les équipes de haut de tableau. Au point de s’être vu offrir, la semaine dernière, contre Martigues, à Dugauguez, une occasion énorme de recoller à seulement un point du 2e ! Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ça : Sedan s’est incliné 1 à 0 face aux Provençaux.
« Personne ne va gagner les 12 derniers matchs… »
« En début de saison, tout le monde nous voyait mort, raconte Aziz; on est resté dans les derniers pendant deux mois, et c’est ça que j’ai bien aimé : on a montré du caractère pour sortir de cette zone rouge, et on sait que c’est compliqué. Rien que ça, c’est déjà une grosse performance. Là, on a fait un faux pas contre Martigues, je pense qu’un match nul aurait été équitable, mais je suis certain que l’occasion de recoller en haut de tableau va se représenter. D’autres équipes du haut vont peut-être caler, et on verra si elles auront la même force mentale que la nôtre pour relever la tête parce que quand vous êtes toujours 1er ou 2e et qu’à un moment donné, ça ne va plus, comment le groupe va-t-il réagir ? Peut-être que certaines équipes n’auront pas les billes nécessaires pour relever la tête. Il reste douze matchs, et personne ne va gagner les douze… A nous de faire le travail pour titiller les équipes du haut. »
Evidemment, cela passe par un résultat au Puy, une équipe qui prend souvent Sedan en exemple et qui aimerait s’inspirer de son parcours : « On sait que ça ne va pas être facile du tout, parce que l’on a été dans leur situation, et que c’est aussi une belle équipe qui n’est pas à sa place. On est prévenu. »
Aziz Dahchour, du tac au tac
« Etre à l’heure, c’est déjà être en retard ! »
Meilleur souvenir sportif ?
La montée historique en National en 2018 avec Drancy, on a fait un truc de « barges » avec les mecs ! Le coach Malik Hebbar nous avait mis ça en tête et on l’a suivi. Humainement, ce fut quelque chose de fort à vivre. On avait battu des records cette saison-là, avec une seule défaite.
Pire souvenir sportif ?
A Drancy, mais au final, cela nous a souri : en 2013, le club était interdit de recrutement. On était deux seuls rescapés de l’équipe avec Martin Ekani, et on jouait en CFA avec des 18 ans, cela n’a vraiment pas été facile, mais on s’est maintenu à la dernière journée. C’est un mauvais souvenir qui s’est terminé en bout souvenir !
Combien de cartons rouges ?
Trois, dont deux à Sedan (rires). Un qui n’était pas mérité, un deuxième jaune, contre Saint-Maur Lusitanos, en N2, et l’autre, lors de ce fameux match retour contre le Sporting club de Bastia à Dugauguez (0-0), à la 33e. Je m’en suis grave voulu.
Pourquoi as-tu choisi d’être footballeur ?
ça s’est fait naturellement. J’ai commencé comme tout le monde, dans mon quartier, devant la maison, et puis mes grands frères jouaient au foot, donc je les suivais. J’ai commencé à 6 ans, j’en ai 37 aujourd’hui. Pour moi, y’a rien de plus beau que le football. J’ai commencé à Sens (Yonne), en milieu de terrain, et puis mon coach en seniors, Lionel Charbonnier, en CFA2, m’a dit que si je voulais franchir un cap, il fallait que je joue latéral droit, j’avais 17 ou 18 ans, donc j’ai changé de poste, j’y ai pris au goût, mais à un moment donné, je voulais être dans le coeur du jeu, donc il m’a remis au milieu. A Drancy, à un moment où on était en galère de joueurs, j’ai aussi dépanné au poste de latéral.
Première fois dans un stade en tant que spectateur ?
Stade Abbé-Deschamps à Auxerre, je crois que c’était contre Lens.
Un stade mythique pour toi ?
Le Parc des Princes.
Un club ?
Quand j’étais gamin, je supportais l’AJ Auxerre, et aussi PSG, Lens et, bizarrement, Sedan ! Je le raconte souvent, j’aimais l’engouement, à l’époque de Mionnet, Ndiefi, tout ça, ça me parle… Sedan, c’est un club historique, un club mythique ! Y a une ferveur de fou, on l’a encore vu contre Martigues la semaine dernière. Et même quand on était derniers en début de saison, ils étaient là. C’est vraiment une force à Sedan.
Ton geste technique préféré ?
Les coups de pied arrêtés.
Qualités et défauts selon toi ?
Qualités, c’est de tirer tout le monde vers le haut. Je suis quelqu’un qui parle beaucoup sur un terrain, j’ai toujours été capitaine dans les équipe où je suis passé. C’est vrai que je parle et je joue, mais c’est naturel, j’ai toujours été comme ça. Parfois, ça énerve les adversaires. Défauts, j’en ai beaucoup… Je suis un mauvais perdant.
Le club où tu as failli signer ?
Amiens.
Le club où tu as pris le plus de plaisir sur le terrain ?
La saison 2017-18 avec Drancy et aussi la première année avec Sedan, en N2, en 2019-2020, notamment les treize premiers matchs avec ces treize victoires de suite, c’était du jamais vu, même en Italie ils parlaient de ce record !
La saison où tu as pris le moins de plaisir ?
La saison où l’on n’a pas pu recruter avec Drancy (2013-14). J’avais vraiment mal à la tête cette saison-là, j’essayais de ne pas le montrer aux jeunes.
Le club où tu aurais rêvé de jouer, dans tes rêves les plus fous ?
Je ne rêve pas beaucoup (rires) ! Le Real Madrid.
Un coéquipier marquant ?
Un seul ? ça va être dur… Yasser Baldé (Laval), Loic Ghili (Viry), Martin Ekani, ancien joueur professionnel formé à Lens et qui, aujourd’hui, a un rôle important au club de Chantilly N3, Ralph Noncent, aujourd’hui entraîneur des U17 Nationaux à Drancy, Djamel Boudjema (côtoyé à Drancy), Geoffray Durbant (Laval), je ne peux pas citer tout le monde malheureusement ! La liste est trop longue ! J’ai gardé le contact avec presque tous les joueurs que j’ai pu côtoyer durant mes différentes saisons.
Le coéquipier avec lequel tu avais ou tu as le meilleur feeling ?
Guillaume Khous.
Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné ?
Quand on avait joué la réserve du PSG, Rabiot m’avait impressionné, et avec Drancy, on avait affronté Boulogne en National, et y’avait Ngolo Kanté, il était partout !
Un coach perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Je revois assez souvent mes anciens coachs… Je dirais Lionel Charbonnier.
Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Aucun en particulier, non… Je n’ai eu que des bons coachs (rires) ! Bon, d’ailleurs, j’aimerais les remercier tous : Malik Hebbar et son adjoint Yannick Floch à Drancy, mon coach actuel à Sedan, Olivier Saragaglia, et aussi Lionel Charbonnier, Jean-Louis Granier, que j’ai eu à Sens aussi, Éric Vercoutre à l’AS Marck et Sébastien Tambouret (Sedan). Je les remercie pour leur loyauté, leur professionnalisme, leur accompagnement, leur bienveillance et leur management. Mais surtout pour leur côté humain, pas seulement vis à vis de moi, mais aussi à l’égard de tous mes coéquipiers.
Un président marquant ?
Je n’en ai pas eus beaucoup, alors je les cite tous : Alain Melaye à Drancy avec qui je suis toujours en contact et que j’ai revu il n’y a pas longtemps, un homme de parole, Maurice Raymond à Sens, qui est le papa de Raphaël, l’ancien journaliste (devenu aujourd’hui responsable des relations médias avec l’équipe de France, Ndlr), Didider Capelle de l’AS Marck, qui nous a malheureusement quittés, et forcément Marc Dubois, à Sedan, un travailleur acharné, qui se bat pour le club, qui a des valeurs et qui nous fait passer des bons messages. Les supporters ne doivent pas oublier que sans ce monsieur, il n’y aurait plus de club à Sedan. On a la chance de l’avoir.
Une causerie de coach marquante ?
Ce n’est pas une causerie mais un discours de Malik Hebbar, en début de saison, en 2017, avec Drancy : il nous a mis dans la tête avant le début de championnat qu’on allait monter. On pensait qu’il rigolait, et nous aussi, on rigolait, on était septiques, et au fil des matchs, on est allé dans son sens, et quelque part, on était bien obligés !! On s’est pris au jeu et on a réussi à emmener tout le monde avec nous, toute la Seine-Saint-Denis !
Une anecdote de vestiaire que tu n’as jamais racontée ?
La première fois que je suis arrivé à Sedan, lors d’un stage en Belgique, les nouveaux devaient chanter, et moi, comme ça faisait 9 ans que je jouais à Drancy, je ne savais plus trop qu’il fallait faire ça, alors j’ai trouvé une parade pour ne pas chanter. Alors j’ai fait un discours, en demandant à chacun « Pourquoi tu es venu à Sedan ? Pourquoi tu es là ? », etc. Je leur ai dit « Moi je ne suis pas venu pour chanter, je suis venu pour monter. » J’ai eu un peu ce discours-là. En même temps, je voulais aussi emmener tout le monde dans la même direction. Au moins, on ne s’est pas raconté de salade ! On savait pourquoi on était là. Et j’ai contourné le truc, en disant « Je chanterai à Dugauguez quand on montera en National ». Y’a eu la Covid, on a fini 2e derrière Bastia… On n’est pas monté et finalement, on a été repêché un an après en National, après une deuxième saison encore avortée par la Covid. Donc il a fallu que je chante, deux ans après, lors d’une veille de match. Mais je n’ai pas chanté à Dugauguez !
Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
Bakari Sagna. Il est de Sens. Comme moi. Et aussi Nadir Belhadj.
Des manies, des tocs, avant un match ?
La veille du match, j’essaie de me projeter, je me conditionne, je me donne des ondes positives. Jouer un match de foot, c’est énorme. C’est quelque chose de fort. On ne peut pas négliger un match. C’est tellement beau le football… C’est un rapport de forces.
Une devise ?
« Etre à l’heure, c’est déjà être en retard ! » Parfois je dis ça à certains coéquipiers (rires).
Un chiffre ?
Le 7.
Un plat, une boisson ?
Souris d’agneau. Et de l’eau plate, je ne veux pas avoir de problèmes avec ma direction !
Tu es un milieu de terrain plutôt…
Chiant à jouer !
Ton match référence ?
Le match du centenaire à Sedan, devant 10 000 spectateurs, contre Sainte-Geneviève, on avait gagné 1 à 0, but de Geoffray Durbant (le 14 septembre 2019, Ndlr). L’ambiance était excellente, on n’avait pas le droit de passer à côté.
Ton pire match ?
Forcément, y’a eu des mauvais matchs, mais pas au point de me dire que j’allais arrêter le football !
Une idole ?
Mendieta, Ronaldo aussi, l’attaquant, le vrai, Ronaldinho aussi.
Ton match de légende ?
France – Brésil, 3-0, en 1998.
Tes passions, tes hobbies, en dehors du foot ?
Aller me promener avec mes enfants. J’en ai 3, ils ont 10 ans, 8 ans et 2 ans. Y’en a deux qui jouent au CSSA ! J’aime profiter de ma famille, de mon épouse.
Si tu n’avais pas été footballeur ?
Bonne question ! Je pense que j’aurais été… footballeur !
Le milieu du foot, en deux mots ?
Le plus beau métier du monde mais parfois cruel. Et aussi un rapport de forces. Je le répète souvent aux joueurs. Y a des duels à gagner dans sa zone, y’a des choses à aller chercher. C’est toi ou c’est l’adversaire…
- A lire aussi, deux articles sur Marc Dubois et Yasser Baldé :
https://13heuresfoot.fr/actualites/marc-dubois-il-faut-developper-lattractivite-de-sedan/
https://13heuresfoot.fr/actualites/yasser-balde-je-nai-que-des-superlatifs-pour-parler-de-laval/
Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06
Photos : CS Sedan Ardennes