Le jeune entraîneur (32 ans) du club voisin de Tours est un pur produit de la maison montlouisienne, où il est arrivé à l’âge de 6 ans et où il a grandi. À force de travail, l’une de ses principales qualités, le voilà aujourd’hui aux portes d’un professionnalisme qu’il espère découvrir un jour.
Par Anthony BOYER – mail : aboyer@13heuresfoot.fr
Photos : 13HF et FC Montlouis

Parfois, l’histoire est bien faite. Celle qu’a vécu le FC Montlouis en fin de saison dernière, en National 3, est magnifique. Mais à déconseiller aux coeurs fragiles ! On rembobine le film. Il reste une journée de championnat à disputer. Le leader C’Chartres Foot de Vincent Bordot, favori de la poule, reçoit l’OT (Ouest Tourangeau, devenu cette année l’Union Foot Tourraine). Une victoire et c’est la montée en National 2.
Le dauphin, le FC Montlouis, même nombre de points mais devancé au goal-average particulier par Chartres, reçoit Vierzon, une équipe qui lui avait infligé 5 à 0 à la première journée ! Pour Montlouis, qui n’a pas les cartes en mains, les chances d’accession sont infimes. Mais Chartres se viande. Dans les plus grandes largeurs. Défaite 3-1 à domicile ! Dans le même temps, le club de la proche banlieue de Tours s’impose (dans la douleur) 3 à 2. C’est la délivrance ! Le bonheur ! Le rêve ! C’est le National 2 !
Le cruel souvenir de Poitiers
Le FC Montlouis a retenu la leçon et tient sa revanche parce que, un an plus tôt, le club du président Lionel Chica, leader à deux journées de la fin (2 points d’avance sur Poitiers), avaient les cartes en mains pour accéder en National 2.
Mais à l’avant-dernière journée, dans le choc au sommet à domicile face à Poitiers, et alors qu’un nul aurait suffi avant d’attaquer l’ultime ligne droite en bonne position, un but sur penalty du Poitevin Alexandre Durimel, concédé à la 94e, permis aux visiteurs de passer devant, à la fois au score (défaite 2-1) et au classement (un point d’avance pour Poitiers). La dernière journée fut sans surprise. Poitiers et Montlouis s’imposèrent chacun mais c’est le premier qui accéda à l’étage au-dessus.
Quand l’histoire s’inverse…

Ces deux moments forts, Zakaria Tahri, le (jeune) coach du FC Montlouis (32 ans depuis le mois de juillet), s’en souvient comme si c’était hier. Et dans 40 ans, tout le monde en parlera encore !
Tahri rembobine le film : « Ce dernier match de la saison en N3 et ce mano à mano avec Chartres ? Là, on pense à l’année d’avant, quand on a perdu la montée de manière cruelle chez nous à l’avant dernière journée contre Poitiers, devant 1500 personnes. On avait pourtant fait une saison incroyable, avec 61 points et 19 victoires (sur 26 matchs !), et on ne monte pas ! Cela avait été dur à encaisser, parce que même si ce n’était pas l’objectif prioritaire, même si personne ne nous attendait, on est des compétiteurs ».

Finalement, cette année, l’histoire s’est inversée : « En fait, avant le dernier match chez nous contre Vierzon, j’y crois sans y croire. Je suis lucide, je me dis « Chartres va gagner », mais la montée est quand même dans un coin de ma tête, parce que je n’ai pas envie de revivre la même déception que l’année d’avant. Dans tous les cas, on veut d’abord gagner, pour ne pas avoir de regrets, dans le cas où Chartres se fasse accrocher. Et puis, à l’avant-dernière journée, à Orléans, face à la réserve de l’USO, il y a eu un signe… Parce qu’on a marqué à la dernière minute ! Forcément, j’ai pensé à la saison précédente et ce penalty concédé à la 94e contre Poitiers. Pendant le match contre Vierzon, une équipe qui nous pose beaucoup de soucis et qui nous avait battus 5 à 0 à la première journée, on ouvre très vite le score. Et à Chartres, très vite également, le FC OT (Ouest Tourangeau) marque. Et là, on sent quelque chose. Dans les tribunes, les spectateurs suivent les deux matchs en même temps ! Là, j’ai pensé que tout était possible mais Vierzon égalise deux fois contre nous, 1-1 puis 2-2, et ils ont même le face à face du 3 à 2. Sincèrement, s’ils le mettent, je pense que l’on ne revient pas au score… À ce moment-là, un match nul suffisait pour nous puisque « OT » menait 3 à 1 à Chartres, où il y avait un décalage de cinq minutes : c’était la 93e là-bas et nous on était à la 88e, on était à 2-2. On savait que si on marquait un but, Chartres n’allait pas marquer deux fois non plus ! Et on marque le 3e ! Un moment incroyable ! Un but synonyme de montée. C’est la délivrance ! L’histoire est incroyable, elle est belle, parce que c’est mon club, c’est là où j’ai commencé ! »
« Important de mettre une ligne à mon palmarès »

Tout au long du match, Zakaria suit l’évolution du score à Chartres depuis son banc de touche. Pas simple à gérer. Pas simple de rester également focus sur « son » match, quand on sait que tout se joue à 150 km de là… « On n’avait envoyé personne là-bas. On le suivait sur nos téléphones mais c’était très compliqué, car je voulais vraiment gagner notre match, je ne pensais qu’à ça, parce que si on avait perdu alors que Chartres avait aussi perdu, alors là… »
Zakaria Tahri l’avoue, sur le plan personnel, ce fut également un moment fort : « Pour moi, en tant que jeune entraîneur, c’était important de mettre une ligne à mon palmarès, parce qu’au final, on retiendra que j’ai été champion en National 3, pas que j’ai terminé 2e ou qu’on a fait 61 points ou quoi, non. Ce qui va rester, même dans 10 ou 20 ans, c’est que Montlouis a été champion de N3 en 2025 et qu’il est monté en National 2. »
Zakaria Tahri est comme un gosse à l’évocation de la plus belle page de l’histoire de son club. Un club où il a chaussé ses premiers crampons à l’âge de 6 ans, quand sa maman est venu s’installer en Touraine après le décès du papa, alors que la famille habitait Rennes. « Il est décédé d’un cancer. Ma maman, Samira, avait quitté Léhon (commune rattachée aujourd’hui à Dinan, dans les Côtes-d’Armor), où je suis né, pour se rapprocher de Rennes et de mon père, Mohamed, qui était hospitalisé à l’hôpitel Pontchaillou. Après son décès, ma famille, mes grands parents, mes oncles, sont partis à Rennes; ma maman, elle, a voulu se rapprocher de sa famille, en Touraine, d’où mon arrivée à Montlouis. Je suis toujours en contact avec la famille du côté de mon papa. Ils sont venus me voir à Saint-Malo cette saison. Peut-être que certains seront là contre… Dinan-Léhon samedi prochain (reportage réalisé avant le match).«
Un an en Écosse

La carrière de joueur de Zakaria Tahri, milieu de terrain passé par le grand club de Touraine, le Tours FC, pendant 6 ans, dont trois ans au centre de formation avec Bernard Blaquart et Alexandre Dujeux, deux coachs qui l’ont vraiment marqué, se résume à des passages en seniors entre CFA2 (National 3) et Division d’Honneur (Régional 1).
« À mes débuts, en jeunes, je jouais milieu offensif, en 10. Puis au centre de formation, j’étais plus excentré côté gauche en U19, et en seniors, je me suis repositionné, en 8. J’ai fait quelques piges en CFA2 à Tours puis en seniors j’ai joué à Montlouis, Blois, Fréjus/Saint-Raphaël en réserve, Avoine-Chinon, Saint-Cyr-sur-Loire et re-Montlouis, où j’ai arrêté en 2022. J’ai toujours bossé à côté. Sauf durant mon passage à Blois, où là, je ne faisais que du foot. Je travaillais à la communauté de commune comme agent administratif. Là, ça fait 2 ans que je suis à plein temps au foot à Montlouis ».
Zakaria a 28 ans quand il raccroche, persuadé que son avenir est sur le banc : « J’ai décidé d’arrêter de jouer parce que ce n’était plus compatible avec ce que je voulais faire, c’est-à-dire me lancer dans cette carrière d’entraîneur (il est titulaire du DES). J’avais commencé à entraîner à Montlouis quand j’avais 18 ans. J’intervenais chez les jeunes, à l’école de foot, avec les U13. C’était juste après mon passage au centre à Tours, où je n’ai pas franchi le palier pour passer pro. Puis quand j’ai signé à Blois, j’ai continué. »
Dans son CV de joueur, une ligne interroge : Hamilton, au Royaume Uni. « J’ai passé un an en Écosse ! Je suis parti là-bas pour apprendre l’anglais, dans une académie. Je suis un fan du foot en Grande Bretagne. Mais on ne disputait pas vraiment de compétition. C’était un peu comme à l’UNSS chez nous, on faisait des oppositions contre des clubs pros. Pendant cette période, j’ai aussi effectué des essais, comme dans un club anglais, à Brentford (en D2 anglaise à l’époque, le FC Brentford a depuis été promu en Premier League en 2021), par l’intermédiaire d’un joueur français, le gardien Antoine Gounet, que j’avais connu à Tours. On avait sympathisé. C’était intéressant et enrichissant de voir un autre football. Je suis resté une semaine à Brentford, une super expérience ! »
Blaquart, Dujeux, Mouri…
Zakaria Tahri le répète souvent, c’est Bernard Blaquart, un formateur reconnu, dont tout le monde se souvient de son épopée récente avec le Nîmes Olympique en Ligue 2 et en Ligue 1, et Alexandre Dujeux, actuel coach du SC0 d’Angers en Ligue 1, qui sont ses inspirateurs : « J’ai beaucoup appris avec eux mais aussi avec Hamou Mouri, le responsable technique du club de l’Étoile Bleue de Saint-Cyr-sur-Loire, une des meilleures écoles de foot de France ! D’ailleurs, en équipe de France U20, il y a actuellement deux joueurs issus de la formation de Saint-Cyr (Mayssam Benama et Ilane Touré), que j’ai coachés dans ce club, ça vous donne une idée du travail qui y est réalisé. J’ai eu aussi Issiaga Camara, qui est parti à l’OGC Nice (prêté au FC Brommapojkarna, en D1 suédoise) et Christ Letono (Espanyol Barcelona). Ce sont ces trois personnes-là qui m’ont appris mon métier d’éducateur d’abord, d’entraîneur ensuite. »
Quand Montlouis bat tous ses records

Trois ans seulement après s’être assis sur le banc du FC Montlouis, alors qu’il n’a encore que 28 ans (il est né le 28 juillet 1993), Zakaria passe du National 3 au National 2. La performance est déjà remarquable pour un club, ce n’est pas péjoratif de le dire, de village, mais ce qui l’est tout autant, c’est le ratio victoires / nuls / défaites et la marque de fabrique de son équipe, qui encaisse peu de buts… même si c’est plus compliqué en N2.
En trois saisons de N3 sous sa direction, le FC Montlouis ne concède que 17 défaites (en 78 matchs) : 9 en 2022/23, 3 en 2023/24 et 5 la saison passée. C’est peu (21%, soit une défaite tous les 5 matchs). De plus, lors de la saison 2023/24, celle de la montée de Poitiers à la dernière journée, l’équipe bat son record de points : 61 (19 victoires, 4 nuls et seulement 3 défaites). Mais ce n’est pas tout. L’équipe se forge une solide réputation, celle d’être solide défensivement. « C’est un des mes principaux axes de travail. On essaie de concéder le moins de buts possible ».
« Un champion, ça se respecte ! »

Là encore, les chiffres sont éloquents : lors des deux derniers exercices en N3, l’équipe n’encaisse que 37 buts en 52 matchs (17 buts en 2022/23 et 20 buts en 2023/24), soit une moyenne de 0,7 buts encaissé par match. « En début de saison, cette année, en National 2, cela a été plus difficile sur ce plan-là (déjà 13 buts encaissés en 8 matchs), mais on avait aussi des absents. On a aussi joué à La Roche-sur-Yon (défaite 4-1), une équipe qui m’a fait forte impression, avec un coach, Frédéric Reculeau, qui prône le jeu, que j’avais connu quand il entraînait Luçon. Depuis, on a récupéré des joueurs, et à partir du moment où j’ai toutes mes forces vives, je pense qu’on peut rivaliser avec tout le monde. On l’a montré à la première journée à Saint-Malo (1-1), une équipe très forte individuellement et qui va monter en puissance, et récemment face à Bourges en coupe, que l’on a éliminé en coupe de France (1-0) à l’issue d’un match référence, et en championnat dans la foulée contre Dinan-Léhon (2-0). Je sens que l’équipe progresse. C’est important de retrouver notre solidité défensive. C’est vraiment ce qui faisait notre force à Montlouis sur nos deux dernières saisons. L’an passé, on a quand même fait 15 clean sheet ! Et la saison d’avant 15 aussi. C’était une notion hyper-importante. »
Evidemment, en National 2, c’est plus dur. Car le niveau est vraiment monté d’un cran, avec une adversité bien plus forte, surtout depuis le resserrement du National et de refonte des poules de N2, passé de 4 à 3 groupes. « Je pense que l’on doit respecter un champion de N3. C’est ce que je dis à mes joueurs dans le vestiaire : un champion, ça se respecte. Par contre, on sait qu’on est les petits gaulois de la poule de N2. Ce que je veux, c’est que, dans deux, trois, quatre ou cinq mois, on dise « Ah ouep, Montlouis, c’est du très-très solide ! ». Voilà. Ce respect-là aussi ont doit aller le chercher et on va aller le chercher. On a su se faire respecter en N3, alors qu’on était aussi, entre guillemets, les petits poucets. Quand j’étais joueur à Montlouis, l’objectif, déjà, c’était le maintien, et on n’avait jamais fini plus haut que la 5e place. »
100 matchs sur le banc !

Après un début de saison très difficile, le FC Montlouis semble en effet trouver la bonne carburation depuis un mois, comme le montre ses derniers résultats : deux succès (Locminé et Dinan-Léhon) contre une défaite en championnat, et une belle qualif’ pour le 6e tour de la coupe de France face à l’un des deux favoris de la poule B, Bourges FC (1-0) : « En fait, en National 2, on se rend compte que la notion d’efficacité dans les deux zones de vérité est beaucoup plus importantes. En N3, on pouvait ne pas marquer, ne pas concrétiser nos occasions, mais continuer à espérer dans un match. Alors qu’en N2… Il y a un palier dans la notion d’efficacité. » Au passage, samedi dernier, face à Dinan-Léhon (2-0), le club de la ville où il est né, « Zak », comme l’appellent ses amis, a fêté son 100e match sur le banc, coupe et championnat compris ! Le club lui a, à cette occasion, rendu un bel hommage.
Châteauroux s’est intéressé à lui

Évidemment, les résultats du FC Montlouis et, par ricochets, ceux de Zakaria Tahri, n’ont pas laissé indifférent : des clubs se sont intéressés à lui, comme La Berrichonne de Châteauroux, où il a été reçu à l’inter saison. Mais c’est finalement Valentin Guichard, l’ex-coach de Jura Sud, qui a été choisi pour prendre les commandes du club relégué en N2, puis repêché en National.
Le National, le diplôme du BEPF pour entraîner en pro, voilà les prochaines étapes de Zakaria, qui fait partie de cette nouvelle génération émergente de « jeunes » coachs, et qui ne cache absolument pas son ambition : celle d’aller plus haut. Avec le FC Montlouis, forcément, cela sera difficile, mais maintenir son club de coeur en National 2 serait une nouvelle étape très importante dans son parcours. La tâche ne s’annonce pas simple tant Montlouis, fait, un peu comme Chauray, également promu, figure de petit poucet dans cette poule A, aux côtés des Bordeaux, La Roche-sur-Yon, Avranches, Saint-Malo, Angoulême, Bayonne, etc.
Le travail comme exutoire

Cette ambition, cette envie d’aller plus haut, Zakaria, réputé travailleur, tient ça de son enfance, marquée par le décès de son papa. Un épisode qu’il évoque sans pudeur : « Je pense que ça vient de ma maman, aide-soignante. Elle s’est tuée au travail à l’hôpital pour ma soeur Soukayna et moi, elle bossait 12 heures par jour pour subvenir à nos besoins, elle nous a inculqués cette envie de réussir, cette valeur du travail. C’était difficile pour elle, seule avec deux enfants. Ma mère ne nous disait pas que les fins de mois étaient difficiles parfois, elle nous a toujours caché ça. Quand je vois la réussite de ma soeur… Elle a un super-job. Elle est manager dans une clinique d’esthétique, elle a bossé pour L’Oréal dans le mannequinat, elle a été manager de plusieurs boîtes déjà. Moi je n’ai rien fait à côté d’elle, mais je vis de ma passion, le foot. En fait, on s’est réfugié derrière le travail. Moi, je fais 50, 60 et même 70 heures parfois par semaine. Je ne m’arrête jamais. La saison passée, je suis même allé jusqu’à faire un malaise pendant un match, j’étais très fatigué. Aujourd’hui, ma maman suit mes résultats mais elle me laisse tranquille, elle sait que le foot, c’est mon truc à moi ! Ma compagne, Myriam, elle, est dans mon projet. Elle assure, vraiment ! Et elle sait… Si je dois bouger un jour, elle me suivra. Avec elle, on a eu une petite fille, Hana, qui a un an et demi. »
Du 4-4-2 losange au 4-3-3

Zakaria Tahri, dont l’éloquence et la forte personnalité sont frappantes – « J’ai un caractère bien trempé ! Quand je crie, on m’entend très-très fort, peu de gens crient plus fort que moi (rires), et quand ça pète, ça pète, même dans le vestiaires ! » – a commencé sa carrière de coach avec un système bien défini, le 4-4-2 losange. Mais un événement a précipité son changement de style : « Le 4-4-2, c’était vraiment notre marque de fabrique, mais après nos deux défaites en ouverture de la saison 2024/25 en N3 (5-0 à Vierzon et 0-1 à domicile contre Cosne-sur-Loire, pourtant réduit à 10), j’ai pensé qu’il fallait changer quelque chose et j’ai modifié le système. Depuis, je joue en 4-3-3, et je n’ai plus bougé de ce schéma ».
L’équipe s’entraîne cinq fois par semaine, dont deux fois en matinée (une séance spécifique facultative et une séance obligatoire). Pour préparer ses matchs, le coach regarde les deux dernières performances de son adversaire à la vidéo et prends beaucoup d’infos à côté; son adjoint, Thomas Philippon, responsable technique chez les jeunes, s’occupe quant à lui des montages. En N2, on découvre le niveau et les techniciens aussi. Je discute avec certains d’entre eux, on échange sur les équipes, comme avec Alexis Capela, l’adjoint d’Arnaud Le Lan à Lorient, qui était avec moi à la formation du DES, et aussi Cherif Djema, le directeur sportif de l’Aviron Bayonnais ».
Un club familial

Et puis, ce qui fait la force du FC Montlouis, c’est « l’esprit familial », poursuit Zakaria Tahri, capable aussi de se transformer en VRP : « La ville compte 11 000 habitants. Le club a évolué très rapidement sur l’aspect sportif, qui est en progression. Le club possède des infrastructures de niveau « Régional » mais avec un terrain d’honneur de qualité. On a un petit budget (650 000 euros, dont la moitié environ pour l’équipe fanion). Je dirais que c’est un budget moyen de National 3. En N2, certains joueurs travaillent. On a 350 licenciés et 18 équipes. J’ai un rôle de manager et de directeur sportif. Avec le président, on a une relation proche, il est très impliqué. Et puis il y a Jordan Durand, le directeur général : lui, c’est une pépite ! »
Pour les Frelons, le nouveau surnom donné à l’équipe fanion, référence aux couleurs du maillot (jaune et noir), – « C’est bien, ça donne une identité » -, il n’a pas toujours été facile d’évoluer dans l’ombre du « grand » club voisin, le Tours FC, rayé de la carte en début d’année avec la liquidation judiciaire de l’association.

Depuis, Ouest Tourangeau a repris le flambeau du football dans la préfecture d’Indre-et-Loire, sur les cendres du Tours FC, pour devenir le club métropolitain, l’Union Foot Tourraine… prochain adversaire ce samedi au 6e tour de la coupe de France ! Un club qui doit écrire son histoire, de la même manière que son voisin Montlouis écrit la sienne. « Tours FC, c’était le club phare de la région, raconte Zakaria. J’étais supporter. J’ai toujours eu Tours dans le coeur, parce que j’ai grandi avec ce club, j’y ai quand même passé 6 ans ! Je me souviens que, quand j’étais gamin, et quand j’étais au centre de formation aussi, je ne loupais pas un match de Ligue 2 ou de National. Pendant 10 ans, qu’il pleuve, qu’il neige, j’allais tout le temps au stade de la Vallée du Cher. J’ai le tours FC dans le coeur, c’est clair et net, c’est mon club de coeur. Après, quelque part, en étant à Montlouis, j’étais un peu en concurrence avec le Tours FC. Et puis, disons-le, pour moi, cela a été une fracture de ne pas signer pro quand j’étais au Centre. C’est une cicatrice, mais j’en ai fait le deuil. Cela n’a pas empêché Bernard Blaquart de m’inspirer, de me donner envie de devenir entraîneur, pareil pour Alexandre Dujeux, d’ailleurs, je vais voir les matchs à Angers dès que je le peux. Je l’ai revu il y a un an et demi, on s’est rappelé les bons souvenirs ! »
Coupe de France (6e tour) : Union Foot Touraine (N3) – FC Montlouis (N2), au stade de La Haye, samedi 25 octobre 2025 à 18h.
- Texte : Anthony BOYER / X @BOYERANTHONY06 / mail : aboyer@13heuresfoot.fr
- Photos : 13HF et FC Montlouis
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