A deux journées du baisser de rideau, le suspense reste entier pour l’accession en National dans trois des quatre poules. Les coachs des Herbiers et de GOAL Fc se livrent avant leur duel qui promet, demain.
« Quand tu as un mental de chips, tu peux éventuellement jouer les accessits mais pas la première place…. ». « J’ai compris qui a envie de monter ou pas! ». « Je suis dans une colère noire » (…) « On ne mérite rien ».
Ces propos, tenus sur Twitter à l’issue de la 28e journée de National 2, voilà quinze jours, émanent de Christophe Fauvel, le président de Bergerac, extrêmement déçu, c’est peu de le dire, après le match nul concédé à Moulins (2-2), alors que ses joueurs menaient 2 à 0 chez la lanterne rouge.
Une expulsion à la 70e et deux buts concédés ensuite ont fait reculer les joueurs d’Erwan Lannuzel à la 3e place, deux points derrières Les Herbiers et un point derrière GOAL FC, au pire moment.
Encore que, en matière de pire moment, le BPFC 24 en connaît un rayon pour avoir vécu la saison passée un scénario cruel et irrationnel, avec une accession en National qui s’est envolée à la 90’+7 de la dernière journée, sur le terrain du Puy-en-Velay, avec ce but ponot inscrit sur penalty de Mamadou N’Diaye face à Colomiers, qui envoyait les joueurs de Roland Vieira en National.
Revivra-t-on ce type de scénario cette saison ?
Rien n’est impossible. Surtout dans cette poule D où l’on assiste, depuis le début de l’année 2023, à un chassé-croisé entre GOAL FC, leader tout au long de la première partie de saison mais victime d’un gros trou d’air en mars, Bergerac, dont on ne compte plus le nombre d’occasions manquées au printemps, et Les Herbiers, que l’on a cru un temps sur la voie royale avant, eux aussi, de ralentir la cadence. Ce qui donne à l’arrivée un superbe sprint final.
A deux journées de la fin, donc, ce sont Les Herbiers qui ont les cartes en mains : deux succès et ils retrouveront le National, quitté en 2018 dans les conditions que l’on sait… Une finale de coupe de France le mardi perdue 2 à 0 au SDF face au PSG puis, trois jours après, une défaite 4-1 à Béziers, qui jouait sa montée en Ligue 2, et qui plongeait les Vendéens, jamais relégables, en N2, à l’issue d’incroyables concours de circonstances.
Il devrait donc y avoir beaucoup de monde demain au stade Massabielle pour cette « demi-finale » du championnat entre le leader et son dauphin. Une victoire des hommes de Laurent David, conjuguée à un nul ou une défaite du BPFC 24 à Andrézieux, les propulseraient en National.
Epinal-Fleury-Bobigny : l’autre match à 3 !
A quelques jours de cette 29e journée qui sera peut-être décisive, nous avons demandé au trois coachs concernés par la montée de répondre à quelques questions. Si Laurent David (Les Herbiers) et Fabien Pujo (GOAL) ont joué le jeu, ce n’est malheureusement pas le cas d’Erwan Lannuzel, qui, d’accord sur le principe dans un premier temps, s’est ensuite excusé par texto de ne pouvoir répondre favorablement à notre requête : « La direction du BPFC 24 a décidé que le timing de communication n’était pas bon, et donc de laisser le club et les joueurs tranquilles durant cette période ». Dont acte…
Dans les trois autres poules, l’ont connaît déjà un promu en National : le FC Rouen (poule A). Dans la poule B, celle que l’on appelle communément la poule Sud, le MGCB (Marignane Gignac Côte Bleue) a lui aussi les cartes en mains : avec 5 points d’avance sur Lyon-Duchère, un succès demain au stade Saint-Exupéry face à Toulon enverrait les Aviateurs en National, eux qui ont déjà connu une première et courte expérience à ce niveau lors de la saison 2018-19. En cas de match nul ou de défaite, les Provençaux resteraient sous la menace des Lyonnais qui, dans le même temps, accueilleront Louhans-Cuiseaux.
Et si les deux équipes venaient à terminer ex-aequo en fin de saison (un nul et une défaite de Marignane, deux succès de Lyon Duchère), le goal-average serait favorable aux Rhodaniens, vainqueurs 2 à 0 à l’aller à Balmont et auteur d’un 0-0 au retour.
Enfin, dans la poule B, la situation est un peu comparable à celle de la poule D, avec trois équipes à la lutte pour l’accession et un chassé-croisé permanent. Et, comble du hasard là encore, un duel va opposer demain deux des trois candidats : Epinal, l’actuel leader, se déplacera à Bobigny; ça promet !!
Voilà, faites vos jeux, et n’écoutez pas ceux qui disent qu’à l’instar de la saison passée, ce n’est pas la bonne année pour accéder en National, avec encore 6 descentes l’an prochain ! Vous refuseriez, vous, de vous frotter à l’étage au dessus ?
Poule B
- J29 – Samedi 27 mai : FC 93 Bobigny-Bagnolet-Gagny (3e, 52 points) – Epinal (1er, 54 points); Saint-Geneviève – Fleury 91 (2e, 54 points).
- J30 – Samedi 3 juin : Epinal – Lusitanos-Saint-Maur; Fleury 91 – Boulogne et Colmar – Bobigny.
- Confrontations directes
Fleury – Epinal 0-0 et Epinal – Fleury 2-1
Fleury – Bobigny 2-0 et Bobigny – Fleury 5-0
Epinal – Bobigny 1-4
Poule D
- J29 – Samedi 27 mai : Les Herbiers (1er, 49 points) – GOAL FC (2e, 48 points) et Andrézieux (12e, 34 points) – Bergerac (3e, 47 points).
- J30 – Samedi 3 juin : GOAL FC – Stade Bordelais ; Bergerac – Vierzon; Moulins-Yzeure – Les Herbiers.
- Confrontations directes
Les Herbiers – Bergerac 1-1 et Bergerac – Les Herbiers 0-1
Bergerac – GOAL FC 2-2 et GOAL FC – Bergerac 0-0
GOAL FC – Les Herbiers 0-2
INTERVIEWS
Fabien Pujo (GOAL FC) :
« Le favori, c’est Les Herbiers »
Trois équipes en 2 points à deux journées de la fin : sincèrement, vous attendiez-vous à ce scénario ?
Non, et ce malgré notre très bonne première partie de saison. Je pensais que Les Herbiers allaient faire cavalier seul quand, début 2023, ils sont venus gagner chez nous 2 à 0 puis à Bergerac 1 à 0 juste après. Cette équipe a réalisé une série de victoires et a montré qu’elle était la plus forte, donc je pensais qu’elle allait faire cavalier seul sur la phase retour mais l’irrationalité du football en a décidé autrement même si, au final, à 2 matchs de la fin, ils sont leaders… donc les meilleurs.
Des quatre poules de National, la vôtre est celle où le leader, et plus globalement les trois premiers, ont le plus petit nombre de points, et d’assez loin : est-ce que cela a une signification particulière ?
La réforme de la FFF a accentué la volonté de ne pas perdre. J’ai connu trois groupes de N2 : ce groupe « centre » est très homogène avec des équipes très bien organisés, des blocs très compacts. Les équipes ont décidé de placer la notion d’équilibre, la notion de protection de son but, la notion d’exploitation des espaces, la notion d’exploitation des erreurs au cœur de leur projet de jeu. On l’a vu en coupe de France, Les Herbiers, Vierzon, Chamalières, trois équipes de notre poule, ont brillé : ça montre la difficulté de gagner les matchs dans cette poule avec peu d’écart entre les équipes, et des matchs qui se jouent sur des détails.
A deux journées de la fin, quels peuvent être les (nouveaux) leviers à actionner au sein de l’équipe pour aller chercher cette première place ?
A deux journées de la fin nous sommes des chanceux car sur les 16 équipes au départ, on fait partie des 3 équipes qui jouent encore un match pour accéder en National donc ce n’est que du bonheur. Il n’y a plus de leviers si ce n’est profiter tous ensemble, être acteurs de cette fin de saison. Les joueurs, par leur mentalité, leur travail, leur performance, se sont donné le droit de vivre des émotions incroyables. Avec 17 nouveaux à l’intersaison, revivre ça dès la première année, c’est leur récompense et la récompense pour tout un club qui progresse.
Ne pas monter cette saison, serait-ce vécu comme un terrible échec ?
Non. Pas du tout. Déjà, en N2, il n’y a qu’une seule équipe qui monte, c’est très très dur. Donc quand on vit la saison que l’on réalise, le mot échec n’est pas approprié. Ce serait plutôt une déception. Le club progresse et si on ne monte pas cette saison, il poursuivra sa progression et fidélisera un groupe, ce qui n’a pas été le cas ces dernières années. On va essayer de bonifier tout ça. Je le répète, n’oublions pas qu’on a commencé la saison avec 17 nouveaux joueurs. Le club va améliorer ses infrastructures (stade, conditions d’entrainement). La réussite demande de la méthode et du temps. Le National 2, c’est très complexe. Regardez par exemple Toulon ou Andrézieux, qui luttent pour ne pas descendre. Donc non, ça ne serait pas du tout un échec de ne pas monter.
GOAL FC peut-il se servir de son expérience malheureuse de la saison passée (même si des joueurs ont changé, même si le staff a changé…) ?
Oui, je pense que ce que le club as vécu la saison passée permet de mieux appréhender les événements. On a eu une période très complexe sur cette phase retour et le club a montré une vraie solidarité envers le staff et le groupe pour trouver des solutions. Il y a eu un climat de grande sérénité qui a permis de toujours croire en nous et sûrement que la fin de saison dernière a permis à l’institution de gérer différemment cette période. De plus, le choix de mon profil et du profil de certains joueurs allait aussi dans ce sens car nous avons connu des montées par le passé, donc on peut mieux appréhender ce moment de la saison qui n’ a rien avoir avec le reste de la saison.
8 victoires, 5 nuls et 2 défaites lors de la phase aller (29 points), 5 victoires, 4 nuls et 4 défaites (dont 3 d affilée en mars) lors de la phase retour (19 points) : comment expliquer cette baisse de régime à l’approche du printemps ? Comment expliquer ce passage à vide en mars ?
C’est multi-factoriel, des absences de joueurs plus-value comme Camelo ou Reale, des blessures, des suspensions, des erreurs individuelles plus présentes, moins d’efficacité, des adversaires plus performants, une période hivernale plus longue avec des terrains de mauvaise qualité ce qui a compliqué la tâche de nos profils « type espagnol » et ce qu’on appelle le principe de progression qui n’est pas linéaire… L’Endurance de la performance collective, c’est un apprentissage qui demande du temps. Regardez Bergerac, qui a un groupe avec une durée de vie de 3 ans, l’an dernier ils se construisent dans le sprint final avec une énorme déception à l’arrivée et cette année peut-être que ce qu’ils ont vécu ensemble ne suffira pas… Il faut être très performant dans ce money time. Alors qu’après notre confrontation ils étaient leaders à 5 matchs de la fin, là ils restent sur 3 nuls… Tout ne s’explique pas dans le football. J’aime bien quand Michel Platini dit que le football est irrationnel.
Sachant qu’une défaite aux Herbiers serait éliminatoire, et qu’un nul peut faire l’affaire de Bergerac si ils s’imposent, doit-on s’attendre à une partie « ouverte » en Vendée (J29) ? Quel souvenir du match aller ?
Avec la meilleure attaque à domicile, Les Herbiers, marquent 1 but toutes les 46 minutes chez eux donc oui il y aura des buts car leur modèle de jeu est remarquable, basé sur la volonté de marquer 1 but de plus que l’adversaire : ça tombe bien, nous aussi on est sur cette philosophie de jeu ! De plus, notre position nous oblige à gagner pour continuer à croire que le rêve peut devenir réalité. Au match aller, cette équipe a démontré qu’elle était plus forte que nous (2 à 0 pour Les Herbiers) donc ce n’est pas un « super » souvenir, notamment avec ces 2 penaltys sifflés en 20 minutes : j’espère que le match retour ne se jouera pas sur un penalty.
De l’extérieur, on a vraiment l’impression que tout est possible, que tous les scénarios sont possibles, en même temps, la lutte pour la 1re place peut aussi s’arrêter samedi : avez-vous des convictions sur cette fin de saison, comment la voyez-vous, comment l’imaginez ?
Je suis entraîneur, pas voyant ni magicien ! Nous voulions jouer le sprint final nous y sommes et cerise sur le gâteau, nous jouons un super match aux Herbiers à deux matchs de la fin, sur une terre de football, sur une magnifique pelouse, avec, je l’espère, du monde au stade contre la meilleure équipe de la poule ! C’est incroyable ! Nous aurions signé tout de suite en début de saison pour vivre tous ensemble cette story !
Qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Ce qui peut faire la différence c’est que l’arbitre nous aide (sic) et que l’on se retrouve pas à 10 comme à Chamalières car cela deviendrait mission impossible, et aussi que Les Herbiers décident de déjouer et de défendre leur point d’avance et de nous donner de la force en nous laissant le ballon … Ce sera très compliqué, car à ce moment de la saison dans un stade plein totalement acquis à la cause du leader, réaliser un exploit serait une sorte de miracle pour nous.
Le favori, c’est Les Herbiers ?
Oui, comme je te l’ai déjà dit, quand une équipe va gagner à Bergerac et à Goal FC, eh bien elle a démontré que c’est elle la plus forte.
Vous avez été absent durant cette semaine de préparation avant Les Herbiers : est-ce un handicap dans le money time ?
C’est vrai que je suis à Clairefontaine pour ma semaine 1 du BEPF. Ce n’est pas idéal mais d’un autre côté, cela peut casser la routine. J’ai une totale confiance dans tout mon staff, dans mon groupe de joueur et dans mon club sur ce sprint final.
Allez-vous changer vos habitudes ?
Nous avons modifié certaines semaines avec des séances plus courtes en volume tout en gardant l’intensité, moins de complexité pour retrouver de la fraîcheur psychologique. Nous avons passé une soirée à Lyon tous ensemble autour d’un match de Ligue des champions renforcer la cohésion. Nous avons aussi effectué deux séances à 6h du matin dont une sur une forme de méditation pour prendre conscience de la chance que nous avions de vivre de notre passion et que seul le travail, l’implication, la persévérance, la discipline, la rigueur, la confiance, une mentalité collective commune conduit vers la réussite …
Laurent David (Les Herbiers) :
« Favoris nous ? Oui et non… »
Trois équipes en 2 points à deux journées de la fin : sincèrement, vous attendiez-vous à ce scénario ?
Non. Mais voir Goal FC et Bergerac en haut oui car en termes de vécu et de moyens, ils ont les arguments pour prétendre à jouer la montée. Aux Herbiers, on est parti d’une page blanche avec 16 nouveaux joueurs et un nouveau staff. 80% du groupe a été renouvelé. Mais depuis décembre, on a su intégrer les premières places donc pour répondre à la question je dirais « oui » depuis décembre.
N’est-ce pas « miraculeux » ou plutôt inespéré de retrouver Les Herbiers en position d’accession à deux journées de la fin alors que votre équipe n’a remporté qu’un seul match entre la J19 et J26 (1v 4n et 3d) ?
Miraculeux ? Chaque équipe a connu un trou d’air dans la saison. Dans notre mauvaise période de la Journée 19 à la Journée 26, on a connu 3 défaites sur nos 5 de cette saison. Le groupe D est très homogène et on n’a pu avoir la chance que personne ne s’échappe.
A deux journées de la fin, quels peuvent être les (nouveaux) leviers à actionner au sein de l’équipe pour aller chercher cette première place ?
Des nouveaux leviers ? Non… On ne doit rien changer à notre philosophie de jeu, à nos principes très précis depuis le début de saison. On doit continuer sur cette voie-là.
Comment allez-vous préparez ces deux derniers matchs de la saison ? Allez-vous changer des choses ?
La préparation de nos deux derniers matchs ne change pas. Pourquoi tenter des choses alors que l’on a nos certitudes ?
Des quatre poules de National 2, la vôtre est celle où le leader, et plus globalement les trois premiers, ont le plus petit nombre de points, et d’assez loin : est-ce que cela a une signification particulière ?
Je n’en ai aucune idée ! La différence se fait au niveau des victoires (3 en moyenne de plus pour les autres groupes). Dans notre groupe D, tout le monde peut battre tout le monde. C’est peut-être une explication quant au nombre de points.
Les Herbiers a eu plusieurs occasions de creuser un petit écart sur ses deux principaux poursuivants, de faire un petit break : pourquoi n’y est-elle pas parvenue ?
On a eu l’occasion de creuser l’écart, oui, mais on a connu beaucoup de blessures et de suspensions pendant cette période. Et l’on a affronté des adversaires de qualité qui nous ont empêché d’y arriver.
Ne pas monter cette saison, serait-ce vécu comme un terrible échec ?
Non car ce n’est pas programmé, contrairement à nos adversaires. Ce serait plutôt une déception si on échouait si proche du but.
Sachant qu’une victoire des Herbiers à la J29 face à GOAL FC éliminerait les Lyonnais de la course, un nul suffirait alors à la J30 : est-ce le tableau de marche envisagé ?
On n’a pas de tableau de marche non. Il reste deux matchs que l’on va essayer de gagner. Il n’y a pas de calcul à faire. Chaque match aura sa vérité.
De l’extérieur, on a vraiment l’impression que tout est possible, que tous les scénarios sont possibles, en même temps, la lutte pour la 1re place peut aussi s’arrêter à la J29 : avez-vous des convictions sur cette fin de saison, comment la voyez-vous, comment l’imaginez ?
Oui, c’est vrai que tout est possible sur cette fin de saison. Mais je n’ai pas de convictions. La seule certitude que j’ai, c’est qu’il faut gagner nos deux derniers matchs pour parvenir à monter.
Dans un mini-championnat à 3, Les Herbiers est pour l’heure devant GOAL FC et Bergerac : les plus forts, les favoris, ce sont Les Herbiers ?
Si on est favori ? Oui et non. Oui car aujourd’hui on est leader et non car face a Goal et son budget et Bergerac et son expérience, on en est loin.
Concrètement, qu’est-ce qui peut faire la différence ?
La différence ? Honnêtement, je sais pas !!! On doit se concentrer sur notre jeu et être le plus performant possible.
Allez-vous changer des habitudes ou vos habitudes pour ce sprint final ?
Non, aucun changement de prévu.
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Textes : Anthony BOYER
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Photos : GOAL FC / Maxifooto ; BPFC 24 / Raccon’s Colors ; Philippe Le Brech