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National 2 : Feignies-Aulnoye entre deux eaux

Promue cette saison, l’Entente Feignies-Aulnoye traverse une crise de croissance. Son avenir s’inscrit en pointillés après l’annonce du retrait de son président-mécène et l’échec de la fusion avec Maubeuge. Sportivement, la coupe de France, avec un 16e de finale contre Montpellier et les progrès en championnat montrent qu’elle garde le cap.

En s’offrant le scalp de Quevilly-Rouen Métropole (Ligue 2), les Finésiens-Aulnésiens ont atteint, pour la première fois de l’histoire du club, les 16es de finale de la coupe de France. Face aux Normands, ils se sont imposés sur la plus petite des marges grâce à un magnifique but de l’ancien joueur de Dunkerque, Avranches et Croix, Thomas De Parmentier (13’).

Si l’on a vu passer en boucle la panenka ratée d’Antoine Mille (Châteauroux) ou le superbe 3e but du PSG à Revel, celui du milieu offensif de 33 ans n’a pas eu la même audience sur les réseaux sociaux. Pourtant, son centre-tir a lobé le gardien normand, à la manière d’un Christophe Jallet en équipe de France face à la Biélorussie en 2012 !

Ce manque de reconnaissance pour ce beau geste illustre les difficultés du club sambrien à exister. De très faibles affluences en championnat (265 spectateurs en moyenne cette année), une fusion avec son voisin maubeugeois avortée en 2021 : l’existence de ce jeune projet est compliquée.

Un premier passage en National 2 en 2018-19

La joie après la qualification pour les 16es de finale de la coupe.

Fondé en 2016, l’EFAFC réunit les clubs de deux villes de tailles similaires et distantes de 15 km dans le bassin sambrien : le SC Feignies et l’AS Aulnoye. A l’époque, les deux équipes évoluent depuis 5 ans dans le même groupe de CFA 2. Cette fusion est l’initiative de la famille Menissez, grands industriels dans la boulangerie de la région. Le père, Jacques, jusqu’en 2016, puis le fils, Laurent, se succèdent à la présidence de ce club ambitieux qui grandit dans l’ombre de Maubeuge, la « grande » ville d’à côté, qui compte deux fois plus d’habitants que les 15 000 âmes de Feignies et Aulnoye réunies.

La joie après la qualification pour les 16es de finale de la coupe.

Très vite, le club obtient sa montée en National 2 après être sacré champion de National 3 à l’issue de la saison 2017/2018. La saison suivante, malgré une bataille acharnée pour le maintien, Feignies-Aulnoye redescend. Sous les ordres de Rachid Chihab, le club est classé 3e de son championnat en 2020, un résultat encourageant, lors de la saison “covid”, arrêtée après la 18e journée. Didier Toffolo prend la suite de Chihab, mais sa mission sera de courte durée. Alors qu’il a été engagé en juillet 2020, il est démis de ses fonctions en octobre, avec un bilan insuffisant : 4 points en 5 matchs. Un entraîneur local, qui sort d’une expérience fructueuse à l’IC Croix, vient le remplacer : Jean Antunes, ancien joueur emblématique de Wasquehal. Le championnat est arrêté après 6 journées, aucune accession, ni relégation. Nouveau départ en 2021.

Le PSG en 32e : “la cerise sur le gâteau”

Le coach Jean Antunes.

Pour sa première vraie saison à la tête de l’équipe, Jean Antunes connaît des montagnes russes. Au terme d’une “très bonne saison”, selon les dires de l’entraîneur, le club ne monte pas en N2, alors qu’il a un meilleur bilan que Wasquehal, qui sera promu ! La raison ? Une sanction administrative – l’équipe a aligné un joueur suspendu sur la pelouse de l’Amiens AC. Résultat : défaite sur tapis vert et point de pénalité. “Une grosse déception” pour l’ensemble du groupe, qui avait terminé premier sportivement. Ce coup dur en championnat ne résume pourtant pas leur saison 2021/2022.

Car la France entière découvre le club de l’Avesnois lors de son 32e de finale au Stade du Hainaut, à Valenciennes, face au Paris Saint-Germain ! A guichets fermés, s’il vous plaît ! “La cerise sur le gâteau” pour le club, évidemment très heureux de ce tirage. Pour lui, deux objectifs : profiter et ne pas prendre de « rouste » en prime time à la télé. Objectif accompli, défaite 3-0, avec les honneurs. “Ils ont eu deux penalties, dont un très sévère. C’était une belle prestation. Ça a donné une très belle image du club et de l’équipe. C’était le plus important”, analyse le technicien roubaisien de naissance.

La remontée, enfin !

Jérémy Bekhechi, l’ancien de Croix, QRM, Lyon-Duchère et Sedan, a rejoint l’Entente début janvier !

L’année suivante, le conte de fées se répète avec, cette fois-ci, une fin plus heureuse. Et un nouveau beau parcours en Coupe de France 2022-23, seulement éliminé par Valenciennes au 8e tour à Maubeuge (0-3), à une marche des 32es de finale. Cette même saison, l’Entente réédite sa performance précédente et termine première de son groupe de National 3. Une place synonyme d’accession en National 2. Une grande fierté pour l’entraîneur et son groupe, tant on connaît la difficulté de ces championnats amateurs.
Devant la DNCG, l’EFAFC se voit infliger un contrôle de la masse salariale pour réaliser son mercato. Rien de grave, c’est une « sanction » propre aux équipes promues. “Les joueurs qui nous ont rejoints ont été bien identifiés”, explique Jean Antunes, satisfait, dans ces conditions, de la gestion de l’intersaison. Mais dans le football, tout va très vite : en septembre, leur buteur Franck Vaast se blesse pour la troisième fois en six ans (rupture des ligaments croisés et saison terminée). Pour le remplacer, Antunes fait venir Issam Rezig, buteur passé par Wasquehal et la réserve du LOSC. Et tout récemment, c’est Jérémy Bekhechi, ancien buteur de Sedan et QRM notamment, qui, quelques jours avant le 32e de finale, a rejoint l’Entente … et Antunes, qu’il a connu à Croix !

Un début de championnat difficile

Le stade Didier Eloy, à Feignies.

De retour en N2, les Nordistes commencent mal le championnat (2 nuls et 5 défaites). Contre Haguenau (journée 3), alors qu’ils mènent 3-1 à la mi-temps chez eux, les locaux subissent une remontada et perdent le match 4-3. “Avec le recul, je me dis que quand on gagne 3-1 à la mi-temps, on ne peut pas le perdre. Ça a été une grosse déception.”, réagit Antunes, philosophe.

Finalement, il faut attendre le 4 novembre et la 8e journée pour assister à la première victoire de la lanterne rouge contre l’Olympique Saint-Quentin (2-1). Après un nul encourageant à Furiani (0-0), les Finésiens se qualifient pour le 8e tour de la Coupe de France en battant une valeureuse équipe de R1, Bondues (1-0). Ensuite, la machine se met en marche : victoire 2-1 en championnat à Colmar à 9 contre 11 (! ) puis qualification en Coupe face à la sensation nordiste Itancourt-Neuville (R1), tombeuse de Wasquehal et Croix, signe du destin, les deux anciens clubs emblématiques du parcours d’Antunes !

La « perf » face à Quevilly Rouen (Ligue 2) !

Le 11 au coup d’envoi face à QRM en 32e de finale de la coupe de France.

Après une défaite sur la plus petite des marges contre Créteil, Feignies passe les fêtes à l’avant-dernière place de son championnat, à 5 petits points du maintien avec deux matchs en retard. Tout reste possible. Mais ce n’est pas le maintien qui occupe les esprits des joueurs pendant les fêtes, mais bien la perspective d’affronter un club de Ligue 2 en 32e de finale de Coupe de France. Quevilly-Rouen se déplace dans l’Avesnois et forcément, ça se prépare !

Particularité du club, la majorité des joueurs n’habitent pas dans la région de Feignies ou d’Aulnoye. Certains viennent de Lille, d’autres de Valenciennes. Jean Antunes avale, par exemple, deux heures aller-retour quatre fois par semaine pour assurer les entraînements, ce qui n’est “pas de tout repos.”
Pendant les vacances de Noël, ces incessants trajets ne s’arrêtent pas. “On s’est retrouvé le 27 décembre pour la reprise de l’entraînement. On a fait des séances tous les jours sauf le 31 et le 1er. Pour un club amateur, c’est beaucoup.” Et cet investissement a payé.

Après un match magnifique d’abnégation et de réussite, les hommes d’Antunes éliminent Quevilly-Rouen (1-0), notamment grâce à un pénalty stoppé par Samuel Atrous ! L’après-match a donné lieu à une grande fête avec l’ensemble des “gens qui œuvrent au quotidien pour le club, qui sont bénévoles pour la plupart”, salue le technicien. Pour lui, “voir le bonheur dans les yeux des gens et les émotions qu’on a pu leur procurer” le rend heureux et on peut aisément le comprendre.

Le projet de fusion avec Maubeuge avorté

La joie dans les vestiaires après la qualification pour les 16es de finale de la coupe.

Alors que les deux clubs évoluaient encore au même niveau il y a deux ans en National 3, Feignies-Aulnoye a depuis pris son envol, pendant que Maubeuge, son éternel rival, est descendu au niveau régional.

En 2019, la création d’une section sport-études à l’Entente attire les jeunes du club voisin. Le sens de l’histoire aurait pu être la création d’un grand club sambrien dans la foulée, afin de rivaliser avec les autres clubs de la métropole lilloise. Mais des querelles politiques et d’égo en ont voulu autrement. En 2021, le projet de fusion est largement refusé côté maubeugeois (7 pour / 77 contre) et définitivement enterré.

Dans la lignée de cet échec, Laurent Menissez a annoncé tout récemment, dans les colonnes de la Voix du Nord, son intention de démissionner du poste de président et d’arrêter de financer le club à la fin de la saison. En cause, notamment, le fait que Feignies se trouve à cheval “entre le monde professionnel et le monde amateur”, ce qu’il “ne peut pas supporter”. L’idée est de grandir et ça ne m’intéresse pas de jouer juste pour se maintenir, explique-t-il. »

On parle de lui du côté de Valenciennes. Pour les Vert et Bleu, ce serait le plongeon dans le grand inconnu. Son plus gros investisseur parti, reconstituer un budget deviendrait une tâche très ardue. Maubeuge bénéficiant du soutien des collectivités locales, Feignies retournerait dans l’anonymat.

“Limiter la casse” contre Montpellier en 16e

Le stade Leo-Lagrange à Maubeuge accueillera le 16e de finale.

Mais avant d’envisager cet avenir incertain, Feignies doit affronter Montpellier dans un 16e de finale attendu (NDLR : initialement prévu ce samedi 20 janvier, le match a été reporté mercredi 24 janvier à 20h30 en raison des chutes de neige), qui se jouera à … Maubeuge, au stade Leo-Lagrange, ce qui ne manquera de faire grincer les dents de certains.

Pour cette rencontre, le staff espère “limiter la casse et faire durer le match”. En parallèle, Jean Antunes et ses hommes vont batailler le reste de la saison pour obtenir leur maintien en National 2, en évitant si possible le “trou d’air” que les équipes amateurs connaissent souvent après la campagne de coupe de France. Le staff y est préparé et fera face, avec humilité, comme aime à le rappeler son coach.

Jean Antunes, du tac au tac

Pur nordiste, Jean Antunes a passé l’entièreté de sa vie non loin de Roubaix, sa ville natale. Une carrière de footballeur professionnel, durant laquelle il a connu l’épopée de Wasquehal de CFA jusqu’en Ligue 2 à la fin des années 1990 et au début des années 2000 (le club du Nord a évolué en D2 et en L2 de 1997 à 2003). Puis, une fois les crampons raccrochés, une carrière d’entraîneur qui décolle à Croix (2012-2019) en CFA2 puis en CFA (N2), et aujourd’hui à Feignies-Aulnoye, qu’il a conduit de N3 en N2 cette saison. L’ancien milieu de terrain s’est prêté au jeu des questions réponses, l’occasion d’en apprendre plus sur lui et sa carrière.

Jean Antunes, le joueur

Photo Philippe Le Brech.

Meilleur souvenir sportif ?
J’en ai deux. Le premier, c’est quand on monte de en Ligue 2 avec Wasquehal (NDLR : à l’issue de la saison 1996-1997). On partait avec l’objectif de se stabiliser en National. On s’est pris au jeu et on a réussi à monter en Ligue 2, donc c’est vraiment un bon souvenir. Le deuxième, c’est l’année suivante, lors de notre première saison en Ligue 2. Tout le monde nous voyait dans la charrette, on se sauve au dernier match à Mulhouse. Vu la ville qu’on était, le club qu’on était, se maintenir en Ligue 2, c’était inespéré !

Pire souvenir sportif ?
A l’inverse, notre descente au bout de 6 ans de Ligue 2, en National. On l’a senti sur la deuxième partie de saison. A partir de mars, les choses allaient de travers. On avait perdu cette âme qu’on avait et à partir de là ça a été la dégringolade.

Combien de cartons rouges ?
J’ai dû en prendre 3 ou 4. J’étais assez rugueux donc c’est pas énorme.

Plus beau but ?
Mon premier but en Ligue 2, que je marque à Nice ! Une belle frappe de 25 mètres, pas un but de raccroc. En plus, on gagne 2-0, donc tu ne l’oublies jamais !

Pire match ?
Une fois, à Gueugnon, on ne fait pas du tout un bon match. Je prends deux cartons jaunes en faisant deux fautes successives et je suis expulsé au bout de 40 minutes. On perd le match 1-0, ce n’était pas mon match.

Photo Philippe Le Brech.

Pourquoi avoir choisi d’être milieu de terrain ?
Dès que j’ai commencé le foot, j’aimais bien toucher le ballon, courir, solliciter les partenaires… Donc ce rôle m’allait bien, avec un penchant pour la défense quand même, souvent dans un milieu à deux. J’aimais bien aussi récupérer et redonner le ballon donc ce rôle me convenait et me plaisait en tant que joueur, puis en tant qu’entraîneur. D’ailleurs, j’ai un peu plus l’œil sur mes milieux défensifs, encore aujourd’hui, même si on doit toujours avoir l’œil sur tout !

Un geste technique préféré ?
Aucun en particulier, j’étais un joueur rigoureux : récupération, passe propre. Pour moi, la première passe devait toujours être qualitative et ne pas perdre le ballon.

Qualités et défauts sur un terrain, selon vous ?
Pour les qualités, c’est l’esprit collectif, même si on sait qu’aujourd’hui on tend plus vers l’individualisme. Et pour les défauts, ce qui m’énervait sur le terrain, c’était de voir un coéquipier plus talentueux, mais moins combatif.

Que vous a-t-il manqué pour évoluer en Ligue 1, individuellement ?
La vitesse.

Le ou les joueurs les plus forts avec lesquels vous avez joué ?
Stéphane Capiaux, Christophe Delmotte.

Le joueur avec lequel vous pouviez jouer les yeux fermés ?
Reynald Debaets.

Le ou les joueurs perdus de vue que vous aimeriez revoir ?
Gilles Leclerc, Robert Malm.

Le match ou tout a roulé pour votre équipe ?
Le match de la montée de National en Ligue 2 avec Wasquehal contre Dijon.

Le club où vous avez failli signer ?
Je n’ai pas eu de contact ni de demande avec des clubs de niveau supérieur. A mon époque, on ne bougeait pas trop.

Un adversaire impressionnant ?
Lorient, une année où ils montés de D2 en D1, avec le coach Christian Gourcuff. Et comme joueurs, je dirais Pagis, Meriem, Adebayor, Darcheville… j’en ai croisés des très bons.

Un milieu de terrain comme modèle ?
A l’époque, Robson, Falcao, Zico.

Le club de Wasquehal en deux mots ?
Famille et humilité.

Le club où vous auriez rêvé de jouer, dans vos rêves les plus fous ?
Jeune, j’ai été bercé par Saint-Etienne, donc forcément c’est un club mythique et ça le restera. J’ai d’ailleurs eu le bonheur d’aller jouer dans le Chaudron et de gagner là-bas avec Wasquehal ! Je ne peux pas vous dire les frissons que j’avais !

Des rituels, des tocs, des manies (avant un match ou dans la vie de tous les jours) ?
Je sais que des coéquipiers avaient des petits rituels, des superstitions. Mais pour moi, hormis vérifier deux, trois fois que je n’avais rien oublié en préparant mon sac, rien de spécial.

Terminez la phrase en un mot ou deux : vous étiez un milieu de terrain plutôt …
Travailleur et rigoureux.

Votre plus grande fierté dans votre carrière ?
Je dirais d’être monté en Ligue 2 et d’avoir été professionnel. Je suis fier de mes 200 matchs en pro. Lorsque j’ai commencé le foot, en aucun cas je ne pensais à ça. Quand j’arrive à Wasquehal, on joue en CFA à l’époque. A chaque montée, j’ai su élever mon niveau de jeu, ce n’est pas évident. Donc oui, fier d’avoir joué en Ligue 2 et d’avoir participé à cette belle aventure que l’on a eue.

Si vous n’aviez pas été footballeur, qu’auriez-vous aimé faire ?
Ça s’est vite tourné vers le foot quand même. Après comme aujourd’hui je suis éducateur sportif, je pense que ça se serait tourné vers un métier où l’on transmet dans le sport, tout ce que l’on a pu vivre.

Le milieu du foot à l’époque, en deux mots ?
Passion et respect. A l’époque, on défendait ses couleurs et on pouvait aller boire un verre tous ensemble. Aujourd’hui, ça n’est plus possible. Je trouve que le respect se perd.

Jean Antunes, l’entraîneur

Le staff de l’Entente. Photo Philippe Le Brech.

Meilleur souvenir sportif ?
Quand je suis entraîneur de Croix, on monte en CFA (National 2), lors de la saison 2013-2014, alors que nous n’étions pas les favoris. C’était plutôt Sedan ou Poissy qui étaient pressentis, avec des moyens autres que les nôtres. On avait réussi à gagner le championnat, c’est un beau souvenir. Aussi, réaliser deux fois de suite la montée sportivement avec Feignies. En 2022, on ne peut pas monter à cause d’une sanction administrative. On réédite la même saison, l’année dernière, et ce n’est vraiment pas évident. Je trouve ça extraordinaire.

Pire souvenir sportif ?
En 2015, le 1/8e de finale contre Concarneau que l’on perd à la séance de tirs au but chez nous. On joue dix fois ce match, on va le gagner neuf fois. C’est une grosse déception parce que je pense qu’on avait vraiment fait le match qu’il fallait. Il manquait ce but, on a pas su le mettre et aller en quarts de finale, et ce n’est pas rien.

Le match référence, celui où tout s’est bien passé ?
Étant donné que c’est le plus frais, le match de la qualification pour les 16es de finale de la coupe de France contre QRM (1-0, le 6 janvier dernier). On sent qu’on est bien dans le match et tout le plan de jeu qu’on avait mis en place a été respecté à la ligne. Je dirais que toutes les planètes étaient alignées, notamment quand on voit la réussite que l’on a sur notre but.

Jean Antunes aux côtés du président Laurent Menissez.

Un modèle de coach ?
Il y a des coachs qui sont sympas dans leurs principes de jeu et dans leur conception du management et de coaching. Il y a Guardiola, Ancelotti, c’est la classe. Jürgen Klopp à Liverpool, c’est vraiment pas mal du tout. Il y en a quelques-uns que j’aime bien.

Une devise ?
L’humilité est l’antichambre de la perfection.Dans la vie comme dans le foot, quoi qu’il arrive, il faut rester humble.

Meilleur joueur entraîné ?
J’ai eu des bons joueurs, mais c’est plus un collectif qui fonctionne très bien, plutôt que des individualités dans les équipes que j’entraîne, à Croix, comme ici à Feignies. C’est plus le collectif qui prime, que des individualités qui en ressortent. J’ai eu un super défenseur à Croix, Yero Dia (2011-2017). Avec lui, on savait qu’on pouvait voyager tranquillement un peu partout en France.

Un style de jeu ?
On essaye de garder les mêmes principes. Une équipe qui fait du foot, qui sort les ballons, qui essaye de jouer, qui prône la possession et en parallèle le jeu. On se calque par rapport à l’adversaire aussi, parfois. On aimerait bien, mais on n’est pas Manchester City (rires) !

Le club de Feignies en deux mots ?
Ambitieux et riche humainement.

Terminez en deux mots, vous êtes un entraîneur plutôt…
A l’écoute et rigoureux.

Texte : Emile Pawlik / Twitter : @EmilePawlik

Photos : Philippe Le Brech, EFAFC et DR.

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