N2 / Germain Sanou (Paris 13 Atletico) : « Une carrière, c’est aussi une part de chance »

À 31 ans, le gardien international burkinabé n’a jamais semblé aussi fort que depuis sa signature en 2020 au Paris 13 Atletico, dont il est l’un des leaders. Arrivé en France en 2010 à Saint-Etienne, il n’a pas forcément réussi la carrière que beaucoup lui prédisaient, même s’il  est fier de son parcours et bien décidé à rattraper le temps perdu.

Par Laurent Pruneta / Photos Philippe Le Brech

Photo Philippe Le Brech

Avec le Burkina-Faso, il a disputé cinq CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et connu une première sélection en A alors qu’il n’avait que 17 ans. Mais quand il est arrivé en France en 2010 au centre de formation de l’AS Saint-Etienne, Germain Sanou n’a pas réussi à évoluer au niveau que beaucoup d’observateurs lui prédisaient.

Au lieu d’évoluer chez les pros en L1, en L2 ou à l’étranger comme la plupart de ses coéquipiers en sélection, le gardien de but, aujourd’hui âgé de 31 ans, a dû se contenter de jouer essentiellement en National 2 et en National 3 avec Drancy, Beauvais et le Paris 13 Atletico. Il a même connu deux saisons blanches après ses départs de Saint-Etienne puis de Beauvais.

Mais depuis sa signature au Paris 13 Atletico en 2020, il a trouvé une nouvelle stabilité et vient certainement de réaliser les meilleures saisons de sa carrière. Avec le club du XIIIe arrondissement, il est monté en National en 2022. Malgré de grosses performances sur le plan individuel, il n’a pas réussi à éviter la redescente immédiate de son équipe qui joue néanmoins les premières rôles dans le groupe B de National 2 cette saison (3e à 4 journées de la fin). Avant un choc contre le leader Libourne, il est longuement revenu sur son parcours pour 13HeuresFoot.

« Venir en Europe n’était pas forcément un objectif pour moi »

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Né à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, Germain se souvient d’avoir toujours joué dans les buts. « Quand on est petit, c’est rare qu’on veuille aller aux buts, rigole-t-il. Mais moi, ça me plaisait bien car j’aimais sauter et me défouler. J’avais 5-6 ans, je jouais dans mon quartier. Vers 12-13 ans, j’ai rejoint le club de Brama Traoré (qui vient d’être nommé sélectionneur des Étalons). »

Après avoir effectué des tests, il intègre l’institut de formation de footballeurs africains (IFFA) de Matourkou, un centre parrainé et financé en partie par l’AS Saint-Etienne depuis 2007. « J’avais 15 ans. C’est là que c’est devenu plus sérieux pour moi. Au début, le foot, ce n’était que du plaisir. Je voyais les anciens internationaux burkinabés, je voulais juste faire comme eux, jouer. Je ne connaissais rien à tout ce qui était lié au foot, les transferts etc… Venir en Europe n’était pas forcément un objectif pour moi. »

Avec l’IFFA, il démontre néanmoins de grosses qualités. Il est sélectionné en équipe nationale U17. Son histoire est en marche. Après deux ans à l’IFFA, Saint-Etienne le fait venir à l’essai. « On était trois de ma promotion mais je suis le seul à être resté et à avoir signé stagiaire. J’avais 17 ans et je suis venu en septembre. En décembre, j’ai dû rentrer au Burkina pour renouveler mon visa. Quand je suis revenu en janvier à Saint-Etienne, le froid, c’était terrible. Je voulais rentrer chez moi. Mais je me suis accroché. »

« À Saint-Etienne, j’ai eu tort de partir au conflit »

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Chez les Verts, il évolue avec les U19 et la réserve. Il n’a que 17 ans quand il est appelé pour la première fois par Paulo Duarte chez les A du Burkina Faso. Le 11 mai 2011, il est titulaire dans les buts de Saint-Etienne lors de la finale de la Coupe Gambardella perdue ( (1-1, 3-4 aux tab) face à Monaco. Sanou s’entraîne également régulièrement avec le groupe pro où il est 4e gardien derrière Stéphane Ruffier, Jérémie Janot et Pape Coulibaly. « J’ai passé trois ans à Saint-Etienne. Je pense avoir fait ce que j’avais à faire, je n’ai pas de regret même si cela s’est mal fini. »

Considéré comme un grand espoir lors de son arrivée dans le Forez, le gardien ne se voit pas proposer de contrat pro en 2012. « Il y a des trucs qui se passent dans les coulisses, je ne peux pas tout raconter. Mais j’ai vécu des choses vraiment pas bien. Certaines personnes ont raconté que je n’étais pas assez fort mentalement, des trucs de ce genre. Je n’en veux pas à Saint-Étienne, mais juste à ces gens. J’ai peut-être eu tort de partir au conflit. Avec le recul et l’âge, j’ai compris que ce n’était pas la bonne solution. »

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Le co-président stéphanois, Roland Romeyer, avait même déclaré en 2013 au journal burkinabé Sidwaya : « On avait beaucoup d’espoir en lui, mais il n’a pas le mental du haut niveau. Ça se passe simplement dans la tête alors qu’il vient d’un milieu modeste et il avait la possibilité de devenir un grand gardien. Il n’a pas la volonté de se battre et pour nous, c’est une grande déception ».

« Roland Romeyer c’est comme mon Père, rétorque Sanou. Ce n’est pas ce qu’il pensait vraiment de moi. C’est un discours pour parler aux médias, téléguidé par le coach (NDLR : Christophe Galtier). Sportivement, j’avais été sérieux et montré quand même un peu de mental pour arriver d’Afrique ».

« J’ai été déçu par certaines personnes »

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Au chômage après sa rupture, Germain reste quand même habiter à Saint-Etienne. « J’ai eu des propositions mais j’ai été déçu par certaines personnes. J’avais 20 ans, de l’envie et des ambitions mais on m’a mis des bâtons dans les roues. Ça m’a un peu dégoûté du foot. »

Même s’il est sans club, il continue à être appelé en sélection nationale : « Ça m’a permis de me reprendre en main. Je me suis dit « tu auras la vie que tu mérites ». À Saint-Etienne, j’allais courir et m’entraîner sur un terrain. Ça ne remplace pas la compétition, mais ça m’a permis de rattraper le temps perdu. »

L’éclaircie arrive en janvier 2014. Après un an et demi sans jouer en club, il signe à la Jeanne d’Arc de Drancy en CFA (National 2), club partenaire de l’AS Saint-Etienne. « C’est Roland Romeyer qui a parlé de moi aux dirigeants. C’est bien la preuve qu’il ne m’a jamais lâché et qu’on était resté en bons termes malgré ce qu’il s’était passé à la fin. »

Avec Drancy, Sanou dispute 9 matchs de championnat. « Ça s’est bien passé. Mais le contexte et le club étaient quand même un peu spéciaux là-bas. » De nouveau sans club, il retourne vivre à Saint-Etienne. C’est là que Kassi Ouedraogo, son coéquipier en sélection du Burkina Faso, l’appelle pour le rejoindre à Beauvais (CFA) qui cherchait un gardien numéro 2.

« Il y a tout pour réussir à Beauvais mais ça manque de stabilité »

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Le gardien va trouver une vraie stabilité dans le club de l’Oise où il reste cinq saisons, deux en CFA et trois en CFA 2. Les deux premières saisons, il était en concurrence avec Xavier Pinoteau (14 matchs puis 9 matchs). A l’été 2016, il avait quitté Beauvais avant d’y revenir en septembre. « Ils n’avaient pas accepté mes exigences financières. Mais en septembre, ils m’ont rappelé car Coulibaly s’était blessé et ils me donnaient ce que je demandais. Xavier (Pinoteau) était, lui, parti à Chambly. J’étais titulaire. »

En trois saisons, il dispute 63 matchs. Même s’il n’évolue qu’en CFA ou CFA 2, il continue à être appelé en équipe nationale, ce qui fait de lui un joueur forcément à part à côté des stars des Étalons comme Pitroipa, Bancé, Traoré ou Kaboré.

Lors de ses deux saisons en CFA (National 2) avec Beauvais, il a même connu deux relégations (2015, 2018) en CFA2 (National 3). « Il y a tout pour réussir à Beauvais, des moyens, des bonnes infrastructures. Mais ce club a connu trop de changements. Ça manque de stabilité et d’un bon encadrement. » Lors de sa dernière saison à l’ASBO, ça ne se passe pas forcement bien avec le coach Sébastien Dailly. « Mais sinon, je suis parti en bons termes avec tout le monde », précise-t-il.

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Germain Sanou va de nouveau connaître une nouvelle saison blanche. « Je suis quand même resté habiter à Beauvais. En cinq ans, j’avais fait ma vie ici. J’aime bien, c’est tranquille. Je m’y suis fait des amis. Même encore maintenant, je vis encore à Beauvais. Je fais la route tous les jours pour venir à l’entrainement, souvent avec le train. Vivre à Paris, cela ne me dit rien. »

Car en juin 2020, le gardien rejoint le Paris 13 Atletico. Il produit un certain effet en venant le jour de sa signature, accompagné par Bertrand Traoré (Chelsea, Lyon, Aston Villa…). « C’est comme un frère. Je le connais depuis Bobo-Dioulasso, on est resté très soudé et très proche. »

« Au Paris 13 Atletico, les gens sont honnêtes »

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Après une première saison stoppée par la Covid en octobre, il va réaliser « LA » saison de sa carrière en 2021-2022. Le Paris 13 Atletico créé une belle sensation en obtenant son billet pour le National. Sanou n’encaisse que 17 buts. Le « Paris 13 » est la meilleure défense des quatre groupes de N2. « On était vraiment très solides. On a réussi un gros championnat. »

En National, le gardien repousse la concurrence de Didier Desprez (ex-Lens, Paris FC), prêté par Charleroi. C’est lui qui est titulaire (30 matchs disputés). Il se montre décisif à de nombreuses reprises. Mais le club redescend en National 2. « Ce n’est pas à moi de dire si j’ai été bon ou pas. J’ai fait ce que je pouvais, tout simplement. On a manqué d’expérience à certains moments. J’étais déçu de descendre. Mais je pense avoir montré à ceux qui doutaient de moi que je pouvais peut-être jouer plus haut. Je ne suis pourtant pas frustré. Le plus important est d’être épanoui et bien où l’on est. »

« On ne va pas se cacher »

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Malgré le retour en National 2, il choisit de rester. « J’ai eu des contacts. Mais ça ne sert à rien de partir pour partir. Je sais déjà ce que j’ai ici. J’aime bien l’ambiance dans ce club. Le président Frédéric Pereira, le directeur général Namori Keita, ici tous les gens sont honnêtes et francs. On se regarde dans les yeux, on se dit les choses. C’est très important pour moi. »

Placé dans le groupe B, le club du XIIIe arrondissement où le coach de la montée Fabien Valéri est revenu sur le banc en janvier (après une belle saison à Chambly et une courte expérience à Virton en Belgique), joue les premières rôles. À quatre journées de la fin, il est 3e à un tout petit point de Libourne et La Roche-sur-Yon. Et ce samedi 20 avril, il reçoit d’ailleurs Libourne pour le choc de la journée !

« On ne va pas se cacher, prévient Sanou. L’objectif est de remonter en National. Par rapport à l’équipe de la montée il y a deux ans, l’équipe a moins de maturité, elle est plus joueuse et a moins de vice. Mais il y a du talent. »

« J’aurais mérité d’être rappelé en sélection »

C’est un paradoxe. Depuis trois ans, Germain Sanou n’a jamais été aussi fort à 31 ans. Mais depuis 2018, il n’a plus jamais été rappelé en sélection. Avec les Étalons du Burkina Faso, son compteur s’est arrêté à 28 sélections et à cinq CAN disputées. « Hervé Koffi , c’est normal que ce soit lui le titulaire, c’est la classe. Je le connais depuis le quartier. Mais derrière lui, je pense que j’aurais mérité d’être appelé. J’espère toujours… Mais je ne me plains pas non plus. J’ai pris ce qu’il y avait à prendre et j’ai quand même réussi de belles choses dans le foot. Je reste fier de mon parcours vu d’où je suis parti. J’ai grandi dans une grande famille, plutôt modeste. Je sais que j’ai quand même rendu fier ma famille et c’est ça le plus important pour moi. Jouer pour son pays, ce n’est pas donné à tout le monde. Je ne vais pas déchirer le livre. »

Germain Sanou, du tac au tac

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Meilleur souvenir ?
La CAN 2013. On a réussi un parcours extraordinaire avec le Burkina Faso alors que personne ne misait sur nous. On est arrivé jusqu’en finale (défaite 1-0 contre le Nigéria). Je n’oublierai jamais le retour au pays, le bain de foule, l’émotion de tout le peuple.

Pire souvenir ?
La CAN 2012. C’est moi qui avait joué les éliminatoires. Mais à la CAN, je n’ai pas disputé un seul match. Le pire, c’est que Saint-Etienne ne voulait pas me laisser y aller. Le gardien numéro 2 était blessé et ils m’ont demandé de rester pour être sur le banc en L1 derrière Ruffier. Mais j’ai quand même décidé de partir. A mon retour à Saint-Etienne, ils m’ont envoyé avec la réserve. Je n’ai pas joué à la CAN, j’ai eu des soucis avec Saint-Etienne ensuite. J’avais tout perdu.

La plus grosse ambiance dans un stade ?
J’ai connu des CAN. Mais je n’oublierai jamais un match de U17 au Rwanda. On était arrivé à l’hôtel la veille. On pensait que ça serait tranquille au niveau de l’ambiance car c’était juste un match de U17. Mais dès 13 heures le samedi, on a vu les rues se remplir de monde et les klaxons résonner dans toute la ville. Tout le monde se dirigeait vers le stade. Il était rempli. Il y avait 30 000 personnes dans une ambiance hostile. On a tremblé mais on a tenu 1-1 et on s’est qualifié.

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Qualités et défauts ?
Je suis bon sur la ligne je pense. Dans un groupe, je suis aussi un leader. C’est quelque chose de naturel pour moi. Comme défaut, je suis assez têtu. Souvent, je n’en fait qu’à ma tête.

Votre plus bel arrêt ?
La saison dernière en National contre Cholet chez nous. Sur une frappe qui tournait, j’étais parti de l’autre côté, mais j’arrive à l’arrêter avec ma main opposée.

Un but gag encaissé ?
Toujours en National la saison dernière. Contre Sedan, j’avais le ballon dans les mains mais je me suis tamponné avec mon défenseur Édouard Daillet. J’ai relâché le ballon et ça a fait but.

Le club ou la saison où vous vous êtes le senti le mieux ?
Celle de la montée en National avec le Paris 13 Atletico (2021-2022). Je n’ai pris que 17 buts et fait 19 clean-scheet. Je me sentais imbattable.

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Les joueurs les plus forts avec qui vous avez joué ?
Dimitri Payet à Saint-Etienne, Jonathan Pitroipa et Bertrand Traoré en sélection du Burkina Faso. Bertrand, c’est comme un frère.

Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?
Pierre-Emerick Aubameyang. J’ai aussi joué avec lui à Saint-Etienne. Mais en tant qu’adversaire, il nous a fait mal plusieurs fois lors de matchs Gabon – Burkina Faso.

Vos modèles dans le foot ?
Quand j’étais enfant, le gardien de l’équipe nationale c’était Abdoulaye Soulama. Un très grand gardien qui venait du même quartier que moi. J’ai pu ensuite le retrouver en sélection, l’observer. Malheureusement, il est parti trop tôt (NDLR : il est décédé à l’âge de 37 ans). Paix à son âme. Après, ça a été Iker Casillas et Gianluigi Buffon.

Les entraîneurs qui vous ont marqué ?
Paulo Duarte. Je n’oublierai jamais ce qu’il a fait pour moi. Il m’a sélectionné en équipe nationale du Burkina alors que je n’avais que 17 ans. Ça parlait beaucoup sur moi, mais malgré les polémiques, il a continué à me faire confiance. Il m’a toujours aimé et soutenu. Mais il savait aussi me taper sur les doigts quand il le fallait. À Saint-Etienne, je ne citerais qu’un seul coach : Abdel Bouhazama avec les U19. Et bien sûr Fabien Valéri au Paris 13 Atletico. C’est un top entraîneur, humainement, au niveau des séances et de son analyse du jeu. C’est lui qui m’a redonné goût et envie au football alors que je n’avais pas joué pendant un an après mon départ de Beauvais.

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Les présidents marquants ?
Roland Romeyer à Saint-Etienne. C’est lui qui est venu me chercher en Afrique. Il a toujours pris soin de moi et de ma famille. Ici au Paris 13 Atletico, le président Frédéric Pereira et le directeur général Namori Keita. Ce sont vraiment de bonnes personnes. Ils m’ont toujours mis dans les meilleures conditions. Ce sont des personnes franches avec qui on peut être en confiance. C’est ce que je recherche chez les gens, même si dans le foot, ça devient rare.

Justement, comment définiriez-vous le milieu du foot ?
C’est un super métier. Mais c’est aussi un milieu très spécial où on pense surtout à sa gueule. C’est assez hypocrite, peu de gens disent vraiment les choses. Moi, ce n’est pas vraiment dans mes valeurs et dans mon éducation. Après, c’est comme partout, il y a les bons et les mauvais endroits, les bonnes et les mauvaises personnes, les bons et les mauvais clubs… Une carrière, c’est aussi une part de chance. Il faut tomber au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes.

Vos occupations en dehors du foot ?

Photo Philippe Le Brech

Je suis assez tranquille. Je reste à la maison. Sinon, j’aime bien jouer au tennis de temps en temps. C’est ma deuxième passion après le foot.

Si vous n’aviez pas été footballeur pro ?
Alors ça, bonne question (éclats de rire). Je ne sais pas du tout. Je serais certainement resté en Afrique. J’ai arrêté l’école pour le foot après le Brevet en 3e.

Jusqu’à quand vous voyez vous jouer ?
J’ai encore de belles années devant moi. Je continue à prendre soin de mon corps, je veux faire les choses biens. Après ma carrière, je pense que je rentrerai chez moi au Burkina. J’ai déjà un peu investi car il faut assurer ses arrières (sourire). Mais ma reconversion, je ne la vois pas forcément dans le foot, à part travailler avec les jeunes.

National 2 (23e journée) / samedi 20 avril 2024 : Paris XIII Atlético (3e – 39 pts) – Libourne FC (1er ( 38 pts), à 15h, au stade Boutroux.

Texte : Laurent Pruneta – Twitter: @PrunetaLaurent

Photos : Philippe Le Brech

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