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Julien Cordonnier (Châteauroux) : « Le National, c’est le championnat de l’humilité »

Le coordinateur sportif de La Berrichonne, son club de cœur, revient sur ses passages à Saint-Etienne et à Orléans, où il a occupé les postes de scout et de directeur sportif. Deux expériences dont il se sert aujourd’hui au sein du groupe United World, propriétaire de La Berrichonne depuis mars 2021. Rencontre avec un garçon multi-fonctions.

Photo La Berrichonne de Châteauroux

Dans une autre vie, Julien Cordonnier aurait pu être « instagrameur » ! Tous ceux qui sont abonnés à son compte, les « followers » comme nous, ont suivi ses nombreuses tribulations grâce au réseau social quand, pendant ses récentes années de scouting à l’AS Saint-Etienne, on l’a vu multiplier les « stories » au volant, en avion, en train, dans un stade, puis dans un autre stade, souvent à l’étranger.

C’est juste que le natif de Chartres (Eure-et-Loir) a « kiffé sa life » au sein de la cellule de recrutement du club stéphanois, pendant trois ans et demi, après son expérience à l’US Orléans et avant son retour, en 2021, à La Berrichonne de Châteauroux, le club de son coeur, là où il a disputé son premier match en pro, voilà un peu plus de 20 ans.

A 42 ans, l’ancien joueur de La Berrichonne donc, et aussi de Beauvais (D2), Neuchâtel Xamax (D1 suisse), Clermont (National et Ligue 2), Châteauroux encore (D2) et enfin Orléans (National) est de retour chez lui et « kiffe » toujours sa « life », dans un rôle différent.

Fini les stories ! Fini les nombreux et incessants déplacements dans les stades des pays voisins ou dans l’Hexagone, à tenter de dénicher la perle rare ou à suivre l’évolution d’un joueur ciblé, une « target » comme on dit dans le jargon.

Aujourd’hui, « Cordo » comme certains l’appellent, occupe le poste de coordinateur sportif. Un rôle finalement très proche de celui qu’il a occupé dans le Loiret pendant quatre ans et demi (déc. 2012 – 2017), lorsqu’il a mis fin à sa carrière de joueur, après une blessure au tendon d’Achille, en novembre 2012.

Quelques heures avant la venue du FC Versailles au stade Gaston-Petit, vendredi dernier (défaite 1 à 0), Julien est revenu sur ses débuts et sa carrière de joueur, son après-carrière et sur les différents postes qu’il a déjà occupés dans le football.

« Châteauroux, c’est spécial pour moi ! »

A ses débuts, sous le maillot de La Berrichonne. Photo Philippe Le Brech.

Julien, peux-tu, brièvement, retracer ton parcours de joueur ?
J’ai commencé le foot à Bailleau-le-Pin, tout près de Chartres, puis j’ai intégré le club de ma ville, Chartres, en U15, où je suis resté un an avant de partir à Saint-Jean-de-la-Ruelle en banlieue d’Orléans en 17 ans Nationaux.

Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’aller à Cannes mais j’ai choisi La Berrichonne, qui m’avait suivi pendant ma saison à Saint-Jean-de-la-Ruelle, durant laquelle j’avais déjà intégré le sport-études de Châteauroux.

Je suis arrivé au club juste avant l’accession et la saison en Division 1 de la Berrichonne, qui a été fabuleuse même si le club est redescendu immédiatement.

A mes débuts, j’étais milieu de terrain mais au fil du temps, et comme je n’étais pas non plus rapide, je me suis installé à un poste de défenseur central qui correspondait mieux à mes qualités.

« Les projets sportifs sont toujours collectifs »

A la fin de ta carrière de joueur, tu as directement basculé sur un poste de directeur sportif à Orléans : était-ce prévu ? Avais-tu envisagé de rester dans le foot ?
Oui. J’ai toujours été intéressé par les différentes facettes d’un club, particulièrement le recrutement et l’organisation d’un projet sportif. J’avais ce désir d’intégrer un club sur un poste comme celui-là. A Orléans, je me suis blessé et après avoir échangé avec les deux présidents, Philippe Boutron et Claude Fousse, on a trouvé un accord pour résilier mon contrat et embrayer sur un poste de directeur sportif. Au départ, je voulais faire la formation à Limoges mais comme à Orléans, en termes de ressources humaines, le club était limité, et qu’il y avait un gros travail de restructuration à faire, j’ai commencé tout de suite, comme ça. J’ai appris sur le terrain. J’ai d’abord eu six mois, de décembre 2012 jusqu’en fin de saison 2013, pour observer le fonctionnement du club. Ensuite, j’ai véritablement basculé sur le poste.

Quelles étaient les missions exactes ?
Elles étaient très larges, ça allait de l’équipe première jusqu’à la restructuration des jeunes, la post-formation, la pré-formation, la partie recrutement, les négociations, les relations avec les staffs techniques; ça a été très formateur.

Les objectifs ont-ils été atteint ?
Oui. L’équipe première est monté en Ligue 2 en 2014 avant de redescendre puis de remonter immédiatement en 2016; ça a été une vraie réussite professionnelle individuelle et collective car je pars toujours du principe que les projets sont toujours collectifs. Après, on avait d’autres objectifs au niveau de l’équipe réserve, des jeunes et aussi du secteur féminin, que l’on souhaitait développer. Au bout de mes quatre ans à la direction sportive, en 2017, la réserve était montée en National 3, les équipes de jeunes U17 et U19 avaient retrouvé le niveau national et les filles venaient d’accéder en Division 2, donc les choses ont été bien faites. Mais comme cela arrive parfois, il y a eu des divergences, et quelques incompréhensions, donc on a préféré stopper la collaboration plutôt que de détériorer les relations qui étaient très bonnes avec mes dirigeants.

« Découvrir un joueur, c’est fascinant ! »

Sous le maillot de l’US Orléans. Photo Philippe Le Brech.

Depuis, Orléans est retombé en National : est-ce que cela ne te fait pas mal et quelle est la véritable place du club ?
Je respecte toujours les clubs où je suis passé. Avec Orléans, on était sur une voie ascendante, on voulait aussi faire de la vente de joueurs, afin de constituer des fonds propres. Alors bien sûr, aujourd’hui, voir le club en National, voir le centre de formation fermé, ça me fait quelque chose. Mais c’est la vie d’un club de connaître des difficultés.

Pour moi, clairement, Orléans à la possibilité d’être un club « moyen » de Ligue 2, qui doit jouer entre la 10e et la 12e place, ce qui avait été fait quand on a intronisé Didier Ollé-Nicolle au poste d’entraîneur, lequel avait permis au club de s’installer en Ligue 2, malheureusement, les relations entre sa direction et lui se sont dégradées.

J’avais travaillé avec Oliver Frapolli puis ensuite on a fait le choix de partir avec Didier Ollé-Nicolle, que j’avais eu comme coach pendant deux ans à Clermont, mais je suis parti d’Orléans quand il est arrivé. Donc on n’a pas travaillé ensemble.

Après Orléans, tu as donc travaillé pour Saint-Etienne…
J’ai été sollicité par David Wantier, le responsable du recrutement, et Dominique Rocheteau, le directeur sportif, pour intégrer la cellule recrutement en tant que scout. Je connaissais déjà David, qui avait été agent, et avec lequel on avait été amené à « bosser » sur des joueurs, comme Loïc Puyo par exemple. Ce poste à Saint-Etienne, c’est vraiment quelque chose qui m’intéressait, et c’est pour ça que j’ai beaucoup bougé et vu de nombreux stades, ça fait partie du job. Bon évidemment, aujourd’hui, à la Berrichonne, je suis beaucoup plus présent sur place. C’est différent.

« Le foot, c’est la passion »

Photo La Berrichonne de Châteauroux

On ne se trompe pas si on dit que ce poste de « scout », c’est vraiment quelque chose que tu adorais ?
J’adore ça, oui ! J’adore dénicher des joueurs ! C’est une facette du métier que j’ai découvert à « Sainté », où j’allais voir des matchs, où j’ai découvert beaucoup de pays (Portugal, Grèce, Suisse, Serbie, Danemark, etc.), où j’ai « scouté » de nombreux championnats, vu des football et des profils de joueurs différents, ce fut très enrichissant. Je pars du principe que le foot, c’est la passion. Mais ce poste était aussi fatigant, la voiture, les avions, le train… Et puis y’a pas que les matchs ! Les gens pensent qu’on va juste dans des stades mais derrière, il y a un gros travail à faire, avec des rapports à rédiger, du suivi. Cette facette du football me fascine !

Combien de matchs allais-tu voir par semaine ?
En live, je voyais entre 4 et 5 matchs par semaine, sans compter la partie vidéo, ce qui faisait 230 à 240 matchs en « live » par saison. Après, à Saint-Etienne, on avait une méthode de travail avec deux parties : d’abord, les six premiers mois, on voyait le maximum de matchs qu’on dégrossissait, et ensuite, en deuxième partie de saison, c’était plus spécifique, on travaillait sur le visionnage des « target » (joueurs ciblés), des profils susceptibles de nous intéresser, et là, le suivi devenait plus approfondi. Y’a un côté fascinant de découvrir un joueur, de pouvoir en identifier un capable de s’intégrer dans le club où vous travaillez, mais c’est un travail de fourmi car il faut prendre en considération le contexte et plein de critères différents.

A qui rendais-tu tes rapports ?
J’ai connu trois coachs à Saint-Etienne. Le premier, c’était Jean-Louis Gasset, mais mes rapports, je les communiquais à David Wantier; on avait des réunions fréquentes sur site également. Puis j’ai connu Ghislain Printant, qui n’est pas resté longtemps, dont la méthodologie était un peu la même que celle de Jean-Louis Gasset. Ensuite, cela a a été complètement différent avec l’arrivée de Claude Puel. Avec Claude, c’était en direct. On lui proposait les joueurs et comme il avait le titre de manager général, il était le décisionnaire du sportif et même du financier. Il sent le football. C’est un formateur. Il aime prendre les décisions. C’est un personnage. J’ai appris sur la rigueur et l’exigence avec lui. Quand David Wantier est parti, Claude m’a confié la direction de la cellule recrutement pendant quelque temps, c’est aussi un gage de reconnaissance de mon travail, donc rien que pour ça, j’ai énormément de respect pour lui.

« La Berrichonne est entrée dans une nouvelle ère »

Photo La Berrichonne de Châteauroux.

Pourquoi avoir fait le choix de partir après trois ans et demi à Saint-Etienne ?
J’ai fait le choix de démissionner pour rejoindre le projet du groupe saoudien United World à Châteauroux, qui m’a sollicité via Patrick Trotignon (directeur général) et Michel Denisot (président), pour intégrer la structure. La Berrichonne a toujours eu une place particulière dans mon coeur. En fait, à Saint-Etienne, on avait du mal à investir dans des joueurs, je sentais que le projet battait de l’aile, que ça devenait de plus en plus difficile au niveau du recrutement. Pour moi, le club n’avait plus les moyens de ses ambitions. Du coup, j’ai eu du mal à me faire à cette situation et j’ai préféré démissionner. Il y a eu aussi le projet de Châteauroux qui s’est présenté. Châteauroux, c’est spécial pour moi. Le défi est passionnant. Travailler sur un aspect différent, cela m’intéressait.

Du coup, c’est la troisième fois que tu arrives à La Berrichonne !
Oui, il y a un côté sentimental aussi. Je crois en ce projet. Il y a matière à retrouver la Ligue 2. C’est l’objectif. La saison passée, j’étais directeur du recrutement et aussi scout pour les clubs filiales (Sheffield United en Angleterre et Beerschot Anvers en Belgique) et cette année, en accord avec la direction à Châteauroux et avec les dirigeants du groupe United Word, j ai pris le poste de coordinateur sportif de l’équipe professionnelle.

C’est quoi la différence entre directeur sportif, comme le poste que tu as occupé à Orléans, et coordinateur sportif ?
Il n’y en a pas beaucoup… Les titres, ça veut tout et rien dire. Aujourd’hui, j’ai ce titre-là, mais ça regroupe les missions que j’avais à Orléans. Elles sont les mêmes à ceci près que La Berrichonne, qui est entrée dans une nouvelle ère, appartient à un groupe et que, donc, la façon de travailler est différente.

« Peut-être que, l’an passé, on s’est dit que ça allait glisser tout seul… »

L’objectif, c’est évidemment la montée en Ligue 2…
Ces dernières années, le club était arrivé au maximum de ses possibilités. Le club a très bien travaillé pendant longtemps, en se maintenant en Ligue 2, mais on sentait qu il était « border line » sur les deux ou trois derniers exercice en L2, et malheureusement il est descendu en National il y a un an et demi, comme ça peut arriver quand on frôle la relégation. L’arrivée des Saoudiens et du groupe United World doit redynamiser l’ensemble du club qui peut s’appuyer sur un actionnaire fort, ce qui a permis de conserver une structure de Ligue 2. Malgré tout, on s’aperçoit qu’il manque des choses pour accrocher la montée. On l’a vu la saison passée. On espère régler ces choses-là pour accéder cette année en Ligue 2 mais y’a 10 équipes qui veulent monter …

Sous le maillot de Clermont Foot. Photo Philippe Le Brech.

La saison passée, justement, le recrutement de La Berrichonne avait suscité de nombreuses réactions en National, un peu comme Versailles cette saison : après-coup, ne te dis-tu pas que c’était un peu « too much » ?
L’an passé, on disait qu’on était le PSG du National. Donc forcément, y’a eu beaucoup d’attente autour du club, ce qui est légitime, compte tenu du rachat par le groupe United World et de l’arrivée de garçons d’expérience, mais on n’a pas réussi à faire la bascule sur certains matchs importants.

On était attendu chaque week-end, et peut-être que, par moments, parce qu’on était Châteauroux et qu’on avait des bonnes individualités, on s’est dit que ça allait glisser tout seul.

Le National, je l’ai toujours dit, c est le championnat de l’humilité, et peut-être que l’an passé, tous ensemble, on en a manqué.

On a appris des erreurs de l’an passé, où on avait un groupe trop élargi; cette saison, on l’a réduit à 23 joueurs et trois gardiens de but. On a aussi intégrer quelques jeunes. On est revenu à des proportions normales, à quelque chose de plus structuré et cohérent, qui doit nous permettre d’avoir un groupe où tous les joueurs sont concernés par l’objectif même si, bien sûr, certains joueront plus que d autres, mais ça, c’est la vie du footballeur.

A Orléans, tu as connu deux accessions de National en Ligue 2, donc tu sais les ingrédients qu’il faut mettre…

Ce qui a fait notre force à Orléans, c’est la cohésion de groupe. Bien sûr qu’il y avait des bons joueurs aussi mais on dégageait une vraie force collective, avec des joueurs « plus » comme Pépé, Aholou, Gomis, N’Goma et d’autres. Et les garçons se sont accaparés le projet. On sentait une force, même quand on était moins bien, et je pense que c’est la clé de la réussite d’une saison, à tous les niveaux. Si tu as des bonnes individualités mais que tu n’arrives pas à créer un vrai collectif, une vraie équipe, alors tu vas faire un bon championnat, OK, mais tu n’auras pas les résultats escomptés. Pour réussir un tel projet, il faut aussi que toutes les planètes soient alignées et je ne parle pas que de l’équipe, je parle au niveau du club dans son ensemble.

Julien Cordonnier, du tac au tac

Photo Philippe Le Brech.

Ton meilleur souvenir sportif ?
Mes deux saisons à Clermont Foot, en National et en Ligue 2. On avait une équipe qui, sur le plan humain, était très soudée, d’ailleurs, on s’appelle régulièrement avec les anciens de cette époque.

Pire souvenir sportif ?
La descente en D2 avec Neuchâtel Xamax lors de ma deuxième saison là-bas, c’était contre Sion.

Un geste technique ?
Le jeu long. J’estime que c’est un geste qui, aujourd’hui, disparaît de plus en en plus alors que c’est un moyen de déstabiliser une équipe.

Qualités et défauts sur un terrain ?
Comme je te l’ai dit, je n’étais pas un joueur qui allait vite, je manquais de vitesse, mais j’étais dans l’anticipation, j’avais une bonne relance et, entre guillemets, une intelligence de jeu. J’étais surtout un gros compétiteur et parfois capable de péter les plombs.

Le club où tu n’aurais pas dû signer ?
Il n’y en a pas eu, non.

Le club où tu as failli signer ?
Quand j’étais à Beauvais, en D2, j’avais fait une grosse saison, et j’avais été sollicité par Lille, qui était entraîné par Claude Puel.

Le club où tu aurais rêvé de jouer ?
J’ai toujours eu des rêves mesurés mais si je devais en citer un, je dirais Saint-Etienne, mais je n’ai pas pu y jouer !

Ton premier match en pro ?
Contre Le Mans avec Châteauroux, en D2 (le 12 août 2000, ndlr).

Le stade qui t’as le plus impressionné ?
Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne) et Bollaert (Lens), pour leur ferveur.

Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné ?
Olivier Giroud quand il était à Tours, et aussi Sebastian Ribas, quand il était à Dijon. Ils étaient vraiment au-dessus et avaient une énorme confiance en eux.

Le coéquipier avec lequel tu as pris le plus de plaisir à jouer ?
J’ai adoré jouer avec Benjamin Nivet, il puait le foot, et aussi Florent Malouda. Mais j’ai vraiment apprécié jouer aux côtés de Kevin Constant, qui avait un talent fou. J’ai joué avec lui à Châteauroux, avant qu’il ne parte au Milan AC. Il ne se rendait pas compte du talent qu’il avait. On a eu des accrochages parfois mais quel talent !

Un coach perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Miroslav Blazevic, qui a été mon coach en Suisse.

Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Aucun même si avec Thierry Froger, au début de ma carrière, ça a été très compliqué, et avec le temps, tu prends du recul, tu analyses les choses, on a rediscuté, on a eu des échanges, donc même s’il m’a fait la misère, je ne suis pas rancunier, je n’ai aucune animosité envers lui.

Un président marquant ?
Claude Michy à Clermont. Il a fait de son club une très belle machine. C’était difficile de négocier les salaires et les primes avec lui. Si Clermont tient une place importante aujourd’hui dans le foot, il y est pour beaucoup.

Un président avec qui ça n’a pas matché ?
Sylvio Bernasconi, le président de Neuchâtel, la deuxième année, je n’avais pas du tout accroché, contrairement à Alain Pedretti, que j’avais eu la première année, un mec exceptionnel.

Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
J’en ai pas mal, Savidan, Pépé, et d’autres…

Une devise ?
Pas une devise, plutôt un principe : je pense qu’il ne faut jamais rien regretter donc pour ça, il faut s’imposer un volume de travail très important.

Une idole de jeunesse ?
Le joueur que j’ai adoré, c’est Paolo Maldini : il regroupait toutes les qualités du défenseur central et il avait la classe. Parfois, en rigolant, je disais, « à défaut d’être bon sur le terrain, il faut être beau », alors je faisais attention à mon look sur le terrain (rires) !

Tu mettais déjà du gel sur les cheveux à l’époque ?
Et oui, c’est ma marque de fabrique ! Mon épouse ne m’a jamais vu sans gel !

Le milieu du foot, en deux mots ?
Un monde particulier, où il faut faire un peu de politique, être un peu faux-cul.

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : Philippe Le Brech et La Berrichonne de Châteauroux

Photo de couverture : La Berrichonne de Châteauroux