Joël Lopez : « Il y a toujours eu un potentiel football à Pau »

Le vice-président du Pau FC (Ligue 2), habituellement discret dans les médias, a accepté de balayer l’actualité de son club. Derrière un discours réaliste, mesuré, réfléchi et lucide se cache une envie de performance et de progression. Paroles d’un sage qui aime la compétition.

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Qui a dit qu’il ne se passait rien, ou pas grand-chose, au Pau FC ? Bien sûr qu’il s’y passe des choses !

Bon, le club béarnais, qui vit sa troisième saison de rang en Ligue 2, n’a ni le passé ni l’histoire de certains de ses concurrents comme Bordeaux, Bastia, Saint-Etienne, Metz, Guingamp, Le Havre, Sochaux, Nîmes… On arrête là sinon c’est toute la liste des clubs, ou presque, que l’on va citer !

Le Pau FC n’a pas non plus connu les joies d’une accession en première division, mais il n’est pas le seul : Quevilly-Rouen, Rodez et Annecy sont dans le même cas.

Le Pau FC ne défraie pas la chronique. Et alors ? Pourtant, on vous l’assure, il s’y passe plein de choses. Jugez plutôt :

– Cette année, un joueur (Nguyen Quang Hai), baptisé le « Messi vietnamien » dans son pays, a signé chez les « Jaune et bleu » et boosté de manière incroyable les réseaux sociaux du club.

– Un autre (Sêssi d’Almeida) a écrit un bouquin, « Footballeur et investisseur », dans lequel il donne des conseils sur la manière de gérer son argent.

– En match amical, cet été, le club a écopé de trois cartons rouges à Hagetmau contre Angoulême lors du premier match de préparation (dont un rouge pour le coach Didier Tholot) et a hésité à continuer à 9 contre 11 avant de finalement s’imposer 1 à 0.

– Le club du président Bernard Laporte-Fray a aussi changé de logo (une réussite, nous y reviendrons).

– A la fin du mois dernier, le jour de la réception du Nîmes Olympique en championnat, il a inauguré son nouveau stade, le Nouste Camp (« Notre terrain » en béarnais), après quatre ans d’aménagements incessants.

– Enfin, il a dû attendre huit journées de championnat avant de s’imposer (à Laval).

– Ah, et puis on allait oublier : voilà quelques jours, Joël Lopez, le vice-président du Pau FC, a fêté ses 60 ans, dont 55 passés sur les terrains de foot ! « 55 ? Vous êtes sûr ? Vous avez compté ? » interroge le natif d’Aressy, village de 600 habitants situé en banlieu paloise, à quelques kilomètres du stade du Hameau.

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« 55 ans dans le foot (rires) ? Oui, c’est vrai… » reprend Joël Lopez, qui a touché ses premiers ballons à la JAB de Pau (Jeanne d’Arc La Béarnaise) à l’âge de 5 ans : « C’était le club formateur de Pau. Il existe toujours. Il est plus que centenaire. A l’époque, il était dirigé par Jean Larqué, le père de Jean-Michel Larqué ! J’y ai côtoyé du beau monde. Il y avait aussi Jean-François Larios. Ensuite, en cadets, j’ai poursuivi dans un autre club de Pau, le FA Bourbaki, qui existe encore lui aussi. En fait, il y a 7 clubs de foot à Pau ! C’est beaucoup, surtout que ce sont tous des clubs historiques. C’est ensuite que j’ai rejoint le grand club de la ville, le FC Pau, le seul à évoluer à l’échelle nationale. Je le redis souvent, mais le FC Pau, ce n’est pas le Pau FC d’aujourd’hui qui, lui, existe depuis 1995, année où le FC Pau a déposé le bilan. C’est drôle, je reçois encore des courriers, des factures, à l’attention du FC Pau ! »

Avant d’être dirigeant, Joël Lopez a donc joué au foot. Et plutôt pas mal. S’il a fait l’essentiel de sa carrière à Pau (en D3 notamment et même en National à la création du championnat), le meneur de jeu a connu la Division 2 à Thonon, Mulhouse et Châteauroux dans les années 80.

Il a surtout eu l’immense privilège de vivre une saison à Bordeaux, en Division 1, en 1984-85, avec un titre de champion à la clé ! « C’était le plus grand club français et l’époque des grands Girondins. C’est Aimé Jacquet, l’entraîneur, qui est venu me chercher. J’ai eu la chance de côtoyer des joueurs exceptionnels, pratiquement que des internationaux, et on a été champion de France. »

Soit dit en passant, Joël Lopez a connu deux coachs devenus par la suite sélectionneur de l’équipe de France : Jacquet donc, puis Raymond Domenech : « Je l’ai eu quand il a commencé sa carrière de coach à Mulhouse, en D2 ».

Hier matin, pendant trente minutes, le vice-président du Pau FC, discret et peu présent dans les médias, a balayé l’actualité, refait l’histoire, envisagé l’avenir et parlé du présent, avec de la mesure et du recul. Sans forfanterie. Ce n’est pas le style de cet homme au discours réaliste et rempli d’humilité. Et au bout des trente minutes, une certitude : oui, il se passe plein de choses au Pau FC !

« On progresse chaque saison pour améliorer le club »

Vous donnez peu d’interviews, posez peu en photos, une raison ?
Je suis pas très réceptif à cela. J’ai toujours voulu souhaiter rester discret. C’est dans ma nature, je n’aime pas m’épancher.

Bon, finalement, il s’est passé beaucoup de choses cette année au Pau FC…
Et l’année n’est pas finie ! J’espère que nous n’aurons que des choses positives qui vont arriver (rires) ! Plus sérieusement, il se passe ici des choses comme dans toutes les organisations, comme dans tous les clubs. Nous, on a quand même besoin de développer le Pau FC, de faire évoluer les choses, d’apporter des améliorations. Chaque inter-saison, on progresse pour développer les différents services du club. On est plein de projets, liés à notre présence au niveau professionnel, ce qui nécessite beaucoup de travail.

Photo Pau FC

Le club a franchi un sacré palier avec son nouveau stade…
Son inauguration s’accompagne aussi d’un centre d entraînement qui a été construit cette saison. Il offre de meilleures conditions de travail pour notre staff et nos joueurs. Des pelouses ont été refaites, on a une pelouse hybride pour la compétition, une autre qui a été « retravaillée » pour les entraînements, il y a eu des aménagements au stade, pour l’accueil des supporters, pour le secteur « réceptif » (hospitalité). En fait, celui qui est venu y’a deux ou trois ans et qui revient aujourd’hui ne reconnaît pas le club tant il y a eu des changements, des bouleversements pour ne pas dire une révolution. On avait un stade de niveau régional, avec la main courante autour. Avant, on cohabitait avec le rugby. Réunir toutes les activités du football sur un même site dédié, c’est quelque chose que l’on souhaitait et que l’on a pu réaliser grâce aux collectivités et au maire actuel de Pau, François Bayrou. C’est un projet évolutif. Chaque année, on a des projets d’amélioration.

« Au club, on est très attaché à notre région et à ses valeurs »

Lors de l’inauguration du Nouste Camp, le 22 octobre dernier. Photo Ville de Pau.

Dans quelles domaines le site peut-il encore s’améliorer ?
Le chantier à venir, c’est l’espace : on en manque. On essaie de pousser les murs mais ce n’est pas évident. On a envie d’augmenter la capacité pour le grand public déjà. On a la possibilité de créer une troisième tribune et plus tard une quatrième, ce qui permettrait de doubler la capacité et d’y associer des espaces réceptifs : aujourd’hui, on est complet avec un peu plus de 300 places VIP, toutes commercialisées. On a une capacité d’à peu près 4000 places sachant qu’on a un nombre important de places « parquage » visiteurs (un peu plus de 800). Quand on fait 3200 ou 3400 spectateurs, on est complet. On a le plus petit stade en capacité mais on le remplit bien. Ce qui compte, déjà, c’est de satisfaire le public. Les gens qui viennent nous le disent, nos adversaires aussi : on a réussi à créer une ambiance très sympa, ça se ressent. Y’a un côté convivial. Une ambiance familiale. Et puis on a un groupe de supporters (la « STUP ») qui participe à toutes les animations, qui est dynamique, dans un bon esprit. Voilà, tout ça fait qu’on a une enceinte sympa, accueillante, avec de l’ambiance, où les gens prennent du plaisir à venir et sont proches du terrain. Où les joueurs et le public se sentent bien.

Une enceinte où l’identité du club est bien présente, comme sur le nouveau logo, où l’on retrouve le pic du midi d’Ossau, les trois pals, le paon, le blason de la ville, la couronne et les initialies d’Henri IV retravaillées …
Oui, et aussi les vaches béarnaises ! Pour les initiales d’Henri IV, on voulait quelque chose de plus moderne, on les a écrites sous forme de marque, H4, que l’on décline sur nos produits dérivés, sur nos textiles.

Et puis, il y a la date, 1995 : même si je sais que ça a déplu chez certains… Mais nous aussi, avec Bernard (Laporte-Fray), le président, nous étions là avant 1995, du temps du FC Pau. On n’oublie pas ce qui a été fait, mais le Pau FC, c’est 1995.

Vous savez, dans le club, on n’est pas très nombreux et pour la plupart nous sommes des locaux, dont l’actionnaire principal, Bernard Laporte-Fray, qui est un Béarnais pure souche. On garde ça en tête.

On est très attaché à notre région et à ses valeurs. On essaie de décliner cela à tous les niveaux, jusqu’aux joueurs, dont la majorité vient de l’extérieur : ils sont rapidement dans cet esprit et ressentent l’attachement au territoire. Sans oublier les jeunes de chez nous, qui arrivent derrière. On a besoin de faire perdurer ce qui, dans notre esprit, représente notre force.

« Il faut rattraper le retard, se stabiliser et perdurer »

Comment se passent vos relations de travail avec le président, qui est aussi un ami et que vous connaissez depuis si longtemps ?
J’ai joué avec Bernard (Laporte-Fray) au début des années 80, quand il était gardien, en Division 3. On a grandi ensemble, bon, lui, il a grandi un peu plus que moi en taille (rires) ! On a une relation amicale de longue date. En fait, voilà ce qui s’est passé. Le club a eu des soucis financiers au début des années 90, et le maire de l’époque, André Labarrère, en 1995, a sollicité des personnes dont je faisais partie pour reprendre le club quand il s’est retrouvé en dépôt de bilan. A l’époque, j’étais toujours au club, on parlait déjà d’un projet mais qui n’avait pas abouti. C’est là que j’ai sollicité Bernard (Laporte-Fray), qui était déjà chef d’entreprise mais détaché du foot, pour reprendre le club avec quelques autres, et constituer une équipe. Ensuite, avec Bernard, on s’est succédé à la présidence du club, il y a eu aussi Jacques Le Coadou, qui était un nos amis. Et le club a vécu comme ça. Finalement, cela a abouti à cette accession en Ligue 2 en 2020.

Photo Pau FC

Aujourd’hui quelle est la véritable place du club ? Peut-il rêver un jour d’aller en Ligue 1, comme Clermont-Ferrand par exemple ?
Quand on arrive à ce niveau-là, en Ligue 2, il faut rester réaliste, lucide. Quand on est monté en 2020, le club n’était pas forcément formaté ou prêt, d’un point de vue structurel et administratif, pour aller en L2, compte tenu du fossé, du gouffre qui existe avec le National. Aujourd’hui, il faut arriver à se stabiliser, à rattraper le retard aussi. Cela nécessite du temps. En travaillant bien et en développant tous les secteurs, on peut avoir de bonnes surprises. Mais il est compliqué d’afficher des ambitions autres que celles de faire progresser l’ensemble du club et de perdurer en Ligue 2.

« On doit être convaincu que l’on peut exister »

Photo Pau FC

Voir Pau en Ligue 2, après tant d’années de présence au club, cela doit être une sacrée fierté pour vous qui êtes né à quelques kilomètres de Bizanos, là où se trouve le nouveau stade ?
Oui, une partie du site se trouve effectivement sur la commune de Bizanos. Forcément, c’est une fierté. Le foot à Pau a toujours existé. Je suis très reconnaissant des dirigeants précédents, qui ont oeuvré. Il y a eu toujours eu du potentiel ici même si le football n’est pas seul, comme vous le savez, avec le rugby et le basket notamment. Et puis le foot est devenu un marché concurrentiel très rude. Sur le plan national, on est en face de projets importants. Alors, d’avoir hissé le club au niveau professionnel, déjà, c’est un aboutissement, une récompense pour nous. Bien sûr, mais on pense aussi à tous ceux qui ont oeuvré dans l’ombre. Après, une fois qu’on y est, dans ce monde pro, il faut faire preuve d’humilité, parce que c’est un milieu qui est dur. Il faut se focaliser sur ce qu’il reste à faire pour perdurer, pour satisfaire les gens, pour être suffisamment attractif. Mon souci aussi, c’est le sportif : une fois sur le terrain, il faut répondre présent et obtenir des résultats, et nous, on essaie de mettre toutes les conditions pour cela, d’avoir des compétences à tous les niveaux. On a un staff technique de haut niveau et des gens de haut niveau dans d’autres domaines. C’est important d’avoir atteint la Ligue 2 mais on doit aussi être convaincu que l’on peut exister. On ne doit pas faire de complexe.

L’entraîneur Didier Tholot et le président Bernard Laporte-Fray. photo Pau FC

Votre discours est toujours empreint de recul et d’humilité…
Oui… vous savez, le foot, c’est un milieu où on croise des tas de gens, des chefs d’entreprises, et d’autres. Il a ceci d’extraordinaire que l’on peut faire toutes ces rencontres mais qu’on peut rapidement avoir des difficultés. Il faut prendre la mesure du football, qui est très aléatoire. Il faut être conscient que l’on peut gagner des matchs que l’on ne mérite pas et inversement. C’est une remise en question permanente et à partir de là, ça va très vite dans un sens comme dans l’autre. Moi, j’admire les gens qui sont à des niveaux inférieurs et qui travaillent très bien pendant que d’autres sont à des niveaux au-dessus du notre et qui font n’importe quoi. C’est le milieu qui veut ça : le foot est attractif, médiatisé, et certains recherchent ça. Ce phénomène, on ne le retrouve pas dans d’autres secteurs d activités. C’est pour cela que je pense qu’il faut rester humble et lucide. Faire fonctionner un club, je considère que c’est un travail d’équipe avec un projet, une vision et des ambitions communes.

Durant votre carrière, vous avez été joueur, dirigeant, entraîneur, président, vice-président, président délégué : quel est le poste qui vous convient le mieux ?
(Rires) Je ne suis pas unique ! Un club comme Pau… on est aussi atypique car on est amené à toucher un peu à tout. Quand j’étais entraîneur (de 1999 à 2002), je pouvais aussi être intendant et toucher au domaine administratif. Il faut être polyvalent. Pour ma part, devenir entraîneur, je ne l’ai pas souhaité : certains aspects du poste m’intéressait comme la gestion humaine mais le terrain au quotidien, moins. Je n’étais peut-être pas fait pour ça. Avec le temps et l’expérience, je me suis retrouvé à d’autres postes. L’idéal est que chacun soit bien dans son rôle et je pense aujourd’hui que j’ai bien trouvé ma place.

« Dans le foot, certains sont là pour de mauvaises raisons »

En 2010, vous êtes parti à Evian Thonon Gaillard, où vous avez même occupé la présidence en Ligue 1. Pourquoi ce choix et qu’avez-vous retenu de l’expérience ?
Oui, j’ai fait une infidélité à Pau en 2010… J’aurais même pu partir plus tôt. En fait, à un moment donné, j’étais usé, Bernard (Laporte-Fray) avait pris du recul. Je crois que j’avais besoin de souffler après 15 ans à la direction du club, de 1995 donc avec la naissance du Pau FC, jusqu’en 2010. Le projet d’Evian Thonon Gaillard est arrivé : Patrick Trotignon, le président, m’a sollicité pour rejoindre ce club en pleine ascension. Je connaissais quelques personnes sur le secteur car j’avais joué à Thonon et ils cherchaient des personnes pour améliorer le fonctionnement du club. Je connaissais déjà Patrick (Trotignon), Pascal Dupraz (l’entraîneur) aussi, et d’autres personnes. Mais la fin a été douloureuse, à la fois pour moi et pour d’autres personnes. J’ai des regrets car je reste convaincu qu’il y avait la place pour que ce club extrêmement sympathique perdure au plus haut niveau. Sauf que ce fut une affaire d’hommes et malheureusement ce club était miné par les conflits de personnes, ce qui l’a amené à sa perte. Je suis retourné avec Pau au stade à Annecy, récemment, et j’ai revu des personnes qui faisaient partie du projet de l’ETG FC à l’époque, et on en reparlé; c’est dommage qu’il y ait eu ces conflits qui ont détruit ce magnifique projet. Mais en fait, l’expérience d’Evian n’a fait que confirmer ce que je savais déjà, c’est que dans le foot, il y a des gens qui sont là pour de mauvaises raisons, et ça ne s’est pas arrangé depuis… Mais j’ai fait des erreurs aussi. J’ai manqué de clairvoyance. J’ai vécu à Evian ce que je craignais qu’il puisse se passer dans un club de foot. On a souffert. Au final, c’est tout un département, un territoire qui vivait pour ce club. Quand je suis retourné au stade, j’ai vu que les infrastructures étaient toujours un frein pour le FC Annecy, comme il l’était pour nous : ça n a pas avancé sur ce plan-là.

Pour terminer, évoquons le plan sportif : après un début de saisons difficile, ça va beaucoup mieux (Pau FC est 11e après 13 journées) !
Oui, je crois qu’on a pris 15 points sur les 8 derniers matchs, donc si on pouvait conserver ce rythme, ce serait magnifique ! On craignait que cela ne se passe bien en début de saison car l’effectif a beaucoup changé, on était arrivé en fin de cycle, avec des joueurs en fin de contrat, beaucoup en prêt, d’autres qui étaient sollicités, bref, j’ai été confronté à une intersaison difficile mais j’ai la chance d avoir Didier Tholot, l’entraîneur, à mes côtés, pour la partie sportive : son staff et lui ont beaucoup travaillé. On a beaucoup de nouveaux joueurs. On est convaincu d’avoir le potentiel pour exister, sans faire de complexe, pour faire un bon championnat. On a une marge de progression. Il faut être aussi conscient que ce championnat est dur, long, qu’il ne faut surtout pas se relâcher. Tout cela est exacerbé par le fait qu’il y a 4 descentes et donc, il faut travailler d’arrache-pied.

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : AB, Pau FC et Ville de Pau