L’ancien joueur pro de Nantes, Angers et Lorient, a rejoint son père-président au Racing-club de France en 2019, qu’il a fait grimper de N3 en N2. Chef d’entreprise à la vie dans le secteur du bâtiment, il revient sur ses nombreuses expériences et explique comment il gère sa double-casquette.
A 42 ans, Guillaume Norbert a déjà vécu plusieurs carrières. Aujourd’hui, l’homme, passé par Champigny, PSG, Créteil et Arsenal chez les jeunes, et aussi Angers, Lorient, Nantes ou encore Créteil et Le Havre chez les pros, a remisé les crampons. Et porte une double-casquette : celle de chef d’entreprise dans le BTP (bâtiment et travaux publics) et de coach à succès, au Racing, en National 2 (le club est monté cette année et a repris sa place de leader samedi en battant Rennes B 5-1). Bienvenue dans la vie de Guillaume Norbert, vécue à 10 000 à l’heure !
Ah ça, il aurait presque un prénom et un nom à jouer dans OSS 117, Guillaume Norbert. Aux côtés des Noël Flantier, Armand Lesignac ou autres Raymond Pelletier, le patron du Racing ne dépareillerait pas.
Dans la réalité, bien loin du cadre de la fiction, le quotidien de l’ancien milieu de terrain de Nantes ou d’Angers n’en est d’ailleurs pas moins rempli et déroutant que la vie d’un espion français du siècle dernier.
Coach le matin, patron d’entreprise le soir, l’agent spécial Norbert n’a pas le temps de s’embêter. A la tête d’une boîte de dix personnes dans le BTP jusqu’à parfois tard le soir, dirigeant ses troupes de Colombes pendant les entraînements le matin et le week-end, le natif de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, n’est pourtant pas du genre à se plaindre.
Au téléphone, sur les coups de 20 heures, l’ancien milieu de terrain nous demande d’ailleurs s’il peut rappeler quelques minutes après, le temps de prévenir sa femme qu’il rentrera plus tard. Une question à son l’image de l’être humain qu’il est, disponible pour évoquer sa carrière pendant trois quarts d’heure au bout d’une journée à rallonge.
« Je suis un entraîneur qui réfléchit beaucoup »
Guillaume, le foot pour vous, on a l’impression que c’est d’abord très lié à l’Île-de-France et à votre papa…
C’est là où j’ai grandi, où j’ai appris à jouer au foot. Mon premier entraîneur, c’était mon père, avec qui d’ailleurs on a fait un beau parcours en Coupe de France en poussins, avec Champigny-sur-Marne, l’ancêtre du Red Star, le RSCC ! On avait passé plusieurs tours départementaux, le tour régional, et on avait représenté la région au tournoi national, avec les huit meilleures équipes de France. Avec notre petit club de Champigny et mon père à la tête, et mon adjoint d’aujourd’hui au Racing, Serge, qui faisait partie de l’équipe, on avait joué en lever de rideau de la finale de la Coupe, Marseille-Monaco, au Parc des Princes. On est un enfant, à dix ans, jouer là-bas, c’est inoubliable. Et c’est d’ailleurs comme ça que ça a un peu commencé pour moi.
Vous êtes repéré à ce moment-là par le PSG… Une autre étape parisienne avant le Racing aujourd’hui ! L’identification à l’Île-de-France, c’est un des fils rouges de votre carrière, avec votre père ?
Le PSG est en tribunes, et me repère. Ils m’ont suivi pendant un an à Champigny, et m’ont fait venir à 13 ans, et je suis resté quatre ans au PSG. Je suis attaché à ma région, c’est là où j’ai grandi, où j’ai vécu mes premières sensations. Après ma carrière, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur, sans chercher à revenir dans la région en revanche. Je suis parti en Suisse entraîner avec Marco Simone à Lausanne, en cours de saison. L’équipe était dernière décrochée, à 10 points de l’équipe devant. On a fait plutôt du bon travail, on a recollé, mais sans réussir à maintenir le club. Marco voulait nous prolonger, le staff, mais ne l’a pas obtenu. A ce moment-là, j’étais dans une situation personnelle où j’étais séparé de mon ex-femme depuis 2 ans, et je me suis dit que j’allais me stabiliser pour mon fils, sans qu’il ne soit délocalisé tous les six mois. Je suis revenu en région parisienne, en travaillant dans ma société dans le bâtiment. D’ailleurs, là je suis toujours au bureau ! Ensuite le projet du Racing s’est présenté avec mon père, et le foot m’a rattrapé.
Vous avez la particularité d’avoir coupé du foot et du métier de coach pendant cinq ans, et d’avoir aujourd’hui cette double-casquette de chef d’entreprise et entraîneur ! Ca fait des grosses journées !
C’est sûr que ça fait des journées bien remplies (rires) ! Après, c’est une histoire d’amitié. J’ai un ami qui est dans le bâtiment depuis longtemps, et en faisant construire au Havre, pour les finitions, il m’avait aidé. En blaguant, on s’était dit que quand j’arrêterai on monterait peut-être une société ensemble. Finalement, on l’a fait ! Au début, c’était juste lui et moi, et puis la société s’est développée.
« Je suis heureux de pouvoir vivre ça avec mon père »
Comment menez-vous vos deux métiers de front, coach le matin, patron le soir ?
Je le vis très bien, car ce sont avant tout des aventures humaines. La société, comme je l’ai dit, c’est avec un ami, on a monté ça, on est parti de rien, on s’est fait une place là où on se trouve, c’est une belle histoire. Et le football, je vis ça avec mon père, il m’a donné sa passion du football, a été mon premier entraîneur, il m’a formé jusqu’à mes 11 ans à Champigny, c’est le moment où on se fait son bagage technique, même si d’autres choses se développent ensuite. Et aujourd’hui on se retrouve dans cette aventure au Racing. Je suis heureux de pouvoir vivre ça avec lui.
En plus, pas à un petit niveau, en N3 puis en N2 cette saison : est-ce que bosser tous les jours avec son paternel se passe bien ? Il paraît qu’il est très impliqué !
Chacun connaît son rôle, et ça se passe très bien ! C’est le président, je suis l’entraîneur. Forcément on échange, car il a une très bonne connaissance du jeu. A la fin, j’ai des choix à faire et il les a toujours respectés. Les choses se passent très bien. On a aussi la chance d’avoir des résultats, même si le Covid a stoppé des saisons depuis mon arrivée en 2019, donc ça aide ! C’est une belle aventure humaine. Et pas seulement avec lui, avec Serge (Gnonsoro) également, mon adjoint, un ami d’enfance, le staff et les joueurs, qui représentent un groupe qu’on a créé y’a deux ans. Cette saison, à 90% en National 2, c’est le même groupe que l’an passé en National 3. On a créé un lien avec eux, ils ont créé un lien entre eux, on sent une vraie cohésion. On est invaincus, avec six victoires et deux nuls.
« Retrouver le monde professionnel »
Le Racing, c’est un club historique, aux racines franciliennes. C’est drôle que vous reveniez coacher une telle entité après une telle pause. Quel est votre regard sur le RCF ?
C’est un club magnifique, avec une histoire, qui a gagné plusieurs Coupes de France, qui a été au plus haut niveau en France. C’est un club qui n’est pas à sa place aujourd’hui. Les installations étaient un peu vétustes, elles vont être mises à niveau, tout est réuni pour ramener le club là où il devrait être. Un club comme le Racing, dans une région comme la région parisienne, plus gros pourvoyeur de joueurs professionnels, juste derrière la région de Sao Polo au Brésil – j’avais lu une étude sur ça -, ça montre l’importance. Tout est réuni. Quand on parle aux gens, on sent une nostalgie, une attente de retrouver le monde professionnel. C’est notre objectif. Même si on sait que c’est ambitieux, que ce sera difficile, il faudra du temps. En tout cas on a envie de mettre toute notre énergie dans ce projet.
C’est le projet qui vous a convaincu ?
Mon père a repris le club et m’a demandé si je pouvais lui filer un coup de main comme manager général. J’étais parti de chez moi à 16 ans, j’étais à un moment de ma vie où j’avais décroché du foot, avec une stabilité, mes week-ends, mon entreprise, et je lui ai dit « ok, mais je ne serai pas là tous les week-ends ». Et puis bon, de fil en aiguille, les choses se sont faites. Un coach est parti, un autre est arrivé, je lui ai filé un coup de main en tant qu’adjoint, puis quand il n’a pas été confirmé, je me suis dit, allez, on va tenter l’aventure. Dans ma position, je passais autant de temps qu’un entraîneur, j’avais déjà coaché, j’avais les diplômes, donc autant le faire à fond.
Ca fait suite à une « première » expérience d’entraîneur chez les jeunes à Honfleur et avec Marco Simone donc !
C’était avec mon fils, vraiment chez les débutants quoi. Mais j’ai adoré, et puis je l’ai aussi entraîné au Plessis-Robinson. Ce que j’avais vécu avec mon père, j’ai eu envie de le transmettre à mon fils. Marco (Simone), c’est quelqu’un avec qui je m’entends très bien, on a passé nos diplômes ensemble. C’est un très bon entraîneur, mais il est arrivé à chaque fois en cours de saison, sans pouvoir faire son recrutement, préparer son équipe, sauf sa dernière saison à Châteauroux. Si on regarde son parcours, à chaque fois c’était difficile de mettre les choses en place.
« Arsène Wenger, un très grand entraîneur, humble bienveillant »
Vous êtes aujourd’hui entraîneur principal du Racing, après une formation avec un autre coach connu, Arsène Wenger, à Arsenal, où vous êtes parti à 16 ans tout seul. C’était comment ?
C’était une expérience de vie. J’ai signé mon premier contrat pro là-bas. Les deux premières années, j’étais stagiaire en fait. Le principe est différent de la France, je ne sais pas comment ça se passe aujourd’hui entre la France mais en Angleterre, à l’époque, tous les jeunes joueurs étaient logés à deux dans des familles, il n’y avait pas de centre de formation. Je suis tombé dans une famille anglo-italienne, avec des racines latines, donc ça tombait bien ! C’était une formidable expérience, j’ai appris l’anglais, c’est le moment où on devient un peu homme, du moins ou on croit devenir un homme, avec les premières sorties, tout ça. Puis il y avait le foot, dans un grand club, avec pratiquement que des internationaux, anglais, français, néerlandais, qui font le doublé FA Cup-Premier League. Overmars, Bergkamp, Ray Parlour, Ljungberg… J’avais 16 ans, je découvrais ça, c’était une super expérience. Et puis il y avait ce très grand entraîneur, Arsène Wenger, qui avait déjà gagné beaucoup de choses, très humble, très bienveillant. Après j’ai pris la décision de revenir en France, parce que je pensais que ce serait plus facile de démarrer pleinement ma carrière que dans un des plus grands clubs d’Angleterre.
C’est là que démarre l’autre fil rouge de votre carrière, les clubs de l’Ouest de la France, Lorient, Angers avec votre père qui y est président, puis Nantes et malheureusement les blessures… Comment voyez-vous votre carrière aujourd’hui ?
J’en garde un très bon souvenir, bien sûr. J’ai eu pas mal de blessures, j’en garde de la frustration, car il faut de la continuité, et j’ai eu des coups d’arrêt à chaque fois. Pour en revenir à ces clubs-là, à Lorient j’arrive en Ligue 1, l’année où je signe est particulière, on gagne la Coupe de France, on fait finale de la Coupe de la Ligue, mais on se retrouve relégués en Ligue 2. Et puis je pars en prêt à Créteil, je reviens quand Christian Gourcuff revient. Premier entraînement, je me blesse au genou pour trois mois… En fin de contrat l’été suivant, je pars à Angers où mon père était président depuis un an et demi, il me disait que c’était bien de le rejoindre (rires) ! Vous voyez, on est très famille, donc j’ai rejoint l’aventure. Mon frère jouait aussi, il avait fini meilleur buteur de Ligue 2 à 19 ans avec Angers. Je fais six mois là-bas.
Et vous partez à Nantes, autre filière du beau jeu, comme Lorient avec Gourcuff père.
Nantes, qui me suivait depuis mon passage à Lorient, fait une offre au SCO au mercato d’hiver. Il y avait un lien avec Lorient, des connexions dans les mouvements. Ils me font signer à un moment où je m’étais encore blessé (entorse au genou), j’étais sur le retour mais ils m’ont quand même pris car il ne me restait que trois semaines de convalescence. Je reprends à Auxerre, à l’extérieur, milieu droit, et le match suivant, à La Beaujoire contre le Lyon de l’époque, je joue latéral droit. On fait 2-2, je suis élu homme du match, avec une passe décisive et en étant impliqué sur le premier but. Et le mardi suivant à l’entraînement, sur un geste anodin, je me blesse au ménisque. Il y a eu des complications, qui m’ont tenu éloigné des terrains pendant plus d’un an. Ce sont des frustrations; à chaque fois il a fallu revenir. J’ai réussi, je reprends comme titulaire contre Marseille, un de mes plus beaux souvenirs, sinon le plus beau. Car quand j’étais arrêté, on m’avait dit que je devrais peut-être arrêter ma carrière. J’ai voulu avoir un second avis et je suis allé à la Pitié Salpêtrière, où on m’a opéré à nouveau. Finalement, ça s’est bien passé, et j’ai pu renouer avec le foot. Je marque le but de la victoire contre l’OM ! Une vraie libération.
« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort »
Il y a finalement plusieurs fils rouges dans votre carrière, votre père, les blessures, l’Île-de-France, l’Ouest du pays, les amis… Comme une gigantesque toile entremêlée.
Il y a une phrase un peu bateau, « Ce qui ne tue pas te rend plus fort », mais c’est vrai. J’ai su trouver des forces intérieures pour repartir. J’ai repris, je fais six bons mois avec Nantes, je suis prolongé deux saisons supplémentaires. On descend, et je décide alors d’aller au Havre, avec Jean-Marc Nobilo, qui était l’entraîneur adjoint quand je jouais à Angers. Je pense que partout où je suis passé, j’ai laissé une bonne image, en tant que personne et comme joueur, les gens m’appréciaient en général.
Tout ça vous sert maintenant en tant que coach ?
Encore une fois, dans une vie, toutes ces expériences servent, forgent une personnalité, une sensibilité, une personne. Je suis un entraîneur qui réfléchit beaucoup; pour mettre en place mes séances, j’essaie de me souvenir de ce qui me semblait utile, de ce qui me faisait progresser, de ce que j’aimais faire, j’essaie d’avoir un discours que j’aurais aimé que certains entraîneurs aient avec moi, et que d’autres ont eu avec moi quand j’étais joueur. Je me sers de tout ça quoi.
Quel bilan faites-vous de votre carrière de joueur ? Que pense Guillaume Norbert de sa carrière ?
J’ai pu vivre ce qui était mon rêve d’enfant depuis tout petit, devenir footballeur professionnel, pouvoir vivre de ça. J’ai eu la chance de jouer au plus haut niveau professionnel en France, d’avoir une expérience à l’étranger, de partir à seize ans dans un des plus grands clubs d’Angleterre. J’ai vécu des expériences que peu de personnes ont la chance de connaître. Rien que pour ça je me sens privilégié. Après, voilà, il y a cette petite frustration, je dis petite car ça fait partie des qualités d’un joueur de ne pas se blesser, malheureusement, j’ai eu beaucoup de blessures, mais dans l’ensemble, voilà, j’ai signé mon premier contrat pro à 17-18 ans, j’ai arrêté à 30 ans, donc j’ai fait presque 12 ans en professionnel, c’est quand même… C’est un privilège, et je le ressens comme ça. Je suis très reconnaissant de tout ça.
Guillaume Norbert, du tac au tac – le joueur
Meilleur souvenir sportif ?
Je dirais le but que je marque contre l’OM (victoire 2-1 en 2006) à la Beaujoire. Je mets le but de la victoire. J’ai ressenti ce moment comme une libération car cela faisait suite à une longue blessure où la question s’est même posée de savoir si je n’allais pas devoir arrêter ma carrière.
Pire souvenir sportif ?
Ma blessure au genou qui m’a tenu à l’écart des terrains pendant plus d’un an.
L’équipe dans laquelle vous avez pris le plus plaisir à jouer ?
J’ai pris du plaisir dans chacun de mes clubs mais si je devais ressortir un trio je dirais Lorient, Angers et Nantes.
Le stade où vous avez préféré jouer ?
Pour un enfant qui grandit en région parisienne, jouer au parc des Princes a forcément une saveur particulière. La Beaujoire est également un stade avec une belle ambiance. Le Vélodrome n’est pas mal non plus…
Le coéquipier qui vous a le plus impressionné ?
Jean-Claude Darcheville. Quand je suis arrivé à Lorient, je rentrais d’Angleterre et je ne connaissais pas bien les joueurs du championnat français. La première fois que je l’ai vu, il portait un survêtement assez large et il semblait en surpoids. Dès le premier entraînement j’ai tout de suite constaté que ce n’était pas du tout le cas, c’était juste sa morphologie, il allait à 2000… C’est ce contraste qui m’a marqué.
Un coéquipier perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
Imed Mhadhbi. On jouait ensemble à Nantes. On s’est revu en Tunisie après nos carrières puis la vie a fait que l’on s’est perdu de vue. Mais c’est un super mec et ça me ferait plaisir de le revoir.
Un coach marquant ?
Arsène Wenger, pour la sérénité qu’il dégage et sa bienveillance.
Une anecdote de vestiaire que vous ne pouvez presque pas raconter mais que vous allez raconter quand même…
Je vais garder ça pour moi. Il y a des choses qui ne doivent pas sortir des vestiaires !
Guillaume Norbert, du tac au tac – Le coach
Meilleur souvenir sportif ?
Notre montée avec le Racing en National 2.
Pire souvenir sportif ?
La descente avec Lausanne alors que j’étais l’adjoint de Marco Simone.
Le match où vous avez pris le plus de plaisir à entraîner ?
La saison dernière contre le PSG en National 3. Tout était parfait ce jour-là, le public était au rendez-vous, les enfants du club étaient venus nombreux et l’équipe a fait un très bon match avec une victoire sur le score de 5-0. Une belle soirée.
Un moment marquant avec un de vos vestiaires ou joueurs ?
Les chants des joueurs après une victoire. C’est un moment où l’on retombe en enfance et qui fait écho aux premières émotions.
Le club que vous rêveriez d’entraîner ?
Le Racing, en Ligue 1 !
Meilleur joueur entraîné ?
Pascal Feindouno.
Votre philosophie de jeu ?
Un jeu basé sur la technique, le mouvement et la générosité.
Vos passions en dehors du foot ?
La musique.
Texte : Clément Maillard / Mail : contact@13heuresfoot.fr / Twitter @MaillardOZD
Photos : Rayane Jandau (photo de couverture) et AlternisPic