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François Clerc (Andrézieux) : « Il fallait redynamiser le groupe »

Le président d’Andrézieux-Bouthéon (N2) revient sur l’éviction d’Arnaud Marcantei, qu’il a remplacé fin janvier par Jérémy Clément. Il évoque aussi une saison très compliquée et ce maintien qu’il faut assurer.

Bientôt 4 ans que François Clerc est à la tête de l’ABFC (Andrézieux-Bouthéon Football-club). Et bientôt 5 ans que le natif de Bourg-en-Bresse (Ain), âgé de 39 ans, a mis un terme à une carrière de joueur bien remplie : c’était en juin 2018, avec le Gazelec Ajaccio, en Ligue 2.

L’ancien défenseur de Lyon (2004-2010), Nice (2010-12) et Saint-Etienne (2012-16) et ancien international (13 sélections entre 2006 et 2008) a mis moins d’un an après avoir remisé ses crampons pour trouver sa nouvelle voie.

Fin mars 2019, le voilà qu’il enfilait le costume – qu’il ne porte finalement pas très souvent ! – de président d’Andrézieux, un club plutôt réputé pour ses exploits en coupe de France. Un club qui aimerait bien être aussi (re)connu pour ses performances en championnat. Ce qui n’est pas encore le cas, malgré des exercices précédents honorables en National 2, un niveau que le premier club amateur de la Loire côtoie depuis 2016, et malgré deux accessions en National manquées d’assez peu, en 2019 et l’an passé, à chaque fois devancé par un proche voisin – 90 kilomètres de distance tout de même ! -, Le Puy.

« Nos noms, ce n’est pas ce qui nous fait gagner des matchs ! »

Cette saison, c’est un peu plus compliqué pour les Faucons, dont la situation au classement – 13e sur 16 – a engendré un changement d’entraîneur, Jérémy Clément s’asseyant sur le banc à la place de l’ex-coach de Chamalières, Arnaud Marcantei, recruté en 2021.

Jérémy Clément ? Oui, encore un ancien pro dans l’organigramme (Lyon, Glasgow Rangers, PSG, Saint-Etienne, Nancy) aux côtés de François Clerc ! Mais, comme le répète ce dernier, à la fois ironique et réaliste, « Que François Clerc soit président et que Jérémy Clément soit coach, ce n’est pas ce qui nous fait gagner des matchs ! ».

Trois équipes à doubler

Gagner des matchs et assurer le maintien, c’est la mission de Jérémy Clément (38 ans), resté sans club après sa première expérience d’entraîneur en National 3, à Bourgoin-Jallieu (2020-22).
C’est évidemment ce que souhaite son ancien coéquipier à Lyon et Saint-Etienne, et pour cela, il reste douze matches à disputer et donc très peu de temps, et aussi trois équipes à dépasser au classement – les cinq derniers descendent en N3 et même les six derniers dans deux des quatre poules.

Croisé à l’Allianz Riviera samedi dernier à l’occasion du match de Ligue 1 entre l’OGC Nice et le Stade de Reims, dont il a donné le coup d’envoi et où il a reçu à la fois une belle ovation et le trophée de l’ancien Aiglon, François Clerc a accepté de faire un large tour d’horizon de l’actualité de son club, et d’évoquer son rôle, son projet. Bref, le Bressan devenu faucon après avoir été aigle, nous a invités à faire le tour du… propriétaire !

INTERVIEW

« Cette saison, on espérait mieux »

François, comment êtes-vous arrivé à la tête d’Andrézieux ?
Quand j’ai arrêté ma carrière de joueur en 2018 au Gazelec Ajaccio, je savais que je voulais travailler dans le foot, je l’ai toujours su, c’est ma passion. Je ne me voyais pas forcément coach. Plutôt dans un rôle de dirigeant.

Lors de mon passage à Saint-Etienne, j’ai rencontré beaucoup de personnes, dont certaines ont pris part avec moi dans ce projet de dynamisation du club d’Andrézieux-Bouthéon, et m’ont accompagné. Pour moi, c’était l’occasion d’apprendre le métier de dirigeant. Le club est semi-professionnel, car dans notre fonctionnement, même si on a le statut amateur, on a beaucoup de similitudes avec un club pro.

L’une de vos premières décisions fut la création d’une société…
Oui, à mon arrivée, on a créé une SAS (Société par actions simplifiées), afin de permettre l’entrée d’actionnaires, dont je fais partie; ça se fait de plus en plus, notamment au sein des clubs qui ont envie d’aller voir un petit peu plus haut. On voit aussi que le fonctionnement d’une association sur le modèle « loi 1901 » a ses limites, notamment pour faire rentrer des actionnaires, même s’il y a aussi des contraintes à prendre en compte.

A titre personnel, je suis président-actionnaire de la SAS. L’association est également actionnaire, ce qui permet de bien lier les deux entités, de rester un seul et même club. Pour moi c’était important. Et au total on est quinze actionnaires.

Andrézieux est un club qui a plutôt construit sa réputation en coupe de France, avec des succès face à l’OM (2019), Grenoble (L2) l’an passé ou même Villefranche (National, 4-0) en 2021…
Alors pour l’anecdote, ce match contre l’OM (le 6 janvier 2019, en 32e de finale, Andrézieux l’avait emporté 2-0 !), je l’ai commenté sur Eurosport dans le rôle de consultant, sans savoir que, quelques mois après, j’allais faire partir du projet d’Andrézieux ! Ce match, je m’en souviens bien ! Ce fut un authentique exploit et un très bon souvenir pour le club; ça lui a permis d’accroître sa notoriété, de le dynamiser.

« Après un bon départ, la machine s’est grippée »

Pourtant, on a l’impression que l’ABFC n’a pas surfé sur cette « perf »…
Si, mais Andrézieux, c’est 10 000 habitants. On est une petite commune, toutefois très dynamique. En National 2, on fait quand même figure de petit poucet par rapport à d’autres grandes villes et même par rapport à certains clubs historiques qui ont déjà connu le monde professionnel, ce qui n’est pas notre cas.

Car Andrézieux n’a jamais joué plus haut qu’en National 2, même si maintenant on est bien installé à ce niveau. Justement, au printemps 2019, quand je suis arrivé, on a joué la montée en National jusqu’à la dernière journée, puis les deux saisons suivantes ont été perturbées par la Covid. C’est dommage, on avait une belle équipe pour jouer l’accession, notamment la deuxième saison (2021-2022), mais elle s’est arrêtée au bout de neuf journées de championnat.

Et l’an passé, on fait quand même un nouveau 32e de de finale de Coupe de France après avoir éliminé Grenoble (L2) chez nous, à l’Envol Stadium, et en 16e, face à Montpellier, on n’est pas passé loin (0-1)… Malheureusement, en championnat, on a fini 4e, on a craqué dans les dernières journées, alors qu’on était dans le coup à un moment avec Le Puy et Bergerac.

Cette saison, en revanche, c’est beaucoup plus dur…
Oui, c’est plus compliqué. On espérait bien mieux. Cela fait partie du football. Maintenant, on va essayer de s’accrocher pour se maintenir, surtout dans une saison très particulière avec la refonte des championnats et ces fameuses 5 descentes de N2 en N3, voire 6 descentes pour deux des quatre poules.

L’été dernier, on a eu la volonté de renouveler l’effectif. Il y a eu pas mal de départs. Après, on a aussi des joueurs que l’on souhaitait conserver, qui ont fait une belle saison et ont donc été sollicités; ils ont reçu de belles offres sur lesquelles on ne pouvais pas s’aligner.

Cette année, on a pourtant bien commencé : je me souviens notamment d’un bon match à Goal FC (1-1, 6e journée), mais après, la machine s’est grippée, la période de coupe de France est arrivée, j’ai senti que l’on manquait d’intensité, que l’on avait perdu cette petite flamme. On a eu deux ou trois mauvais résultats, et le doute s’est installé.

Aujourd’hui, on a du mal à redresser la barre, malgré des signes encourageants depuis l’arrivée de Jérémy Clément au poste d’entraîneur (le 30 janvier). On voit des bonnes performances, de l’implication, simplement, on n’est pas récompensé par des victoires. On a des scénarios contraires, comme contre Saumur chez nous dernièrement, où l’on a une expulsion sévère à mon avis au bout de 40 minutes de jeu (Andrézieux, qui menait 2 à 0, a concédé le nul 2-2, et avait également terminé à 10 le précédent match, lors du 0-0 à Trélissac). Tout est contre nous. Même s’il ne faut pas oublier que face à nous, il y a des bonnes équipes. Le niveau est très homogène. Mais tout le monde est sur le qui-vive, personne ne lâche, à cause de ces 5 descentes.

« Le coach est le fusible, c’est la loi du foot »

La décision d’évincer le coach Marcantei, fin janvier, c’était une première depuis votre arrivée ?
Non, c’était la deuxième fois. C’était aussi arrivé avec Jean-Noël Cabezas (remplacé alors par Romain Revelli), et ça ne fait jamais plaisir. Tous les deux, ce sont des personnes que j’apprécie, mais à un moment donné, quand on sent que le club est en danger, c’est le coach qui sert de fusible. C’est la loi du football.

Encore une fois, je le répète, je sépare bien les deux choses : le côté humain, et j’ai beaucoup aimé travailler avec Arnaud et Jean-Noël, et le coté professionnel. Après quand il y a un danger, c’est le rôle du président de prendre des décisions. Là, je sentais que l’on était sur une mauvaise passe, qu’il fallait redynamiser le groupe pour se sauver.

Finalement, depuis votre arrivée, voilà près de 4 ans, il y a déjà eu 4 coachs à Andrézieux… A un moment donné, ne faut-il pas plus de stabilité ?
Bien sûr que l’on aimerait avoir de la stabilité et travailler sereinement, sur la durée, mais ça n’a pas encore été le cas. Est-ce que c’est une faiblesse ? Je ne sais pas. Est-ce que ce n’est pas non plus le système qui est comme ça aujourd’hui ? Regardez, on le voit aussi chez les joueurs. Aujourd’hui, les discours des coachs auprès d’eux « baissent » vite. L’humain a besoin de renouvellement en permanence. Il a besoin d’être redynamisé. C’est pour ça que le métier de coach est devenu extrêmement difficile : c’est compliqué de gérer 25 joueurs et un staff, d’obtenir des résultats mais de ne pas avoir le temps, parce qu’on ne va pas se mentir, en football, on n’a pas le temps. Et tout ça dans le contexte que l’on connaît, avec une saison particulière, avec toutes ces descentes. On l’a vu, beaucoup de clubs, tant en pro qu’en amateur, ont changé leur coach parce qu’il y a cette situation d’urgence. Cette réforme des championnats est peut-être bien, du moins je le pense, mais elle est très rude : sur deux années, il va y avoir des grosses cylindrées qui vont chuter et on sait l’impact que peut avoir une relégation.

« Les deux fins de saison qui arrivent vont être terribles »

Le tandem Clerc-Clément.

Justement, l’UNECATEF, le syndicat des entraîneurs, vient de publier un chiffre hallucinant : cette saison, 51 entraîneurs se sont fait virer, de la Ligue 1 au Régional 1 (DH)…
C’est énorme, c est dû à la refonte. On le voit aussi dans les matchs, qui sont tendus, y’a beaucoup de cartons, le moindre point a son importance, surtout que deux clubs, les deux moins bons 11es, vont aussi descendre : cela va engendrer des calculs incroyables ! Ces deux moins bons 11es seront départagés en fonction des résultats qu’ils auront obtenus lors d’un mini-championnat avec les autres relégables de leur poule, donc ça pourra changer à la dernière minute de la dernière journée, et c’est ce qui rend la situation anxiogène. Un 10e pourra passer 11e à la dernière minute de la dernière journée et cela changera tout sur le calcul des quatre équipes classées 11e des 4 groupes : car peut-être que ce 11e aura perdu plus de matchs contre les relégables de sa poule qu’un autre 11e, et l’an prochain… En National aussi, c’est énorme, avec six descentes, et en N2, il n’y aura plus que 14 équipes l’an prochain, et 5 descentes encore : donc plus d’un club sur 3 va descendre. Les deux fins de saison qui arrivent vont être terribles.

Arnaud Marcantei (à gauche), à sa signature, en juin 2021.

L’on évoquait la stabilité au poste de coach, vous qui étiez plutôt un joueur stable, justement, qui ne changeait pas trop de clubs…
C’était une autre époque. Dans ma carrière de joueur, je n’ai pas non plus connu beaucoup de changements de coach en cours de saison. Aujourd’hui, les joueurs aussi bougent plus. En National 2, c’est un peu la règle aussi, car les contrats sont courts. Les clubs font souvent des contrats d’un an car ils ne savent pas trop où ils vont aller, et c’est ça qui crée de l’instabilité.

« On est capable d’aller chercher ce maintien »

Descendre en N3, ce serait une catastrophe industrielle pour l’ABFC ?
Une catastrophe je ne sais pas… Ce serait une mauvaise nouvelle, surtout que remonter est très difficile. Et puis, en N3, le projet ne serait plus le même. La concurrence est rude en Auvergne Rhône-Alpes, on va avoir des poules élargies. Mais en cas de descente, le club existera toujours et se battra pour remonter. Bon, on n’espère vraiment pas en arriver là.

Il faut se maintenir en N2 et préparer la saison suivante : on le voit, certaines équipes ont du mal à se maintenir et l’année d’après, parfois, elles font des bonnes saisons. On n’est pas décroché, on sait qu’on est capable d’aller chercher ce maintien. Et si on est encore en National 2 la saison prochaine, on travaillera bien à l’inter-saison pour faire mieux, d’autant qu’on ne sera toujours pas tranquille à cause de toutes les descentes.

Le nouveau coach, Jérémy Clément.

Vous avez dû recevoir de nombreux CV de coach après l’éviction d’Arnaud Marcantei : comment le nom de Jérémy Clément est-il apparu dans votre esprit ?
J’ai même reçu des CV avant que le coach ne parte! On était dans une situation d’urgence et je savais que Jérémy, que je connais bien, était libre et disponible pour nous donner un coup de mains; ça s’est bien goupillé. Je l’ai contacté, il a dit OK, ça s’est fait naturellement. Je connais ses compétences. En fait, l’occasion a fait le larron. Pour lui, c’est un bon challenge aussi d’entraîner en N2, un niveau qu’il ne connaissait pas. Je lui fait pleinement confiance. Tous les deux, on est proches, mais on fait bien la part des choses : on a une relation professionnelle aujourd’hui qui n’empêche pas que l’on s’apprécie.

Bientôt 4 ans, donc, que vous êtes à la tête du club : quel regard portez-vous sur ces 4 années passées ?
C’est très enrichissant. Je suis vite passé du monde de joueur à un rôle de dirigeant où on a une vue à 360 degrés sur un club, alors que quand on est joueur, on pense à soi, on est concentré sur le terrain, sur l’équipe, et on ne se rend pas compte de tout ce qui se passe dans un club.

Andrézieux, c’est une très bonne expérience pour moi, avec des objectifs, des impératifs aussi, notamment financiers, car on ne peut pas faire ce que l’on veut, je pense aux primes, aux salaires. La DNCG veille. Dépenser de l’argent, c’est facile, mais en gagner, c’est plus compliqué. On gère une entreprise là. Il faut être très vigilant là-dessus. Après, je reste un président passionné de foot, j’aime être proche du terrain, suivre mon équipe, c’est intéressant, enrichissant, prenant, mais pas évident tous les jours car on règle beaucoup de problèmes et on a peu d’instants de bonheur, surtout cette année, mais mon côté compétiteur fait qu’il faut rebondir, toujours y croire, ne jamais lâcher. Andrézieux, c’est une belle aventure, on rencontre des gens investis et passionnés.

« Notre stade est un point fort et un point faible »

Contre Montpellier, en coupe de France, l’an passé.

Comment définiriez-vous le club ?
Bien que notre commune soit petite, on est un club dynamique, sympa, familial, moderne aussi grâce à notre stade et notre façon de communiquer . On est ambitieux aussi, même si on a des clubs en face de nous qui travaillent très bien. On a beaucoup d’humilité : avoir un beau stade, avoir François Clerc comme président et Jérémy Clément comme coach, ce n’est pas ça qui nous fait gagner des matchs, on en est bien conscient. Le club est sain, sympa. Ici, on dit ce qu’on fait et quand on ne fait pas, on ne dit pas. Quand les joueurs arrivent chez nous, on leur rappelle que l’on n’est pas le Real Madrid mais par contre, on est sérieux, et quand on dit « oui », c’est « oui », et si on dit « non », c’est « non ».

L’Envol Stadium peut accueillir au moins 5000 personnes.

Vous parliez de club moderne : c’est que vrai que le stade est incroyable pour le National 2…
Les équipes adverses sont souvent bluffées quand elles viennent chez nous, par notre stade et nos installations. Mais à mon sens, l’Envol Stadium (inauguré en 2016), c’est à la fois notre plus gros point fort et aussi notre point faible. Point fort parce que l’Envol Stadium est vraiment très fonctionnel, avec 500 ou 600 espaces VIP, des bureaux, 5000 places; ça permet de bien travailler de manière quasi-professionnelle, notamment avec nos partenaires, en matière d’hospitalité, le soir des matchs, et aussi en dehors des matchs, avec des événements, des séminaires d’entreprises.

On n’est pas loin de Saint-Etienne, donc on a un territoire très dynamique, avec beaucoup d’entreprises, on est tout près d’un géant comme l’AS Saint-Etienne, l’un des plus grands clubs français, et on se doit de proposer autre chose. Après, c’est aussi un peu notre point faible car ce stade peut nous inhiber, nous mettre dans un certain confort.

A contrario, stimuler nos adversaires : on le voit, quand ils arrivent, ils font des selfies, des snaps ou postent des photos sur Insta. Peut-être que nous, on « s’embourgeoise » un peu entre guillemets, alors qu’en N2, il ne faut pas oublier que, parfois, on joue dans des stades un peu champêtres, sur des terrains difficiles, mais c’est comme ça, ça fait partie du niveau, même si je trouve que les clubs se développent de plus en plus et se structurent de mieux en mieux. Surtout, ils travaillent de plus en plus avec leurs partenaires, je le vois bien depuis 4 ans que je suis là. Nous, on faisait un peu figure d’ovni à ce niveau-là. C’est bon signe pour le foot en général mais ça veut dire aussi que la concurrence est de plus en plus importante.

« On a plus de 10 000 emplois directs sur la commune »

Samedi dernier, à Nice, François Clerc a reçu le trophée de l’ancien Aiglon et donné le coup d’envoi du match face à Reims. Photo OGC Nice Médias.

N’est-ce pas difficile d’être dans l’ombre du géant stéphanois ?
On ne joue pas dans la même catégorie. Et on a de la concurrence autre que le football. Andrézieux appartient à Saint-Etienne Métropole mais ce n’est pas non plus la métropole lyonnaise… On a un vivier de clubs autour de nous très importants, un vivier de joueurs aussi, donc de la concurrence. Mais on n’est pas numéro 1 sur notre territoire, et ce ne sera jamais le cas, donc il faut trouver d’autres leviers pour exister en N2 ou pus haut si on a le bonheur d’y aller un jour. Après, c’est vrai qu’à Andrézieux, on supporte les Verts, mais l’un n’empêche pas l’autre, c’est d ailleurs ce qui se passe aujourd’hui chez nous. On est une petite commune mais on a plus de 10 000 emplois directs sur la commune, c’est plus que le nombre d’habitants, et on a près de 1500 entreprises implantées ici. Donc c’est vraiment un point fort pour nous même si cela nous fait perdre un peu ce sentiment d’appartenance, car on est une ville de passage. On essaie de travailler sur ce domaine là.

Jouer le vendredi soir, c’est une volonté ?
Oui. On a remarqué que, vis à vis de nos partenaires, c’était mieux, ça permet de les avoir en nombre au stade, de créer du lien.

On en a discuté avec nos homologues de Bergerac et d’Angoulême, qui le font, et GOAL FC aussi, qui le fait parfois, et que nous allons d’ailleurs recevoir dans dix jours le vendredi : mais pour jouer ce jour-là, il faut l’accord du club adverse, et ce n’est pas toujours possible, car dans certains clubs, des joueurs travaillent à côté.

Jouer le vendredi, c’est aussi une façon de préparer le National et ça permet d’aller encourager les Verts le samedi, non (rires) ?
(Rires) On évite vraiment d’être en concurrence avec Saint-Etienne, sinon, il n’y aurait plus grand monde à l’Envol Stadium !

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : @ABFC et @13HF