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Maxime d’Ornano (FC Rouen) : le travail, l’enthousiasme et la gagne

L’entraîneur des Diables rouges, leaders de leur poule en National 2, raconte sa nouvelle aventure en Normandie, où il est arrivé en décembre 2021 après après avoir fait grimper Saint-Brieuc en National. Bis repetita à Rouen ?

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Samedi soir, le FC Rouen a conforté sa place de leader en s’imposant, dans la douleur, 1 à 0 sur le terrain de Chartres. Dans le même temps, son plus sérieux rival, le Racing club de France, s’est lui aussi imposé à Caen (2-1).

Du coup, c’est le statu quo en haut de classement après la première journée de la phase retour : les Diables rouges ont 3 points d’avance sur les Racigmen (39 points contre 36), qui ont effectué la course en tête jusqu’à la 13e journée avant de voir l’équipe de Maxime d’Ornano passer devant.

L’entraîneur, arrivé sur le banc à Diochon en décembre 2021 en provenance de Saint-Brieuc (National), raconte comment il vit sa nouvelle aventure rouennaise.

Sa carrière de joueur, la transition entraîneur-joueur, ses passages sur le banc à Lannion (National 3) et Saint-Brieuc (National 2 puis National), son sentiment sur la saison actuelle, sa vision du football, son admiration pour le FC Rouen ou encore ses ambitions personnelles, Maxime d’Ornano livre un témoignage plein de sincérité et d’humilité. Avec deux mots qui reviennent comme un refrain : travailler et… gagner !

« À 20 ans, j’entraînais déjà des seniors ! »

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Vous avez été joueur, entraîneur-joueur et maintenant entraîneur, racontez-nous votre parcours…
J’ai commencé le foot assez tard, j’avais 11 ans, dans un club à côté du Mans, La Ferté-Bernard. J’ai été pris en sports-études à Sablé-sur-Sarthe. Puis j’ai intégré l’INF Clairefontaine, un centre de préformation, pendant 3 ans, avant de devenir pensionnaire du centre de formation du Mans où j’ai joué en réserve et participé à quelques entraînements avec les professionnels. Mais une pubalgie m’a éloigné des terrains pendant 6 mois, du coup, après, j’ai entamé une carrière en amateur à Lannion (2 ans en DH), à Saint-Brieuc (4 ans en National 2) et à Avranches en National 3. Après je suis revenu à Lannion, et c’est là que j’ai commencé en tant qu’entraîneur-joueur.

Quel âge aviez-vous quand vous avez entamé votre carrière d’entraîneur ?
J’ai arrêté de jouer à 30 ans donc c’est à ce moment-là. Mais lorsque j’étais joueur à Saint-Brieuc en National 2, j’entraînais en même temps un club seniors en District, l’US Plessala. J’avais 20 ans et j’entraînais déjà des seniors ! J’ai fait aussi 11 ans à Lannion comme coach de DSE jusqu’en National 3. Je suis parti à Saint-Brieuc, j’ai fait 3 ans en National 2, une année en National. Et je suis arrivé à Rouen en décembre 2021.

Avec le président du FCR, Charles Maarek. Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous orienter aussi rapidement vers le métier d’entraîneur ?
J’avais passé mes formations assez jeune, à l’âge de 19 ans, et ça m’a plu. Après, il y a eu les opportunités et le choix d’arrêter de jouer parce que faire les deux c’était compliqué.

A votre arrivée comme coach à Saint-Brieuc, vous connaissiez déjà le club puisque vous aviez porté le maillot comme joueur …

J’ai rejoint à cette époque-là un ami avec qui j’avais joué, Guillaume Allanou, qui était devenu président du club. Aujourd’hui il est président, directeur sportif et entraîneur de la réserve de Saint-Brieuc.

Vous êtes originaire du Var et finalement vous avez fait toute votre carrière pour l’instant entre la Bretagne, la Normandie, dans le Nord-Est de la France…
Je suis né à Ollioules à côté de Toulon parce que mon père était dans les sous-marins dans le Sud. À sa retraite, qu’il a pris de bonne heure, on s’est installé dans la maison qu’on avait au Mans. C’est comme ça que j’ai démarré le foot là-bas. Après, à l’âge de 16 ans, mes parents ont déménagé en Bretagne; moi, j’étais toujours au Mans au centre de formation.

« Je suis parti de Saint-Brieuc car je sentais que c’était le moment »

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Au stade Briochin, vous avez connu l’accession en National, un moment qui a dû vous marquer…
Oui, en plus on était en concurrence avec le FC Rouen à cette époque-là. Et avec Chartres aussi. Le championnat s’est arrêté en mars 2020 à cause de la Covid, donc on n’est pas monté à la loyale. Mais cela faisait 2-3 ans qu’on était toujours dans les 3 premiers du championnat, donc ça oui c’était un fait marquant.

Qu’est-ce qui vous a poussé à partir de Saint-Brieuc alors que les choses se passaient plutôt très bien sportivement ?
Je suis parti, c’est vrai, en avril 2021, alors qu’on était 3e, parce que je sentais que c’était le moment. Moi j’ai toujours la volonté de maîtriser mes choix, maitriser ce que je fais parce que je sentais que c’était le moment tout simplement.

« L’historique du FC Rouen, ça ne laisse pas insensible »

Vous êtes arrivé à Rouen quelques mois après, en décembre 2021. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce nouveau projet ?
Premièrement le discours des dirigeants, monsieur Maarek (président) et monsieur De Wailly, qui est décédé depuis. Lors des premiers contacts, j’ai eu affaire à des dirigeants ambitieux. Evidemment, il y a l’historique du club, ça ne laisse pas insensible, cette grosse ferveur, ce passé en professionnel, 120 ans d’existence dont 80 ans au niveau professionnel. Et puis, il y avait un bon groupe de joueurs, que je connaissais un petit peu pour avoir joué contre eux.

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Pour un club de N2, cette ferveur est impressionnante, il y a un très gros engouement : ça compte beaucoup lorsque l’on a des objectifs sportifs élevés ?
Bien sûr, on le voit déjà sur notre début de saison. Il y a une grosse ferveur, une grosse affluence. Je crois que le club est dans le top 5 des affluences N1-N2. Et ça, c’est parce qu’il y a une histoire. Je sais que le FC Rouen est un club qui, à termes, rebondira. Cette ferveur, c’est à nous d’en profiter.

C’est vraiment une plus-value, à ce point ?
Clairement c’est une grosse plus-value ! Les joueurs, quand ils signent à Rouen, ils savent qu’il y a cette ferveur, cet engouement. Forcément, lorsqu’on est joueur en 4e division, ça compte.

« Il y a une deuxième partie de saison excitante à vivre »

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Cette saison vous luttez pour la montée en National avec le Racing-club de France : quel regard portez-vous sur cette bataille à distance et comment vous jaugez-vous par rapport à votre concurrent ?
On vient seulement de finir les matchs aller mais oui, on est en bonne position. La première partie de saison a été favorable, on a pris pas mal de points au même titre que le Racing, qui est aussi sur l’euphorie de la saison dernière. Ils ont fait une super saison en National 3 et continuent à performer en National 2. Alors oui effectivement ça peut annoncer un duel. Maintenant, c’est encore un peu tôt même s’il y a un écart qui s’est creusé avec le 3e. Il faut se focaliser sur nous et pas forcément sur le Racing. Il y a une deuxième partie de saison excitante à vivre. Il faut surtout bien travailler.

Le FC Rouen joue l’accession en National depuis quelques saisons et vous avez cette expérience avec Saint-Brieuc : ça peut aider ?
C’est sûr que ce sont des facteurs importants si on doit jouer l’accession, bien sûr. Maintenant, je pense qu’il ne faut pas se projeter plus loin que le prochain match, car c’est toujours celui-là le plus important. Il faut bien le préparer et bien travailler. C’est encore un tout petit peu tôt pour annoncer quoi que ce soit. Janvier et février sont très importants. Après on verra où on se situe en mars et avril, pour le dernier sprint.

« Le passé du club donne une force supplémentaire »

Il n’y a donc pas forcément de projection sur la saison suivante, qu’elle soit en National ou National 2 ?
L’environnement – la ferveur, nos clubs de supporters, parce qu’il y en a plusieurs -, nous rappelle qu’on est dans un club ambitieux, qui veut rebondir. L’histoire pèse aussi dans le quotidien, car ça nous rappelle qu’il faut gagner des matchs. Quoi qu’il arrive, ce sera peut-être cette année, ce sera peut-être dans 2 ans, dans 5 ans, dans 10 ans, je ne sais pas, mais ce club-là rebondira, c’est évident, parce que le passé est toujours présent et donne une force supplémentaire.

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Cet aspect-là ajoute-t-il de la pression ?
Dans ce métier, il y a toujours de la pression. Il en faut. La pression, c’est surtout une envie de bien faire. Elle existe dans tous les clubs j’imagine. La seule chose qu’il faut, c’est bien travailler, bien préparer les matchs, bien structurer le club, c’est ça le plus important.

Quels sont vos principes de jeu ? C’est quoi la méthode du coach Maxime d’Ornano ?
J’ai envie surtout que le joueur, que mon groupe, soit épanoui, que mon équipe donne du plaisir aux gens à travers peut être une façon de jouer, à travers des résultats évidemment. Dans notre métier, les résultats sont très importants. Et que chaque personne soit épanouie au quotidien et s’y retrouve. Je reste un peu évasif mais ce n’est pas facile de parler de soi. J’aime que mon équipe ait de l’enthousiasme, qu’elle joue. J’aime surtout que mon équipe gagne.

Avec vos joueurs, avez-vous une certaine proximité ou vous appuyez-vous sur votre staff ?

On a un très bon staff, qui travaille très fort au quotidien. Maintenant, oui, on est dans l’échange permanent. C’est logique. On s’appuie aussi sur des ressentis des joueurs évidemment, sur de l’échange, c’est important, notamment pour chercher à toujours progresser.

« Avec le président, on travaille en circuit très court »

C’est aussi valable avec vos dirigeants ?
Complètement ! On travaille avec le président en circuit très court parce qu’on n’a pas de directeur sportif. C’est très bien, ça permet d’échanger assez régulièrement sur l’équipe actuelle, sur les projets futurs. Ce sont des échanges riches.

S’il fallait ressortir la qualité principale que doit avoir un entraîneur, ce serait laquelle selon vous ?
Être à l’écoute et fédérer. Être à l’écoute c’est important car on n’est jamais tout seul. Et fédérer. On peut aussi dire l’humilité et le travail évidemment.

« Je ne suis pas arrêté à un seul football »

Qui sont vos modèles d’entraîneurs ? Ceux que vous avez rencontrés lors de votre parcours ? Ceux que vous voyez à la télé ?
Je ne suis pas arrêté à un seul modèle, ce serait réducteur. J’aime bien tout regarder, des matchs de foot étranger, des matchs en France, des matchs de National, de National 2… J’aime bien les équipes qui jouent au foot mais je vais surtout m’attarder sur « comment une équipe va gagner » et « de quelle manière ». On est tous attirés par les grosses équipes européennes.

« Retrouver le National avec le FC Rouen, ce serait très bien »

A titre personnel, il y a cette belle perspective de retrouver le National, et l’ambition, peut-être, d’aller encore un cran au-dessus…
Je ne pense pas être carriériste mais on veut toujours aller le plus haut possible, repousser ses limites. On sait que dans le foot, ça peut aller très vite. Effectivement, retrouver le National avec le FC Rouen, au-delà de mon cas personnel, ce serait très bien, déjà pour le club évidemment. Après moi, je ne suis pas là à me projeter plus loin que ce que je fais actuellement. Ce qui m’importe c’est d’optimiser tout ce que je peux optimiser, et de bien travailler.

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

L’entraîneur aujourd’hui a de plus en plus d’éléments à gérer. Est-ce un métier plus difficile qu’il y a 10-15 ans ou tout simplement différent ?
Ça dépend des niveaux où vous entraînez. C’est plus facile d’entraîner en National 2 qu’en Première division de District parce que les moyens mis à disposition sont supérieurs, les infrastructures sont meilleures, etc. Maintenant, le métier évolue, les technologies évoluent. Aujourd’hui, on fait beaucoup appel à la vidéo. Les staffs sont plus étoffés. Il y a pas mal de choses qui ont progressé depuis que j’ai commencé il y a 20 ans.

La vidéo fait partie des choses que vous aimez utiliser ?
Oui, c’est efficace. C’est intéressant pour se voir évidemment, essayer de se corriger, c’est du factuel. Les joueurs aiment bien aussi, ça permet d’amener des critiques positives, de bonifier son équipe, et de voir les adversaires évidemment, on ne va pas se mentir. Mais je n’en fais pas une fixation et je n’en fais pas tous les jours non plus. C’est quand même un outil intéressant pour le développement du joueur et de l’équipe.

« Parfois, on a gagné grâce à notre force mentale. Ça montre la qualité de ce groupe »

Si vous deviez dresser un premier bilan, à mi-parcours, qu’est-ce que vous ressortiriez de positif ? Et quels seraient les axes de progression pour la seconde partie de saison ?
Les points positifs c’est qu’on a pris des points, on a gagné des matchs, dont certains avec des bons contenus, d’autres peut-être un peu moins bons mais où on a gagné dans un autre registre, avec une force mentale, je pense à deux ou trois matchs où on gagne dans les arrêts de jeu. Ça montre la qualité de ce groupe. Pour les axes de progrès, c’est de prendre encore moins de buts évidemment (Le FC Rouen possède la 2e défense derrière Chambly) et aussi essayer d’en marque un peu plus (2e attaque, derrière le Racing). Ce sont les points sur lesquels on s’attache à travailler tous les jours.

L’aspect mental, très présent dans certaines de vos victoires, ça peut être utile aussi sur la fin de saison…
Complètement ! Et puis ça rejoint ce que l’on disait sur la ferveur, on se sent poussés. C’est certainement ce qui nous a permis, sur des fins de rencontres, de gagner des matchs à domicile. C’est important d’avoir ce levier-là, dans des matchs où on est peut-être en souffrance. On sait qu’on a cette capacité à se transcender, à ne pas lâcher. Ce sera un levier à actionner en temps voulu.

« On est en retard en termes d’infrastructures »

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Vous partagez le stade Diochon avec Quevilly Rouen, idem pour les locaux administratifs et les infrastructures. Comment vous vivez cette cohabitation ? Comment ça se passe au quotidien ?
C’est une colocation notamment le week-end parce que Quevilly  joue sur le même stade, le club de rugby (Pro D2) aussi. La semaine, effectivement, on partage quelques locaux. Après, nous, on a 15 ans de retard en termes d’infrastructures. Je n’ai pas peur de le dire, puisqu’on ne possède pas de centre d’entraînement, pas de salle de musculation, pas de salle de vie pour les joueurs, et 70% de nos séances s’effectuent sur terrain synthétique. Pour avoir une surface en herbe, c’est à 30 minutes de route. C’est un vrai problème sur lequel on travaille au quotidien avec les dirigeants, avec le staff, pour essayer d’avoir ce centre d’entraînement qui nous permettrait de travailler encore plus dans de meilleures conditions, pour bonifier et améliorer les choses. Maintenant on s’adapte au quotidien. Heureusement qu’on a ce bijou, ce stade Robert-Diochon. C’est un super stade.

Travailler à côté d’un club qui est en Ligue 2, ça peut aider aussi à évoluer sur ces plans-là par exemple ?
On n’est pas dans la même division qu’eux, on est en colocation sur certains aspects, ils ont des avantages que l’on n’a pas puisqu’ils sont à 2 niveaux au-dessus. Maintenant c’est à nous de faire le travail pour les rattraper.

Au niveau humain, avez-vous une proximité avec QRM ? Par exemple avec l’entraîneur Olivier Echouafni ?
On se croise, on échange parfois. Après, chacun est concentré sur son travail, ses activités. On n’est pas toute la journée à échanger mais on est très respectueux les uns envers les autres, il y a zéro problème.

Maxime d’Ornano, du tac au tac

« J’ai toujours eu un peu ce côté formateur »

Maxime d’Ornano avec Bernard Morvan, le photographe du FCR, qui n’oublie jamais sa carte SD !

Meilleur souvenir sportif ?
Il y en a pas mal. C’est peut-être le jour où on m’a annoncé la montée en National avec Saint-Brieuc. C’est bizarre parce qu’on était à l’arrêt, en tête du championnat et le coup de téléphone du directeur sportif qui me dit « on monte ». Il n’y a pas eu de grandes effusions de joie mais on s’est appelé avec les joueurs.

Pire souvenir sportif ?
Une descente en National 3 alors que j’étais joueur à Saint-Brieuc. On avait galéré toute l’année, on avait peu de moyens, on était en grosse difficulté financière et sportive. C’est ma dernière saison de joueur à Saint-Brieuc.

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Meilleur joueur entrainé ?
Il y en a pas mal. Il y en a 3 qui sont passés professionnels : Stephen Quemper à Guingamp, Julien Le Cardinal à Lens et Jérémy Le Douaron à Brest (buteur hier soir lors du succès 4 à 0 face à Angers !). C’est plutôt une fierté d’avoir eu, à un moment donné, ces trois joueurs-là parce qu’on est content de leur progression, de leur réussite. Il y en a deux en Ligue 1, ça fait plaisir. J’ai toujours eu un peu en moi ce côté formateur, c’est intéressant quand on arrive à amener un jeune joueur du point A au point B. On est content parce qu’on aura participé à son éclosion et à son accompagnement.

Un entraîneur « impressionnant » que vous avez affronté ?
J’ai affronté Franck Haise. Il était entraîneur de Changé à l’époque en National 3, j’étais entraîneur de Lannion. Sur le moment, on ne pense pas qu’il aura cette ascension mais c’était déjà du très lourd. Et puis un autre entraîneur qui est un ami, c’est Julien Stéphan. J’ai joué avec lui à Saint-Brieuc, on a fait notre formation (DES)  ensemble. Je l’ai affronté plusieurs fois lorsqu’il était avec la réserve du Stade Rennais.

Un modèle ou un mentor ?
Je n’ai pas de modèle mais j’ai eu un mentor, que j’ai connu pendant ma formation à Clairefontaine, c’est Francisco Filho, qui était mon formateur pendant 3 ans, un Brésilien qui par la suite a été adjoint d’Alex Ferguson à Manchester United. C’était vraiment une personne impactante et importante. Il m’a beaucoup aidé. Il m’a eu de 13 ans à 16 ans tous les jours, 3 heures par jour. Donc il m’a éduqué et il a fait de moi la personne que je suis devenu, avec mes parents bien sûr, et l’entraîneur que je suis devenu ! Quand on entame la carrière d’entraîneur on repense forcément à cette personne-là.

Une équipe favorite ?
L’Olympique de Marseille.

Photo Bernard Morvan – FC Rouen

Une philosophie de jeu ?
Que mon équipe ait plus le ballon que l’adversaire et qu’elle marque un but de plus.

Vous êtes un coach plutôt…
Calme.

Une passion en dehors du foot ?
Passer du temps avec ma famille, mes enfants, ma femme.
Sinon je n’ai pas une autre passion qui ressort, j’aime tous les sports et après la grosse passion c’est le football.

Un stade marquant ?
J’ai joué à la MMArena (devenue le stade Marie-Marvingt) au Mans avec Saint-Brieuc en National. Un très beau stade. En tant que joueur, j’ai joué à la Beaujoire, c’était un lever de rideau d’un Nantes – Nice. C’était un beau stade aussi.

Ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite de la saison et puis pour votre carrière d’entraîneur ?
Gagner des matchs, on ne va pas plus loin que ça.

Texte : Timothée Coufourier

Photos : Bernard Morvan / FC Rouen