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Edwin Pindi : « À Dunkerque, on a une identité forte »

Le tout nouveau président de l’USLD (National), arrivé comme défenseur central en 2010, et nommé en décembre dernier en remplacement de Jean-Pierre Scouarnec, évoque son parcours, la vente du club et son attractivité, et la vision de son poste. Il se veut rassembleur, ambitieux et déterminé.

Edwin Pindi n’y pense pas tous les jours en se rasant mais l’anecdote qu’il nous a racontés mérite quand même d’être relevée. Vous en connaissez beaucoup, vous, des présidents de Ligue 1, Ligue 2 ou National qui, avant d’occuper cette fonction suprême, lançait la page Facebook de leur club ?

C’est pourtant ce qu’a fait le Lillois de naissance, âgé de 37 ans, dont la carrière ne saurait, évidemment, être résumée à cela !

Car Edwin Pindi a quasiment tout fait à l’USL Dunkerque, où il est arrivé en 2010 comme joueur en CFA2, après avoir porté les maillots de Calais (CFA2), Wasquehal (CFA) et Lesquin (CFA). Tout fait… Ou presque : il n’a pas vendu les délicieuses frites au pied de l’ancienne tribune d’Honneur du « vieux » stade Tribut qui, depuis, s’est fait un lifting complet. Mais il aurait pu !

Pensionnaire du centre de formation du LOSC

Le nouveau PDG des Maritimes avait un bon prétexte pour lancer cette page officielle Facebook à son arrivée : un stage de fin d’études, passé dans le cadre de la son Master en Management et gestion du sport; à ce moment-là, les réseaux sociaux des clubs amateurs commençaient seulement à émerger et l’ancien pensionnaire du centre de formation du LOSC (1995-2004) ne se doutait pas qu’il occuperait un jour le poste de président. Son poste, à l’époque, c’était défenseur. Un défenseur et aussi un capitaine respecté, charismatique, jamais sur la défensive lorsqu’il s’agit d’évoquer son nouveau costume – il a de toute façon toujours porté un costume ! – mais plutôt réaliste, mesuré, calme, pondéré, et aussi ambitieux.

A l’USLD, Edwin Pindi, qui possède une licence d’anglais, a aussi connu l’accession en CFA, dès sa première saison (2011) puis en National (2013), avant de mettre un terme à sa carrière en 2016 et d’intégrer l’équipe administrative, d’abord comme secrétaire général, puis comme directeur général.

Il a également vécu l’accession en Ligue 2 en 2020, cette fois depuis les bureaux. Et puis, le mois dernier, les actionnaires du club l’ont promu au poste de président, toujours avec la casquette de directeur général, après la démission de l’emblématique Jean-Pierre Scouarnec, en place depuis 2014.

C’est vrai que, depuis de nombreux mois, les rumeurs faisaient état de la vente des parts de deux des quatre actionnaires (Douglas Broucke et Eddy Dobbelaere, 52 % à eux deux), sachant que sur les quatre, trois sont des personnes physiques (le troisième étant Jean-Pierre Scouarnec, à hauteur de 26 %), la quatrième une personne morale (l’association USLD, représentée par son président, le même Eddy Dobbelaere).

Un club qui a pris de la valeur

Mais avant d’être un club à vendre, l’USL Dunkerque est surtout un club qui se porte bien, qui a pris de la valeur, qui possède encore le statut professionnel malgré une descente de Ligue 2 en National en mai dernier et s’appuie sur un budget confortable de l’ordre de 5 millions d’euros.

Surtout, il s’est doté d’un magnifique outil, le nouveau « Tribut », avec 5000 places. Un outil moderne, fonctionnel et modulable. Le stade devrait d’ailleurs attirer la foule des grands jours dimanche, à 18h, pour le 32e de finale de la coupe de France face à l’AJ Auxerre (Ligue 1). Une superbe affiche, pour bien lancer l’année 2023 et préparer cette deuxième partie de saison que les joueurs de Romain Revelli, un temps leaders en début d’exercice, entendent bien poursuivre en haut de tableau (l’USLD est actuellement 5e, avec un match en retard à domicile face à Bourg-en-Bresse, à 5 points du leader Concarneau et à 4 points du second, Versailles).

« En National, on tourne entre 1500 et 2000 spectateurs, commente Edwin Pindi. On a vraiment un bel outil, qui mérite d’être plus rempli. On sait que si on fait un beau début d’année, et une belle 2e partie de saison, le stade se remplira encore plus et on a besoin de cela; ça commence contre Auxerre, c’est une belle affiche, c’est bien pour repartir, et en plus, cela faisait 5 ans que l’on n’était pas allé en 32e de finale ». Paroles de président.

« J’ai toujours aimé manager, être au coeur des décisions »

On doit dire « président » ou « Edwin » ?
Edwin !

Edwin, que de chemin parcouru depuis votre arrivée à Dunkerque, en 2010…
Quand j’y repense… Je suis arrivé comme joueur, et dès la saison suivante, en 2011, j’ai travaillé au club comme administratif. A l’époque, je touchais un peu à tout, et puis c’était aussi un peu les débuts de la com’. Dans ce domaine, il n’y avait pas grand chose, et pour tout dire, donc, la page Facebook actuelle, c’est moi qui l’ai lancée, ça fait drôle ! Ensuite il y a eu le compte Twitter, la refonte du site web; en fait, j’ai commencé par là. J’ai aussi fait du marketing, du commercial, j’ai touché un peu à tout. J’ai proposé à ce moment-là aux dirigeants en place, le président Jean-Christophe Géhin et le manager Nicolas Huysman, d’ouvrir un service communication. Et c’est comme ça que ça a commencé, ça m’a permis de clôturer mon stage de fin d’études, et finalement, dans la foulée, même si j’étais employé comme joueur, j’ai développé d’autres activités administratives, c’est allé crescendo au fil des années.

« En arrivant à Dunkerque, je me suis inscrit dans un projet sportif et associatif »

Vous aviez l’idée de préparer votre reconversion, c’est cela ?
Quand j’arrive à Dunkerque comme joueur, j’ai 25 ans et aussi 7 saisons de CFA derrière moi. Entre l’âge de 22 et 25 ans, j’avais décidé de tirer mes dernières cartouches pour signer un contrat professionnel, mais, voyant à 25 ans que je n’arrivais pas à franchir le cap, que je stagnais en CFA, j’ai décidé de préparer ma reconversion, tout en continuant à jouer. C’est vraiment là que je me suis mis cette idée en tête.

Vous aviez déjà des appétences pour prendre des responsabilités…
J’avais envie de manager, j’ai toujours aimé ça, être au coeur des décisions, même quand j’étais joueur. J’étais capitaine, un peu le relais, et c’est vrai que j’avais envie de prendre des responsabilités dans une organisation sportive, surtout dans un club. Pour la petite histoire, dans le dernier contrat fédéral que je signe, il est convenu que si on monte en Ligue 2, j’obtienne un poste de cadre administratif. C’était prévu comme ça avec l’ancienne direction.

Romain Revelli, l’entraîneur de l’équipe de National.

Juste avant de signer à Dunkerque, vous étiez à Calais…
Oui, c’était en 2009, le club venait de descendre de National, malheureusement, il a été rétrogradé administrativement en CFA2 durant l’été qui a suivi. On est monté en CFA, mais, là encore, le club a été recalé par la DNCG. Pour moi, comme je le disais, c’était mon dernier défi, ma dernière chance d’espérer décrocher un contrat pro, dans un club avec un passé, une histoire : à ce moment-là, Calais pesait plus lourd que Dunkerque sur l’échelle du football, même si Dunkerque avait connu la Ligue 2, mais c’était à une autre époque, dans les années 90. Quand je signe à Dunkerque en CFA2, le club voulait monter, et moi je pensais déjà à ma reconversion. Je me suis tout de suite inscrit dans un projet sportif et associatif. Je me revois en train de monter un dossier pour la communauté urbaine de Dunkerque dans le cadre de l’attribution des subventions, ou de faire le rapport d activités. En fait, je prends du plaisir à faire les deux, à jouer et à commencer à travailler à côté. Parce que, rapidement, le fait de jouer ne me suffisait plus. Comme nous n’étions pas nombreux à l’époque dans les bureaux, j’ai touché à pas mal de choses, d’autant plus que le manager général, lui, était très tourné vers le terrain, vers le sportif. J’ai une autre anecdote : en 2015, quand nous avions reçu Rennes en coupe de France, le matin du match, je gérais les plans de table du salon VIP, la com’ du match aussi, et l’après-midi, je jouais ! Les autres joueurs ne le savaient même pas !

« J’ai un devoir de mémoire »

Quand vous vous retournez sur ces 12 ans et demi, à quoi pensez-vous ?
C’est une fierté ! J’ai eu le bonheur d’être monté en National puis en Ligue 2 avec le club, comme joueur, comme administratif ou comme directeur général. Je trouve que les gens ne se rendent pas assez compte de tout ce que l’on a fait ces 12 dernières années, où il s’est vraiment passé beaucoup de choses : on a réussi à transformer l’USL Dunkerque en club solide de National et même à le professionnaliser en accédant en Ligue 2 pendant deux saisons avec une équipe au statut pro et de nouvelles infrastructures. Aujourd’hui, là où j’ai un rôle important, c’est que j’ai un devoir de mémoire. Il y a eu une transformation qui s’est opérée en même temps que la professionnalisation, et je me dois de représenter cette passerelle entre le côté amateur que l’on a connu, avec toutes les personnes qui ont travaillé au club ou qui ont oeuvré bénévolement, dont certaines sont décédées, et ce qu’on a mis en place au niveau professionnel.

« Je suis un président dont c’est le métier, cela va dans le sens de l’évolution du foot »

Ce poste de Président directeur général, finalement, il a l’air de bien vous convenir…
Oui ça me convient bien je pense, j’ai conservé la casquette de DG. En fait, je suis un président qui a des actionnaires, et dont c’est le métier. Cela va dans le sens de l’évolution du football, qui est en perpétuelle transformation, et du club, qui s’inscrit dans une vraie professionnalisation. Après le départ de Jean-Pierre (Scouarnec), les actionnaires ont jugé qu’il fallait un professionnel du métier, un professionnel du football, pour gérer la structure au quotidien. En faisant ce choix-là, ils ont fait un pas vers l’avenir : les actionnaires attendent des résultats, ils sont plus dans le projet financier et confient la responsabilité de l’entreprise à une personne dont c’est le métier : c’est ce que l’on voit de plus en plus en L1 et en L2, avec beaucoup de présidents ou présidents délégués salariés; on le voit moins en National mais je pense que ça va arriver de plus en plus. DG, mon rôle était déjà de porter le projet du club; là, j’ai une responsabilité supplémentaire, celle de président, et j’ai été honoré de la proposition, mais finalement, il y a une vraie continuité. Jean-Pierre, lui, n’était pas là tous les jours, il avait d’autres activités à coté, il est chef d’entreprise, il met de l’argent dans le club aussi, il s’appuyait sur un DG. Ce qui ne change pas, c’est mon rôle : je reste un élément moteur, je continue d’animer le projet au quotidien, sachant que l’on ne fait rien tout seul, car j’englobe avec moi mes équipes, que je suis chargé de faire bosser. C’est juste que, maintenant, je dois rendre des comptes à mes actionnaires.

Avec Jocelyn Blanchard le directeur sportif et Jean-Pierre Scouarnec, le président qui a démissionné en novembre dernier.

Après votre nomination, on a lu des commentaires plutôt moqueurs, vous comparant au « fils de Jean-Pierre Scouarnec »…
C’est normal que les gens pensent ça, car on a une très grosse relation avec « JP ». On a tissé des liens importants. Je l’ai connu quand il n’était encore que partenaire du club, à mon arrivée. Cette comparaison, elle se comprend, on a travaillé très longtemps ensemble. Après, la décision de me nommer à ce poste, elle n’est pas seulement le fait de « JP », mais de l’ensemble des actionnaires. Maintenant, j’ai ma personnalité à moi, je ne suis pas comme « JP », je ne le serai jamais, j’essaierai d’apporter ma touche, qui est celle de quelqu’un de terrain, c’est un mode de fonctionnement différent. Mais je suis le président de l’USLD, pas celui de Jean-Pierre Scouarnec, d’ailleurs, j’ai connu un autre président avant lui, on l’oublie ça, et d’autres dirigeants aussi, cela fait quand même 12 ans que je suis là, je connais l’environnement local, toutes les particularités du club, j’ai connu aussi l’ancienne équipe municipale, je connais la nouvelle…

« La vente du club peut prendre des mois et des mois… »

Cette nomination au poste de président, vous l’avez vu venir ?
Non, cela s’est fait progressivement. La démission de « JP » est arrivée assez subitement même si la semaine qui a précédé, les actionnaires l’ont évoquée. Dans la mesure où « JP » n’est pas actionnaire majoritaire, et à partir du moment où certains actionnaires ont décidé de mettre leur part en vente, il ne pouvait plus décider de l’avenir du club, et il a donc estimé qu’il n’avait plus la légitimité de gouverner, donc à partir de là, des discussions ont commencé.

Vous êtes toujours en contact avec lui ?
On est resté en contact, on s’est vu avec l’ensemble des actionnaires. Il souhaite prendre du recul. Il s’est énormément investi dans le club alors qu’il a des activités professionnelles, une vie familiale. Après, je ne peux pas parler à sa place, mais il a dit qu’il souhaitait rester dans l actionnariat.

Ces derniers mois, on a beaucoup entendu parler de la vente du club…
Et c’est justement ça qui change pour Dunkerque et son environnement : ce sont des choses que l’on n’avait jamais entendu auparavant, que le club puisse être racheté. Le club a pris de valeur, on a de belles installations et il y a du potentiel, donc forcément il y a des intérêts. Il y a des discussions, cela peut prendre des mois et des mois, car il y a des choses que l’on ne maîtrise pas, il y a plein de critères qui entrent en ligne de compte, comme s’assurer que la personne respecte l’identité du club, l’environnement local, les relations avec les collectivités. C’est un processus qui peut prendre énormément de temps, même si c’est assumé de la part de nos actionnaires, qui savent que pour pérenniser le club dans le monde pro, il faut l’aide de personnes extérieures qui auront une surface financières plus importante. Mon rôle est de faire en sorte que tout se passe bien, qu’on ait la meilleure équipe possible et le meilleur fonctionnement possible, tout en sachant que le club peut évoluer dans son actionnariat et dans sa propriété, car c’est une réalité du foot pro.

Quelle a été votre première décision de président ?
Cela a été de voir les parties prenantes en local, déjà, avant que l’on ne communique sur ma nomination. J’ai aussi tenu à voir le staff technique, mes collaborateurs, les joueurs. Ensuite, cela a été de voir les politiques, les supporters, et on devait voir les partenaires pendant le match de Bourg avant Noël mais il a été annulé. Aujourd’hui, si on veut avancer, on a besoin, dans notre microcosme local, d’être vraiment fort : c’est ça la priorité. Il n’y a que comme ça qu’on existera, parce que nous, à Dunkerque, on a une identité forte, et c’est avec cette identité-là que l’on continuera d’avancer.

« On ne fait rien tout seul »

Vous serez un président plutôt…
Un président rassembleur et déterminé. Ambitieux aussi. Qui veut rassurer. Je veux que ma détermination, celle que j’ai et qui fait partie de moi, pour faire grandir le club et aller haut, soit partagée avec tout le monde. Ce n’est pas de la démagogie, mais on ne fait rien tout seul, on ne fait rien si l’on n’a pas l’adhésion des collaborateurs ou de l’environnement local. C’est ce que j’ai dit aux supporters, aux spectateurs, car parfois, un but, celui que l’on va inscrire à la dernière minute car le public a poussé, peut tout changer. On doit faire sentir que c’est dur de venir jouer à Dunkerque.

Un mot sur la première partie de saison en National ?
C’est positif ! Il ne faut pas oublier que l’on descend de Ligue 2, que l’on a intégré 18 nouveaux joueurs. L’été dernier, on a fait le choix de conserver notre entraîneur principal, Romain Revelli, car on a estimé que les responsabilités de la relégation étaient partagées par la direction, le staff et les joueurs. Mais on était en fin de cycle et on a pris le parti de bouleverser l’effectif; ça prend bien et vite. Il y a 6 mois, si on avait dit qu’on serait 5e avec un match en retard, à 5 points du premier, on aurait signé tout de suite (entretien réalisé début janvier). Ce que j’attends, maintenant, c ‘est une progression. Si on veut exister, il faut rester bien placé. L’objectif, c’est d’être là pour le sprint final. Mais le championnat est compliqué. Pendant deux saisons, on aura quatre clubs qui vont descendre de Ligue 2 en National… Ce que l’on veut, c’est retrouver la Ligue 2 dans les deux ans. Quand elle passera à 18, il faudra que l’on y soit. Et plus vite on y sera, mieux ce sera ! Donc il faudra être placé en avril. On a une équipe qui a du talent, des individualités intéressantes, avec plusieurs joueurs qui ont brillé offensivement à tour de rôle. On est capable de faire de gros résultats, on a de la ressource, mais on a manqué de régularité, de constance, et aussi de maturité.

Quelles équipes vous ont fait la meilleure impression ?
Concarneau a une dynamique collective hyper bien huilée, c’est une grosse force. En termes de puissance d’équipe, je les ai trouvés bons. J’ai aussi trouvé le Red Star intéressant même s’ils n’ont pas fait le début de saison attendu. Pour moi, ce sont deux grosses équipes, sans oublier le talent individuel des joueurs de Versailles aussi.

Edwin Pindi, du tac au tac

Meilleur souvenir sportif ?
La montée en National en 2012/13 avec l’USL Dunkerque.

Pire souvenir sportif ?
La montée en CFA obtenue sur le terrain avec Calais (CRUFC) en 2010 qui est invalidée par la DNCG.

Combien de buts marqués dans ta carrière de joueur ?
Précisément, je ne suis pas sûr, mais une trentaine.

Plus beau but ?
Le but de la victoire contre Chambly lors de la saison 2011/2012. Ma spécialité : coup de tête puissant en pleine lucarne sur un coup-franc excentré !

Pourquoi avais-tu choisi d’être défenseur ?
J’étais grand et costaud et mon idole de l’époque était Basile Boli. Je suis défenseur central depuis mes débuts !

Ta première fois dans un stade de foot ?
Au LOSC à Grimonprez-Jooris, j’avais 10 ans mais impossible de me souvenir de l’affiche du match !

Ton geste technique préféré ?
Le coup de tête défensif, on ne le voit plus assez à mon goût !

Qualités et défauts sur un terrain, selon toi ?
Qualités : puissance, détente, jeu de tête, leadership, jeu long pied gauche.
Défauts : vitesse d’exécution, vivacité, créativité.

Le club ou l’équipe où tu as pris le plus de plaisir ?
Dunkerque !

Le club où tu as failli signer ?
Il y en a eu deux : le Bayer Lerverkusen (la réserve en D3) en 2005. Le contrat était négocié et au dernier moment ils ont gardé le joueur que je devais remplacer. Et Guingamp, en 2007 pour mon 1er contrat pro à la trêve hivernale. J’ai été appelé par le responsable du recrutement qui m’avait observé pendant 6 mois. Je devais signer après un super essai avec la L2. Mais la grave blessure de l’attaquant David Suarez change leurs priorités car ils devaient verser une indemnité à mon club (j’étais à Lesquin sous contrat fédéral).

Le club où tu aurais rêvé de jouer, dans tes rêves les plus fous ?
Liverpool.

Un stade et un club mythique pour toi ?
Liverpool et Anfield Road !

Un coéquipier marquant (si tu devais n’en citer qu’un, mais tu as droit à 2 ou 3) ?
Je ne peux pas en citer quelques uns, j’en ai trop !

Le coéquipier avec lequel tu avais le meilleur feeling (entente dans le jeu) ?
Frédéric Gaillard à Calais. Grosse complémentarité en charnière centrale.

Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné dans ta carrière ?
Sylvain Wiltord.

Une causerie de coach marquante ?
Les causeries de Régis Bogaert à Lesquin.

Une anecdote de vestiaire que tu n’as jamais racontée ?
Ça restera dans le vestiaire !

Les joueurs et les présidents les plus connus de ton répertoire ?
Joueurs ou présidents, j’en ai des très connus mais je ne dis rien !

Un modèle de président ?
Pape Diouf.

Combien de véritables amis dans le foot ?
J’ai de vraies amitiés avec mon parcours, une dizaine.

Combien de cartons rouges ?
3, il me semble.

Des rituels, des tocs (avant un match ou dans la vie de tous les jours) ?
Me regarder dans le miroir avant d’entrer sur le terrain quand je jouais !

Une devise ?
« Contre vents et marées » (la devise de l’USLD) et « Toujours plus haut ».

Un chiffre ?
Le 4, le numéro du vrai « stoppeur ». Mon chiffre à moi.

Un plat, une boisson ?
Le saka saka (plat congolais à base de feuilles de manioc), et un bon Chablis.

Termine la phrase en un mot ou deux : tu étais un défenseur plutôt …
Dur sur l’homme.

Un match de légende pour toi ?
France/Italie en finale de l’Euro 2000.

Un modèle de défenseur ?
Marcel Desailly.

Une idole de jeunesse ?
Desailly, Thuram et Boli.

Ta plus grande fierté ?
Mes enfants.

Tes passions en dehors du foot ?
Ma famille, pas le temps pour une autre passion !

Si tu n’avais pas été footballeur…. qu’aurais-tu aimé faire ?
Avocat.

Le milieu du foot, en deux mots ?
Passionnant et fou.

Dimanche 8 janvier 2023, 32e de finale de la coupe de France : USL Dunkerque (National) – AJ Auxerre (L1) à 18h au stade Marcel-Tribut. 

 

Textes : Anthony BOYER

Photos : USLD

Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06