Bryan Bergougnoux : « Thonon Evian Grand Genève, un projet gigantesque »

L’ancien joueur professionnel, à la tête de l’équipe de National 2, est au coeur du projet porté par l’entrepreneur Ravy Truchot, dont il explique la genèse et détaille les ambitions. Toute ressemblance avec Evian Thonon Gaillard ne saurait être que fortuite… ou pas !

Thonon Evian Grand Genève. Ce nom ne vous rappelle rien ? Réfléchissez bien. Evian Thonon Gaillard, bravo ! Oui, c’est le même club. Mais ce n’est plus la même appellation. Ce n’est pas non plus le même projet. Et ce ne sont pas les mêmes hommes.

Depuis la disparition de l’ETG, en 2016, un nouveau club a pris le relais, sous l’impulsion de l’entrepreneur Ravy Truchot. Reparti en Régional 2 (Division d’honneur régionale), le club a déjà gravi quatre marches en six saisons, une véritable performance quand on sait que la Covid-19 est passée par là.

Aujourd’hui, l’équipe seniors de Thonon Evian GG, entraînée par l’ancien joueur professionnel de Lyon, Toulouse et Lecce (notamment), Bryan Bergougnoux (40 ans), arrivé comme joueur tout d’abord, évolue en National 2.

Après un début de saison très compliqué (quatre défaites lors des six premières journées), elle semble avoir pris la mesure de ce championnat. Remontée à la 8e place de sa poule, elle compte 10 points d’avance sur le 12e et premier relégable, Alès, où elle se rend d’ailleurs ce soir (19h), et 8 sur le 11e, Toulon (les deux moins bons 11es des quatre groupes seront également relégués en N3).

A quelques heures de son déplacement dans les Cévennes, Bryan Bergougnoux a pris le temps de se poser et de répondre à nos questions. Et on en avait beaucoup !

*L’entretien a été réalisé avant la défaite 3-1 à Alès (journée 22 en National 2)

Bryan, pour résumer, Thonon Evian Grand Geneve et Evian Thonon Gaillard, c’est la même chose, c’est bien ça ?
Oui, mais avec des gens tout neufs, des idées neuves, et l’envie de créer sa propre histoire, et ça c’est vraiment important. Même si certaines personnes au club ont vécu les deux histoires, comme Patrick Trotignon qui était là sur le nouveau projet au départ en 2017, mais qui est parti depuis, nous, on veut vraiment écrire la nôtre. Et faire les choses différemment car on vu qu’Evian Thonon Gaillard n’a pas tenu sur le long terme.

C’est quoi, l’objectif, concrètement ?
L’objectif, c’est de construire quelque chose de pérenne, de sain, ce qui était peut-être le défaut d’Evian Thonon Gaillard.

Depuis 2003, le club a très souvent changé de nom. Ne craignez-vous pas que cela nuise à l’identité du club et que le grand public puisse s’y perdre ?
Peut-être que cela peut nuire à son identité, en tout cas, ça reste clairement le club du Chablais et même un peu plus. Thonon Evian Grand Genève est censé représenter les bords du lac Léman, côté français, où il est basé essentiellement à Thonon-les-Bains.

Mais les gens du coin savent très bien qui on est, qui on veut représenter. Maintenant, c’est aussi à nous de transmettre les valeurs que l’on souhaite donner au club, de les faire évoluer, grandir, perdurer.

« On veut écrire notre histoire »

N’avez-vous pas l’impression de vouloir écrire ou réécrire l’histoire ?
Non, comme je vous l’ai dit avant, on veut écrire NOTRE histoire, mais certainement pas la réécrire. En tout cas, cela ne nous intéresse pas d’atteindre le haut niveau si c’est pour chuter derrière. On préfère prendre plus de temps s’il le faut et faire les choses correctement. Surtout, on veut faire quelque chose de très fédérateur dans la région. On veut construire avec les municipalités. On veut représenter véritablement quelque chose et non pas se servir du territoire pour grandir et faire nos petites affaires, ce n’est pas du tout le but.

Le but, c’est de partager, de développer le football dans un territoire où il y a d’autres activités, de comprendre la culture qu’il y a ici, avec le ski, les montagnes, le lac Léman. Y’a tellement de choses à faire dans cette région ! Le football n’est pas le sport numéro 1 ici mais il y a des gens qui aiment ça, et c’est avec eux que l’on veut grandir, fédérer, partager. Idem avec les villes qui nous aident et nous accompagnent.

A terme, on veut avoir un stade de foot ici, à Thonon, pas comme quand Evian Thonon Gaillard jouait ses matches de championnat à Annecy. Après, on n’est pas fou non plus : on veut bien sûr prendre exemple sur ce qui s’est passé avant, en en tirant les leçons, sans refaire les mêmes erreurs.

Si le club retrouve le monde pro, où allez-vous jouer ? Actuellement, à Thonon, là où l’histoire de Croix-de-Savoie, qui est devenu Evian Thonon Gaillard, a commencé, cela ne semble pas possible…
Justement,, la municipalité de Thonon fait bien avancer les choses et a déclenché de gros travaux. Un stade vient d’être réaménagé avec une tribune, à Vongy, à la sortie de la ville, afin de patienter pendant les travaux du stade emblématique de Thonon, le stade Moynat : c’est un très beau projet, très cohérent, à l’échelle humaine. Ce sera un stade à la hauteur de ce que l’on pourra faire ici. Le projet est magnifique.

On a aussi le stade Camille-Fournier d’Evian, qui est un très beau stade, où viennent s’entraîner chaque année des équipes professionnelles comme Liverpool, Lyon, Bologne. Il est à notre disposition, et c’est là que l’on joue actuellement nos matchs de championnat en N2. On aura des infrastructures pour tout le monde, puisqu’il ne faut pas oublier que le club attache aussi une grande importance au football féminin. On veut vraiment créer un club pour tout le monde.

« L’histoire de l’ETG a marqué les gens »

A terme, Thonon Evian Grand Genève peut-il devenir pro ?
L’objectif, c’est de retrouver le monde pro, on ne va pas s’en cacher. Alors, bien évidemment, cela nous met une pression supplémentaire et de l’extérieur, cela peut paraître prétentieux, mais ça ne sert à rien de se cacher. On a envie d’être ambitieux, on a les infrastructures et une direction qui effectuent énormément de travail pour nous mettre dans les meilleures conditions.

Du coup, on a ce devoir-là, d’être ambitieux, et surtout de travailler car ce n’est pas le tout de vouloir retrouver le monde pro, il faut aussi s’en donner les moyens en termes de travail et c’est ce que l’on essaie de faire tous les jours, même si on est conscient qu’on ne peut pas monter d’un échelon tous les ans.

Y a-t-il au club des anciens d’Evian Thonon Gaillard ? Comment ça se passe avec eux ?
Oui, forcément, certaines personnes étaient déjà là, à l’époque de l’ETG. Comme mon adjoint, Wahid Chaouki, et aussi des personnes du secteur administratif, mais sincèrement, ils n’en parlent pas beaucoup.

Il faut savoir aussi que l’histoire d’Evian Thonon Gaillard a beaucoup marqué les gens ici dans la région, et certains sont un peu réticents quand on parle de foot désormais. On prend cela en compte, on essaie de montrer ce que l’on fait, qu’il y a aussi un travail sur le développement des jeunes.

Mais on ne va pas promettre quoi que ce soit. On essaie juste de prouver qu’on travaille bien.

« Ravy Truchot a une véritable vision du foot »

A ce niveau, et de surcroît quand le club évoluait encore au niveau régional, on n’avait rarement vu un projet aussi important…
C’est un projet gigantesque. Thonon Evian Grand Geneve appartient à un groupe, le Strive Football Group, qui travaille aussi avec la PSG Academy au Sénégal, le FC Miami, la PSG Academy aux Etats-Unis. C’est un gros projet ambitieux, basé sur la jeunesse, le développement.

L’idée est de donner aux jeunes la chance d’avoir un parcours qui leur est propre : Ravy Truchot, le propriétaire, voit le football de manière totalement différente. Au début, ça surprend, on prend une claque dans la gueule (sic), mais après on comprend ce qu’il veut faire et il nous tire avec lui, il a une véritable vision. Et pour l’instant, ça marche.

En championnat, après des débuts très compliqués, votre équipe semble avoir trouvé son rythme de croisière…
C’est vrai que l’on évolue dans une poule très difficile, on le savait. Le National 2 est peut-être le championnat le plus difficile à remporter car il n’y a qu’une seule montée. Nous, en plus, on est dans un groupe que l’on peut qualifier de … Qui est peut-être le plus particulier des quatre groupes, ou en tout cas le plus difficile. On sait que c’est l’étape la plus dure. On commence à prendre la mesure de ce qu’il faut faire pour y arriver.

« On ne demandera pas à changer de poule »

Qu’est ce qui rend cette poule « sud » de National 2 si particulière ?
Dans cette poule, y’a des contextes différents, des football un peu chauds, mais je peux vous dire que cela s’est bien calmé par rapport à mon époque, lorsque je jouais en CFA. Après, y’a de très très bons joueurs de football qui parfois restent dans ces clubs du Sud car il y a un confort de vie, alors qu’ils pourraient jouer au-dessus, mais voilà… Il y a aussi des très gros salaires dans cette poule, même si ailleurs on voit des clubs qui en « envoient » aussi comme à Fleury. Mais je parle d’une manière générale. Enfin, il y a l’état des pelouses, qui est moins bon, avec des terrains très secs, ce qui n’avantage pas le jeu. C’est pour ça qu’il y a beaucoup de duels, que les matchs et les scores sont très serrés. Les 4 premiers de la poule ont chacun 39 points, c’est incroyable, c’est comme ça !

Thonon Evian Grand Genève peut-il, à l’image de GOAL FC, Andrézieux et Bergerac voilà peu, changer de poule ?
En début de saison, j’avais échangé avec François Clerc, le président d’Andrézieux, et aussi avec GOAL FC, à ce sujet. GOAL a demandé à changer de poule. Quant à nous, on se pose la question et d’ailleurs, on me la pose souvent, cette question… Sachez que nous, on ne fera pas de demande à ce sujet, on prendra ce qui viendra. De toute façon, si on ne sort pas de notre poule, ça ne passera pas à l’étage au-dessus, donc on doit être capable de passer si on veut avoir un jour des ambitions et regarder encore plus haut. Et puis, changer de poule ne donne aucune garantie : Goal FC est 2e cette saison et Andrézieux, qui a joué dans la poule Sud, est en position de relégable. Donc ça ne veut rien dire.

« La mayonnaise a été difficile à prendre »

Avez-vous douté en début de saison, quand les résultats n’étaient pas là ?
Pour être franc, non… Alors, bien sûr, c’est facile de le dire maintenant, mais on a eu trois croisés, une fracture tibia-péroné, et il a fallu gérer un groupe assez neuf, avec des départs, dont certains pour aller jouer au-dessus, ce qui est gratifiant. Il a fallu recréer quelque chose, car il y a eu beaucoup de recrues, ce qui était difficile pour certains joueurs qui avaient fait une montée et qui ont vu d’autres joueurs arriver, cela a pu créer une forme peut-être pas d’injustice mais d’incompréhension. De toute façon, il fallait prendre des nouveaux joueurs. Tout ça fait que la mayonnaise a été difficile à faire prendre. Il y a aussi le fait qu’avec mon préparateur physique (Nicolas Robberechts), on a vraiment basé le travail pour être en forme en deuxième partie de saison. On savait qu’on serait bien sur l’aspect athlétique en fin de saison, donc on a fait ce choix-là. On a aussi découvert ce niveau, forcément supérieur au National 3. Tous ces paramètres ont fait qu’il y a eu une forme de logique. Après, il a fallu vite apprendre, vite avancer, vite évoluer. On a fait preuve aussi de malchance parfois, et on a pris du retard par rapport à ce que l’on souhaitait faire. Aujourd’hui, on est meilleur dans le contenu et on est satisfait par rapport à ça car les résultats suivent.

Y a-t-il eu un match déclic ?
Non, on a progressé crescendo, progressivement, même quand on ne prenait pas beaucoup de points, on avait des bons contenus et des scénarios contraires. On a a pris conscience qu’on avait de la la qualités, et on a pris un attaquant au mercato (El Hadji N’Diaye, déjà auteur de 7 buts en 6 matchs), ce qui a permis de concrétiser le travail de l’équipe.

Comment sont vos relations avec le voisin de Ligue 2, Annecy ?
Elles sont bonnes. On fait des matchs amicaux. Le FC Annecy, c’est un exemple à suivre. On doit s’en inspirer.

Bryan Bergougnoux, du tac au tac

« J’essaie d’être un entraîneur humain »

Meilleur souvenir sportif à ce jour ?
Un match de Ligue des champions avec l’OL face au Sparta Prague, un 8 décembre (en 2004), le jour de la fête des Lumières, ça a été un peu le summum pour moi, de jouer en Ligue des Champions et de marquer (l’OL s’était imposé 5 à 0 dans ce sixième et dernier match de poule. Bryan Bergougnoux, titulaire, avait inscrit le 5e but à la 90’+1).
Pire souvenir sportif ?
Une fracture de l’épaule, à Toulouse, où cela a été un moment compliqué. J’ai été absent deux mois, et en plus sportivement cela ne se passait pas très bien, le club chutait au classement et je voyais la situation de l’extérieur.
Match référence ?
Contre Saint-Etienne (L1) avec Tours, en coupe de France (16e de finale, le 21 janvier 2015, élimination 3-5 après prolongation au stade de la Vallée du Cher), je m’étais un peu « chauffé » avec les supporters de Sainté avant le match sur les réseaux (rires), j’avais juste envie d’être bon, je me suis senti libéré et j’ai fait un bon match.
Le pire match ?
Y’en a eu plus que des bons déjà ! Je garde surtout en mémoire un mauvais souvenir de match, avec Toulouse, quand j’ai pris un carton rouge au Parc des Princes, le seul de ma carrière, en plus, dans ce stade, où on y joue quatre ou cinq fois dans sa carrière.
Pourquoi avez-vous choisi d’être attaquant ?
Je n’ai pas réellement choisi, c’est venu tout seul. Quand j’étais petit, mon père et mon oncle jouaient au foot, et je jouais tout le temps avec mes cousins, on était plutôt doués pour ça; en fait, je n’ai jamais choisi d’être footballeur, cela a toujours été comme ça, j’ai toujours joué au foot. Dans ma tête, il n’y avait pas de choix. C’était ce que je voulais faire, même si, quand j’étais jeune, je ne me rendais pas compte que c’était difficile, que cela demandait autant de travail.
Première fois dans un grand stade ?
A Gerland, je me souviens d’un match de Lyon avec Eugène Kabongo qui avait driblé le gardien en le lobant avant de marquer dans le but vide, mais je ne me souviens pas contre qui !
L’équipe dans laquelle vous avez pris le plus de plaisir ?
C’est difficile de répondre à ça, j’ai eu la chance d’être dans des équipes, qui gagnaient, qui jouaient bien, alors y’a Lyon, forcément… Mais là où j’ai vraiment pris le plus de plaisir, c’est quand Nourredine El Ouardani a repris l’équipe de Tours (en Ligue 2 en 2016-17), cela n’a duré que quelques matchs, mais c’était exceptionnel ! Je n’ai jamais pris autant de plaisir footballistisque qu’à ce moment-là, avec ces joueurs-là, on était dernier, on avait je ne sais pas combien de points de retard (Tours était dernier de L2 avec 9 points de retard sur le premier relégable et était parvenu à sa sauver !), et on s’est complètement libérés. Le coach nous présentait chaque adversaire comme si c’était le Barça, et en plus j’étais à la cave juste avant ça donc, de pouvoir rejouer, et en plus que ça gagne avec la manière… On avait des Selemani, Bouanga, Bennacer, Gradit, Belkleba, Maouche, pour ne citer qu’eux, alors forcément, avec ces joueurs-là, on ne pouvait que bien jouer au foot.
L’équipe où vous avez pris le moins de plaisir à jouer ?
Ma première saison à Toulouse (2005-2006), cela a été un cauchemar, je sortais de l’Olympique Lyonnais où j’étais un peu le chouchou, c’était un jeu direct, il fallait trouver Daniel Moreira dans la profondeur, lequel déviait pour Daniel Moreira et ensuite c’est Daniel Moreira qui devait aller marquer tout seul ! C’était un très bon joueur mais ce n’était pas simple.
Le club où vous auriez rêvé de jouer ?
Y’en a beaucoup, mais je dirais Valence, en Espagne, un club que j’ai longtemps suivi, avec lequel j’ai une petite histoire personnelle, car j’ai de la famille proche là-bas. Sinon, un club argentin. Ou un club avec beaucoup de ferveur populaire, beaucoup de supporters.
Le club où vous avez failli signer ?
J’aurais pu signer au Milan AC ou au FC Porto quand j’étais à Lyon, mais cela ne s’est pas fait. Et aussi à l’OM quand cela s’est terminé avec Toulouse, mais il y a eu des changements de direction qui ont tout remis en cause.
Un coéquipier marquant ?
C’est vraiment pas simple… N’en dire qu’un seul, c’est impossible. Même deux ou trois, c’est compliqué. Gignac, un personnage quand même. Mauro Cetto, Abidal, Scaramozzino, y’en a beaucoup.
Le joueur avec lequel vous aviez le meilleur feeling ?
J’ai beaucoup aimé jouer avec Etienne Didot, Alexandre Bonnet et aussi Giusepe Vives, que j’ai connu à Lecce en Italie. Gignac aussi en fait partie.
Un coéquipier perdu de vue que vous aimeriez revoir ?
Avec les réseaux sociaux, on garde le contact mais c’est vrai que, s’il devait y en avoir un, je dirais Ratinho à Toulouse, j’avais eu un vilain geste sur lui à l’entraînement, par énervement, ce n’était pas contre lui. Il s’était blessé gravement, il est parti au Brésil et il n’est plus jamais revenu. Je l’ai toujours en travers de la gorge et au fond de moi, c’est quelque chose qui… Voilà…
Le coach le plus marquant ?
Paul Leguen, forcément, parce que c’était mes plus belles années de foot à Lyon, et aussi Nourredine El Ouardani et Gilbert Gilbert Zoonekynd à Tours, avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir. J’en oublie forcément d’autres, parce que j’ai eu des bons coachs.
Le coach que vous aimeriez revoir ?
Georges Honoré, que j’ai eu au centre de formation à l’INF Vichy, on se parle au téléphone, mais je l’ai eu à un moment de ma vie, à l’adolescence, dans une période difficile de ma vie, il a été très important pour moi. Il m’a mis sur la bonne voie.
Un modèle d’attaquant ?
Florian Maurice, quand il jouait à l’OL, Sonny Anderson, que je trouvais déjà exceptionnel quand il jouait à Marseille, et j’adorais Raul aussi, Zidane, forcément, mais le joueur qui reste mon idole, c’est Maradona, que je n’ai vu jouer que sur sa fin.
Plus beau but marqué ?
Avec Toulouse, contre Monaco, une frappe sous la barre, mais on avait des vieux maillots ce jour-là, ça a gâché un peu le truc !
Vous étiez un joueur plutôt…
Généreux, je courais beaucoup, je m’entraînais beaucoup, un peu tro esthète.
Vous êtes un entraîneur plutôt…
J’essaie d’être un entraîneur tout aussi généreux, même si on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Proche des joueurs, humain. J’essaie, hein, ce n’est pas facile, d’être le plus humain possible. Les joueurs savent que je ne vais pas changer ma relation avec certains comme Scara, Bouchema, on ne va pas faire sembler ou changer parce que je suis coach, je n’ai pas changé ma relation avec eux.
Le milieu du foot ?
Passionné, enrichissant, et exacerbé, on retrouve ce qui se passe dans la société, puissance 10 000, avec les bons côtés et les mauvais.

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : Thonon Evian Grand Genève FC