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Arnaud Saint-André (Quevilly Rouen) : « Une saison cool, ça n’existe pas ! »

Le directeur général de QRM (Ligue 2) passe en revue l’actualité et les différents dossiers, dont les projets de développement, les infrastructures, les ambitions sportives, les rapports avec le voisin du FC Rouen et la place de ce club singulier dans le foot professionnel.

Michel Mallet (président), Olivier Echouafni (entraîneur) et Arnaud Saint-André.

Il faudra bien un jour que les gens comprennent.
Il faudra bien un jour que le foot hexagonal sache que ces deux-là se sont fiancés en 2015, et se sont séparés en 2018, juste avant le mariage.
Non, Quevilly Rouen Métropole et le FC Rouen n’ont jamais fusionné, contrairement à ce que certains racontent ou semblent encore le croire. Ils se sont rapprochés, ils ont failli, mais non.
Et depuis quatre ans, chacun roule sa bosse de son côté, l’un, QRM, avec quand même beaucoup plus de réussite sportive que l’autre.

On ne va pas refaire l’histoire, ce serait bien trop long. Juste un résumé.

A Quevilly Rouen Métropole, l’histoire est en marche, même si l’ancêtre du club, l’US Quevilly, a déjà écrit de mémorables chapitres en coupe de France, avec deux épopées qui ont aiguisé son appétit (demi-finale en 2010 et finale en 2012) et fait ses lettres de noblesse.
Au Football-club de Rouen, l’histoire, elle, s’écrit avec un grand H, avec les plus belles heures en Division 1 (la dernière saison dans l’élite remonte à 1984-95) et aussi les pires comme ces trois dépôts de bilan (1995, 1998 et 2013), le tout saupoudré d’une indéfectible popularité.

Quand on a dit ça, on a presque tout dit. Et quand on sait ça, on comprend mieux pourquoi, parfois, ça « frite » un peu entre les deux camps, côté supporters.

Le mois dernier, ceux de QRM ont été « accueillis » par leurs homologues du FC Rouen après un match de championnat à Amiens. Dans le clan QRM, on parle « d’agressions ». La nuit qui a suivi, le bungalow où les supporters du FCR stockent leur matériel a été vandalisé… Ne nous faites pas écrire ce que nous n’avons pas écrit.

Un contexte particulier

La tribune Horlaville du stade Diochon.

Cette rivalité entre les deux entités, née surtout d’une frange de supporters des « Diables rouges » (FCR) qui n’ont jamais digéré que le voisin empiète sur leurs plates bandes et que Michel Mallet, l’homme de tous les succès de QRM, veuille un grand club professionnel, celui de la Métropole rouennaise, en y rattachant le FCR et en accolant le nom « Quevilly » en tête de gondole, a resurgi à un moment où les deux clubs ne vont pas trop mal sportivement.

Le FC Rouen, qui cherche à remonter en National, est 3e en N2, à seulement 3 points du leader, le Racing, qu’il vient tout juste de recevoir (2-2).

Et QRM, pour sa troisième saison en Ligue 2 depuis sa création en 2015 – le club était encore en National 2 au moment de sa création -, est plus que jamais focalisé sur un deuxième maintien consécutif (les joueurs d’Olivier Echouafni sont 13es après 15 journées et 18 points) et fourmille de projets.

Ce contexte particulier, le directeur général de QRM, Arnaud Saint-André, arrivé en avril 2021 pour remplacer Benoît Delon, parti deux mois plus tard à Sochaux (L2), doit composer avec. Tous les jours.

Le Strasbourgeois de 31 ans – un âge qui en fait le plus jeune DG d’un club pro en France ! – l’a avoué : à son arrivée, il ne connaissait pas « l’historique », ou plutôt le passif, entre les deux clubs. Son regard neuf et son recul sont un avantage dans des situations de tension, même si, avec son club, « l’ancien » secrétaire général du Stade Malherbe de Caen (2018-2021), qui a effectué ses premières armes au Paris FC, en L2 (2017-18), a largement de quoi s’occuper.

Juste avant de prendre la route pour Deauville, hier matin, afin de retrouver les joueurs et le staff, partis en stage (QRM y disputera un match de préparation, à huis clos, demain – samedi 10 décembre – à Diochon à 16h face à Laval), Arnaud Saint-André a évoqué les sujets qui ont fait ou font l’actualité de son club : Irlès-Mercadal-Echouafni, les trois coachs qu’il a connus en seulement 19 mois, l’arrivée d’un directeur sportif l’été dernier, les infrastructures (Diochon, le siège administratif, le terrain d’entraînement), les objectifs sportifs, le centre de formation. Oui, on allait oublier, et le FC Rouen bien sûr aussi !

« On doit développer nos infrastructures »

Avec Philippe Blot (à droite), président du conseil de surveillance de QRM.

Arnaud, faisons un petit flashback : comment es-tu arrivé dans le milieu du football ?
Je suis arrivé dans le foot de manière imprévue, car c’est vrai que je n’étais pas destiné à travailler dans ce milieu. En fait, je travaillais dans un cabinet d’avocats à Paris, dans le Droit des affaires, et je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que j’avais envie de faire. Je voulais aller dans le sport. Je voulais associer le Droit avec ma passion. En fait, j’ai grandi à 300 mètres du stade de la Meinau, à Strasbourg, et quand le club, mon club de coeur, le Racing, est tombé en CFA2, en 2011, ça m’a donné envie de suivre le foot de près, de l’intérieur. Un jour, j’ai rencontré un ancien professeur que j’avais en droit, Marc Ferracci, le fils de Pierre Ferracci, le président du Paris FC. Et Marc me dit que le club a besoin de se structurer, car il venait d’être repêché en Ligue 2, du coup, il a envoyé mon CV à son père, et deux semaines après j’étais au PFC où j’ai eu une très belle relation avec le manager général, Pierre Dréossi, qui m’a pris sous son aile. Il était dans la transmission et m’a fait travailler sur tous les dossiers, et il y en avait beaucoup à ce moment-là au Paris FC, avec le centre de formation, le centre d’entraînement qui s’est créé à Orly ou encore l’avancement du projet de fusion des féminines avec Juvisy, qui se passait moyennement. Du coup, j’ai participé à a structuration du club en Ligue 2 et géré la partie juridique.

Tu n’es resté qu’une saison, au Paris FC…
J’ai eu une autre opportunité. Avec Paris FC, ça aurait pu durer plus longtemps, en même temps, j’avais aussi envie de voir un club plus structuré, et puis le contexte parisien était difficile. J’ai rencontré Arnaud Tanguy, le directeur général du Havre, qui cherchait quelqu’un pour son club, sauf qu’il a transité vers Caen, et c’est comme ça que je me suis retrouvé au Stade Malherbe où je suis resté trois ans. Caen, c’était la Ligue 1 (le club est tombé en L2 en 2019), un club bien installé. Arnaud Tanguy m’a lui aussi pris sous son aile et m’a appris le métier de directeur général. J’ai commencé à toucher à l’aspect juridique, aux ressources humaines, je suis devenu son bras droit en quelque sorte. Lui et Pierre Dréossi, ce sont les deux rencontres majeures qui m’ont permis d’évoluer dans ce milieu. Je suis toujours en contact avec eux. J’ai des gardé des relations fortes avec eux.

« A QRM, je retrouve un peu la même situation qu’au PFC quand je suis arrivé »

Comment as-tu atterri à QRM ?
Le foot est un métier de rencontres humaines, de relations. Je m’étais fixé un cycle de 3 ans à Caen. Mon épouse était à Paris, et d’un point de vue familial, j’avais aussi envie de retrouver un équilibre. L’opportunité de QRM s’est présentée, avec le départ de Benoît Delon. J’ai totalement adhéré aux messages des dirigeants, notamment de Michel Mallet, le président, et Philippe Blot, le président du conseil de surveillance, avec qui nous partageons les mêmes valeurs et la même ambition, celle de structurer un club. En fait, à QRM, je retrouve un peu la situation que j’ai découverte en arrivant au PFC, où il y avait tout à bâtir, où on partait un peu d’une feuille blanche au niveau des infrastructures, qu’il a fallu développer.

Le foot, un milieu de réseau, donc. Tu confirmes ?
Oui, enfin, je pense surtout que c’est un milieu fermé, où il y a une forte concurrence, après, il faut de la chance et aussi provoquer cette chance. Bien sûr, il faut aller vers les gens, c’est un milieu d’affaires, entre guillemets, où tout le monde se connaît. Après, je ne suis pas spécialement quelqu’un qui réseaute. J’ai une formation juridique poussée, des compétences en matière de gestion, donc, avant tout, c’est tout ça qui doit parler. Après, oui, le réseau est indispensable.

« Quand on voit tous les projets que l’on a à mener… »

Hier, les joueurs et le staff de QRM, en stage à Deauville, ont participé à une soirée bowling.

Entre travailler dans un cabinet d’avocats et dans le milieu du foot, où l’instabilité règne, où ça bouge et change sans cesse, ça ne te fait pas peur ?
Je connais cette instabilité qu’il y a dans le foot, après, je considère qu’on choisit les projets dans lesquels on va et les hommes avec lesquels on travaille. On connaît les enjeux, on est soumis à une certaine pression, mais ici, à QRM, je sens des dirigeants qui font confiance, au staff, aux personnels administratifs, et qui ont envie de travailler dans la durée, ce qui est une condition pour réussir. Et quand on voit tous les projets que l’on a à mener…

En tout cas, moi, j’ai envie de m’inscrire dans la durée. En fait, ici, je pense avoir trouvé le bon rôle, celui qui me correspond le mieux, un projet dans la durée, une feuille blanche et une envie de travailler avec des gens que j’apprécie. Tous les critères sont réunis.

Connaissais-tu QRM avant de venir ?
Non, mais lors de la saison au Paris FC, en Ligue 2, avec Fabien Mercadal justement, on avait affronté QRM, mais voilà, je ne connaissais pas le club plus que cela… Je ne connaissais pas la rivalité entre le FC Rouen et Quevilly Rouen Métropole.

Depuis votre arrivée, voilà 19 mois, vous avez déjà « consommé » trois coachs… C’est beaucoup non ?
Oui et c’est vrai que je me suis posé la question : qu’est ce qui veut ça ? Tout d’abord, Bruno (Irlès) a eu cette opportunité d’aller à Troyes. Fabien (Mercadal), c’est différent, ce sont des raisons personnelles qui l’ont conduit à arrêter. En fait, ce sont des faits inhérents au monde pro, mais en même temps, c’est valorisant de voir que Bruno est parti en Ligue 1, ça montre que QRM ne s’était pas trompé avec lui, que le club peut servir de tremplin pour aller plus haut.

« Avec le départ d’Irlès, on a vu la force de réaction de nos dirigeants »

Entraînement sur le terrain de la ferme, qui jouxte le stade Diochon.

Au club, le départ soudain de Bruno Irlès a été mal digéré par certains, est-ce aussi votre cas ?
Son départ a été difficile sur le moment, c’était pendant la trêve de Noël, l’année dernière, en plein milieu de la saison, à un moment où tout se passait bien, qu’on performait avec lui. Et par rapport à tout ce que l’on avait bâti… On travaillait vraiment bien ensemble, également avec Michel Mallet et Philippe Blot, et voir s’écrouler tout ça en une semaine, ce fut difficile à digérer, mais avec le recul, je le comprends, je comprends et je respecte son choix.

Un club ne prévoit pas de perdre son entraîneur, pilier du projet, et quand ce moment compliqué et inattendu arrive, on doit réagir : là, on a vu la force de nos dirigeants, qui ont su le faire à ce moment-là. On en a surtout tiré des enseignements et une conclusion, car on s’est aperçu qu’avoir un coach qui avait les clés du sportif, comme c’était le cas avec Bruno, ce n’était pas forcément ce que l’on souhaitait dans le cadre de la structuration du club. On a donc recruté en CDI un directeur du recrutement, l’été dernier, Julien Converso, en provenance d’Orléans. Avoir quelqu’un avec une base de données, qui cherche des joueurs, c’est une avancée ultra-importante. Bien sûr, l’entraîneur reste partie prenante dans le recrutement mais on sait qu’on a maintenant Julien qui est en mesure de donner des noms, de recruter.

Du coup, pour remplacer Bruno Irlès, l’arrivée de Fabien Mercadal, côtoyé au PFC et à Caen, c’est toi ?
Oui, mais Fabien avait déjà été en contact par le passé avec le club, au moment d’ailleurs où Bruno avait été choisi, et je sais qu’il avait eu un bon contact avec Michel Mallet. En fait, d’abord, on a sondé le marché, il y avait des coachs qui ne souhaitaient pas reprendre une équipe en cours de saison, et Fabien collait totalement au club par rapport à ses valeurs et son exigence technique. J’ai eu beaucoup de plaisir à retravailler avec lui pendant ses six mois et il nous a maintenus en Ligue 2 donc on a atteint notre objectif. On est passé par les barrages, c’est vrai, mais il a été très serein et a très bien géré cette période-là.

Comment s’est déroulée la venue d’Olivier Echouafni ?
Fabien (Mercadal) nous avait prévenus assez tôt qu’il ne continuerait pas, donc on a pu avancer assez rapidement sur une liste de coachs. Avec Julien Converso, on a couché 6 ou 7 noms sur une liste, on les a rencontrés, et on en a conservé 3, que l’on a présentés à Michel Mallet. Personnellement, j’avais apprécié l’exigence d’Olivier et les valeurs qu’il dégageait, sa connaissance du très haut niveau. On a pensé que son expérience et ses connaissances du haut niveau pouvaient faire progresser le club. On est assez souvent d’accord, avec le président, et son nom est ressorti du lot. La décision a été totalement partagée.

« J’ai vu une montée en puissance du groupe »

QRM est 13e après 15 journées, et a même un point de plus que la saison passée au même moment (18 contre 17) : le maintien en Ligue 2 est en bonne voie…
On s’est fixé sur ces 2 exercices, 2022-23 et 2023-24, de se maintenir en Ligue 2 mais avec 8 descentes en 2 ans, 4 par saison, pas de barrages, on sait que ça va être compliqué, mais on considère que le travail de recrutement effectué au mercato l’été dernier par le directeur sportif, ainsi que le choix du coach, vont payer. On a les ingrédients pour réussir. Et puis j’ai vu une montée en puissance du groupe, donc je ne peux être qu’optimiste.

Après trois saisons compliquées sportivement à Caen et un maintien in extremis à QRM, tu n’as pas envie, enfin, de vivre une saison plus « cool » ?
J’ai appris qu’en football, une saison cool, ça n’existe pas, même quand tu es en haut de tableau, comme c’était le cas avec le Paris FC, en Ligue 2, là, le stress est tout aussi important. Le foot est un un milieu difficile, on a sans cesse des projets à réaliser, on passe par des périodes de résultats plus ou moins bons, et au contraire, si on considère que c’est cool, cela devient problématique, ça peut rapidement conduire à ce que la situation devienne beaucoup mois cool justement. Il faut faire attention.

Un mot sur la rivalité entre le FCR et QRM, avec ton regard neutre et ton recul ?
Honnêtement, dans les bureaux, ça se passe très bien entre les deux clubs. Comme je viens de l’extérieur, je n’ai aucun a priori. Les dirigeants et les coachs se parlent quotidiennement, le climat est très apaisé, et de toute façon, on doit collaborer car on partage le stade Diochon. Après, il y a tout un contexte, qui n’est pas propre aux supporters de QRM ou du FCR, qui est national, on le voit bien. Pour moi, même si l’on ne doit pas minimiser ce qui s’est passé récemment, et que l’on en a fait beaucoup, c’est un épiphénomène. Je pense que chaque club doit gérer son groupe de supporters. Nous gérons le notre et on a reçu ceux qui se sont mal comportés de notre groupe, on ne veut pas qu’ils fassent ce que fond certains en France. Les choses vont rentrer dans l’ordre.

« L’une des forces de QRM, c’est son équilibre financier »

Un mot sur les chantiers du club ?
Tout d’abord, on a ce projet de centre de formation. Aujourd’hui, on préforme des joueurs qui partent dans des clubs normands ou nationaux, alors qu’on a une très bonne formation à l’association QRM, qu’il faudrait valoriser à l’échelle professionnelle chez nous. Ce chantier, on aimerait le voir rapidement aboutir. Après, il y a le chantier des installations : nous n’avons qu’un seul terrain d’entraînement, le terrain de la ferme, à côté de Diochon, et c’est insuffisant pour un club professionnel. On doit évoluer là-dessus. On a plusieurs pistes, mais rien de concret encore, on connaît la difficulté du foncier à Rouen. On a plusieurs hypothèses et on aimerait, d’ici début 2023, avoir une piste très concrète pour avancer pour envisager à moyen termes cette installation.  Ensuite, on est sensible au football féminin et on aimerait que notre équipe filles accède à la nouvelle Division 3. Enfin, au niveau du stade Diochon, on a ce projet de refonte à l’horizon 2024 de la tribune Lenoble, en face, avec l’installation des bureaux administratifs et de nouvelles entrées pour le public, et aussi, dans la tribune d’Honneur, la tribune Horlaville, des nouvelles loges en dessous des loges déjà existantes.

La tribune Lenoble du stade Diochon.

Tu en penses quoi du stade Diochon ?
Il a du charme mais il a besoin d’évoluer en termes d’accessibilité, de stationnement, il n’est pas fermé, il fait froid, mais ce n’est pas un frein pour le club, on s’adapte !

Selon toi, la place de Quevilly Rouen Métropole dans l’échelle du foot français, c’est où ?
On est en Ligue 2 depuis deux ans, et c’est seulement la troisième saison de son histoire à cet échelon depuis la création du club. On sait qu’en National, par exemple, c’est dur de faire avancer des projets. QRM, lui, a une force, c’est son équilibre financier qui est assuré et qui permet de bien voir l’avenir. C’est cet objectif de s’installer en Ligue 2 qui va nous permettre d’accélérer les choses au niveau du centre de formation et en termes d’infrastructures, c’est pour ça que l’on parle de 2024 pour le développement de ces deux objectifs. Après, voir plus haut, aujourd’hui, on ne va pas se mentir : il y a un championnat de Ligue 2 à deux vitesses. Pour l’instant, on joue le maintien, de par notre budget déjà, qui se situe entre le 15e et le 20e, même si il y a toujours des aléas sportifs, on l’a bien vu la saison passée avec l’AC Ajaccio qui est monté en Ligue 1 avec le 16e budget du championnat. Il faut aussi que l’on développe notre capacité commerciale. Jouer la première partie de tableau, pour l’heure … ça doit passer par la concrétisation de nos projets en cours. Mais tout d’abord, je le répète, consacrons nous au développement de nos infrastructures et ensuite, faisons un joli club de Ligue 2 qui, pourquoi pas, pourra prétendre un jour voir plus haut.

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : Quevilly Rouen Métropole