Adama Camara, profession buteur et pronostiqueur !

L’attaquant passé par Calais, Beauvais, Saint-Quentin, Dunkerque ou encore Chasselay, de retour à Creil (R3) depuis la saison passée, a lancé « MaraPronostic », son entreprise de paris sportifs en ligne. Et ça marche !

« Depuis que j’ai commencé à jouer au football, j’ai toujours été attiré par le fait de marquer des buts » pose d’emblée Adama Camara, dont les débuts au football remontent en débutants, vers 6 ans, du côté de Nogent-sur-Oise. « Je ne me débrouillais déjà pas trop mal car je jouais au quartier avec les copains donc j’avais déjà quelques qualités. »
Assez en tout cas pour être repéré en moins de 13 ans « lors d’un match contre eux » par le voisin et club phare du département, l’AS Beauvais Oise. « J’y suis resté 2 ans, mais le coach est parti, et comme c’est lui qui m’emmenait, je n’avais plus de moyens de transports pour me rendre là-bas. Du coup je suis parti à Chantilly car c’était plus proche de chez moi. »

D’abord défenseur central

Un passage dans la « Cité du Cheval » qui sera surtout marqué par un repositionnement en… défense centrale. « J’avais beaucoup grandi, donc pour avoir de la taille derrière on m’a demandé de reculer. Cela se passait plutôt bien, mais ce n’était pas trop mon kiffe. J’étais un défenseur assez technique… Cela m’arrivait souvent de faire des passements de jambes ou des roulettes derrière. Le coach n’était pas serein. Par contre en ce qui concerne la gestion de la profondeur, il n’y avait aucun souci. Comme j’allais vite, dès qu’un attaquant partait au but je le rattrapais toujours. »

S’il finira ses dernières années de jeunes à ce poste, il retrouvera sa place de prédilection après une prestation XXL lors d’un match amical avec les seniors. « Le coach m’avait dit qu’il voulait m’essayer un peu plus haut. Résultat j’ai mis 8 buts lors de la rencontre, et à la fin du match il est venu me voir en me disant qu’il avait trouvé mon nouveau poste. »

Dès lors, Adama Camara ne bougera plus… ou presque. « J’évoluais avec la réserve en R3, et lors d’un match contre Senlis, un recruteur du Havre était venu observer un de nos adversaires. Au final, c’est moi qu’il a retenu et il est venu me demander mon numéro à la fin de la rencontre. Quelques jours plus tard, je me suis retrouvé à partir faire un essai avec la réserve du Havre. »

A peine arrivé en Normandie, le directeur du centre de formation lui réserve une première surprise. « Je vais le voir pour me présenter et lui dire que je suis là pour la semaine ; sauf que lui me réponds qu’il me dira après le match amical prévu le soir même combien de temps je reste. Cela se passe bien et il me propose de rester la semaine au centre. »

Sous le maillot de Nesle.

C’est ainsi qu’il s’entraînera aux côtés de Benjamin Mendy, Brice Samba et surtout Riyad Mahrez. « Il était déjà au-dessus et techniquement c’était le meilleur de l’équipe. Je me souviens qu’il m’avait mis pas mal de ballons lors du match et qu’il était étonné de ma vitesse » rigole-t-il encore plusieurs années après. « A la fin de la semaine, les dirigeants du club sont venus me dire qu’ils voulaient me revoir en fin de saison ; mais l’agent, lui, ne voulait pas que je reste à Chantilly. Il m’a donc envoyé faire un test à Charleroi, et j’ai signé là-bas. »

C’est ainsi qu’à 20 ans, Adama Camara quittera pour la première fois de sa vie l’Oise, pour prendre la direction de la Belgique. « Cela s’est plutôt bien passé, et j’ai continué d’y apprendre le métier d’attaquant. Je jouais pas mal avec les jeunes (-21 ans), tout en faisant quelques matchs avec l’équipe fanion ( D3, équivalent du National français). C’était moins technique qu’en France, mais beaucoup plus physique et intense dans les duels. Et puis, c’était tout pour l’attaque, du vrai « Kick and rush ». Mais voilà, j’étais un peu jeune, c’était mon premier départ, ma famille me manquait, il y avait de la solitude, donc j’ai préféré casser mon contrat à l’issue de la première saison pour revenir chez moi. J’étais venu pour durer, mais tout ne s’est pas passé comme j’ai voulu, donc j’ai préféré dire stop plutôt que de prendre le risque de prolonger. Ce fut un mal pour un bien, car cela m’a permis de me lancer en France. »

De retour chez lui, à Creil

Pourtant, c’est sans club qu’Adama Camara rentre chez lui, à Creil. Quelques mois plus tard, il démarchera celui de sa ville, qu’il rejoindra en décembre. « En revenant, le but n’était pas de tout casser, mais vraiment de retrouver du temps de jeu et d’être compétitif. Après, j’ai eu la chance que tout se passe bien, j’ai inscrit de nombreux buts, confirmé mon statut d’attaquant et tout cela m’a permis d’attirer, en 6 mois, les sollicitations et de toucher un niveau un peu plus haut que Creil. »

Adama Camara rejoindra Saint-Quentin à l’été 2012 avec qui il disputera deux saisons, en DH puis en CFA2. « La première année fut compliquée car j’avais eu des soucis pendant l’été, mais je me suis accroché. Par contre à la trêve estivale, j’ai senti que j’avais franchi un cap, que j’étais devenu un autre joueur. Jusqu’à présent, je faisais mal à toutes les défenses grâce à ma vitesse, mais j’avais pas mal de déchets devant le but. J’ai travaillé cela et j’ai pu faire encore plus de différences lors de ma deuxième saison. »

En Juillet 2014, il franchira un nouveau cap en signant du côté de l’Amiens AC ( CFA). « Je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, donc j’ai préféré partir pour rejoindre Nesle (DH), car quand je suis dans un club, il n’y a qu’une chose qui m’intéresse, c’est de jouer. »

Une descente qui « avait pour but de rester compétitif à un niveau raisonnable. En plus de cela, ils étaient relégables, donc il y avait un vrai défi que nous sommes parvenus à réaliser. Et puis, dans le même temps, nous avons remporté la Coupe de la Somme et sommes allés jusqu’en finale de Coupe de Picardie. »

Camara-dépendance à Beauvais

Un retour au premier plan qui lui permettra de retrouver l’AS Beauvais Oise (CFA2) en 2015, grâce à un homme, Thierry Bocquet ( alors coach des sang et neige). « L’année d’avant, j’avais joué contre lui et il voulait déjà me faire venir à Poissy. Cela ne s’était pas fait, mais je savais qu’il me suivait. Alors quand il m’a rappelé je n’ai pas été trop surpris. » Arrivé par la petite porte – « Je venais de DH, donc j’étais plus un pari » -, Adama ne tardera pas à provoquer une « Camara-dépendance » au sein de l’effectif beauvaisien.

« Au bout de 2 mois, j’ai compris que si nous voulions monter, je me devais de faire une grosse saison car, même si je n’étais pas programmé pour ça, j’étais devenu l’attaquant numéro 1. Cela me motivait et me donnait envie d’être performant à chaque rencontre pour aider le club à gagner. »

Si l’ASBO restera finalement à quai, Adama Camara, auteur d’une saison pleine (7 buts et 8 passes décisives) fera un bond en avant en rejoignant, à 26 ans, Dunkerque et le National. « C’est à Beauvais que j’ai vraiment vécu ma meilleure saison. C’était proche de chez moi, ma famille venait à chaque match, j’avais le public et le coach dans la poche… mais c’était difficile de refuser une National. C’était quand même deux niveaux au-dessus et le contrat était beau. »

« J’aurais pu m’imposer à Dunkerque »

Malheureusement, il n’aura pas l’occasion d’exprimer tout son potentiel. « J’avais fais une grosse préparation ; nous étions trois attaquants, et j’avais réussi à faire la différence sur mon concurrent car Malik Tchoukounté était indiscutable. Je devais débuter lors de la première journée, et quelques jours, avant je me blesse. Fabien Mercadal (l’entraîneur de l’USL Dunkerque) était dégoûté. Le gars qui me remplace fait le taf, et derrière il n’a plus bougé. C’est dommage car sans cela, je suis certain que j’aurais pu m’y imposer. Encore aujourd’hui je suis certain que si je joue ce match, la suite n’est pas la même… Comme quoi une carrière ne tient pas à grand-chose. »

La suite justement ? Calais, « où je fais une dizaine de matchs en CFA et inscrits 8-9 buts mais où je pars en fin de saison suite à la relégation administrative du club en DH », puis une dernière année en N2 à Chasselay où il évoluera dans un poste d’excentré gauche. « Derrière j’ai décidé de tout stopper et de mettre ma carrière de côté car ma femme était enceinte de notre deuxième enfant ; et elle était toute seule à Creil. Alors autant avec un enfant c’était jouable, que là avec deux cela ne l’était plus, et je me devais de m’occuper de ma famille. »

En 2021, il effectue son retour à Creil.

S’il fait le bonheur des siens, il fait également depuis 2018 celui des clubs isariens, à l’instar de Creil, son dernier point de chute (après des passages par Senlis et Nogent), un club de Régional 3 qu’il a emmené cette année au 6e tour de la Coupe de France et où il compte déjà 15 buts en 7 apparitions !

« A n’importe quel niveau et dans n’importe quel championnat, un buteur reste un buteur. Si tu marques des buts, tu le feras toute ta vie, c’est l’instinct. Après, c’est vrai aussi que je savais que je serais performant cette saison, car contrairement à l’an passé, où je marquais sans m’entraîner (une quinzaine de réalisations), là, je bosse sérieusement. »

Un retour en force et en forme qui amène chaque week-end ses adversaires à se demander si Adama sera sur le terrain. « Je sais que je suis un peu attendu quand j’arrive sur une pelouse picarde. Mais c’est bien, ça me motive, et c’est une sorte de reconnaissance. »

Pour d’autres, se pose la question de savoir s’il pourrait retrouver prochainement un club plus huppé. « Sans prétention je n’ai pas besoin de marquer des buts pour savoir que je peux encore évoluer plus haut. Mais est-ce que j’en ai envie ? Maintenant j’ai 3 enfants, je ne suis plus tout jeune ( 32 ans) donc faire la route pour s’entraîner tout les jours, ce n’est plus pour moi. Après, bien sûr, si l’opportunité se présente, j’y réfléchirai, mais encore une fois ce ne sera pas pour aller n’importe où. Et puis vous savez, je suis bien ici à Creil, je suis davantage axé sur un projet club que personnel. Nous avons un bon groupe avec pleins de jeunes de qualités, donc ce serait bien de les aider à remonter le plus haut possible. »

« J’ai voulu griller les étapes »

Une maturité et une stabilité nouvelle qui aurait sans doute pu lui permettre d’avoir une autre carrière ; et éviter certains de ses détracteurs de le qualifier de mercenaire.

« Il faut que les gens se mettent à la place du joueur. Si dans leur travail, une entreprise concurrente vient les chercher pour un salaire nettement supérieur, je pense qu’ils réfléchiraient. Et en plus, dans mes choix de carrière, j’ai toujours mis l’argent au second plan, préférant le niveau. Pour l’anecdote, quand je pars de Beauvais, j’aurais pu aller en CFA et toucher bien plus qu’en signant à Dunkerque. Mais voilà c’était du National, donc je n’ai pas hésité une seconde. Après c’est vrai que si j’avais eu moins la bougeotte, j’aurais pu faire quelque chose d’autre. La stabilité c’est aussi une des clés pour réussir dans ce milieu. Après je suis quelqu’un d’un peu caractériel, ce qui fait que c’était dur de rester dans les clubs, à un moment donné, cela ne passe plus. Et puis, j’ai toujours voulu aller jouer plus haut, donc si nous ne montions pas, il fallait que je parte.  J’ai voulu griller les étapes et cela m’a un peu cramé. Alors oui je n’ai pas percé, mais je suis allé chercher les choses tout seul en gravissant les échelons un par un. Je viens d’en bas et je n’oublie pas que tout a commencé en Régional 3. »

« MaraPronostic – l’insomniak », sa société de paris sportifs

A défaut d’être devenu l’attaquant numéro 1 français, Adama Camara s’est lancé un nouveau défi, celui d’être désormais le pronostiqueur numéro 1 en France . « J’ai commencé à jouer vers 18 ans, et cette passion m’a toujours suivi. Ce qui me plaît ? Déjà, le gain, car c’est le nerf de la guerre, mais aussi l’adrénaline qui s’en dégage ».

Ainsi sur une blague, il ouvrira sa société le 1er mai 2021. « Souvent, quand je faisais un ticket, les gens me disaient : « Adama, tu joues quoi ? ». Je leur donnais tout le temps mais j’en avais marre qu’on m’appelle pour ça. Du coup, un jour, il y avait Troyes – Chambly et Juventus – La Spezia. J’avais mis mon ticket (victoire de Troyes et C. Ronaldo marque plus de buts que La Spezia) avant sur Snapchat pour que les gens suivent. Troyes s’impose tranquille, C. Ronaldo marque à la 88e et La Spezia a un penalty dans le temps additionnel. S’ils marquent, j’ai perdu… Et ils loupent. Cela m’a donné l’idée de faire un autre Snap (marapronostic) où tout le monde pouvait suivre gratuitement ce que je jouais. Pendant 10 jours d’affilée, nous avons gagné avec des coups incroyables, comme un combiné « but de Mbappé en première période et de Salah en seconde avec une côte qui permettait de multiplier la mise par 13. Le même jour,  j’avais fait un autre ticket avec une côte de 9. Cela a forcément fait un peu le buzz. »

Car oui, sa spécialité reste avant tout le « dénichage » de buteurs. « Je joue sur ce que je connais. Je suis un vrai passionné, pas comme tout ces pronostiqueurs qui ne connaissent pas le milieu. Je regarde tous les matchs, et je connais tous les buteurs, même ceux en Australie, en Chine ou en Ukraine. Je passe beaucoup de temps à analyser, et mes résultats sont avant tout le fruit de ma passion. Je me fie à la forme du moment mais aussi à l’instinct. Cela va faire 2 ans que ça marche et je ne m’en plains pas. D’ailleurs, ma plus belle réussite est que ma communauté soit satisfaite. Chaque mois je fais des sondages, et j’en ressors toujours avec 93-95% de positif. Après, Cela reste un jeu d’argent, il n’y a rien de sûr, et même si je ne joue que ce que je maîtrise, cela m’arrive aussi de perdre. C’est pourquoi il faut vraiment faire attention et jouer uniquement ce qu’on est capable de jouer. Si on s’enflamme, on peut vite redescendre et perdre plus que ce que l’on a ». Paroles d’homme, de buteur et désormais de pronostiqueur !

Adama Camara, du tac au tac

Ton meilleur souvenir sportif ?

Mon but inscrit en Coupe de France avec Beauvais ( alors en CFA2) face à Valenciennes (L2) lors d’un 8ème tour ( 2015). Nous étions à la 85ème, Brisson était mort et tout le monde nous voyait dehors. Je suis parti tout seul et après un petit exploit personnel j’ai égalisé pour arracher les prolongations. Je peux vous dire que le stade s’est réveillé. Mais ce qui était fort et magique, c’est qu’il y avait mon fils, ma famille et tout mes amis dans les tribunes.

Ton pire souvenir ?

Toujours ce même match car lors des prolongations (défaite 1-2) je provoque un pénalty que je loupe. Leur gardien (Paul Charruau) était venu me voir en me disant qu’il savait où j’allais tirer et je suis tombé dans son jeu. La vérité, c’est que Valenciennes était venu nous observer la semaine d’avant et que j’avais déjà inscrit un pénalty de cette façon. Et j’avais oublié ce fait là.

Ton plus beau but ?

Je dirais l’an dernier où j’ai mis un énorme coup-franc contre Chambly. J’ai toujours eu une bonne frappe et je n’ai jamais été mauvais dans cet exercice ; mais jusqu’à présent il y avait meilleur spécialiste que moi partout où je suis passé.

Ton coéquipier le plus fort ?

Alexis Araujo (aujourd’hui à Créteil). Il était incroyable, et je me demande encore comment cela se fait qu’il n’ai jamais percé ?

Le défenseur qui a posé le plus de problème ?

Gustave Akuesson ( Versailles). Il allait aussi vite et était aussi fort que moi. A chaque fois c’était de vrais batailles.

Le coach qui t’a le plus marqué ?

Thierry Bocquet. J’aimais bien la relation que nous avions, il me faisait énormément confiance et je garde beaucoup de très bons souvenirs avec lui.

Ton match le plus marquant ?

Quand nous avons éliminé Chambly avec ma petite équipe de Nesle (R1) au 7ème tour de Coupe de France, en 2018 (1-1, victoire aux tirs aux buts). En plus de cela je m’étais fais un petit peu chahuter sur le terrain, notamment par Dequaire qui n’acceptait pas trop de se faire balader par un joueur de R1. Sur la pelouse je suis quelqu’un qui chambre beaucoup et qui aime rentrer dans le cerveau des défenseurs. Je peux vous dire qu’il a passé une sale après-midi. Sur cette rencontre, j’ai tout simplement montré que même s’ils étaient en National, je n’avais rien à leur envier.

Ton modèle ?

Gabriel Batistuta. J’étais un vrai fan de lui, c’était un vrai buteur et je regardais toutes ses vidéos.

Un geste technique ?

Ma spéciale, quand je fais le double passement de jambes. Beaucoup de joueurs y sont passés (rires). C’est sûr que lorsqu’on me voit, on se dit qu’un grand comme ça (1m95) n’est pas capable d’éliminer. Mais j’ai été formé au « city » donc je n’ai pas de souci à ce niveau là.

Une anecdote ?

C’était lors d’un déplacement à Sedan avec Saint-Quentin quand nous étions en N2. A l’aller j’étais absent et nous avions perdu 4-0. Quand nous arrivons les gars ne me connaissent pas et me regardent un peu de haut. Un de mes coéquipiers, qui avait joué à Sedan, parle un peu avec eux et ils lui demandent qui je suis. Lui leur dit que je suis l’attaquant, et ils lui répondent que leur défenseur, Dikamona (qui joua par la suite en D1 écossaise) va me manger et que je ne vais pas voir le jour. Mon coéquipier vient me répéter cela 5 minutes avant le coup d’envoi. Je lui réponds : « On va voir ». Je lui ai fait une misère pas possible, et à la fin de la rencontre les supporters chantaient « Camara à Sedan ».

La chose inavouable ?

C’était toujours avec Saint-Quentin lors d’un amical contre Chauny. Pendant le match, je ne faisais que de m’embrouiller avec mes coéquipiers. A la mi-temps le coach me dit « Adama qu’est-ce que tu as ? Pourquoi tu es énervé comme ça ? » Et là je lui réponds comme ça « Désolé coach, je n’ai pas fumé mon joint, je suis venu comme ça. » Du coup il m’a dit que la prochaine fois il fallait que je fume (rires).

Texte : Thibault Hannicq / Mail : contact@13heuresfoot.fr
Photos : T. H. et AFC Creil