Vincent Créhin (Granville) : la Normandie, ça le gagne !

L’attaquant natif de Saint-Brieuc a définitivement reposé ses valises en  Normandie, à Granville (National 2), après avoir écumé les stades et « consommé » huit clubs de National ! Il a aussi connu la Ligue 2 à Laval et surtout au Mans, où il est entré dans l’histoire ! Retour sur une carrière bien remplie.

Photo US Granville

Certains sites internet écrivent, par erreur, que Vincent Créhin (34 ans) est né à Quimper ! Sacrilège ! « Je n’ai rien à voir avec le Finistère, je suis Costarmoricain » clame-t-il ! Un Briochin, un vrai de vrai, qui a posé ses valises un peu partout mais, bizarrement, jamais chez lui, à Saint-Brieuc !

Enfin, ce n’est pas tout à fait exact. Il a porté les couleurs des Griffons pendant une saison, en benjamins : « J’ai commencé le foot près de Saint-Brieuc, à Yffiniac, mais je n’avais pas de licence, j’avais 5 ans, puis à l’âge de 7 ans en débutants à Hillion, avant de signer au Stade Briochin à 10 ans, où il y avait Kevin Theophile-Catherine avec moi (Rennes, Saint-Etienne). Ensuite, je suis parti à 11 ans au centre de formation de Guingamp. »

« Il faut tomber sur les bonnes personnes, au bon moment »

Dans les années 90, Saint-Brieuc évoluait en Division 2 (1993-95 puis 1996 avant le dépôt de bilan). Le club a mis 25 ans pour retrouver le National, déjà côtoyé en 1995-1996. Vincent Créhin, lui, n’a pas attendu 25 ans avant de jouer à ce niveau, qu’il a découvert à seulement 19 ans, à Cannes. « Je sortais d’une bonne saison avec les 18 ans Nationaux de Guingamp, où j’avais beaucoup marqué (26 buts), et je pensais, logiquement, intégrer la réserve en CFA (N2). Mais l’entraîneur, Jacques Cadran, ne me voulait pas, ou plutôt si, il me voulait, mais pour être un pilier en Division d’Honneur. J’étais écoeuré. Ce club m’a nourri, logé, tout ça pour m’entendre dire à la fin d’aller jouer en DH… Je demandais juste à m’entraîner en CFA. En fait, à Guingamp, il m’a manqué 2 ans : car 2 ans après, le club a fait le ménage et c’est « Coco » Michel et Lionel Rouxel qui ont pris la suite. Eux, ils m’auraient conservé. Mais bon. C’est mon histoire. Un mal pour un bien car cela m’a permis de partir et de faire ma carrière derrière. Après, je ne garde aucune rancoeur envers le club… En foot, il faut tomber sur les bonnes personnes, au bon moment, les bonnes années. Coco Michel m’a bien proposé de revenir en réserve 2 ans après, mais j’étais à Plabennec, en National. »

Déjà loin de ses parents pendant toute sa formation, Vincent s’éloigne encore plus en quittant la Bretagne pour la Côte d’Azur et l’AS Cannes : « J’ai participé à une détection, il y avait deux matchs, un le matin, un l’après-midi, et ça s’est bien passé. Le coach, Patrice Carteron, et le directeur sportif, Richard Bettoni, m’ont conservé. Je connaissais aussi un autre joueur à l’essai, Geoffrey Malfleury. »

L’apprentissage du métier à Cannes

Sous le maillot d’Avranches. Photo Philippe Le Brech

Dans un effectif taillé pour accéder en Ligue 2 – ce que le club ne parviendra jamais à réaliser en 10 ans de présence d’affilée en National (2001 à 2011) -, le Breton vit une année d’apprentissage : « Je me revois partir avec ma voiture à Cannes-la-Bocca, tout seul comme un grand, je venais d’avoir le permis ! Cannes, en National, pour commencer, c’était très bien pour moi. Je ne passais pas par la case CFA. Bien sûr, je n’ai pas beaucoup joué, parfois j’allais m’entraîner en réserve avec Farid (Tabet), je ne le prenais pas comme une punition, au contraire, j’étais là pour apprendre et déjà super-content d’être là. Parce qu’après Guingamp, si je n’avais rien eu, le foot aurait été fini pour moi et je serais allé bosser. Cette saison à Cannes m’a aidé à faire une bonne saison ensuite avec Plabennec l’année d’après, en National. »

Retour en Bretagne donc, dans le Finistère, où il inscrit 9 buts en championnat et 4 en coupe de France, dont un sur le terrain de Nancy (Ligue 1) en 16e de finale (qualification 2 à 0 après avoir éliminé l’OGC Nice 2-1 en 32e de finale).

En championnat, il retrouve l’AS Cannes, et se rappelle au bon souvenir de son précédent club en marquant à l’aller (1-1) : « On avait fait 0-0 aussi au retour, y’avait encore Eric (Bauthéac), et y’avait le grand costaud devant (Jan Koller)! ».

Cette belle saison à Plab’ et cette campagne de coupe de France lui permettent de signer son premier contrat pro en 2010 à Laval, en Ligue 2 : « Mais ça ne s’est pas bien passé, on était très nombreux, j’ai eu du mal à faire mon trou, je ne jouais pas beaucoup, je n’étais pas prêt, c’est tout. On a résilié à l’amiable au bout de la première année et je suis allé à Beauvais, en National. »

« Après Carquefou, j’ai voulu arrêter le foot ! »

Sous le maillot du Mans. Photo Philippe Le Brech

C’est un peu la galère pour le Briochin : dans l’Oise, ses stats’ sont bonnes (12 buts) mais le club descend. Il signe ensuite à Carquefou, à côté de Nantes, toujours en National, mais il ne comprend pas ce que le coach, Denis Renaud, attend de lui : « Carquefou, j’en garde le souvenir d’une équipe de copains, j’avais Matthias Jouan comme coéquipier, qui est actuellement mon coach à Granville, mais je ne comprenais pas trop le système de jeu du coach. Franchement, j’en avais marre, cela a été une saison usante, au terme de laquelle j’ai voulu arrêter le foot… Je suis rentré à Saint-Brieuc, l’équipe était alors entraînée par Sylvain Didot, j’avais visité les installations, et puis… »

Et puis Gilbert Guérin, le président de l’US Avranches Mont-Saint-Michel, a décroché son téléphone : « Il m’a dit, « On te veux ». J’avais 26 ans. Je me suis dit, « Allez, je vais essayer de me relancer, j’essaie encore une année, et si vraiment ça ne va pas, je rentre à Saint-Brieuc ». Je voulais retrouver du plaisir après Beauvais et Carquefou. Et puis, c’est là que tout est reparti ! La première saison, on monte de CFA en National et la seconde, on se maintient. J’ai relancé la machine (15 buts la première saison, 19 la suivante). »

Meilleur buteur de l’histoire du Mans FC

Sous le maillot du Mans. Photo Philippe Le Brech

Mais comme sa vie de footballeur n’est pas un long fleuve tranquille, il connaît ensuite six mois compliqués à Amiens, en National, avant de vivre les quatre plus belles années de sa carrière, au Mans, au point d’en devenir l’une des figures tutélaires du club et même le meilleur buteur de son histoire avec 73 buts inscrits en 139 matchs, sur quatre saisons et demi.

« Bien sûr, quand je signe au Mans, le club est en CFA2, mais je savais où j allais ! C’était Le Mans quand même ! On ne regardait pas le niveau, mais le club. J’ai eu la possibilité d’aller à Pau, en National, mais là, je retrouvais le coach (Richard Déziré, côtoyé à Avranches), je savais qu’il allait bâtir une équipe pour monter en CFA la saison d’après, d’ailleurs, c’est même moi qui l’ait appelé ! Christophe Pelissier, le coach d’Amiens, m’a donné mon bon de sortie. Ce n’est pas de sa faute, c’est un bon coach, c’est juste que, à Amiens, j’ai fait une erreur de casting, on se marchait sur les pieds avec mes coéquipiers, je n’arrivais pas à trouver ma place, alors au mois de décembre, on a cassé le contrat, on s’est serré la main, et puis voilà. Je suis allé au Mans. »

L’aventure mancelle sera belle : accession en CFA la saison suivante, puis dans la foulée en National et même en Ligue 2 ! Et puis, la Covid est arrivée. Put… de Covid. « On est en Ligue 2, ça se passe bien pour moi, j’ai mis mes buts (8 en 25 matchs), on joue à Beauvais contre Chambly, on n’est pas relégable, on mène 2 à 0, et puis on fait 2-2 et là, on se retrouve avant-dernier, 19e. Et les championnats s’arrêtent. »

Le club, lui, descend, sans pouvoir défendre sa chance jusqu’au bout. « A un match près, on serait resté en Ligue 2. Et là, ça change tout ! En National, les contrats ne sont plus les mêmes. Et puis je pense que c’était l’heure de partir pour moi, à contre coeur, car j’étais toujours performant, mais on descendait, le noyau de joueurs était cassé. J’ai eu l’opportunité, pour la première fois de ma carrière, de partir à l’étranger, à Chypre, en Division 1, payé correctement. C’était une super expérience pour ma famille et pour moi. Je n ai pas hésité, j’y suis allé, on s’y est fait des amis, c’est drôle d’entendre mes enfants parler anglais et grec. On y est retourné en vacances. C’est vraiment une destination que je conseille ! »

Une relation forte avec Richard Déziré

Sous le maillot du SO Cholet. Photo Philippe Le Brech

Après l’expérience chypriote, retour dans l’ouest, à Cholet, avec celui qu’il appelle « le coach », Richard Déziré. « Stephen Vincent (ex-coéquipier au Mans et à Cannes) vous a dit que j’étais son fils spirituel ? C’est vrai que je l’ai eu à Cholet, au Mans et à Avranches, et qu’on a une relation forte. Je suis toujours en contact avec lui. » Pas avec Cholet : « Ouep… non… On ne va pas rentrer dans les détails. Je n’ai rien contre le club, qui est venu me chercher à Chypre, qui a été clean avec moi… pas avec le coach. Quand ils l’ont viré, bon bah voilà, je savais que ça allait être pareil pour moi, et puis je n’ai pas pris de plaisir là-bas, je n’apprécie pas trop leur façon de fonctionner, c’est comme ça, c’est le football. Ce n’est pas dans mes principes, dans mes valeurs. On s’est serré la main, et puis voilà. »

A 33 ans, Vincent a bouclé la boucle. Il va rentrer chez lui, à Saint-Brieuc. Pour de bon. Les contacts sont là. Le président est OK. Pas le coach des Griffons, Didier Santini : « Il préférait des grands devant… » Encore raté ! « J’y jouerai peut-être un jour, quand ils voudront de moi (rires) ! ».

« On aime bien le Mont-Saint-Michel ! »

Sous le maillot du SO Cholet. Photo Philippe Le Brech

Finalement, il signe l’été dernier à Granville, à 35 kilomètres d’Avranches : « En fait, je voulais surtout 2 ans de contrat, et on ne me proposait que des 1 + 1… Bon, à Saint-Brieuc, j’aurais fait l’effort, mais, franchement, j’ai déjà beaucoup déménagé, je ne me voyais pas repartir trop loin une nouvelle fois. J’ai mon fils Swann (10 ans) qui va rentrer au collège (il est aussi papa d’une petite Lyla de 5 ans), c’est usant. Je voulais un club pour poser mes valises. Granville est arrivé, ce n’est pas loin de chez moi, mon épouse aime la région, on aime le Mont-Saint-Michel, l’opportunité est belle, j’ai un contrat fédéral, ce qui n’est pas négligeable. Il faut prendre ce qu’il y a à prendre, parce qu’apres, il va falloir aller bosser comme tout le monde ! Sylvain Didot, que j’avais failli rejoindre déjà à Saint-Brieuc avant d’aller à Avranches, m’a appelé. C’est grâce à lui que je suis à Granville, un club qui s’est fait connaître grâce à la Coupe de France, familial aussi, qui n’a pas beaucoup de moyens. La ville est charmante, même si ce n’est pas une terre de foot. Granville est un club qui a réussi à se faire un nid en CFA même si c’est plus dur depuis 2 ans. On n’est pas trop aidé au niveau des installations ».

Sous le maillot du Mans. Photo Philippe Le Brech

Un club cependant en difficulté cette saison en championnat, même si le récent succès 3-2 chez le 2e du championnat, le Racing club de France, laisse augurer des lendemains meilleurs : 12e et premier relégable, l’US Granville a changé de tête au lendemain d’une défaite, la 8e de la saison, contre la réserve de Rennes, Matthias Jouan (ex-coéquipiers de Vincent à Carquefou) prenant la place de Sylvain Didot sur le banc.

Samedi 25 février, les Bretons recevront le leader, le FC Rouen, pour la belle : battus à l’aller 2-1 à Diochon, ils avaient pris leur revanche en coupe de France 2 à 0.

Revenu dans sa région, il en profite de temps en temps pour se rendre à Guingamp, supporter le club de son coeur, ou Avranches, où il a passé deux saisons : « C’est compliqué d’y aller, Guingamp joue souvent le samedi soir, nous aussi, et Avranches joue le vendredi à 19h30, mais moi, je mange à 19h15 ! Il faudrait demander à Gilbert Guérin, le président, d’avancer les matchs à 15h ! Ce serait bien 15h (rires !). Il ne faut pas perturber mes habitudes ! J’ai gardé quelques contacts, bien sûr, et parfois je croise certains joueurs en ville, ou des supporters aussi, conclut celui qui pratique souvent l’auto-dérision ! »

Vincent Créhin du tac au tac

« Jouer comme un ancien 8, ça veut dire quoi ? »

Sous le maillot du Mans. Photo Philippe Le Brech

Meilleur souvenir sportif à ce jour ?
La montée de National en Ligue 2 avec Le Mans FC.

Pire souvenir sportif ?
La descente de National en CFA avec Beauvais.

Pourquoi as-tu choisi d’être attaquant ?
Parce que j’aime bien marquer des buts ! J’aime bien faire trembler les filets, c’est pour ça que je suis pêcheur aussi !

Combien de cartons rouges ?
Zéro, mais je compte bien en prendre un avant le dernier match de ma carrière ! Je plaisante bien sûr ! Non, zéro rouge et deux jaunes !

Première fois dans un grand stade ?
Le Roudourou, à Guingamp.

1,66 ou 1,69 mètres ?
1 mètre 66 ! J’ai l’habitude que l’on me parle de ma taille ! Il faut en rire ! Malgré ça, et malgré les grands steaks que j’ai affrontés derrière, ça ne m’a pas empêché d’avoir ma petite carrière et puis, quand je jouais avec Soro au mans ou avec Louisy-Daniel à Beauvais, j’étais bien aidé, j’étais bien entouré, ça compensait ! Là, à Granville, je suis tout seul devant, car on joue en 4-3-3.

Sous le maillot d’Avranches. Photo Philippe Le Brech

Ton plus beau but ?
Contre Limoges, en CFA, avec Le Mans, un but qui nous permet de monter en National.

Ton plus beau raté ?
Avec Plabennec, en National, on fait 2-2 contre Luzenac, mais je rate la balle du 3 à 2, je suis tout seul au 2e poteau, le gardien avait déjà plongé, et je tire à côté !

Un geste technique préféré ?
Contrôle-semelle.

Qualités et défauts sur un terrain ?
Mes défauts, je ne suis pas assez personnel, je suis trop altruiste, et mon pied droit aussi. Une qualité : la vision du jeu.

Le club ou l’équipe où tu as pris le plus de plaisir ?!
Y’en a eu plusieurs mais je dirais mes quatre saisons et demi au Mans.

Le club où tu as pris le moins de plaisir ?
(Il hésite). Beauvais. Y’avait pas les résultats. c’était pas top.

Sous le maillot du SO Cholet. Photo Philippe Le Brech

Le club où tu n’aurais pas dû signer ? L’erreur de casting de ta carrière ?
Amiens. Ils m’ont fait venir, ensuite ils ont recruté parce que ça n’allait pas.

Le club où tu aurais rêvé de jouer en seniors ?
Guingamp.

Inversement, celui où tu n’aurais pas pu jouer ?
Brest. Ou Rennes. Un des deux. Plus Rennes du coup, car c’est vraiment le derby. Je peux pas le voir, ce maillot rennais (rires) !

Un stade et un club mythique pour toi ?
Le Roudourou.

Le public qui t’a marqué ?
Celui du Roudourou, d’ailleurs ça a été un des meilleurs kops de Ligue 1. Et celui du Mans aussi, même quand on était en CFA2 ou en CFA, on avait un kop d’enfer !

Un coéquipier marquant (si tu devais n’en citer qu’un) ?
Stephen Vincent au Mans. Mais si je ne cite que lui, les autres vont m’en vouloir… Je pourrais citer Pierre Lemonnier (Le Mans), un bon copain de bar !

Le coéquipier avec lequel tu avais ou tu as le meilleur feeling dans le jeu ?
Mamadou Soro.

Et le meilleur passeur de la dernière édition de la coupe de la Ligue est… Vincent Créhin !

Le joueur adverse qui t’a le plus impressionné ?
Celui qui m’a marqué, c’est le gardien du PSG (Sergio Rico), quand on a joué contre eux en 8e de finale de la coupe de la Ligue avec Le Mans (1-4, le 18 décembre 2019); là, je me suis dit que ça allait être compliqué de lui marquer un but ! Il arrêtait tout ! C’était la dernière saison de la coupe de la Ligue. On avait éliminé Nice (L1) quand même. Et aussi Lorient et Orléans (L2). Pour la petite histoire, j’avais terminé meilleur passeur de la compétition (4 passes, devant Mbappé, 3 passes), c’est un journaliste qui m’a envoyé le classement !

Sous le maillot de Plabennec. Photo Philippe Le Brech

Un coéquipier perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Steven Paulle, à Cannes. On était encore en contact quand il jouait à Dijon et puis il est parti en Thaïlande, on s’est perdu de vue. J’avais passé une bonne année avec lui à Cannes. Je serais content de lui reparler. Il est revenu à Cannes ? Ah je ne savais pas !

Un coach perdu de vue que tu aimerais revoir ?
Franck Kerdilès, que j’ai eu à Plabennec.

Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Peut-être Jacques Cadran, à Guingamp : lui, il ne me voulait pas en CFA parce qu’il disait que je ne sautais pas assez haut sur les corners ! Je sortais de ma saison pleine en 18 ans Nationaux à l’En Avant. Bon, ça m’a permis d’aller à Cannes derrière.

Un président marquant ?
Il y en a deux : Jean-Pierre Pasquier, qui a fait un gros boulot au Mans, et Thierry Gomez, également au Mans.

Sous le maillot de Carquefou. Photo Philippe Le Brech

Le président qui ne t’a pas laissé un grand souvenir ?
Celui que j’ai eu à Chypre, quand je suis parti jouer là-bas. Je ne le porte pas dans mon coeur.

Une causerie de coach marquante ?
Celles de Richard Déziré.

Une consigne de coach que tu n’as jamais comprise ?
Denis Renaud, à Carquefou, me disait de « jouer comme un ancien 8 », je cherche toujours ce que ça veut dire ! Si quelqu’un a la réponse ! Parce que je cherche encore aujourd’hui ce que c’est « un ancien 8 » ! Comme je ne jouais pas comme il le voulait, eh bien il m’a mis sur le banc (rires). Moi pas compris (rires) !

Ton match référence ?
Contre l’OGC Nice en coupe de la Ligue avec Le Mans, incroyable !Je me suis senti bien, je me souviens que, ce soir-là, Danté, je lui ai fait mordre un peu la poussière (qualification du Mans 3-2) !

Sous le maillot de Beauvais. Photo Philippe Le Brech

Ton pire match ?
Cette année, Granville – Châteaubriant (0-3), y’en a eu d’autres, hein ! Et aussi Saint-Pryvé – Le Mans, sur leur terrain là-bas, infecte ! Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu trois passes dans ce match.

Des rituels, des tocs ?
Je n’ai pas de rituel particulier mais j’aime bien que les choses soient bien rangées, bien droites, du coup, on m’embête souvent avec ça et certains coéquipiers s’amusent à déranger mon casier ! J’aime quand tout est droit (rires) !

Une devise ?
On récolte ce que l’on sème.

Un chiffre ?
Le 9.

Un plat, une boisson ?
Galette-saucisse avec une bière.

Sous le maillot de Laval. Photo Philippe Le Brech

Tes occupations ?
Je suis bien occupé, déjà avec mes enfants, j’ai un garçon, Swann 10 ans, né à Beauvais, et une fille, Lyla, 5 ans, qui est née au Mans.

Un match de légende ?
France – Brésil 1998.

Un modèle de joueur ?
Ruud Van Nistelrooy.

Si tu n’avais pas été footballeur, tu aurais fait quoi ?
Pompier. Mais j’aurais eu un problème avec l’échelle (rires).

Que t’a-t-il manqué pour t’installer durablement en Ligue 2 (il a joué 25 matchs avec Le Mans et 15 avec Laval) ?
Un coach qui croit en moi et en mes qualités. J’ai quand même mis mes buts en Ligue 2 avec Le Mans mais il y a eu la Covid, sans cela, je serais peut-être resté.

Ton après football ?
J’y réfléchis, ce n’est pas évident, mais ça ne sera pas dans le foot. Caviste peut-être ?

Le milieu du foot, en deux mots ?
Plaisir organisé.

Texte : Anthony BOYER / Mail : aboyer@13heuresfoot.fr / Twitter : @BOYERANTHONY06

Photos : Philippe Le Brech