N3 / Marc Fachan : « À Tarbes, on a remis un projet identitaire ! »

Le défenseur latéral, ex-grand espoir de l’AJ Auxerre, est rentré sur ses terres bigourdanes en 2023 en même temps que son frère Damien, pour aider à structurer son club formateur et épauler une nouvelle équipe dirigeante. Il se partage entre le poste de manager général et entraîneur, avec déjà une certaine réussite : le TPF, remonté en National 3, est bien parti pour s’y installer.

Par Anthony BOYER – mail : aboyer@13heuresfoot.fr

Photos : Philippe LE BRECH

Le rendez-vous à Tarbes était (presque) fixé. L’entrevue avec Marc Fachan programmée. Mais le calendrier, notre calendrier, en a décidé autrement. Quel regret ! Moi qui aime le sud-ouest, la convivialité, j’aurais été servi !

Du coup, c’est en visio que le manager/entraîneur du « TPF » (Tarbes Pyrénées Football) a répondu à nos questions, en direct de… chez lui, avec le ciel bleu au-dessus de la tête – « Il n’y a pas que chez toi, à Nice, qu’il fait beau ! » – et le Pic du midi de Bigorre et ses 2 876 mètres à sa droite, qui orne le blason du club, « Je le vois en tournant la tête ! ». Merci pour l’accueil virtuel ! Et mea culpa !

Une nouvelle dynamique

Photo Philippe LE BRECH

En tout cas, Marc Fachan n’a pas forcé son accent chantant de la région, qui vous donne la banane, et n’a pas joué un rôle pendant l’heure qu’il a passée avec nous, faisant preuve d’une grande convivialité. Pour un peu, on se serait cru dans les montagnes. Les Pyrénées forcément. Elles sont si imposantes. Si importantes. Elles surplombent et longent Tarbes, sa ville (45 000 habitants), dont il est originaire et qu’il défend becs et ongles. « Non, Tarbes ce n’est pas du tout une ville-dortoir, même si, bien sûr, on ne va pas venir s’y installer sur un coup de tête ! C’est une ville identitaire, où il y a un esprit montagnard, où les gens sont là de génération en génération. »

Tarbes, on y a déjà mis les pieds. Rapidement. Le temps d’un match de foot, en CFA (National 2). C’était un Tarbes-Cannes, en mars 2014, juste avant un 1/4 de finale de coupe de France entre Cannes et Guingamp. À vrai dire, cela ne nous avait pas semblé folichon. Et puis il n’y avait pas grand monde au stade Maurice-Trélut, situé juste derrière celui du rugby, que l’on voit en travers depuis la tribune.

Mais c’était il y a 11 ans, et depuis, le foot s’est refait une belle santé dans la préfecture des Hautes-Pyrénées. Le soir des matchs, il y a de nouveau beaucoup de monde au stade. Parce que les arrivées des nouveaux dirigeants (Carlos Amorim et Patrick Desai, coprésidents) et de Marc Fachan, en 2023, ont coïncidé avec le retour d’une équipe identitaire, dans laquelle se reconnaissent à nouveau les Bigourdans. Les prémices d’un renouveau s’étaient déjà fait ressentir sous l’ancienne présidence, avec Régis Vidal.

International U19

Photo Philippe LE BRECH

Titulaire depuis cette années du DES, un diplôme qui lui permet d’entraîner jusqu’en N2, Marc Fachan, 36 ans, est un peu l’enfant du club. Celui qui y a grandi dans les catégories de jeunes avant de partir au pole espoirs de Castelmaurou puis au centre de formation de l’AJ Auxerre, où il a passé 5 ans. Il est revenu à l’été 2023, en Régional 1, en même temps que son frère Damien, 35 ans, avec qui il a évolué en National à Dunkerque, un club qui l’a vraiment marqué, également à Carquefou (National) et à Bergerac en N2. Marc Fachan a aussi vécu des expériences en Division 2 espagnole (Alavès, Tarragone), au RC Strasbourg, en National, avant de « finir » en N3 à Anglet. Depuis, le TPF est monté en juin dernier en National 3, à l’issue d’un barrage.

Mais ce que l’on ne savait pas, c’est que l’ancien international U19, grand espoir auxerrois à la fin des années 2000, avait signé à l’âge de 19 ans au Dynamo Kiev. Une expérience malheureuse, qu’il raconte sans tabou. Mais avec quelques regrets, parce que, s’il est fier de sa carrière et de son parcours, il sait que partir en Ukraine, seul, à ce moment-là, ne fut pas un choix opportun. Mais comme il y a toujours des choses à prendre dans chaque expérience, bonnes ou mauvaises, celle-ci lui a aussi donné des billes.

Marc Fachan : « Refaire de Tarbes un super club de N3 ! »

Photo Philippe LE BRECH

Tu as la double casquette entraîneur / manager : pas trop difficile à gérer ?
Je n’ai pas le choix ! J’aimerais avoir plus de temps pour ma fonction d’entraîneur mais je me suis organisé pour ça, j’arrive à allier les deux. Tarbes, c’est mon club, c’est ma ville, c’est ma passion. Le plus dur est passé au niveau structurel. On a des partenaires privés et publics qui nous suivent, donc c’est plus facile à gérer, on ne ne sent pas seul. J’ai des appuis derrière moi, qu’on a réussi à fédérer pour nous permettre d’avancer. On part de zéro. Il faut bien se mettre à l’esprit que l’on est un club amateur et ça c’est le plus dur : je n’ai pas d’analyste vidéo, je n’ai pas de préparateur physique, je suis coach, je suis manager, je suis analyste, je suis prépa… Je touche à tout, ça me passionne, j’essaie de bien caler mon agenda pour respecter mon organisation, afin de ne pas m’éparpiller.

Y a-t-il une volonté d’étoffer le staff ?
On a un entraîneur des gardiens, on s’organise au niveau médical, on a trouvé un kiné, ça tourne, les joueurs savent comment cela fonctionne. J’ai juste à m’occuper des rendez-vous avec le médecin, et là c’est plus compliqué parce que notre territoire est un désert médical. Heureusement, on a des liens avec quelques-uns pour nous faciliter la tâche. En fait, tout s’organise. Le but aussi, c’est de se dire que, si un jour je pars, le club continuera de tourner, parce qu’on aura tout mis en place.

« Entraîner, j’ai toujours eu ça dans un coin de la tête »

Photo Philippe LE BRECH

Quand as-tu su que tu voulais entraîner ?
En vrai, je me le suis toujours dit. Je l’avais dans un coin de ma tête. J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes coachs quand j’étais joueur, je les ai toujours respectés, et je pense que c’était réciproque. Moi, j’avais le respect aussi pour cette fonction d’entraîneur qui n’est pas simple, parce que gérer 25 mecs quand tu en as 10 qui ne jouent pas le week-end… Bon, ce côté-là, aventure humaine, passion, ça m’a toujours fait envie. Quand je suis allé à Anglet, où j’avais prévu de vivre, parce j’adore le Pays Basque et l’océan aussi, j’ai passé mes premiers diplômes en continuant à jouer pendant deux ans en National 3, avant de venir à Tarbes.

Justement, comment as-tu atterri à Tarbes, chez toi, dans « ton » club ?
C’est venu tout seul. Il y a eu un changement de président au TPF. Carlos, c’est un ami (Carlos Amorim, le coprésident avec Patrick Desai) . On a fait ce projet ensemble. Il m’a convaincu de venir. Et puis feu ! On a décidé de foncer dans cette aventure. Voilà comment j’ai « enquillé » à Tarbes. J’avais déjà le BEF, qui me permettait d’entraîner en Régional 1, le niveau de l’équipe fanion à mon arrivée, mais j’ai failli ne jamais aller à Tarbes.

Ah bon ?
Oui, le club s’est sauvé de justesse en Régional 1 en 2023, à l’avant-dernière journée, sur un miracle. Je les voyais aller en Régional 2 et là, jamais je ne me serais engagé. Tant mieux que l’histoire se soit passée comme ça. Je n’avais pas encore pris ma décision à ce moment-là mais vu que mon frère, Damien, rentrait lui aussi à Tarbes, je me suis dit que c’était un signe : le club se maintient, mon frère revient et Carlos (Amorim) veut que l’on fasse le truc ensemble… Cela n’a pas été une évidence mais une réflexion, parce que je quittais beaucoup de choses sur le Pays Basque, mais en tout cas on a foncé dans le projet. J’avais de toute façon prévu d’arrêter à Anglet. Tout s’est parfaitement coordonner.

« Une saison, c’est long »

Photo Philippe LE BRECH

Pas trop dur de faire la transition joueur / coach ?
Non, l’adaptation a été naturelle. J’ai toujours fait partie des cadres dans les équipes quand je jouais, j’avais ce côté « gestion des mecs ». Je n’ai pas senti que c’était un truc où je devais lire 20 bouquins pour gérer un vestiaire. J’ai lu beaucoup de choses, bien sûr, pour apprendre, pour avoir d’autres billes que celles que j’avais, j’ai appris, mais j’avais ce côté-là je pense en moi. Pour le moment, je pense que je m’en sors bien par rapport à ça.

Le rythme des séances ?
On en fait trois le soir en semaine, plus le match du week-end. Le mercredi, je passe voir les équipes du club, je regarde comment ça entraîne, etc.. Oui, trois séances, c’est juste, c’est un équilibre à trouver avec les mecs qui bossent, qui ont des vies de famille. On fait une quatrième séance avec les jeunes qui ont le temps de la faire, qui sont demandeurs, mais c’est important aussi de garder de la fraîcheur mentale. Une saison, c’est long.

Tu disais que le coprésident était un ami…
Carlos a été mon entraîneur chez les jeunes. C’est quelqu’un qui a toujours cru en moi. Il coache encore aujourd’hui au club : il a les 17 ans. L’an passé, il avait les 18 ans. Petit à petit, du fait de sa fonction de président, il lâche un peu celle d’entraîneur pour s’y consacrer, mais il a cette passion du football, il a toujours entraîné, il adore les gamins, et puis quand je vois tout ce qu’il fait pour le club. En fait, lui, il est plus axé sur l’administratif, et Patrick Desai, l’autre président, s’occupe plus du sportif. Évidemment, je connais mieux Carlos, avec j’ai une relation privilégiée depuis gamin : il était persuadé que je ferais une carrière, et on a gardé ce lien au fil des années, et là, on se retrouve, l’histoire est belle. Les deux coprésidents ont des caractères qui matchent, ils sont complémentaires.

« Mon frère ne sera jamais sur le banc ! »

Damien Fachan, le frère de Marc (ici avec son coéquipier Maxime Dannfald). Photo Philippe LE BRECH

À Tarbes, tu es « rentré » en même temps que ton frère Damien, que tu entraînes du coup…
Mon frère bosse dans un cabinet de prothésiste-dentaire. Il aurait pu continuer à jouer, et même plus haut qu’en National 2. Il est rentré aussi pour des raisons familiales. Cela faisait quand même quelques années qu’il était parti pour le foot, et du coup, au moins, je me suis dit, on le fait ensemble ce projet aussi.

Mais devoir « gérer » son frère, ce n’est pas trop difficile ? Imaginons que tu le mettes sur le banc…
Il ne me fera jamais la gueule (rires), et en même temps, il ne sera jamais sur le banc (rires) comme ça c’est dit ! C’est mon frère, c’est mon capitaine, c’est notre pilier. On a construit l’équipe autour de lui. Il est exemplaire. C’est une chance incroyable de l’avoir, surtout pour les jeunes, de par l’exemplarité qu’il met à notre niveau. Il ne faut pas oublier que la N3, on n’y est que depuis deux mois. Mais déjà, l’exemplarité qu’il a mis en Régional 1, l’humilité qu’il a eue, et qu’ont eu certains joueurs de retomber à ce niveau, je pense aussi à « Manu » Delgado, qui est Tarbais, et que l’on a fait revenir (ex-Toulon, Annecy, Fréjus/Saint-Raphaël et Hyères). Tout ça fait que, forcément, derrière, les autres suivent; ça entraîne tout le monde.

Qui a parlé le premier à l’autre du « projet Tarbes » ?
C’est Dada (Damien). Il m’avait dit qu’il rentrait. Il savait que je voulais rester sur le Pays Basque, où j’étais installé depuis deux ans avec ma compagne. Mais il ne m’a pas dit « Viens absolument à Tarbes », non, c’est moi qui ai pris la décision de venir, et je ne le regrette pas parce que je vis une aventure exceptionnelle.

« Il fallait remettre des valeurs de territoire à Tarbes »

Photo Philippe LE BRECH

Pas trop difficile de passer du Pays Basque à la Bigorre ?
(Rires) Tu m’as demandé si j’avais du temps pour assouvir d’autres passions (lire plus loin le « tac au tac »), je peux te garantir que le temps est rare mais dès que l’on peut, on part au Pays Basque, on a des amis là-bas, j’y suis souvent. Quand j’ai besoin d’océan, de me faire plaisir, j’y vais ! En 1 heure 15 de route, j’y suis, mais je suis vraiment très heureux à Tarbes, je m’y sens très bien.

Tarbes, ville de rugby, ville industrielle, où le rugby a toujours eu une place importante : le foot trouve t-il la sienne ?
Avec les coprésidents, quand on a fait le brainstorming de début de saison, on s’est demandé comment on allait développer le projet, ce qu’on allait mettre en place. Il y a un contexte, or le contexte n’était plus du tout respecté chez nous : quand on faisait l’analyse, on voyait qu’il n’y avait plus de joueurs de chez nous, du 65 (du département des Hautes-Pyrénées), ou même du grand sud-ouest. Donc à partir de là, difficile pour les gens de se reconnaître dans cette équipe. Et si on a du monde aujourd’hui qui vient au stade, il y a une raison. Mais pour faire revenir les gens, il fallait qu’ils arrivent à se reconnaître dans cette équipe, et pour ça, il fallait remettre des valeurs du territoire, et à Tarbes, c’est très important.

Tarbes n’est pas du tout une ville-dortoir : certes demain tu ne vas pas te dire « je vais m’installer à Tarbes », mais c’est une ville où les gens sont d’ici, de génération en génération, ancrés dans le territoire, qui connaissent la Bigorre, qui ont ce côté montagnard, qui aiment les randos, avec un aspect familial. Le football a exactement les mêmes valeurs que le rugby chez nous. Si tu ne te déchires pas pour le copain, si tu ne mouilles pas le maillot, si tu n’as pas ce côté familial, ce côté « amis », alors tu n’es pas fait pour jouer ici. C’est ça qui est passionnant, parce que lorsqu’on est arrivé au club, on s’est demandé ce qu’il fallait faire pour que les gens reviennent au stade, pour que les entreprises et les élus nous suivent, et quels joueurs on allait prendre. On a vraiment remis un projet identitaire au sein du club, une vraie identité bigourdane, de chez nous, avec des vraies valeurs sur le terrain, afin que les gens prennent du plaisir en tribune, et ça a pris. Et puis forcément, quand tu fais une montée de Régional 1 en National 3, ça valide le projet.

« Aujourd’hui, le club n’est pas prêt pour aller National 2 »

Le public revient de plus en plus nombreux au stade Marcel-Trélut. Photo TPF

Le club a quitté le National 2 en 2018 : peut-il retrouver cet échelon un jour ?
J’ai une lucidité et une humilité qui d’abord m’ont permis de vite m’adapter à ce contexte amateur, et ce n’est pas simple, parce que j’ai connu aussi un niveau plus haut, et qui me font dire que… La vérité, c’est qu’un club, pour aller en National 2, il doit avoir aujourd’hui un budget minium d’ 1,2 million d’euros. Si tu ne les as pas, tu mets ton club en danger au niveau structurel. En National 2, les joueurs sont quasiment des professionnels, entre guillemets, des professionnels smicards du foot, et très peu d’équipes s’entraînent le soir. En fait, les joueurs vivent du foot en N2, on appelle cela du professionnalisme, toutes proportions gardées, et ça, il ne faut pas l’oublier. Il faut que ton club soit prêt et à l’heure actuel, le Tarbes Pyrénées Football n’est pas prêt. J’estime que ce serait presque dangereux d’y aller.

Après, ce qu’il faut, c’est mettre en place un projet pour se dire, « Bon, on a envie de redevenir un club de N3 », et forcément, le budget reste le nerf de la guerre, tu as besoin de staff, de joueurs qui peuvent se dire « le foot est presque mon métier mais pas totalement », et pour passer ce cap-là, il faut des moyens. Ici, tout le monde travaille et ce n’est pas négociable. C’est un équilibre qui correspond à la structure de notre club. Bien sûr que j’aimerais avoir demain les joueurs à disposition tout le temps, mais ça ne correspond pas à notre club, on se tromperait d’objectif. Refaire de Tarbes un super club de N3 et continuer à faire ce que l’on fait chez les jeunes, où toutes nos équipes sont quasiment en Régional 1, il est là notre axe de progression, sur les jeunes, pour garder ce projet d’identité et alimenter les seniors. On a le Pau FC à côté, mais avec un budget incomparable au notre, on n’est pas invité à la table, donc, restons tranquille sur nos objectifs, stabilisons le club en N3 et développons nos jeunes. Ce qui ne veut pas dire que l’on n’a pas d’ambition.

Le maintien en N3 est donc l’objectif; quid de l’équipe réserve de R3 ?
Elle a raté la montée en R2 l’an passé à la dernière journée à la maison. C’est l’objectif prioritaire de la ramener plus proche de la National 3. Et pour la N3, l’objectif est d’exister dans ce championnat : je suis lucide sur notre effectif, on a de supers jeunes, avec quelques anciens qui les entourent, avec de supers axes de progression, donc si on fait bien notre taf… On n’a pas de limite en fait. Si tu me demandes quel est l’objectif avec la N3, je te réponds « le maintien rapidement » et ensuite, c’est justement de ne pas avoir de limite.

« Il y a un plafond de verre »

L’équipe réserve de Régional 3 visera l’accession en R2 cette saison. Photo TPF

C’est comment, le National 3, dans ta poule ?
Je l’ai connu et découvert à Anglet pendant mes deux dernières années, ça joue quand même. Il y a des supers joueurs. C’est une poule ultra-homogène, avec des grosses équipes comme Arcachon, Agde ou Anglet qui ont des budgets colossaux par rapport au nôtre.

Et dans le département, quelle est la 2e meilleure équipe ?
C’est Lourdes, qui vient de remonter en Régional 1.

L’avenir du football à Tarbes passe-t-il par un rapprochement avec un club voisin ? On se souvient qu’au rugby, Tarbes et Lannemezan avaient fusionné avant de retrouver leur indépendance ?
Non (catégorique). Il n’y a aucun autre gros club susceptible de faire naître cette réflexion, de se dire « si on matche les deux, ça permettrait de passer un cap », comme Bergerac et Trélissac l’avaient envisagé à un moment donné, pour un projet qui aurait eu de la gueule. Il y a un plafond de verre, il faut être lucide. Je l’ai dit, c’est le N 3.

« Je suis obsédé par la victoire »

On connaît l’importance du rugby à Tarbes : y a-t-il une synergie avec le « Stado » (Stado Tarbes Pyrénées Rugby) ?
Tout le monde suit le rugby chez nous ! Ils jouent en championnat le vendredi soir, mais pendant ce temps-là, nous, on fait nos veilles de match sur le terrain à côté. Mais j’ai toujours suivi les résultats du « Stado ». Le sport à Tarbes a été très compliqué ces dernières années. On était sur une décennie de descente. Le club de foot a failli ne plus exister. Franchement, si on était descendu en Régional 2, les subventions auraient baissé, et là, c’était « finito ». Il faut que demain, si on n’est plus là, le TPF continue de tourner.

Les deux coprésidents, Patrick Desai (à droite) et Carlos Amorim. Photo TPF

Sur un plan personnel, le fait d’être Tarbais, de revenir dans le club où tu as commencé, est-ce que cela te met une pression supplémentaire ?
La légitimité, il faut la gagner. C’est rare d’arriver quelque part en terrain conquis. Pour moi, c’est en gagnant des matchs, en ayant des résultats au niveau du club, que … Peut-être que les gens ont pensé, quand je suis arrivé, « OK, Marc, il a joué en pro, mais il n’a jamais entraîné », mais peut-être que d’autres ont pensé « C’est top, avec son vécu, il va apporter au club ». On peut le voir de plusieurs manières différentes. Je suis né et j’ai grandi dans la compétitivité, avec cette pression du résultat. Je me suis mis une grosse pression en arrivant au club, pour avoir les meilleurs résultats possibles. On a eu ce barrage d’accession en National 3 en juin dernier, qui s’est bien terminé (victoire 1 à 0 à Carcassonne face à Atlas Paillade Montpellier, sur un but de Manuel Delgado), tant mieux. On a eu la chance de monter, les feux sont au vert, tout roule, je suis super content pour le club ! Maintenant, voilà, je me dis toujours que personne n’est indispensable. Mon but, c’est que demain, si je ne suis plus là, le club continuera de tourner.

Après, le fait d’être Tarbais, bien sûr, ça me met une petite pression complémentaire, complètement. Quant tu es chez toi, que tu connais tout le monde, que tout le monde te parle du club en ville, au resto, tu as envie que les gens te disent « Put… c’est trop bien ce que vous faites au club… » Tu as envie que les gens soient fiers du club qu’ils vont voir le week-end, et c’est ce que l’on a réussi à créer autour de Tarbes. C’est pour ça que les gens viennent. La pression du résultat, de toute façon, moi, je suis obsédé par la victoire. Mais pour gagner, il faut construire. Pour l’instant, je pense qu’on le fait bien mais je sais qu’on aura des jours compliqués dans l’année, comme on en a eu aussi la saison passée, mais ça fait partie du taf.

Marc Fachan du tac au tac

« Je suis un coach à l’inverse du joueur que j’étais ! »

Photo Philippe LE BRECH

Ton meilleur souvenir sportif ?
Ma première sélection en équipe de France U19, en en Italie, je l’attendais avec impatience.

Pire souvenir ?
J’en ai quelques-uns (rires) ! Je dirais le match nul 2-2 chez nous avec Dunkerque contre Boulogne lors du dernier match de National (saison 2016-2017). Une victoire nous aurait permis de finir 3e et barragiste, et on serait monté (finalement, c’est le Paris FC qui a fini 3e et qui est monté de National en L2, malgré sa défaite en barrages aller-retour contre Orléans). Notre coach était corse (Didier Santini) et il savait que le Sporting-club de Bastia allait couler et que ça libérerait une place…

Combien de buts marqués dans ta carrière ?
Très bonne question ! Pas beaucoup mais j’ai toujours marqué ! Sur ma dernière saison avec Anglet, en N3, j’en ai mis 8 ou 9 je crois.

Ton plus beau but ?
Avec le Racing-club de Strasbourg, en National, contre le CA Bastia, à La Meinau, un intérieur du pied à la Thierry Henry. Un bon souvenir car ce but avait permis de gagner.

Photo Philippe LE BRECH

Pourquoi as-tu choisi d’être défenseur ?
Je n’ai pas choisi ! C’était une opportunité entre guillemets. J’alternais les postes au centre de formation d’Auxerre, sur les côtés, devant, en 9 et demi ou en 10, et un jour, en coupe Gambardella, il y a eu une opportunité de jouer latéral droit. C’était le début de l’ère moderne, avec des latéraux. Guy Roux m’a fait descendre à ce poste.

J’ai pensé aussi à ce moment-là qu’il y aurait peut-être un moyen pour moi de « monter » plus vite, plus haut, en jouant à ce poste, donc j’ai essayé de m’y adapter le plus vite possible et j’ai bien fait. Après, j’ai toujours eu cet état d’esprit de vouloir attaquer, parce que j’aimais ça, mais j’aimais défendre, donc le poste me convenait parfaitement.

Ta première fois dans un grand stade ?
C’était au « Tèfe » (Téfécé, Toulouse), avec le centre de préformation de Castelmaurou, on était allé voir un match, je ne sais plus lequel. Mais le premier vrai choc, c’est quand je suis arrivé au stade Abbé-Deschamps.

Photo Philippe LE BRECH

Ton geste technique préféré ?
Crochet intérieur, feinte de frappe ! Il marche encore celui-là, il n’a jamais été démodé (rires) ! C’est un geste simple à réaliser et très efficace.

Qualités et défauts sur un terrain selon toi ?
Mes qualités : j’étais régulier, je n’étais jamais vraiment mauvais, j’étais un bon contre-attaquant et un bon défenseur. Mes défauts : parfois trop caractériel, trop hargneux.

Tu as beaucoup joué en National : que t a-t-il manqué pour jouer en Ligue 2 en France ?
J’estime qu’il ne m’a rien manqué. Il y a un facteur chance qui n’a jamais trop tourné en ta faveur, et au bout d’un moment tu penses que c’est de ta faute, qu’il manque « le truc en plus ». Et il y a aussi un facteur « profil »: peut-être que je ne rentrais pas dans les cases, dans les fameux critères. Enfin, il y a eu aussi les blessures, et ça m’a coûté cher à des moments clés. J’ai eu de graves blessures (hernie discale) et à chaque fois, au lieu de te relancer, tu dois te re-relancer, ce n’est jamais simple. Mais je n’ai aucun regret sur ma carrière, elle a été belle, même si j’aurais peut-être pu faire mieux.

Le club où la saison où tu as pris le plus de plaisir ?
À l’USL Dunkerque. Sans aucune hésitation. Je n’avais plus trop goût au football quand je suis arrivé là-bas et j’ai trouvé à Dunkerque une ville qui me correspond, des gens qui me correspondent, un club avec des valeurs. J’ai aimé cette ville et ce club. j’ai encore des amis au club. J’y retourne dès que je peux. J’ai vu le nouveau stade, mais il n’était pas encore fini. Dunkerque méritait cet équipement.

« J’ai été opéré cinq fois du dos »

Lilian Roume. Photo Philippe LE BRECH

Un match où tu t’es dit après, « J’arrête le foot » ?
Non, je ne me suis jamais dit ça après un match. Ce sont surtout les blessures qui sont dures à encaisser. Quand tu arrives 27 ou 28 ans, que tu ne t’en sors pas, que ça pète à chaque fois… J’ai eu de graves blessures, j’ai été opéré cinq fois du dos, avec de grosses séquelles. Je suis revenu à chaque fois. Tu dois faire de la rééducation, tout seul, tu te prends en charge, tu te démerdes seul pour te soigner, et ensuite, soit tu reviens, soit c’est fini. C’est comme ça. Et là, tu te poses des questions, forcément.

Une erreur de casting dans ta carrière ?
Même si j’ai arrêté de jouer il n’y a pas longtemps, c’est sûr que ma carrière, j’ai eu le temps de l’analyser (rires) ! Après, me considérer vraiment comme joueur professionnel… J’estime que cela faisait déjà quelques années que je ne l’étais plus car à partir du moment où tu touches le National 2, tu ne l’es plus vraiment.

Pourtant, en National 2, il y a certains clubs qui fonctionnent comme des clubs de National voire de Ligue 2, même parfois en N3…
Oui et non, parce qu’il y a beaucoup de stades où tu vas au charbon tous les week-ends et ça, ça n’arrive pas en pro. Quand tu es à Cannes, par exemple, et que tu dois aller jouer en hiver sur des terrains où il y a plus de terre que d’herbe, devant quelques centaines de spectateurs, ce n’est pas simple. Tout le monde sait que le National 2 est un championnat amateur mélangé avec des pros.

Les seniors N3. Photo Philippe LE BRECH

Revenons à la question : une erreur de casting ?
Le Dynamo Kiev. C’était le pire choix de ma carrière. Je l’ai regretté et je le regrette encore. Avec le recul, et si j’avais été mieux entouré à ce moment-là, ce n’est pas le choix que j’aurais dû faire. Cela m’a coûté cher. Je sortais d’Auxerre et j’ai signé 5 ans là-bas ! Je suis reparti en Espagne au bout de cinq mois. Un mauvais épisode, un mauvais casting…

Comment t’es-tu retrouvé à Kiev ?
À Auxerre, j’étais un espoir du centre de formation, avec la génération 89, avec Willy Maeyens (ex-Sedan) on était avec le groupe pro, que j’avais intégré à l’âge de 17 ans et demi. C’était très tôt. On était en équipe de France jeunes, et forcément, la lumière s’allume vite à cet âge-là… J’avais beaucoup de clubs qui s’intéressaient à moi, et j’en ai sélectionné trois : Dynamo Kiev, Villareal qui me proposait d’intégrer le groupe pro et de jouer avec la réserve qui était en D2 au début, et Lille, où je devais partir… Mais j’ai bifurqué vers Kiev parce qu’avec Jean Fernandez, l’entraîneur d’Auxerre, on n’était pas sur la même longueur d’ondes quant à mon évolution de carrière, j’avais un bon de sortie, et voilà… Au dernier moment, j’ai choisi Kiev, un choix dicté par l’aspect financier. Kiev a écrasé la concurrence à ce niveau-là et aussi au niveau sportif, le club jouait la Ligue des Champions. Simplement, je ne me rendais pas compte de ce que c’était que de partir à l’étranger, dans un club comme ça, et quand je suis arrivé là-bas, je suis tombé dans un micmac d’agents très compliqué à gérer, le coach a changé, j’ai préféré partir, et ça m’a coûté cher.

Haoufou Guira. Photo Philippe LE BRECH

Tu en retiens quoi de cette expérience, de cette leçon ?
Aujourd’hui, les joueurs sont très entourés. Moi je ne l’étais pas assez. Je n’étais pas prêt pour un club de ce standing. C’était trop d’un coup. A cette époque-là, j’avais un agent, Jean Gérard Czajka, mais si tu n’es pas patient, si tu ne veux pas brûler les étapes… J’avais 19 ans, c’était tentant d’aller à Kiev, sauf qu’il y a eu un changement d’entraîneur au moment où j’y suis allé, et avec les licences intercommunautaires, il n’y en avait que trois, j’ai été switché, le nouveau coach ne me voulait pas; ça a été dur psychologiquement.

En plus, il y a eu l’histoire des 5 années de contrat que le club ne voulait pas payer… Je suis arrivé dans un club, je sortais de l’Abbé-Deschamps où on était couvé, protégé, et là, quand je suis arrivé, je me suis dit « Waouh », le centre d’entraînement du Dynamo Kiev, il faut le voir pour le croire ! C’était dingue ! Mais on ne t’accueillait pas à bras ouvert dans ce club, c’était chacun pour sa gueule, donc moi, Français, j’arrive, ils ne parlent pas ma langue, ils ne parlent pas anglais, pour l’intégration, c’était très dur, ils ne parlaient que le russe, l’ukrainien, le serbe, le croate… En fait, je compare ça à un choix universitaire, quand tu as tout bien fait, et que tu te plantes au moment de l’orientation après ta « draft ». Je n’ai pas su me relever comme je le souhaitais. Alors qu’en France, j’aurais pu me développer sereinement. Je n’avais aucun intérêt de partir à l’étranger à cet âge-là. Aucun. J’avais choisi Lille, j’aurais pu choisir même un autre club de Ligue 1… J’ai eu du mal à me remettre de ce choix.

Beaucoup de joueurs « rouge » à la récupération ! Photo Philippe LE BRECH

Un club où tu rêvais de jouer gamin ?
J’ai toujours été fan du Real Madrid mais je n’ai jamais rêvé d’y jouer, je n’étais pas dans ce truc-là. Par contre, il y a un joueur qui m’a fait rêver, c’est Thierry Henry, à Arsenal.

Pourtant tu as le maillot du Real Madrid là, non ?
Non, c’est celui du TPF (Tarbes Pyrénées Football), j’ai fait en sorte que cela ressemble à celui du Real ! On joue en Rouge et Blanc à Tarbes mais la tenue de sortie est différente, c’est blanc !

Un stade mythique ?
C’est Highbury, avec les invincibles d’Arsenal. J’étais fan absolument à cette époque-là. Après, quand tu as goûté une fois au Vélodrome, forcément, plus aucun stade ne lui arrive à la cheville après ça !

Photo Philippe LE BRECH

Un coéquipier avec lequel tu t’entendais bien dans le jeu ?
J’ai adoré joué avec un top attaquant, qui s’appelle José Mari, à Tarragone. Il avait joué au Betis Seville, à l’Atlético Madrid, au Milan AC, à Villareal… Il était en fin de carrière mais j’ai eu un super feeling avec lui, et franchement, quel joueur ! Même si on voyait qu’il était en mode tranquille, au bord de la mer, à Tarragone, et qu’il finissait sa carrière. J’ai joué 2 ans avec lui, un régal.

Un joueur perdu de vue que tu aimerais bien revoir ?
J’ai des nouvelles de toute notre bande quasiment à Auxerre mais j’aimerais bien revoir Alain Traoré ! Je ne l’ai pas vu depuis les années d’Auxerre. Cela me ferait plaisir de le revoir.

Un attaquant adverse que tu n’aimais pas affronter ?
Khalid Boutaïb ! Il était chiant ! Il scorait à chaque fois ! Très malin, très chiant à prendre.

Photo Philippe LE BRECH

Un coach qui t’a marqué ?
Je pense à ceux que j’ai eu au centre de formation, qui m’ont permis de grandir. C’était strict, mais ils voulaient te faire avancer. Je pense à Gérald Baticle et Christian Henna. Gérald m’a fait passer un cap. Après, j’ai eu des tops coachs plus tard, comme Fabien (Mercadal) et Didier (Santini), des bons managers et des bons coachs.

Un coach perdu de vue que tu aimerais bien revoir ?
Jacky Duguépéroux, à Strabourg. J’ai eu une relation particulière avec lui. J’aimerais bien le revoir.

Un coach que tu n’as pas forcément envie de revoir ?
Oui, mais je ne me souviens plus de son nom de famille, celui du Dynamo Kiev (rires) ! Il n’y avait même pas l’ombre du respect de la personne, j’étais un pion.

Le stade Maurice-Trélut de Tarbes. Photo Philippe LE BRECH

Un président marquant ?
Sans aucune hésitation, Marc Keller, à Strasbourg. Mais si tu vas en Alsace, beaucoup de gens te répondront la même chose !

Un président à oublier ?
Je ne vais pas en citer un, je n’aime pas trop ça, parce que je suis devenu manager d’un club, donc je vois les choses différemment. Bien sûr qu’il y a eu des choses électriques avec des présidents, mais quand tu passes de l’autre côté, tu comprends mieux.

Une causerie marquante ?
Celle de Cesar Ferrando, pour ma première en Espagne, avec Tarragone, on affrontait la Real Sociedad à domicile, je ne comprenais pas tout, même si j’avais le traducteur à côté, et je me disais « Waouh, je suis sur une autre planète », j’ai adoré, on avait gagné. Un super souvenir.

Photo Philippe LE BRECH

Une anecdote de vestiaire ?
Ce n’est pas une anecdote, mais plutôt des moments avec Dunkerque, pendant le carnaval, on était surmotivé, on faisait tout pour gagner le vendredi soir pour avoir la chance d’y aller le samedi, parce qu’on savait que si on perdait, on allait se faire allumer (rires) !

Le joueur le plus connu de ton répertoire téléphonique ?
(J’en ai quelques-uns) rires ! C’est un coach ! Luis de la Fuente ! D’ailleurs, j’ai oublié de le citer tout à l’heure !!! Comment je peux l’oublier ?! (Luis de la Fuente, actuel sélectionneur de l’équipe d’Espagne, fut son coach à Alavès, en D2 espagnole).

Combien de cartons rouges dans ta carrière ?
Pas beaucoup. J’ai dû en prendre 4.

Et depuis que tu entraînes, tu en as pris ?
Oui. J’ai eu un peu de mal à m’adapter… J’en ai pris deux je crois.

Une devise ?
Je répète souvent à mes joueurs de ne jamais oublier d’où ils viennent.

Combien d’amis dans le foot ?
Une quinzaine. C’est long 20 ans de foot (rires) !

Tu étais un joueur plutôt…
Avec la grinta.

Tu es un coach plutôt ?
Compréhensif, exigeant et ambitieux.

Le club de Tarbes ?
Il est identitaire, stable. Du moins il est devenu stable. Et lucide.

Des rituels, des manies avant un match ?
Alors ça, si tu as un joueur qui te dit qu’il n’en a pas, c’est un menteur, même un petit geste anodin ! Je suis croyant, donc je prie. Sinon, les mêmes vêtements, des trucs comme ça, mais je ne m’attachait pas trop à ça.

Le public lors de la venue d’Anglet, le mois dernier, à Trélut. Photo TPF

Et en tant que coach, tu as des manies d’avant-match ?
Je suis très calme avant un match. Je ne sors pas sur le terrain, je reste dans ma bulle, j’ai besoin de déconnecter. Mon tempérament de coach est totalement différent de mon tempérament de joueur. En fait, je suis tout l’inverse du joueur que j’étais. C’est un travail que j’ai dû faire sur moi-même, notamment dans la compréhension et la gestion de mes émotions. Je peux être électrique, mais c’est rare. Je lis beaucoup de livres sur le comportement personnel, mais je n’ai pas fait de formation spécifique. J’ai discuté avec des personnes spécialisées dans le domaine. Forcément, ça aide.

Tu as un style de jeu ?
J’aime dominer l’adversaire. J’aime le côté tactique. Après, possession, pas possession, moi, ce que je veux, c’est poser des problèmes à l’adversaire via un projet de jeu ou en t’adaptant à celui de l’adversaire, parce que parfois, il faut accepter de se dire que tu n’es pas au-dessus de lui et que donc, tu ne pourras peut-être pas mettre ton jeu en place. En fait, l’apprentissage du foot, c’est un monde sans fin. C’est passionnant. C’est pour ça que je me suis mis là-dedans.

As-tu le temps pour des passions en dehors du foot ?
Des passions, tu as plus le temps d’en avoir quand tu joues que quand tu es coach (rires) ! J’en ai deux : je suis passionné de mer et de montagne. J’ai la chance d’avoir l’océan pas loin et la montagne juste à côté ! Donc j’aime aller en rando, au ski ou surfer. Mes passions, c’est la nature ! Et ici, avec ce que m’offre la Bigorre, ma région, je me régale !

  • Texte : Anthony BOYER / X @BOYERANTHONY06 / mail : aboyer@13heuresfoot.fr
  • Photos : Philippe LE BRECH (sauf mentions spéciales)
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