Saint-Priest (N3) : Michaël Napoletano, le coeur des hommes

Le petit poucet de la coupe de France, qui affronte Valenciennes en 8e, est entraîné par un garçon travailleur qui a fait de l’insertion, de l’éducation et de la formation sa ligne de conduite. Propulsé sur le banc des seniors en avril 2023, il ne cache pas ses ambitions mais sait que le chemin sera très long. Portrait.

Par Anthony BOYER – le 6 février 2024

Michaël Napoletano, avant le coup d’envoi face à Romorantin en 16e de finale de coupe. Photo 13HF

Michaël Napoletano cumule trois boulots. Le premier, à la Métropole de Lyon, au service propreté. Le second, à l’association « Sport dans la ville », où il s’occupe de jeunes en difficulté, les aide à s’insérer, les accompagne sur des programmes quand ils sont « décrochés ». Le troisième, à l’AS Saint-Priest, où il entraîne les seniors National 3. Cela fait beaucoup pour un seul homme. Et encore, si l’on y ajoute que, depuis le mois d’octobre 2022, le natif de Lyon est papa d’une petite Kiara, cela fait quatre casquettes !
Autant dire que ses journées – et ses nuits ! – sont bien remplies et, fataliste, il se dit que si un jour il est viré de son club, il lui restera toujours au moins deux jobs !

Bon, ce n’est pas du tout dans ses plans, d’autant moins depuis qu’il s’est pris au jeu de la compétition avec les seniors du club sang et or, dont il a la responsabilité depuis la fin de saison passée, en N2, quand il a fallu, à six journées de la fin du championnat, remplacer Lionel Bah, remercié, pour une opération maintien. « Mais même si on avait gagné nos six matchs, on serait quand même descendu, assure ce grand gaillard de bientôt 41 ans (le 16 février), au physique imposant : « L’idée, en fait, était de préparer la saison suivante, en National 3″‘.

Une double mission

Le président de l’ASSP, Patrick Gonzalez. Photo 13HF

Lorsque Patrick Gonzalez, l’emblématique président de l’ASSP, l’a promu à ce poste, en avril 2023, Michaël Napoletano caracolait en tête de son championnat avec les 18 ans R1 : « Pour moi, il n’était pas question de lâcher les jeunes. On était leaders de la poule et en course pour l’accession en U19 Nationaux, un niveau que l’ASSP avait quitté en 2011. En fait, c’était une double mission. Du coup, ça a été une année vraiment très-très-très chargée, surtout que je passais mon diplôme. Et puis, passer d’un discours de maintien en National 2 le samedi à un discours de montée le dimanche avec les U18… Bon, on a fini premiers, malheureusement on a perdu la montée aux barrages contre Montferrand. C’est dommage. »

Photo Julien Bouard / ASSP

Avant d’endosser sa casquette de coach, Michaël a pas mal bourlingué quand il était joueur amateur. Tellement même, qu’il est obligé de réfléchir et de s’y reprendre à deux fois pour lister les clubs où il est passé. Dans l’ordre … ou dans le désordre : « J’ai commencé le foot aux Minguettes à Vénissieux puis j’ai rejoint l’Olympique Lyonnais en U13 et après, je suis rentré au centre de formation de Montpellier, jusqu’à 16 ans, et puis j’ai joué en 17 ans Nationaux au FC Martigues, où j’ai touché à la réserve et même un peu au groupe pro, à l’époque en Ligue 2. Puis Martigues est tombé en National, et je suis reparti à Lyon à 19 ans, pour jouer en CFA2 aux Minguettes. C’est vrai que j’ai fait pas mal de clubs, et souvent je n’y suis resté qu’une saison. »

Photo Julien Bouard / ASSP

L’ancien milieu de terrain défensif / défenseur central déroule son CV : « J’ai aussi joué à Beaucaire, à Béziers en CFA2, à Fréjus en CFA, juste avant la fusion avec Saint-Raphaël, l’année de la montée en National, et aussi au Canet-en-Roussilon. A mon retour à Lyon, j’ai pris une licence à Vaulx-en-Velin afin de m’entraîner et j’ai terminé ma carrière amateur à Saint-Priest, en 2010. Depuis, je n’ai plus bougé ! »

Durant son parcours, notamment chez les jeunes, il a côtoyé quelques joueurs devenus pros, comme Valéry Mezague, Jean-Mathieu Descamps, Mansour Assoumani, Habib Bamogo, Geoffrey Doumeng ou encore Stéphane Biakolo, ainsi que Rod Fanni et Eric Chelle à Martigues.

Daniel Zorzetto, le déclic

Le stade Joly a fait le plein en coupe. Photo Julien Bouard / ASSP

Sa vocation d’entraîneur, elle, est venue sur le tard. Pourtant, très tôt, dans les clubs où il a joué, il s’est occupé d’équipes de jeunes : « Honnêtement, au départ, je ne savais pas que j’allais devenir entraîneur même si j’encadrais des petits, des U7, U8, U9; ça me plaisait, mais la vocation est venue plus tard, quand j’ai rencontré certains coachs, notamment aux Minguettes. Là, j’ai croisé la route de Daniel Zorzetto. Lui, il m’a donné la fibre. Je l’ai beaucoup apprécié et il m’a donné envie de faire ce métier. J’aimais son leadership, son management. C’était un peu « à l’ancienne » dans les séances mais sa proximité, son discours, ça m’a parlé. Il arrivait à motiver les joueurs avant les matchs. Malheureusement, je ne suis plus en contact avec lui, j’aimerais bien lui reparler. J’ai eu la chance de connaître beaucoup de coachs, comme Mahmed Guendouz et Christian Caminiti à Martigues, au Canet-en-Roussilon j’ai eu Hervé Alicarte, l’ancien joueur pro de Bordeaux et Montpellier. »

Photo Julien Bouard / ASSP

Saint-Priest était donc l’endroit idéal pour définitivement poser ses valises. « J’avais cherché à me rapprocher de la maison pour préparer aussi ma reconversion et retrouver ma famille et mes proches, parce que j’avais tout le temps été éloigné. J’ai eu l’opportunité de rentrer à la Métropole de Lyon tout en continuant de jouer au foot en amateur ici. Maintenant, cela fait 14 ans que je suis à l’AS Saint-Priest, où j’ai eu la responsabilité des U12, des U13, de l’équipe III seniors en Régional 3, de la réserve pendant 3 ans et donc des U18 l’an passé avec la N2 en même temps en fin de saison, après le départ de Lionel Bah ».

Un coeur qui s’emballe

Ce qui a également poussé Michaël Napoletano à enfiler le survêtement, c’est un problème de santé. Un jour, alors qu’il conduisait sur l’autoroute, son coeur s’est emballé. Il a fait un malaise. Il a perdu connaissance. Il a perdu l’équilibre. Il aurait pu y rester. « On m’a découvert un problème cardiaque. Une malformation. J’avais une hypertrophie. Je suis allé consulter un médecin. Il m’a dit que je ne pourrais plus faire de sport à haut niveau, à haute intensité. J’ai dû arrêter net. C’était un truc de dingue. Quand je rentrais chez moi, j’avais des malaises… Je faisais de la tachycardie. Je suis obligé de faire attention à ce que je fais. C’est pour ça aussi que je me suis lancé à fond dans le diplôme d’entraîneur, le BEF d’abord, puis le DES (diplôme d’état supérieur) deux ans après, pour coacher jusqu’en National 2. »

Formation et éducation, façon ASSP

La remise ! Photo 13HF

Du coup, la montée d’adrénaline sur le banc, le stress, la nervosité, la tension, tout cela est-il compatible avec ses ennuis au coeur ? « Ce n’est pas très dangereux, m’a certifié le médecin. Mais il ne faut pas trop s’énerver non plus, hein ! J’ai appris à vivre avec ça. Au début, j’ai gardé un appareil pendant trois ans sous la poitrine qui enregistrait les mouvements du coeur et envoyait des alertes si ça s’emballait trop. Et si je sentais quelque chose, j’avais un bouton aussi pour donner l’alerte. Mais je n’ai plus fait de malaise, sauf une fois, il y a longtemps, en faisant un foot avec les collègues, c’est tout. »

Photo 13HF

Le garçon, sensible et parfois dans l’émotion sur un banc, mais de plus en plus calme et serein, semble parfaitement coller à la peau de l’AS Saint-Priest. De coller avec les valeurs de ce club très respecté du bassin lyonnais, dont la réputation n’est plus à faire, que cela soit en matière de formation et d’éducation. « C’est vrai que le club est très respecté. Sain. Très bien structuré. Ici, il n’y a pas de problème financier. C’est bien géré, avec des dirigeants qui anticipent les choses. Et quand on discute avec les parents quand il s’agit de recruter, c’est quelque chose sur lequel on appuie. L’ASSP, c’est une entreprise bien huilée. Quand je vois que certains clubs pros n’ont même pas de minibus pour emmener leurs gamins, laissés pour compte, c’est aberrant. Chez nous, cela n’existe pas, ça. Les valeurs, le dévouement, le respect, font partie de notre ADN. C’est aussi le message que veut faire passer notre président, Patrick Gonzalez. Les petits, quand il arrivent au club, ils retirent leurs casquettes et leurs bonnets. Ils saluent tout le monde. Porter l’écusson, c’est important. Quand j’entraînais les U18, j’avais présenté aux joueurs toutes les personnes du club qu’ils allaient croiser et à qui il fallait dire bonjour. Il n’y a pas de souci de comportement, et s’il y en a, c’est la sanction directe. On veut les éduquer de cette manière, parce que vous le savez bien, on éduque d’abord des hommes avant d’éduquer des footballeurs. Moi, je pars du principe que si les jeunes veulent être respectés, il faut d abord qu’ils respectent les autres. »

Qualité de jeu

L’équipe de l’AS Saint-Priest. Photo Julien Bouard / ASSP

En seniors, c’est un peu pareil : depuis le début de la saison, les joueurs cultivent une certaine image, qui fait que les gens ont envie de venir les voir, de les connaître. Le coach essaie de faire passer les même messages. « C’est important de cultiver l’esprit du vivre ensemble, l’esprit familial. »

Bien sûr, c’était l’effet coupe de France, mais face à Romorantin, en 16e de finale de la coupe de France, le 21 janvier dernier, le stade était plein comme un oeuf. « Je n’avais jamais vu autant de monde ! » assure Napoletano. Ce succès populaire – 3000 personnes dans le petit stade Jacques-Joly, blotti au milieu des immeubles -, c’est une belle surprise.

Photo Julien Bouard / ASSP

L’autre surprise, pour qui n’avait pas encore vu jouer l’ASSP cette saison, c’est la qualité de jeu. Ces deux critères ont surpris les joueurs du Loir-et-Cher, dépassés à la fois par l’événement et par le football pratiqué par les Sang et or, vêtus de rouge ce soir-là. « J’étais convaincu que l’on était capable de réaliser ce genre de match, avec cette qualité de jeu-là, poursuit Michaël; après, contre une Ligue 2 (Valenciennes ce mercredi soir en 8e de finale, à 20h30), je ne sais pas si on pourra reproduire ça, parce que ça sera le niveau au-dessus. Mais on avait fait beaucoup de matchs amicaux pendant la préparation estivale pour bien ancrer les principes de jeu dans la tête des joueurs, pour bien travailler sur l’aspect collectif, sur la cohésion, sur les automatismes, sur les relations entre les joueurs. On a aussi beaucoup bossé la qualité de jeu. On est capable de faire de belles choses, avec des joueurs rapides, véloces et techniques sur les côtés, de jouer vite en transition et aussi capable d’avoir la maîtrise du ballon, avait cette mixité entre la possession et les contre-attaques. Il fallait aussi apprendre l’efficacité dans les deux surfaces : je voulais que mon équipe soit difficile à bouger. Joueur, j’étais rugueux… Quand j’ai trouvé ma base défensive, on a continué à bosser offensivement. Nos résultats sont le fruit du travail à l’entraînement et de l’entente dans le vestiaire et dans la vie de tous les joueurs entre les joueurs. Je leur ai appris à se régaler, à travailler et faire les efforts les uns pour les autres. A défendre ensemble. Quand je regarde mon équipe jouer, je prends du plaisir. Ce match de Romorantin en coupe, honnêtement, si on en met 5 ou 6, c’est pareil. C’est ça qui plaît aux gens. On est solide, dur à bouger. On a une attaque de folie. Cela veut dire que l’on est dans le vrai et que ce qu’on met en place fonctionne. »

Sera-ce suffisant pour franchir l’obstacle Valenciennes et s’offrir un ticket pour les 1/4 de finale ? Ce qui est sûr, c’est que le stade Pierre-Rajon, à Bourgoin-Jallieu, antre du rugby et de l’équipe du FCBJ en National 2, fera le plein : 6000 personnes sont attendues. « Les gens qui ont vu notre match contre Romorantin, que cela soit au stade ou devant leur télé, se sont dit « Waouh ! » Il y avait de l’envie, de la débauche d’énergie, et ils ont envie de nous voir jouer et, surtout, de nous soutenir ».

6000 personnes attendues face à Valenciennes

Photo Julien Bouard / ASSP

Face à lanterne rouge de la Ligue 2, le coach le sait : il ne pourra pas récompenser tout le monde. « On a quasiment l’effectif au complet, c’est un casse-tête, surtout quand je vois les joueurs répondre présent comme ils le font, les titulaires comme les remplaçants, qui envoient les bons signaux. Il faudra faire aussi des choix en fonction de l’adversaire, des profils, mais ça ne changera pas les idées de jeu. En fait, c’est la gestion des joueurs qu’il faut gérer. Notamment ceux qui ne jouent pas ou moins. Pour préparer ce match, j’ai aussi pu compter sur deux jeunes qui s’occupent de la vidéo. Au tour précédent, on avait réussi à récupérer 7 ou 8 matchs de Romorantin. Là, avec Valenciennes, c’est plus facile, les matchs sont télévisés ! »

Photo Julien Bouard / ASSP
Photo Julien Bouard / ASSP

Et en championnat, comme ça se passe ? A priori pas trop mal. Une semaine après sa qualification historique pour les 8es de finale – l’ASSP n’avait jamais fait mieux qu’un 16e de finale, perdu en 2002 face à Nancy (L2) -, les Sang et or se sont imposés 2 à 0 à Hauts-Lyonnais, avant de concéder un nul à domicile dans les tout derniers instants du match, contre Limonest, vendredi dernier (2-2). Au classement, les Rhodaniens sont plus que dans le coup pour une remontée en National 2, mais ils ne sont pas seuls : Lyon-Duchère, lui aussi relégué de N2, est en tête avec 3 points d’avance (mais un match de plus).

Dans le coup en championnat

Photo Julien Bouard / ASSP

« En championnat, on a déjà réalisé ce type de performances comme face à Romorantin même si, pour moi, ce 16e de finale est vraiment un match référence, abouti, en termes de contenu, de concentration, de rigueur défensive… En National 3, on arrive a rééditer ce genre de perfs mais on est peut-être moins rigoureux. A Hauts-Lyonnais, juste après le match de Romorantin, ça a été difficile, on aurait pu se faire cueillir à froid, on a manqué de concentration même si on a gagné (2-0). On ne peut pas reproduire tout le temps ce genre de performance. En coupe, il y a ce truc en plus, il y a du monde, ça décuple tout, la motivation, la concentration. »

Photo Julien Bouard / ASSP

Déjà dans les annales, cette saison s’achèverait en apothéose si le club allait encore plus haut. Ne pas remonter en N2 serait-il une déception ? « En début de saison, j’avais dit au président « On va y aller mollo », parce qu’avec 18 départs et 17 arrivées, il y avait un groupe à reconstruire en totalité. D’abord, il s’agissait de se situer et ensuite de voir où en était après 7 ou 8 journées, et on s’est rendu compte de la qualité de notre équipe, on a pris des points. Mon discours a été de tempérer les choses au début, de rester discret, humble dans le travail. Maintenant, c’est sûr, il faut continuer de jouer les premiers rôles. Là, on est à la lutte avec Lyon – La Duchère (seule équipe à avoir battu l’ASSP cette saison). On a peut-être une carte à jouer, mais il y a Chambéry aussi qui nous talonne, et d’autres encore. Pour moi, le championnat va se jouer ce mois-ci et le mois prochain. Déjà, on a un programme chargé qui arrive avec Valenciennes, un match en retard à Espaly, on va à l’OL puis on reçoit La Duchère. C’est très costaud. »

Le BEPF, son Graal

Photo Julien Bouard / ASSP

Michaël Napoletano ne cache rien de ses ambitions. Collectives tout d’abord, avec une saison extraordinaire à terminer. Individuelles ensuite. Viser plus haut est un objectif. Et il sait que la coupe de France révèle souvent de nouveaux coachs : « Cette saison est seulement ma première véritable expérience. Je gère tout, le recrutement, le management, les séances (il n’a pas d’adjoint). Aller chercher le monde pro est un objectif. Evidemment, n°1, c’est complètement utopique quand on voit tous les coachs expérimentés qui n’ont pas de clubs, mais ça peut être dans un staff. On voit depuis quelques années qu’il y a une évolution, avec de plus en plus d’entraîneurs jeunes qui arrivent et à qui on commence à faire confiance. Pouvoir accéder un jour au BEPF, ce serait le Graal, et ça me permettait d’avoir toutes les cartes en poche pour intégrer un staff pro ou entraîner en National. C’est mon ambition, je ne le cache pas, j’adore manager, même si je suis totalement capable d’être n°2, d’ailleurs, c’est un peu ce qui était prévu ici avec Lionel Bah, mais… Je ne sais pas, il n’a pas voulu, il a peut-être eu peur que je lui prenne sa place, que je lui savonne la planche, mais je ne suis pas du tout comme ça : je ne vais pas faire à quelqu’un ce que je n’aimerais pas que l’on me fasse. Quand j’avais la R2, on échangeait, mais c’était difficile, ça se passait bien au début, moins bien sur la fin, il jouait le maintien, il avait cette pression que moi je n’ai pas, car j’ai mon métier à côté. Lui, c’est son métier à temps plein. Il vient du milieu pro, je pense que je pouvais lui apporter quelques paramètres du monde amateur, c’est dommage, parce que c’est un super entraîneur. »

Le président du club entouré de l’ancien joueur emblématique du club, Laurent Scheiwe, aujourd’hui adjoint aux sports, et du maire Gilles Gascon. Photo 13HF

Quand GOAL FC, promu en National cette saison, a joué au stade Jacques-Joly en début de saison, Michaël est allé voir ce qui se faisait à cet échelon : « Cela m’a permis de prendre des idées. J’ai vu par exemple le match GOAL – Red Star (3-1). Le Red Star dominait mais GOAL a marqué trois fois sur coups de pied arrêtés, donc après j’ai insisté sur cet aspect-là. »

D’autres entraîneurs l’ont-ils marqué ? A-t-il des modèles ? La réponse n’a rien d’originale : « Mes deux modèles sont Ancelotti, pour le management, la proximité, et Klopp, pour les idées de jeu. Je m’inspire d’eux. Je sais que je suis le capitaine du bateau mais les joueurs peuvent s’autogérer : contre Romorantin, mes deux milieux m’ont dit « On est en danger là, on inverse », du coup, on est passé d’un 6 et deux 10 à deux 6 et un 10. Ils ont pris cette responsabilité là. Ils sont capables d’analyser, et c’est ça que j’adore, cette relation avec eux, tout en ayant la main ferme quand il faut. Une main de fer dans un gant de velours ! »

8e de finale de la coupe de France – mercredi 7 février 2024 : AS Saint-Priest (N3) – Valenciennes FC (L2), à 20h30, au stade Pierre-Rajon, à Bourgoin-Jallieu. En direct sur BeIN Sports 7 max

Texte : Anthony BOYER – mail : aboyer@13heuresfoot.fr – Twitter @BOYERANTHONY06

Photos : AS Saint-Priest / Julien Bouard

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